La Grèce à l’encan L’énergie, l’eau et quatre entreprises publiques passent dans le superfonds des privatisations.
La déclaration de Panayotis Lafazanis, secrétaire du Conseil Politique de Laïki Enotita (Unité Populaire).
Le gouvernement Tsipras sur la voie de la plus importante liquidation de la richesse nationale dans l’histoire du pays.
Le projet de loi multiple a été déposé par le gouvernement pour être voté selon des procédures exprès antidémocratiques, qui humilient une nouvelle fois le parlement en en faisant un simple décor dressé à la va-vite pour légaliser des dispositions mémorandaires. Il constitue une monstruosité profondément réactionnaire qui affecte lourdement le cœur du pays, de l’économie et du peuple.
Ce projet de loi impose une nouvelle offensive mémorandaire contre l’assurance sociale, au détriment des professions et des activités économiques à petit et très petit revenu. Elle conduira à une nouvelle vague d’épuisement et d’élimination de milliers de personnes dans les professions scientifiques, techniques et libérales, en particulier parmi les jeunes et les plus pauvres, mais aussi la disparition de milliers de petites entreprises, avec pour conséquence une nouvelle escalade du chômage et du désespoir dans notre société.
Mais le pire, c’est qu’avec ce projet de loi multiple on transfère dans le superfonds des privatisations six DEKO (entreprises et services publics NdT) parmi les plus grandes, les plus importantes et les plus essentielles du pays : la DEÏ, l’EVDAP, l’EVATH, l’ELVO, l’ATTIKIMETRO et les Ktiriakes Upodomes (L’électricité, l’eau à Athènes et à Salonique, la fabrication de véhicules militaires, le réseau ferroviaire en Attique et à Salonique, les constructions publiques NdT), avec pour objectif de les brader à la va-vite au profit des créanciers.
Les déclarations du TAIPED selon lesquelles le transfert des DEKO dans le superfonds ne se confond pas automatiquement avec leur privatisation constituent, comme disent les gens du peuple « une consolation pour le malade » et de la « poudre aux yeux » pour aveugler le peuple grec.
Le transfert dans le superfonds de ces six DEKO d’une valeur inestimable qui englobent l’énergie électrique et l’eau, pour être vendues, constitue littéralement un acte de liquidation, de renoncement et de transformation de la Grèce en quasi protectorat au service d’intérêts économiques étrangers, réactualisant des époques de tutelle du genre de celle de Power et Ulen, de triste mémoire (deux sociétés US qui se sont emparés de la distribution de l’eau et de l’électricité dans les années vingt à Athènes NdT).
Seul un gouvernement qui usurpe sans honte le qualificatif de gauche comme le gouvernement Tsipras pourrait être tenté de commettre au détriment du pays et du peuple un crime d’une ampleur telle que la braderie de l’énergie électrique et de l’eau
Εn ces circonstances le peuple grec et la jeunesse sont appelés à la résistance et au soulèvement général pour annuler la liquidation des six DEKO, pour abolir le superfonds colonialiste et esclavagiste des créanciers et pour mettre fin aux mémorandums et à l’austérité, afin que la Grèce sorte de la crise avec une monnaie nationale et un programme radical de reconstruction, sur un nouveau modèle de développement et avec une juste répartition des richesses.
Le bureau de presse de Laïki Enotita
Le 24/09/2016
Traduction : Jean-Marie Reveillon
Lire aussi les réactions dans la rue et au parlement grec.
Grèce:Rassemblement sur la place Syntagma contre la liquidation de l’eau et de l’énergie.
Esclandre à la Vouli .D’anciens députés, aujourd’hui dirigeants de Laïki Enotita (Unité Populaire), ont jeté du haut des tribunes de l’Assemblée des tracts contre les privatisations sur les bancs de Syriza
https://unitepopulaire-fr.org/2016/09/29/grecerassemblement-sur-la-place-syntagma-contre-la-liquidation-de-leau-et-de-lenergie/