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Archives de catégorie Relations avec Europe

le film « Réfugiés-es »- « on va vivre ensemble » – « on va lutter ensemble ».

Ce film ne concerne pas l’ensemble des 60 000 réfugiés retenus en Grèce, mais l’expérience du « City Plaza autogéré » dans lequel a participé des français solidaires qui y ont passé 15 jours.

Il donne la parole aux réfugiés, solidaires grecs et internationaux. 

Ce film évoluera , notamment à l’occasion d’une prochaine « immersion » au City Plaza  en Octobre.

Les camarades du City ont besoin d’un soutien médiatique et de bras pour gérer le City.

 

Questions grecques sur le pillage des aéroports

Pepe RIGOPOULOU

Une entreprise (semi) publique allemande achète 14 aéroports grecs moins cher que la TVA impayée de l’aéroport d’Athènes détenu par une autre entreprise allemande. L’accord prévoyait que l’entreprise fasse des investissements…..c’est le paquet Junker , subvention promise à la Grèce par l’Europe depuis des mois, qui en tient lieu

L’arnaque de FRAPORT :
c’est la subvention du paquet Junker « investie » dans les 14 aéroports.

L’appel d’offres pour la concession des aéroports avait été lancé par le précédent gouvernement Samaras-Vénizelos comme « étape de développement de l’infrastructure du pays », « investissement dans la qualité des services fournis aux voyageurs grecs et étrangers », et naturellement pour « attirer de gros investissements »vers un pays ayant besoin de travail et d’argent frais. SYRIZA, dans l’opposition, qui se trouvait dans toutes les manifestations contre les concessions, s’est vu « contraint » cependant d’accepter la fin du match et il se trouve que c’est ses ministres (parmi lesquels Giorgos Stathakis de La Chanée) qui ont apposé leurs signatures à la convention finale avec FRAPORT.

Et quand tous attendaient l’afflux d’argent frais allemand pour rénover nos aéroports, arrive la nouvelle de l’accès de FRAPORT au paquet Junker, avec un financement de 300 millions d’euros, exactement comme l’article de la convention, destiné à la mise à niveau des 14 aéroports. Dans les accords signés, l’entreprise s’était engagée, dans les trois ans, à investir 330 millions d’euros ; autrement dit, elle n’aura besoin de débourser que 30 millions ( s’il ne se trouve pas une autre subvention pour cela).

La première question qui vient à l’esprit est : pourquoi cette subvention ne pouvait pas être destinée directement à la rénovation des aérodromes mais avait besoin de passer par les poches d’une entreprise allemande ? Je me demande si les parties allemande et grecque savaient qu’il pouvait y avoir cette subvention courageuse quand sont tombées les dernières signatures, et finalement quel type de « croissance » produit un investissement, quand une entreprise allemande semi étatique est subventionnée par l’argent européen pour gérer la propriété publique grecque ?

« Et à la fin , c’est l’Allemagne qui gagne ». Cette phrase reprise des souvenirs des matchs de foot, va comme un gant au cas de FRAPORT en ce qui concerne l’aventure de la concession de 14 aéroports du pays ( dont celui de La Chanée) pour une durée de 40 ans.

… FRAPORT est dirigé par un conseil de surveillance de 20 membres auquel participent :
4 membres privés , 3 représentants de l’état fédéral de Hesse, 2 représentants de la municipalité de Francfort, un représentant de la république fédérale d’Allemagne et 10 représentants du personnel.
…………..
Μάριος Διονέλλης / e-dromos.gr/

http://kinisienergoipolites.blogspot.fr/2016/08/fraport-14.html

SI

Si réellement le prix de vente de 14 aéroports rentables de notre pays pour 40 ans à l’entreprise publique allemande FRAPORT est de 1, 234 milliard, pourquoi alors le gouvernement grec ne recouvre-t-il pas le 1, 4 milliard de TVA que doit l’entreprise également allemande Hochtief qui exploite l’aéroport « El. Venizelos » pour ne pas vendre les autres aéroports à ce prix dégradant ?

