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Archives de catégorie Luttes- Changer le système

Encore une attaque des VioMe

C’était le 30/03/2020 quand ils ont coupé le courant à l’usine. Aujourd’hui, 25/04/2023, nous dénonçons une autre attaque frauduleuse et timide de SE BIOME, la coupure d’électricité à son siège, suite au vol de fil et de l’équipement électrique.
Dommages de milliers d’euros à peine quelques jours avant le festival prévu pour les dix années d’exploitation de l’usine autogérée.
Cette attaque indique le besoin de soutien et de présence sur le site de l’usine.
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ILS NE NOUS BATTRONT PAS !
Contrairement à toutes leurs attaques organisées, nous continuons vigoureusement, nous disons que nous ne ferons pas un pas en arrière et nous continuons avec détermination à préparer le grand festival pour les 10 années d’exploitation de l’usine.
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Nous ne succomberons à aucune menace, attaque, sabotage, nous ne tolérerons aucune tentative de suspension de l’exploitation de BIOME.
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L’usine est entre les mains des travailleurs et de la société, ET C’EST QU’ELLE RESTERA !
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Nous, travailleurs et employés de BIOME, disons que nous défendrons l’usine contre toute menace imminente ou toute tentative d’évacuation.
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CE COMBAT EST À NOUS ! !
 
ANNIVERSAIRE  – 10 ANS DE BIOME
« 10 ANS MAINTENANT N’EST PAS UNE UTOPIE, C’EST UNE USINE QUI ÉCRIT L’HISTOIRE ! »
 
Vendredi 28 avril et samedi 29 avril 2023

Soutenez cette lutte en participant à la commande groupée en cours organisée par notre comité plus d’informations ici

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Source https://www.facebook.com/SEVIOME/posts/539073608390256

Dernier rappel commande groupée VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information 

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée au mardi 2 mai 2023

Nous serons présents lors de la manifestation du 1er mai à Grenoble stand Attac 38

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

Des nouvelles du prochain convoi solidaire et soutien lutte

2. DES NOUVELLES DU CONVOI SOLIDAIRE

Dans ce contexte tendu, le déploiement des fourgons solidaires se fait avec prudence et méfiance. D’autant plus que nous avons des adolescents avec nous et, parfois, des convoyeurs très âgés ou en mauvaise santé.

Ces problèmes de santé sont d’ailleurs la cause de beaucoup de retards dans nos départs vers la Grèce : quand l’un doit se faire opérer avant de partir, l’autre est retenu par un accident imprévu. Une compagnonne qui devait également partir avec nous lutte désormais contre un cancer et nous ne cessons de penser à elle. Un autre compagnon de voyage a du revenir en France suite à l’accident de voiture de son épouse. Moi-même, j’ai du faire la même chose durant l’hospitalisation de ma mère suite à un AVC. Bref, c’est un peu l’hécatombe durant ces premiers mois de 2023.

Préparation du convoi dans le Tarn, entre deux manifestations contre la réforme des retraites et contre le projet autoroutier, avec une belle convergence de collectifs et d’organisations (sur le tee-shirt : « Pas touche à Exarcheia et aux occupations »)

À cela s’ajoute la lutte contre la réforme des retraites (et son monde). Car beaucoup d’entre nous sont fortement impliqués dans ce mouvement formidable, auquel s’ajoute la résistance contre les grands travaux inutiles et nuisibles (bassines, autoroutes…). C’est pourquoi 5 des 15 fourgons qui devaient partir ne partiront qu’à l’issue de cette séquence historique.

Préparation du convoi à Martigues, entre deux manifestations. Idem à Mâcon, à Sisteron, etc.

