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Grèce incidence catastrophe ferroviaire sur sondage élection

Grèce: l’indignation générale sur la catastrophe ferroviaire fait chuter gouvernement et partis d’opposition dans les sondages

Le peuple grec réagit massivement contre les politiques qui ont mené à l’accident ferroviaire ayant coûté la vie à 57 personnes. Depuis 15 jours, partout dans le pays, des étudiants et des lycéens sont à l’initiative d’immenses manifestations que la police essaie en vain de faire disperser par la violence. Des actions de solidarité ont été organisées ces derniers jours à Bruxelles, Paris, Zürich et Berlin. Ce mercredi 15 mars, aucun bulletin d’information radiotélévisé n’a été diffusé en raison d’une grève de vingt-quatre heures des journalistes.(IGA)

La police grecque a procédé à trois nouvelles arrestations jeudi, neuf jours après la mort de 57 personnes dans l’accident de train de Tempi, le 28 février.

Deux des personnes arrêtées étaient des chefs de gare qui auraient quitté leur travail plus tôt que prévu à la gare de Larissa la nuit de l’accident. Un superviseur de Hellenic Rail a également été arrêté, accusé d’avoir employé un chef de gare inexpérimenté au moment de l’accident. Celui-ci, Vassilis Samaras, a été arrêté moins de 24  heures après l’accident où un train de passagers grande vitesse InterCity  62 à destination de Thessalonique et un train de marchandises roulant en sens contraire se sont heurtés de front, causant la catastrophe ferroviaire la plus meurtrière de l’histoire du pays.

Les quatre personnes arrêtées doivent être jugées entre autre pour des chefs d’accusation d’homicide involontaire, de perturbation des transports et de coups et blessures multiples.

La perte massive évitable de vie humaines, un wagon incendié du train atteignant une température de 1300  degrés Celsius (2370  degrés Fahrenheit) – faisant que de nombreuses victimes périrent brûlées – a déclenché de nombreuses manifestations et grèves. Celles-ci menacent de mettre fin au règne du gouvernement conservateur de la Nouvelle Démocratie (ND) et impliquent aussi tous les partis politiques au pouvoir depuis plusieurs dizaines d’années.

Depuis l’accident, des manifestations ont lieu chaque jour, et une grève générale a été organisée mercredi, à laquelle des centaines de milliers de personnes ont participé. La grève des cheminots, qui a débuté quelques heures après la catastrophe, a été prolongée jusqu’au vendredi 10 mars.

Ce qui caractérise cette révolte, c’est le rejet de la tentative du gouvernement d’échapper à toute responsabilité, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait déclaré, quelques heures après l’accident, qu’il s’agissait d’une «erreur humaine» du chef de gare de Larissa. La réaction des manifestants a été de brandir des pancartes et des banderoles traitant le gouvernement et la société privatisée Hellenic Trains de «meurtriers».

Selon un sondage publié jeudi par Ant1 TV, seuls 12,1  pour cent des personnes interrogées pensent que l’accident est dû à «l’erreur humaine/la malchance du chef de gare», tandis que 87  pour cent estiment qu’il y a «d’autres facteurs responsables qui doivent être recherchés».

La catastrophe de Tempi s’est produite sur un réseau ferroviaire vétuste qui utilise une technologie vieille de plusieurs décennies. Les conducteurs et les chefs de gare communiquent entre eux par talkie-walkie. Les coupes imposées par les gouvernements successifs de la ND, du PASOK social-démocrate et de SYRIZA (Coalition de la gauche radicale) ont été telles que seuls quelques centaines de travailleurs font marcher aujourd’hui tout le réseau ferroviaire – privatisé et vendu pour une bouchée de pain par SYRIZA en 2017 – alors qu’ils étaient plus de 6.000 en 2008.

Les jeunes, qui n’ont connu que l’austérité et la pauvreté généralisée toute leur vie, sont descendus en masse dans la rue. Parmi leurs pancartes et leurs chants lors de la grève générale de mercredi, on pouvait lire: «Nous deviendrons la voix des morts, la nouvelle génération ne vous pardonne pas», «La négligence de l’État tue» et «Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas». Et ils scandaient: «Les profits baignent dans le sang des étudiants». La plupart des morts étaient des étudiants qui rentraient de vacances.

D’autres manifestations ont eu lieu hier à Athènes, Thessalonique, Alexandroupolis, Volos, Larissa, Chania, Patras et dans d’autres villes, notamment par des étudiants qui occupent des dizaines d’écoles et d’universités. La fédération syndicale du Parti communiste stalinien de Grèce (KKE), le PAME, a également organisé des rassemblements.

