Devant le Parlement, les personnes directement impliquées dans le scandale d’écoutes téléphoniques visant des journalistes et le chef du Parti socialiste sont restées muettes. L’opposition s’insurge contre ce silence visant à protéger le Premier ministre.
“Le gouvernement est une fois de plus fortement exposé dans le scandale des écoutes téléphoniques, car, lors d’une session spéciale du Parlement, les personnes directement impliquées ont refusé de répondre à la moindre chose, invoquant… le secret”,grince Efsyn. En une de son édition du 2 septembre, le quotidien de centre gauche dénonce l’“omerta” des dirigeants du pays.
Devant la commission parlementaire chargée de l’enquête sur le rôle des institutions dans le scandale des écoutes téléphoniques, les deux hommes ont décidé de garder le silence. Le journal d’opposition dénonce “le Waterloo du système Mistotakis”, accusant les responsables de protéger le Premier ministre conservateur.
Dossier détruit ?
Les deux hommes avaient quitté leurs fonctions début août, quelques jours après les révélations, entraînant une enquête parlementaire pour définir la responsabilité du gouvernement, des services de renseignements et du Premier ministre lui-même.
Kyriakos Mitsotakis, qui avait placé le service des renseignements directement sous son autorité au lendemain de son élection en 2019, nie son implication, assurant n’avoir pris connaissance des écoutes téléphoniques qu’une fois le scandale révélé.
Efsyn s’inquiète de voir l’enquête entravée, d’autant que “l’intégralité du dossier sur Androulakis semble avoir été détruit, dans le but d’éliminer les traces et donc les responsabilités concernées”, croit savoir le journal.