Mais bon, tant bien que mal, nous avons commencé à partir et à livrer, au fil des semaines, et ce mouvement va s’étendre et se renforcer dans les prochains jours. En début de semaine prochaine, un cinquième fourgon va arriver de France (le deuxième d’une longue série pour Exarcheia), alors qu’un premier fourgon va rentrer de Crète chargé de légumes, de fruits et d’huile d’olive pour nos lieux autogérés à Athènes (notamment pour le Notara 26, le réseau des collectifs solidaires de l’Attique, SODAA, des résistants en grosse galère parmi lesquels les membres de Rouvikonas les plus précaires).

Toujours un superbe accueil au K*Vox, l’une des deux bases du groupe Rouvikonas, pour les membres du convoi immédiatement questionnées sur les luttes actuelles en France 🙂

La question est maintenant de savoir ce que nous allons pouvoir faire au niveau financier, car toutes ces structures, lieux et collectifs autogérés ont besoin d’argent dans cette période difficile (actions solidaires, travaux dans les lieux, insuffisance en produits de première nécessité, frais de Justice…). Nous avons commencé à apporter de l’aide économique à plusieurs de ces assemblées, mais beaucoup moins qu’à l’habitude. Et pour cause : en raison de la situation actuelle en France, nous avons évidemment récolté beaucoup moins de soutien que les années précédentes. La plupart de nos appuis habituels sont — pour le moment — aux abonnés absents, notamment les principaux à quelques exceptions près. C’est dur ! Mais on peut le comprendre. Les Grecs eux-mêmes disent : « la priorité est de soutenir la résistance en France actuellement, les caisses de grève et les frais de Justice des manifestants ». Plusieurs de nos amis migrants nous ont dit la même chose ces jours-ci. Tous les yeux sont braqués sur l’hexagone depuis l’autre bout de l’Europe.

Beaucoup d’actions de soutien au mouvement social en France sont organisées en Grèce, presque chaque semaine depuis trois mois : rassemblements, banderoles, actions diverses… Les tags se multiplient sur les murs, en solidarité avec les manifestants qui battent le pavé à 2000 km plus à l’ouest, et les banderoles jusqu’au sommet des plus hautes montagnes de Grèce ! Parallèlement, on prépare, nous aussi, la journée du 1er mai qu’on espère intense.

Appel de Rouvikonas à participer massivement aux manifestations du premier mai 2023 / Sondage sur internet : « en qui avez-vous confiance ? » Sur les 1841 réponses : 4% pour le premier ministre, 3% pour la cour suprême de Justice, 1% pour le président grec et 92% pour Rouvikonas 😉

Dans ce contexte, on comprend tous, sans malaise, que nos moyens soient extrêmement réduits, mais bon, on se permet quand même de vous informer de la situation. La chute est telle qu’il est difficile d’assurer ce qui doit l’être, les priorités, les urgences, tout ce qui est vital.

Nous avons aussi besoin d’acheter plus d’huile d’olive et de légumes en Crète pour soutenir nos initiatives solidaires autogérés sur le continent. Si vous le voulez, vous pouvez participer en achetant vous-même ces produits, en versant les sommes nécessaires directement à nos camarades paysans producteurs pour que les livraisons puissent être effectuées.

Lefteris, paysan en lutte dans les montagnes crétoises près de Chania, fait partie des oléiculteurs qui nous fournissent de l’huile d’olive pour les lieux autogérés d’Athènes et d’ailleurs (Lefteris est aussi musicien et intervient dans le documentaire « Je lutte donc je suis »). Nous avons d’autres fournisseurs, notamment à Kastelli, parmi les paysans en lutte contre le projet d’aéroport / Livraison au réseau des collectifs solidaires de l’Attique

Livraison d’huile, de fruits et de légumes aux exilés du Notara 26 à Exarcheia.

Pour tout vous dire, cela fait des semaines que nous évoquons entre nous la nécessité urgente de vous envoyer un message de « rappel », dans l’espoir que l’aide revienne à un niveau plus habituel, mais nous n’avons pas osé. Précisément, depuis le 10 février, il y a deux mois et demi !

Si nous le faisons aujourd’hui, c’est que c’est vraiment nécessaire et primordial.