Peut-être que le nouveau ministre de l’économie qui a déclaré qu’il ne laisserait personne « empocher la TVA » pourrait commencer par cette entreprise ?
….

traduction Palili

URL de cet article 30736
http://www.legrandsoir.info/questions-grecques-sur-le-pillage-des-aeroports.html

Sur les réfugiés

Migrants en Grèce: 13.500 demandes d’asile jusqu’en mai, 677 acceptées : AFP Publié le mercredi 03 août 2016

Les demandes d’asile ne cessent de se multiplier en Grèce, avec 13.583 demandes déposées au cours des cinq premiers mois de l’année, dont 677 ont été acceptées, a-t-on appris mercredi auprès du service grec chargé d’étudier ces dossiers.

Le nombre des personnes qui vont obtenir le droit d’asile va encore augmenter, selon ce service, puisque seules 23% de ces demandes avaient été examinées à la fin du mois de mai, la procédure dans ce domaine restant très lente en raison du manque de personnel et de récentes modifications dans la législation correspondante.

La majorité des experts des pays européens censés venir aider la Grèce dans le traitement de ces requêtes ne sont pas toujours arrivés, ne cesse à cet égard de rappeler ce service.

Plus de la moitié des demandeurs d’asile (7.032) sont des Syriens, suivis par les Irakiens (1.248) et les Pakistanais (1.030).

En 2015, l’année du grand exode d’habitants du Proche-Orient fuyant guerre et pauvreté vers l’Europe, dont la majorité sont passés par les îles grecques, la Grèce avait octroyé le droit d’asile à 3.647 personnes, soit trois fois plus que l’année précédente et seize fois plus qu’en 2013.

Au total, 57.000 migrants et réfugiés sont bloqués en Grèce depuis le verrouillage des frontières européennes en mars, dont 9.634 sont encore retenus sur des îles de la mer Egée, la plupart en vertu de l’accord controversé UE-Turquie signé le 20 mars.

Prévoyant le renvoi des migrants en Turquie s’ils n’ont pas demandé l’asile en Grèce, cet accord a jusqu’ici fortement endigué le flux migratoire vers la Grèce. C’est l’Italie qui est désormais redevenue la principale porte d’entrée des migrants en Europe, comme c’était le cas avant 2015.

Toutefois, seules 468 personnes, qui n’avaient pas demandé l’asile, avaient été renvoyées en Turquie au 21 juillet.

Jusqu’à la mi-juillet, 10.000 demandes d’asile ont été pré-enregistrées sur les îles, dont 2.305 ont déjà fait l’objet d’un premier entretien, selon le service chargé de ces dossiers.

Seules trois personnes ont vu jusqu’ici leur demande d’asile rejetée en appel, dont l’une, un Syrien, a réussi à obtenir une suspension de son renvoi en Turquie. Son affaire sera rejugée le 27 septembre par un tribunal administratif à Lesbos, l’île qui avait reçu l’année dernière le plus grand nombre de réfugiés en provenance de Turquie.

Revue de la presse hellénique 03/08/2016

Crise des réfugiés :

– Kathimerini et Ta Nea relèvent que dans une lettre adressée au ministre délégué à la politique migratoire,M. Mouzalas et au ministre délégué à la protection du citoyen, M. Toskas, le maire d’Athènes, M. Kaminis, demande l’adoption de mesures immédiates afin de transférer des réfugiés se trouvant dans des bâtiments occupés vers des infrastructures d’accueil organisées. Le nombre des bâtiments occupés à Athènes par des réfugiés ou par d’autres personnes s’élèverait actuellement à 21. Le Journal des Rédacteurs et Eleftheros Typos relèvent par ailleurs que 57 députés de la ND ont déposé une demande au Parlement pour un changement de politique migratoire du gouvernement.  L’objectif serait de mettre en place un projet alternatif dans le cas où l’accord Turquie-UE ne serait pas appliqué. Ta Nea souligne pour sa part que le nombre d’enfants réfugiés se trouvant en Grèce s’élèverait à 22.000, dont 2.000 non accompagnés. Au cours de la période 9 juin – 5 juillet 690 enfants non accompagnés ont obtenu l’asile.