Lors d’une réunion du cabinet jeudi, Mitsotakis a été contraint de déclarer: «Nous assumons la responsabilité et nous ne pouvons pas, ne devons pas et ne voulons pas nous cacher derrière une série d’erreurs humaines… Je tiens à réitérer des excuses publiques au nom de ceux qui ont gouverné le pays au fil des ans, et principalement à titre personnel. J’en assume la responsabilité».

Lors de la même réunion, le gouvernement a confirmé que les élections législatives d’avril n’auraient pas lieu comme prévu, le premier et le second tour étant reportés à mai et juin.

Jeudi 9 mars, le premier sondage d’opinion sur les intentions de vote publié après le crash a révélé que le soutien à la ND était de 29,6  pour cent, soit une baisse de près de 3  pour cent, SYRIZA est en deuxième position avec 25  pour cent (25,1  pour cent précédemment). Le PASOK est à 9,7  pour cent. Le site web Greek Reporter a noté que «le sondage montre une baisse significative de la popularité de la ND, mais SYRIZA et le PASOK sont incapables de profiter des pertes de la ND. Les analystes politiques notent que le public en colère et en état de choc rejoint les électeurs indécis et les petits partis, comme le Parti communiste (KKE), le Mera  25 de Yanis Varoufakis, et les populistes de droite».

Le quotidien Kathimerini a mis en garde contre la «chute brutale de 2,92  pour cent enregistrée à la Bourse d’Athènes lundi» [6  mars] après que des jours de manifestations antigouvernementales massives aient déjà secoué la Grèce. Ce changement ne signifie pas qu’il y ait une crainte que le prochain gouvernement ne poursuive pas le cours des réformes [lire l’austérité]. Il reflète simplement le fait que les investisseurs voient actuellement un paysage politique trouble et préfèrent se mettre à l’écart et adopter une attitude attentiste jusqu’à ce qu’il y ait une plus grande visibilité».

Le désintérêt pour les grands partis d’État est révélateur d’un glissement à gauche au sein de la classe ouvrière, écrasée par des années d’austérité sauvage. Des millions de ménages sont englués dans la pauvreté, tandis que de vastes portions du budget de l’État sont affectées aux dépenses militaires, la Grèce jouant un rôle essentiel dans la guerre de l’OTAN contre la Russie. Dans un article paru en février, le Greek Reporter notait : «En cas d’escalade militaire en Ukraine, on pourrait s’attendre à une intensification des opérations militaires américaines à partir de Souda Bay [Île de Crète] et de la base militaire grecque d’Alexandroúpolis, conformément aux termes de l’actuel accord de coopération de défense mutuelle entre les États-Unis et la Grèce».

Souda Bay «fournit un soutien et des services logistiques essentiels aux navires américains et alliés, ainsi qu’aux aéronefs, qui opèrent en Méditerranée orientale ou y transitent. Elle abrite environ 750  militaires et civils. La base assure la préparation au combat des unités affectées, y compris les navires, les aéronefs et les détachements».

Le mois dernier, le Greek City Times a rapporté qu’Athènes avait finalisé les plans d’achat de 20  nouveaux avions de combat  F-35 aux États-Unis, pour un coût de 80  millions de dollars chacun. Selon ce journal, «l’achat des 20  premiers avions de combat, sans armement et sans compter le coût de la formation des pilotes nécessitera 1,6  milliard de dollars… Si l’on ajoute le coût de l’infrastructure du F-35, le travail à effectuer par les entreprises grecques, la formation des pilotes de l’Armée de l’air et les pièces de rechange nécessaires pour la période allant de la livraison du premier au 20e  avion de combat, le budget de ce programme pourrait grimper à 3,5-3,7  milliards de dollars».

Le quotidien français Le Monde a cité les commentaires d’Elpida Kalpakidi, une enseignante de 50  ans, dans un article sur l’humeur de la population. «Cet accident de train a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Rien ne fonctionne en Grèce. L’éducation, le système de santé, les transports publics, tout est en ruine. Ce gouvernement n’a rien fait pour améliorer cette terrible situation dans le secteur public, mais il a dépensé de l’argent pour l’armée et la police!»

Le journal écrit: «Elle pense que le pays ne s’est jamais remis des mesures d’austérité imposées par les créanciers de la Grèce (la Banque centrale européenne, l’Union européenne et le Fonds monétaire international) en échange de prêts de renflouement».