Livraisons simultanément dans le principal squat de Chania en Crète (Rosa Nera) et dans plusieurs squats d’Exarcheia (Notara 26, K*Vox, structure autogérée de santé Adye…)

3 – POUR SOUTENIR NOS LUTTES ET NOS ACTIONS SOLIDAIRES

Ne faites quelque chose que si vous le pouvez. Surtout, ne vous affaiblissez pas si la situation est très difficile pour vous aussi. Nous nous adressons uniquement à celles et ceux qui peuvent : c’est le moment, si vous le voulez, si vous le pouvez. Cette fin de mois d’avril et ce mois de mai vont être déterminants. Nous sommes sur place, nous luttons nous aussi contre le pouvoir, nous aussi contre les fascistes. Nous travaillons l’utopie à bras le corps, sans lâcher quand les périodes sont difficiles. Malgré toutes les épreuves de ces dernières années, en particulier depuis 2019, Rouvikonas est toujours debout, Notara 26 est toujours debout, et beaucoup d’autres lieux et projets que vous aimez, que vous avez vu dans nos documentaires et que vous avez soutenus. La lutte continue malgré les embûches et les difficultés. « On est là, même si Mitsotakis le veut pas, nous on est là » 😉

Merci de voir ce que vous pouvez faire.

1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce »

2- Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
https://www.paypal.com/donate/?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY

3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues

4- Pour effectuer un virement directement sur le compte d’un camarade producteur d’une denrée nécessaire, contactez-nous.

Contact, suggestions, propositions : solidarite@anepos.net
Tél. France 06 24 06 67 98 / Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80

Les fourgons passent par les Alpes ou par Ventimille, plus au Sud, puis prennent le ferry à Ancona (à leurs frais)

4 – TROIS FILMS À VOTRE DISPOSITION ET BIENTÔT UN QUATRIÈME !

Autre chose : inutile de nous demander l’autorisation pour diffuser nos films, notamment pour financer les caisses de grèves ou des frais de Justice. Comme nous l’avons déjà dit, tous nos films sont à votre entière disposition, en creative commons, à votre service pour faire réfléchir le public et soutenir les luttes en France aussi. À notre connaissance, plus d’une vingtaine de projections de nos trois films ont eu lieu depuis début février. Servez-vous ! Ne nous demandez pas notre accord ! Nous sommes nos propres pirates ! L’hiver prochain, le quatrième opus sortira : « Nous n’avons pas peur des ruines ». Nous en reparlerons durant l’été, avec de belles surprises à la clé, et une tournée parmi vous, bien sûr 😉

Encore une fois, bonnes luttes ! Tenez bon !

De tout cœur avec vous depuis la Grèce, avec nos camarades et compagnons grecs et migrants.

Vive la Sociale !

Yannis Youlountas po/ les membres de l’action

Source https://www.grece-austerite.ovh/?p=14211&preview=true

 

 

Grèce Regain d’attaques fascistes contre les lieux autogérés

Message de Yannis Youlountas

Bonjour,

Je vous écris depuis l’un des nombreux squats où nous faisons une étape ces jours-ci, avec deux des fourgons solidaires qui se déploient en Grèce en ce moment. D’autres fourgons sont en train d’arriver et nous rejoindront à Athènes à partir de lundi, puis durant tout le mois de mai, du Nord au Sud. Tant bien que mal, l’opération prévue a commencé et je vous en parlerai dans la deuxième partie de ce message.

Affiches appelant à la manifestation d’hier à Petroupoli

1 – ALERTE ANTIFASCISTE

La première des nouvelles est d’abord l’offensive que nous subissons à nouveau de la part des fascistes. Depuis plusieurs mois, les attaques violentes se multiplient à nouveau, contre des camarades et contre des lieux. Simultanément, les menaces de mort recommencent contre certains d’entre nous, comme à l’époque d’Aube dorée, notamment contre ceux qui ont déjà été agressés par le passé.