– Sous le titre « les îles de la mer Egée de l’est lancent un SOS », Ethnos relève que la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises de Grèce (GSVEE) et l’Union des entreprises touristiques de Grèce (SETE) tirent la sonnette d’alarme quant aux conséquences de la crise des réfugiés sur l’économie et le tourisme des îles grecques. Dans une lettre adressée au PM grec, M. Tsipras, et aux ministres compétents (des finances, de l’économie et du développement) ces deux associations soulignent que la chute spectaculaire d’arrivées touristiques sur les îles grecques de l’Egée de l’est, qui atteint juqu’à 80%, pourrait conduire à la fermeture des entreprises et la perte d’emplois. GSVEE et SETE soulignent dans leur lettre que dans des conditions normales les îles de Kos, de Lesbos, de Samos et de Chios occupent environ 25.000 employés (pendant l’hiver) et 40.000 (pendant l’été) et apportent sur une base annuelle des recettes de l’ordre de 150 millions d’euros à la caisse d’assurance du secteur privé (IKA) et plus de 300 millions d’euros de salaires nets qui soutiennent les économies locales. Les deux associations demandent ainsi l’adoption de mesures immédiates en soulignant que la réduction considérable d’arrivées touristiques pourrait conduire à une perte d’environ 10.000 postes de travail pendant l’été, ce qui conduirait à une perte de plus de 30 millions d’euros pour l’Etat grec.

– Plus de 420 Yazidi Kurdes du nord de l’Irak vivant dans le centre de réfugiés de Nea Kavala à Kilkis, Grèce du Nord ont déclaré mercredi qu’ils veulent être transférés dans un lieu différent qui abrite des personnes de même affiliiation religieuseé.
Le groupe, la plupart des femmes et des enfants, ont tenu plus tôt ce matin un rassemblement de protestation en dehors du centre et plus tard ont emballé leurs affaires et se sont  dirigés vers un champ voisin. Selon la police, les Yézidis ont contacté les autorités compétentes demandant à être réinstallés, car ils affirment que leurs croyances religieuses provoquent des frictions avec d’autres réfugiés.
Le centre de Nea Kavala accueille environ 4.100 réfugiés et migrants (y compris les Yézidis), la plupart d’entre eux d’Irak et de Syrie.

Lettre d’Athènes 

http://lalterpresse.info/nos-alterlecteurs/

 Le beau reportage sur l’action de Narbonne intitulée « Comment aider ceux qui aident « . 

http://soligrecsnimes.collectif-citoyen.fr/2016/07/retour-de-grece-de-comment-aider-ceux-qui-aident/

Grèce. Un appel d’Amnesty International

Grèce. Il faut améliorer immédiatement les conditions de vie inhumaines des personnes réfugiées

Alors que l’Europe traîne les pieds pour trouver des solutions à la situation des réfugiés et demandeurs d’asile bloqués en Grèce, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent dans des entrepôts insalubres et dangereux ou dans des tentes. Certains n’ont tout simplement pas d’abri et sont exposés en permanence à la chaleur écrasante de l’été. Le gouvernement grec doit agir rapidement pour améliorer les conditions de vie de ces personnes et veiller à leur bien-être.

Des personnes âgées, des femmes en fin de grossesse et des nouveau-nés dorment à même le sol. D’autres personnes atteintes d’affections chroniques et de handicap physique sont bloquées dans des endroits inadaptés, loin des hôpitaux.

Elles ne peuvent rien faire d’autre qu’attendre, dans des conditions effroyables, avec très peu d’informations sur leur sort et aucune certitude quant à leur avenir.

L’Europe doit, à terme, proposer des places de réinstallation et d’autres voies d’admission, et les gouvernements qui la composent doivent se répartir la responsabilité de la protection de ces réfugiés. Mais pour l’heure, la Grèce doit de toute urgence garantir la sécurité et la dignité de celles et ceux qui se trouvent sur son territoire.

Il faut améliorer sans délai les conditions d’accueil pour les personnes réfugiées et en quête d’asile qui se trouvent en Grèce. Appelez les autorités grecques à :

Des milliers d’enfants sont déscolarisés pour une année de plus.

La plupart de ces personnes vivent dans ces conditions inacceptables depuis des mois, et la situation ne cesse de s’aggraver. Elles dépendent principalement de l’aide de bénévoles, de militants et d’organisations non gouvernementales.

  • fournir un abri adéquat et sûr, ainsi que des installations sanitaires et des soins médicaux appropriés aux personnes réfugiées et en quête d’asile qui sont bloquées en Grèce ;
  • veiller à ce que les groupes vulnérables, y compris les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et celles qui sont atteintes de maladies chroniques aient accès à des services et à des soins appropriés.
Pour participer à la campagne https://www.amnesty.org/fr/get-involved/take-action/greece-address-inhumane-conditions-for-refugees/ version en français en haut à droite sur le site d’Amnesty.