Malgré les morts en masse aux mains de l’État, Mitsotakis et les profiteurs d’Hellenic Rail s’efforcent de rouvrir complètement les chemins de fer d’ici la fin du mois d’août. Pendant ce temps, le gouvernement élabore déjà un plan de privatisation de l’industrie de l’eau dans le cadre d’un engagement à lever des milliards supplémentaires par des privatisations d’ici 2025.

Ursula von der Leyen, cheffe de la Commission européenne, a tweeté cette semaine sur des discussions qu’elle a eues avec Mitsotakis à propos du «soutien technique que l’UE peut apporter à la Grèce pour moderniser ses chemins de fer et améliorer leur sécurité». Mais pas un centime de financement ne fut mentionné, l’UE insistant pour que la Grèce continue d’honorer les termes des plans d’austérité, appliqués fidèlement par la ND, le PASOK et SYRIZA.

Source: WSWS

photo : Initiative Solidarite

(Article paru d’abord en anglais le 11 March 2023)

Source https://www.investigaction.net/fr/grece-lindignation-generale-sur-la-catastrophe-ferroviaire-fait-chuter-gouvernement-et-partis-dopposition-dans-les-sondages/

Privatisations à marche forcée et corruption derrière l’accident ferroviaire

 

Des manifestants défilent dans les rues d'Athènes le 12 mars 2023

 

Des manifestants défilent dans les rues d’Athènes le 12 mars 2023 ©AFP – ANGELOS TZORTZINIS
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Le 28 février dernier, la tragique collision de deux trains grecs a provoqué la mort de 57 personnes. Depuis, des milliers de manifestants se réunissent dans les rues pour demander des comptes au gouvernement. En cause : les carences de l’État, les politiques d’austérité et le clientélisme…

Avec

Deux semaines après l’accident de chemin de fer qui a causé la mort de 57 personnes, la colère des Grecs ne faiblit pas. L’heure est à l’analyse de la « forêt de responsabilités » pour reprendre les mots de l’avocat du chef de gare, le principal mis en cause. D’autant que les élections législatives approchent.

Une privatisation rapide et un délitement des services publics grecs

En pleine crise économique, la Grèce met en place des politiques d’austérité en suivant les recommandations de l’Union européenne. En avril 2013, l’Etat grec transfère la propriété de la société nationale grecque TrainOSE à l’Hellenic Republic Asset Development Fund, le fonds public qui gère la privatisation des sociétés publiques grecques, et qui en devient donc l’unique actionnaire. En juillet 2013, elle lance un appel à candidatures internationales pour la privatisation de TrainOSE. La privatisation de TrainOSE est engagée en mars 2016 au groupe ferroviaire italien d’État Ferrovie dello Stato Italiane (FS).
C’est un montage irrationnel qui a été promu lors de la privatisation de la compagnie de chemins de fer. La partie commerciale du train est concédée à un prix inimaginable : 40 millions d’euros, donc concrètement rien. C’est davantage une concession plutôt qu’une véritable privatisation. D’autant plus que l’Etat grec doit continuer de payer Train Italia 50 millions d’euros par an jusqu’en 2037 pour que la société continue de moderniser les infrastructures, à la charge de l’Etat grec. D’un côté, il y a une incapacité de la classe politique grecque à défendre les intérêts nationaux et de l’autre, il y avait une importante pression de l’Union européenne pour libéraliser. La compagnie de chemins de fer a été concédée à une société publique italienne.

Thessalonique : Manifestation pour VioMe

Source The press project
Un rassemblement et une marche dans le centre de Thessalonique ont eu lieu samedi midi 11 février pour défendre l’usine BIOME.

La mobilisation a eu lieu après la vente aux enchères de la plupart des biens de l’ancien Philkeram Johnson dans l’est de Thessalonique qui abrite également BIOME, suite à un appel des mouvements et organisations de la gauche extraparlementaire et de l’espace anti-autoritaire.

Comme l’ont souligné les participants, le terrain de 140 acres sur lequel est implantée l’usine BIOME a été vendu à un fonds basé en Afrique du Sud pour seulement 9 millions d’euros, alors que sa valeur réelle était estimée en 2016 à plus de 30 millions.

Les travailleurs ont déclaré qu’ils étaient déterminés à continuer à exploiter l’usine. Dans leur annonce, les ouvriers de BIOME notent qu’ils continueront à produire à l’usine, « même si le capital et l’État nous envoient la MAT ».