Cette semaine, deux de nos lieux autogérés ont subi des attaques fascistes :

Ce lundi, le squat « Patmou kai Karavia » a été attaqué et vandalisé à Kato Patissia (centre d’Athènes, à 3 km au nord d’Exarcheia).

Ce mercredi, les fascistes ont également attaqué le squat « Jardin Botanique » à Petroupoli (quartier excentré au nord-ouest d’Athènes).

Le squat « Jardin Botanique » à Petroupoli, lieu où s’est déroulé la deuxième attaque fasciste de la semaine

Durant cette deuxième attaque de la semaine, les fascistes ont frappé juste après la tombée de la nuit, avec des cagoules, alors que le squat était encore en activité. Ils ont tout d’abord tagué des croix gammées et celtiques autour du bâtiment principal, ainsi que des slogans nationalistes, avant de pénétrer dans le hall d’entrée. À l’intérieur, dix des fascistes cagoulés se sont retrouvés nez à nez avec deux militantes antiautoritaires qui ont aussitôt donné l’alerte. Dans les locaux du squat se déroulaient alors un cours de danse et une répétition de théâtre. Il était environ 21h30.

Tout le monde s’est mis à rejoindre le hall à toute vitesse, alors que les fascistes proférait des insultes et des menaces de mort accompagnées de saluts nazis. Voyant le monde arriver, les fascistes se sont enfuit tout en jetant de gros pétards derrière eux.

Dans les minutes qui ont suivi, de nombreux membres du mouvement social ont convergé autour du squat « Jardin Botanique » pour essayer de retrouver les assaillants, mais sans succès : la pseudo race supérieure a préféré détaller dans la nuit, aussi vite que possible, en contradiction avec leur attitude prétentieuse et machiste à leur arrivée, devant les deux militantes antiautoritaires 😉

Précisons que le « Jardin Botanique » de Petroupoli n’est pas un squat comme les autres. Il est très grand, avec une immense cour intérieure (qui nous a déjà été prêtée pour garer nos plus grands fourgons durant des convois passés) et parmi ses bâtiments se trouvent deux serres en dur dans lesquelles le collectif cultive un potager solidaire autogéré. Il y a quelques mois, nous étions à nouveau dans ce lieu magnifique pour peaufiner le tournage de notre quatrième documentaire, « Nous n’avons pas peur des ruines » (qui sortira l’hiver prochain). La plupart des membres de l’assemblée du squat sont aussi membres de l’organisation AK (Mouvement antiautoritaire pour la démocratie directe).

L’une des serres du « Jardin Botanique » / Tournage de « Nous n’avons pas peur des ruines, il y a quelques semaines, dans l’autre serre / Visite du « Jardin Botanique » par des membres du convoi, il y a quelques jours

Dès le lendemain, la sécurité du grand squat a été renforcée, notamment avec la participation de membres de Rouvikonas venus apporter leur soutien, ainsi que plusieurs groupes antifascistes.

Vendredi soir, les nombreux camarades et compagnons de luttes venus d’un peu partout ont formé une immense patrouille à motos qui est partie sillonner les rues du quartier, puis de tout l’ouest d’Athènes, sous le nez des flics immobiles et silencieux, jusque tard dans la nuit.

Hier à midi, une grande manifestation antifasciste, cette fois à pied, est partie de la place ronde de Petroupoli pour rejoindre le « Jardin Botanique », avec beaucoup de monde.

Durant la semaine, d’autres lieux autogérés ont remarqué une profusion de tags fascistes et néonazis sur leurs murs extérieurs. Beaucoup plus qu’à l’ordinaire. Ces lieux sont pour la plupart anarchistes et souvent en lien avec l’aide aux migrants, mais pas seulement.

