Poésie et lutte sur les murs d’Athènes.
Athènes est, après les îles grecques de la mer Egée, la porte d’entrée vers l’Europe pour des milliers d’exilés, immigrés, réfugiés venus du monde entier. Véritable melting-pot culturel, elle accueille depuis toujours ceux qui viennent s’y installer durablement, ou ne font qu’y passer en attendant de continuer leur route.
En Grèce, le salaire minimum est de 780 euros depuis le 1er avril dernier. Pourtant, les prix ne cessent de flamber. Kipseli est un quartier populaire du nord-est de la capitale.
Depuis la pandémie de covid, les effectifs des policiers ont été augmentés alors que les soignants ne cessent d’alerter sur leur manque d’effectifs.
Zak Kostopoulos, ou Zackie, était un militant LGBT tué le 21 septembre 2018 dans le quartier d’Omonia. Passé à tabac par un bijoutier et des passants, bientôt rejoints par des policiers, il est décédé dans l’ambulance qui l’emmenait à l’hôpital. L’affaire a ému le pays entier et Zackie est devenu le symbole de la lutte contre les violences policières et pour les droits des personnes LGBT en Grèce.
Petrou Ralli est le nom du quartier d’Athènes dans lequel se trouve le centre de rétention administrative dans lequel sont enfermés les étrangers en attente d’expulsion. Certains vivent en Grèce depuis des années mais n’ont pas les moyens de renouveler leur carte de séjour. Depuis plusieurs années, des médias indépendants alertent sur les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont enfermés: insalubrité, violences policières, harcèlement sexuel.
Source https://blogs.mediapart.fr/550506/blog/120523/ce-que-les-graffitis-atheniens-ont-nous-dire-1