La marche a traversé Egnatia jusqu’à Ionos Dragoumi, a tourné sur l’avenue Nikis et s’est terminée au Théâtre Royal, qui est sous occupation, les manifestants exprimant leur soutien à la lutte des artistes contre le décret présidentiel, qui, selon eux, dégrade les diplômes des écoles d’art.


photos, vidéos : https://www.facebook.com/SEVIOME

Procés Aube dorée

Procès de l’Aube dorée : le témoin oculaire du meurtre de Fyssa témoigne
Avec le témoignage du témoin à charge Dimitras Zorzou, qui était présente la nuit du meurtre de Pavlos Fyssas par Giorgos Roupakias, le premier procès de 2023 a débuté dans le cadre du procès Aube dorée, qui est jugé au second degré.

Ménélas Myrillas / SOOC

Le témoin a déclaré qu’elle ne connaissait pas Pavlos Fyssa et qu’elle se trouvait cette nuit-là, avec un ami, dans la rue où l’équipe d’assaut meurtrière de l’organisation criminelle néonazie a attaqué le groupe. Dimitra Zorzou a témoigné qu’elle était assise sur un banc adjacent lorsqu’elle a vu un groupe attaquer le groupe de Pavlos Fyssas et les frapper avec des battes, alors qu’à l’époque elle ne savait pas qu’il s’agissait d’un bataillon d’assaut de l’Aube dorée.

Lors de son témoignage, elle a vu une voiture rouler dans la direction opposée sur la rue Panagi Tsaldari (aujourd’hui Pavlos Fyssa), et un peu plus tard, elle a aperçu Roupakias sortir de la voiture et se diriger vers Pavlos Fyssa, le serrant dans ses bras, la victime criant « il m’a poignardé ».

Elle s’est plainte au tribunal que depuis qu’elle a trouvé le courage de témoigner au poste de police local au sujet du meurtre de Pavlos, elle a reçu de multiples intimidations et des dizaines de menaces contre sa vie.

Et vous pouvez suivre le procès d’aujourd’hui en détail sur Golden Dawn Watch  ou https://goldendawnwatch.org/

Rejet du Conseil d’Etat sur le gel des travaux à Exarchia

Le Conseil d’État rejette la demande des résidents d’Exarchia de  » geler  » la station de métro

Prisons grecques

Grèce: Les prisons grecques sont un «affront à la dignité humaine

Le Conseil de l’Europe dénonce dans un rapport publié vendredi la surpopulation dans les prisons grecques et les conditions de vie qui sont «un affront à la dignité humaine».

110%

Efforts controversés

Source https://www.tdg.ch/les-prisons-grecques-sont-un-affront-a-la-dignite-humaine-183434898668

Grèce et écoutes téléphoniques

En Grèce, l’enquête sur les écoutes téléphoniques entravée par “l’omerta”

Devant le Parlement, les personnes directement impliquées dans le scandale d’écoutes téléphoniques visant des journalistes et le chef du Parti socialiste sont restées muettes. L’opposition s’insurge contre ce silence visant à protéger le Premier ministre.

La colère et l’indignation. Face au silence résonnant dans la Vouli, le Parlement grec, l’opposition se dresse comme un seul homme. L’ancien conseiller – et neveu – du Premier ministre Grigoris Dimitriadis, et l’ex-chef du renseignement grec (EYP) Panagiotis Kontoleon n’ont donné aucune explication pour la mise sur écoute du leader d’opposition Nikos Androulakis, chef du Pasok (Parti socialiste), et de journalistes d’investigation.

“Le gouvernement est une fois de plus fortement exposé dans le scandale des écoutes téléphoniques, car, lors d’une session spéciale du Parlement, les personnes directement impliquées ont refusé de répondre à la moindre chose, invoquant… le secret”,grince Efsyn. En une de son édition du 2 septembre, le quotidien de centre gauche dénonce l’“omerta” des dirigeants du pays.

Devant la commission parlementaire chargée de l’enquête sur le rôle des institutions dans le scandale des écoutes téléphoniques, les deux hommes ont décidé de garder le silence. Le journal d’opposition dénonce “le Waterloo du système Mistotakis”, accusant les responsables de protéger le Premier ministre conservateur.

Dossier détruit ?

Les deux hommes avaient quitté leurs fonctions début août, quelques jours après les révélations, entraînant une enquête parlementaire pour définir la responsabilité du gouvernement, des services de renseignements et du Premier ministre lui-même.

Kyriakos Mitsotakis, qui avait placé le service des renseignements directement sous son autorité au lendemain de son élection en 2019, nie son implication, assurant n’avoir pris connaissance des écoutes téléphoniques qu’une fois le scandale révélé.