Au nord-ouest du quartier d’Exarcheia, dans la nuit de lundi à mardi, des tracts fascistes menaçants ont été déposés autour du squat Notara 26 par le groupe « Cri de guerre » qui se revendique ouvertement du « national-socialisme ». Un autre groupe fasciste, nommé « Against Modern Athens », multiplie également les menaces contre le squat de réfugiés et migrants. C’est précisément ce groupe fasciste qui avait réussi, en septembre dernier, à arracher l’une des banderoles de la façade du Notara 26, pour ensuite publier une photo sur laquelle ils posaient avec la banderole à l’envers accompagnée de slogans haineux.

Bref, nous sommes actuellement en alerte. D’autant plus que l’État agit, lui aussi, contre certains de nos lieux. Le Notara 26 a encore subi des coupures de son système d’alimentation électrique la semaine passée. D’autres squats font sans cesse l’objet de tentatives d’intimidation. Les voltigeurs à motos circulent au plus près de nos lieux autogérés pour contrôler et brutaliser les militants et les migrants, et quelquefois pire à l’égard des filles. Le pouvoir cherche à faire peur et, simultanément, la peste brune ressort de sa tombe, telle une milice venant lui donner le bras !

Nos luttes actuelles concernent aussi la gentrification galopante du centre d’Athènes et les travaux inutiles et nuisibles, à commencer par l’offensive de l’État qui essaie de construire une station de métro sur la place centrale du quartier à Exarcheia, contre l’avis de la population, ainsi que développer des projets immobiliers sur la verte colline de Strefi. Comme le titrait récemment un article d’Elsa Perrigueur dans l’Huma : « Exarcheia [est devenue] une zone à défendre au cœur d’Athènes ».

Source https://www.grece-austerite.ovh/?p=14211&preview=true

 

Rappel Lancement par le comité grenoblois de la commande groupée VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information 

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mardi 2 mai 2023

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 évoquera la situation des VioMe et tiendra un stand lors de la soirée co-organisée par Attac 38 et la CISEM dans le cadre du mois décolonial voir l’annonce Voir l’annonce

 

Marche pour la défense de VioMe à KAMARA

VioMe Lancement par le comité grenoblois de la commande groupée 2023

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mardi 2 mai 2023

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 évoquera la situation des VioMe et tiendra un stand lors de la soirée co-organisée par Attac 38 et la CISEM dans le cadre du mois décolonial voir l’annonce Voir l’annonce

A l’intérieur de Vio.Me

A l’intérieur de Vio.Me : la seule usine grecque gérée par les travailleurs
Par Christos Avramidis, The Real News.    –  8 mars 2023

« Notre message au prolétariat mondial est clair.

Nous crions : « Travailleurs, vous pouvez vous passer de patrons ».

https://youtu.be/UzPsTOo5ONw

En 2011, les travailleurs de l’usine Vio.Me à Thessalonique, en Grèce, ont cessé de percevoir leurs salaires. La direction et les propriétaires ont abandonné l’usine peu de temps après. Au lieu de se disperser, les travailleurs de Vio.Me ont organisé une assemblée et voté pour reprendre eux-mêmes la gestion de l’usine. Au cours des dix dernières années, ils ont maintenu l’usine en activité, déterminant conjointement les décisions de production par le biais de procédures démocratiques et partageant les bénéfices. Bien que leurs anciens patrons et l’État grec aient tenté de vendre le terrain aux enchères et de les expulser, les travailleurs ont tenu bon grâce à la solidarité de leur communauté et des travailleurs de toute la Grèce et du monde entier.

TRNN s’entretient directement avec les travailleurs-gestionnaires de Vio.Me au sujet de leur lutte et de l’exemple puissant qu’ils ont donné aux travailleurs du monde entier. Cette vidéo fait partie d’une série spéciale de Workers of the World sur la crise du coût de la vie en Europe.

Transcription

Reporter : C’est la seule usine occupée en Europe qui continue à produire. En février 2013, plus de 70 ouvriers ont occupé l’usine de matériaux de construction VIOME à Thessalonique, en Grèce, et se sont approprié la richesse qu’ils produisaient.