Le paradigme de City Plaza

Une vidéo de 15,21mn  tournée la semaine dernière à City Plaza en Grèce avec l’intervention dans un excellent français de Georges Athanassakis membre de l’équipe logistique de City Plaza et du comité financier.

City plaza existe depuis le 22 avril 2016 comme une nécessité de répondre aux accords de l’EU avec la Turquie qui en fait a emprisonné 50000 réfugiés en Grèce ….

 

Accord UE-Turquie : la grande imposture

Rapport de mission dans les « hotspots » grecs de Lesbos et Chios par le GISTI (groupe de soutien aux immigré-es).

Depuis le 20 mars 2016, date d’entrée en vigueur de l’accord migratoire conclu entre l’Union européenne et la Turquie, des milliers de personnes en besoin de protection sont abandonnées dans les prisons à ciel ouvert que sont devenues les îles grecques de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos.

A l’issue d’une mission conduite dans deux d’entre elles, Lesbos et Chios, entre le 22 et le 30 mai 2016, le Gisti met en évidence non seulement les conditions de vie indignes (hébergement, nourriture, accès aux soins) auxquelles sont soumises les personnes retenues dans les îles mais aussi un traitement administratif et judiciaire contraire, à de nombreux égards, aux droits qui devraient leur être reconnus en application des textes qui engagent l’Union européenne et ses États membres.

Les constats de la mission démontrent que ces droits sont bafoués de manière quasi-systématique, ce qui entraîne un manquement grave aux garanties procédurales qui, si elles étaient respectées, rendraient inapplicables et inopérants les objectifs de l’accord UE-Turquie, à savoir le refoulement de personnes en besoin de protection par un pays signataire de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés. À ces violations du droit d’asile s’ajoutent, à Lesbos, bien d’autres dénis de droits, dont l’internement arbitraire de personnes mineures.

La cause immédiate des manquements constatés est imputable à l’administration grecque, chargée à titre principal de la gestion de l’accueil des migrants et des demandeurs d’asile sur son territoire. Cependant, du fait de la combinaison d’un ensemble de circonstances – les difficultés économiques de la Grèce, le contexte migratoire méditerranéen, les effets de la politique européenne d’immigration et d’asile en vigueur depuis plus de quinze ans et enfin l’accord UE-Turquie du 18 mars 2016 – , ce sont les États membres de l’UE, et l’Union elle-même, qui portent l’essentiel de la responsabilité des mauvais traitements et des violations de leurs droits subis par les migrants enfermés dans les « hotspots » grecs.

La présence des agences européennes (Frontex, Europol, Bureau européen de l’asile) à l’intérieur des hotspots ne fait que souligner cette responsabilité. Cela est particulièrement visible dans le cas du bureau européen de l’asile (EASO), étroitement impliqué dans le processus d’examen des demandes d’asile, et par conséquent des dysfonctionnements décrits dans le rapport.

Le nouveau contexte turc, intervenu depuis la tentative avortée de coup d’État du 15 juillet, rend encore plus intenable la position des États membres de l’UE. Face à un régime renforcé dans son autoritarisme, ils devront louvoyer entre condamner les atteintes croissantes aux libertés et aux droits de l’Homme en Turquie et ménager un partenaire utile : un jeu dangereux dont on ne saurait prédire qui sortira gagnant, mais dont on peut craindre que les migrants, otages de l’égoïsme européen, ne soient une fois de plus les victimes.

Les faits parlent d’eux-mêmes : pour mettre fin aux graves violations des droits des migrants enfermés dans les « hotspots » grecs et sous la menace d’une expulsion en Turquie, il est indispensable que l’UE et ses États membres, à tout le moins :

  • renoncent à appliquer la Déclaration du 18 mars 2016 ;
  • revoient en profondeur le système de responsabilité d’un État membre de l’UE (règlement « Dublin III ») pour l’examen d’une demande d’asile afin que la demande soit examinée dans le pays du choix du demandeur

Le rapport complet de 41 pages rapport_gisti_mission_grece_2016-07-25

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