Dimitris Koumatsioulis : Les patrons ont choisi de partir. De nous laisser tranquilles. Ils ont pris l’argent et sont partis. C’est très simple, quand ils ont vu qu’ils ne gagnaient plus rien, ils ont abandonné et laissé les travailleurs sans salaire.

Makis Anagnostou : Lors de l’assemblée générale, il a été proposé que VIOME continue à fonctionner, que le patron le veuille ou non. Les travailleurs ont accepté cette proposition à une écrasante majorité de 97,5 % des voix.

Dimitris Koumatsioulis : Nous sommes dans une usine en Grèce qui est la seule à fonctionner sans patron.

Les travailleurs ont changé la production de matériaux de construction en produits de nettoyage écologiques.

Dimitris Koumatsioulis : Une fois que les patrons sont partis, nous avons eu l’occasion, ce qui était un cadeau pour nous à l’époque, de profiter de la situation et de faire quelque chose de différent de ce que nous faisions. C’est-à-dire que nous arrivions, nous prenions la production, nous pointions et nous partions. Nous avons pris le travail en main et nous avons fait ce que nous avons fait. Un produit naturel et écologique. Pour nous et pour offrir aux gens.

Makis Anagnostou : Au départ, nous étions essentiellement écologiques, mais aujourd’hui, nous en sommes arrivés au point où nous ne laissons rien perdre de l’emballage des matières premières, tout est recyclé et nous tirons même un petit revenu de ce processus. Bien sûr, en ce qui concerne les déchets organiques, nous veillons à les composter, afin que notre potager soit aussi efficace que possible.

Reporter : En 2013, la Grèce avait le taux de chômage le plus élevé de l’UE. Il s’élevait à plus de 27 %. 4 millions de Grecs se trouvaient sous le seuil de pauvreté. En l’espace de trois ans, le PIB a chuté de plus de 21 %, en raison des mesures des accords néolibéraux mises en œuvre par le FMI et l’UE. En 2013, le taux de suicide a augmenté de 40 % par rapport à 2010, principalement en raison du chômage.

Makis Anagnostou : Les accords mémorandaires allaient et venaient. Il y avait trop de problèmes, trop de gens qui sautaient des balcons. Le taux de suicide a augmenté de manière drastique.

Dimitris Koumatsioulis : La situation était terrible. Beaucoup de gens restaient chez eux, ne voulant pas sortir, car ils avaient honte de ne pas avoir d’argent, alors que nous essayions de les persuader de sortir ensemble, car c’est la seule façon de se battre, de montrer que nous sommes là et que nous pouvons changer le monde et faire quelque chose de différent.

Reporter : Depuis 10 ans, les travailleurs n’obéissent pas aux ordres de l’employeur et des directeurs. Ils organisent tout à travers leur assemblée générale quotidienne et il n’y a pas d’inégalité entre les cols bleus et les cols blancs.

Dimitris Koumatsioulis : Chaque jour, le matin, nous arrivons, nous discutons de ce que nous allons produire, des problèmes que nous pouvons résoudre dans l’usine, là où nous travaillons. Ensuite, nous commençons la production. Nous n’avons pas de patron, nous discutons tous ensemble de nos problèmes et nous les résolvons tous ensemble.

Makis Anagnostou : Il y a des assemblées encore plus grandes, composées de nous, de collègues d’Athènes et de membres de la société, l’Initiative de solidarité, où nous discutons de questions plus importantes, comme des questions stratégiques, comme la façon dont nous allons continuer et comment nous allons résister.

Le journaliste : Un grand mouvement de solidarité s’est développé avec les travailleurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Grèce. Les médias internationaux, jusqu’au Japon, ont diffusé des reportages détaillés et des écrivains et activistes de renom ont exprimé leur soutien. Une assemblée de solidarité a eu lieu pendant 10 années consécutives, à laquelle des centaines de personnes ont participé. 60 % des revenus proviennent de syndicats et d’organisations politiques du monde entier.

Naomi Klein : Cet entrelacement de résistances et d’alternatives est quelque chose dont, je pense, tous nos mouvements doivent s’inspirer.
Les travailleurs de VIOME ont même reçu un message de soutien de la part des zapatistes.

Nous avons également reçu un message de solidarité de la part des zapatistes, ce qui est la meilleure chose qui soit arrivée.

Makis Anagnostou : Des gens qui se battent durement à l’étranger, parce que dans leur cas, on ne fait pas que des grèves, on met sa vie en jeu tous les jours, là-bas. Ils nous ont envoyé un message de solidarité, ils sont à nos côtés et nous soutiennent.

Reporter : Cependant, l’usine n’est pas seulement un lieu de production. Les personnes associées aux mouvements sociaux utilisent souvent l’espace de l’usine, tandis que des représentations théâtrales, des concerts, des débats politiques, des bazars sans intermédiaires, des présentations de livres et des tournages de films par des productions auto-organisées ont lieu dans les locaux de l’usine.

Makis Anagnostou : Tout au long de ce processus, nous avons changé en tant que personnes. Nous avons essayé de l’ouvrir à la société. Par exemple, lorsque les migrants et les réfugiés ont été confrontés à des problèmes, l’usine a été remplie de produits et de vêtements pour répondre aux besoins de ces personnes. En 2016, il y a eu une conférence mondiale sur l’économie du travail, où d’innombrables personnes sont venues, de l’autre côté du monde, d’Argentine ou du Chili et de partout. Du Mexique et de toute l’Europe, bien sûr. D’autres actions que nous avons entreprises pour nous ouvrir encore plus et pour que la communauté LGBT puisse venir ici et prendre des mesures.

Reporter : Ils ont créé divers événements et ils ont même lancé une fierté autogérée ici. Au cours de ces dix années d’occupation de l’usine, les travailleurs de VIOME ont été attaqués à de nombreuses reprises. Cela fait 8 ans que l’entreprise tente de vendre la propriété aux enchères.

Makis Anagnostou : La prochaine fois, nous serons encore plus nombreux et nous crierons pour qu’ils ne puissent rien faire.

Chants : Flics, juges, écoutez bien, le VIOME restera entre les mains des travailleurs.

Makis Anagnostou : La plupart des répressions ont eu lieu pendant les ventes aux enchères, dans les tribunaux, lorsque nous essayions d’entrer dans les tribunaux et qu’il était interdit de le faire. Sous l’impulsion du moment, nous avons réussi à faire entrer quelques personnes. Nous étions donc prêts à réagir. L’État ne nous a pas permis d’obtenir une licence et nous a même coupé l’électricité. Nous avons résisté et nous les avons arrêtés. Cependant, tôt le matin, pendant le couvre-feu de la pandémie COVID, ils ont fait venir la force de police spéciale [MAT] à 5 heures du matin, et ils ont réussi. À partir de là, nous avons eu nos propres solutions pour continuer à produire, même après qu’ils aient coupé l’électricité au bout de trois ans.

Les travailleurs de VIOME ont résisté à la violence policière et ont organisé une caravane vers le ministère du travail pour demander leur légalisation.

Makis Anagnostou : Ce qu’ils ont fait, c’est retarder le temps pour nous fatiguer. Nous avons alors dit que nous répondrions, même pour une courte période, que nous étions patients et que nous attendrions. Nous avons essayé de monter des tentes pour pouvoir rester là le plus longtemps possible afin d’obtenir une réponse. C’est alors que la police a réagi, elle a essayé d’enlever les tentes. Nous avons été battus, nous avons été frappés, mais nous avons résisté. Nous avons été battus, nous avons été frappés, mais nous avons résisté. Et nous avons réussi à imposer notre volonté et à monter les tentes.

Reporter : Mais même là, à Athènes, en plein été, ils n’étaient pas seuls.

Makis Anagnostou : Nous avons été soutenus par de nombreux passants, il y a eu beaucoup d’événements, Spyros Grammenos est venu, Manu Chao est venu et a chanté. Tout cela nous a donné le courage de rester et même de guérir les blessures qui nous avaient fait souffrir les jours précédents. C’est en prenant son courage à deux mains que l’on devient une personne différente.

Reporter : Bien sûr, l’État grec ne les a jamais laissés tranquilles non plus.

Makis Anagnostou : Ils ont laissé diverses accusations peser sur la tête des travailleurs. Ils sont venus ici une ou deux fois pour distribuer des documents sur un interrogatoire ou un procès imminent, afin que nous nous rendions au département de la police et que nous ayons une « discussion ». Il s’agit essentiellement d’intimidation.

En février, après de nombreuses années de ventes aux enchères perturbées, l’État et l’entreprise ont réussi à vendre aux enchères la propriété à laquelle appartient la plus grande partie de VIOME. Un fonds étranger a acquis la propriété. Les travailleurs ont tenu une assemblée générale pour organiser leur résistance et l’usine s’est remplie de monde.

Participant à l’assemblée générale : Elle appartient aux travailleurs qui ont donné leur âme ici, elle appartient aux travailleurs qui sont restés sans salaire pendant de nombreuses années, qui ont fait des arrêts de travail et nous ne donnerons pas nos vies à n’importe quel investisseur.

L’assemblée a décidé d’appeler à l’action en organisant une grande manifestation dans le centre de la ville.

Melina Azoudi : VIOME n’est pas une utopie. VIOME est une usine autogérée qui fonctionne depuis de nombreuses années. La seule usine autogérée du pays. Nous avons formé des comités de lutte, nous défendrons l’usine jusqu’au bout, jusqu’à la victoire. Nous ne céderons pas aux menaces des capitalistes, nous ne céderons pas aux méthodes immondes de l’État. Nous défendrons les travailleurs de VIOME, nous défendrons le symbole de VIOME. Nous le défendrons parce que le VIOME appartient à ses travailleurs. VIOME appartient à tout le monde, appartient à nous qui y vivons, à nous qui y agissons.

Reporter : Une question se pose encore et toujours pour les travailleurs. Vont-ils survivre ? Parviendront-ils à rester seuls à produire sans capitalistes dans un monde capitaliste ? Mais sont-ils vraiment seuls ?

Makis Anagnostou : Notre message au prolétariat mondial est clair. Nous crions : « Travailleurs, vous pouvez vous passer de patrons ». Nous ne nous contentons pas de le crier. Nous le mettons en pratique. Chaque jour, nous sommes ici et nous le mettons en pratique.

Cet article, réalisé avec le soutien de la Fondation Bertha, fait partie de la série Workers of the World du Real News Network, qui raconte l’histoire de travailleurs du monde entier qui construisent un pouvoir collectif et redéfinissent l’avenir du travail selon leurs propres termes.

Source https://therealnews.com/inside-vio-me-greeces-only-worker-managed-factory-thats-operated-for-over-10-years

Appel des VioMe

L’usine occupée de ΣΕ ΒΙΟΜΕ complète cette année une décennie d’autogestion, tout en étant directement menacée en raison de la vente du terrain à un hedge fund. Les ouvriers d’usine parlent à la caméra de l’importance de BIOME, pour eux-mêmes et pour la société. D’une seule voix, ils appellent toute la société à la solidarité, à la participation aux actions artistiques et à la solidarité dans leur lutte, tout en faisant clairement comprendre à tous ceux qui gèrent le projet que le
BIOME restera entre les mains du travail.
PAS UN PAS EN RETOUR !
La commande groupée 2023 des produits VioMe sera lancée par le comité grenoblois  le 18 mars 2023 

Manifestations massives dans toute la Grèce

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