Efsyn s’inquiète de voir l’enquête entravée, d’autant que “l’intégralité du dossier sur Androulakis semble avoir été détruit, dans le but d’éliminer les traces et donc les responsabilités concernées”, croit savoir le journal.

Source https://www.courrierinternational.com/une/la-une-du-jour-en-grece-l-enquete-sur-les-ecoutes-telephoniques-entravee-par-l-omerta

Scandale des écoutes téléphoniques

 Le chef des services de renseignement grecs et le secrétaire du Premier ministre démissionnent.

Le chef du Service national de renseignement de la Grèce (EYP) et le secrétaire général du bureau du Premier ministre ont démissionné vendredi à la suite d’informations persistantes dans les médias concernant la mise sur écoute du téléphone d’un journaliste ainsi que du chef du parti d’opposition PASOK-KINAL.

La première démission a été présentée par le secrétaire général du PM, Grigoris Dimitriadis, qui se trouve être également un neveu de Kyriakos Mitsotakis.

Peu de temps après, le chef du PEJ, Panagiotis Kontoleon, a également envoyé sa démission en invoquant des « oublis ».

Le Premier ministre Mitsotakis a accepté les deux démissions.

« La démission de M. Dimitriadis a été faite en consultation avec le Premier ministre et vise à déconnecter l’affaire de surveillance du bureau du PM », ont déclaré des sources gouvernementales aux médias.

« Le gouvernement et M. Dimitriadis n’ont rien à voir avec l’affaire Androulakis. Un « climat politique toxique » s’est développé autour de la personne de M. Dimitriadis, qui a été ciblé par « des cercles spécifiques, extrêmement dysfonctionnels à la fois pour le gouvernement et pour M. Dimitriadis lui-même », ont déclaré les sources « dans un effort pour justifier la décision du Premier ministre », a noté le journal efsyn.gr.

De son côté, le chef du PEJ, M. Kontoleon, a cité dans sa lettre de démission « des oublis dans le processus de connexions légales (surveillance) ».

Commentant la démission de Kontoleon, les mêmes sources gouvernementales ont déclaré que « certaines actions erronées ne réduisent pas les services nationaux importants que le PEJ a offerts ces dernières années. » Les sources ont parlé de « surveillance légale avec une autorisation du procureur, dont le bureau du PM n’a pas été informé. » Elles ajoutent que « la personne concernée sera informée en conséquence de tous les détails et de la manière dont la décision a été prise par le PEJ. »
On se souvient que le journaliste de CnnGreece Thanassis Koukakis a été surveillé par le logiciel espion Predator pendant plusieurs mois en 2021 « à la suite d’une demande d’un pays étranger pour des raisons de sécurité nationale », comme l’ont déclaré des sources du PEJ aux médias la semaine dernière.
Le leader du PASOK-KINAL Dimitris Androulakis a révélé en juillet qu’il y avait eu une tentative de mise sur écoute de son téléphone portable en septembre 2021, alors qu’il était député européen et que la course à la direction du parti était sur le point de commencer.
Le gouvernement et les autorités en charge ont tenté de minimiser la question des écoutes, promettant vaguement d’enquêter. Cependant, quelques médias indépendants, comme le journal efsyn et les sites d’investigation reportersunited.gr et insidestory.gr, ont continué à creuser l’affaire.

Jeudi, le quotidien efsyn a publié en première page un rapport sur les transactions commerciales du secrétaire général du Premier ministre avec un homme d’affaires participant à une société vendant le logiciel espion Predator en Grèce, pendant la période critique où il y a eu des tentatives de piratage du téléphone portable du leader du PASOK-KINAL.

Peu de temps après sa démission, vendredi, M. Dimitriadis a intenté une action en justice d’un montant de 150 000 euros contre deux rédacteurs en chef de Reportersunited, leur demandant de retirer la publication, a indiqué un membre de l’équipe de rédaction sur les médias sociaux.

Le journaliste Kasdaglis a qualifié cette action en justice de SLAPP (Strategic lawsuit against public participation).

Il a également rappelé que Thanasis Koukakis lui-même, le journaliste qui a été victime des écoutes du PEJ et de Predator, avait parlé il y a quelques jours dans une interview avec « Sto Kokkino » des relations étroites des personnes de la société Predator avec l’environnement du Premier ministre.

Dans un article paru dans un autre journal, l’homme en charge des données personnelles au sein de la Nouvelle Démocratie au pouvoir, Vangelis Papakonstantinou, a plus ou moins rendu les victimes de la surveillance responsables de leur statut, écrivant qu’elles auraient dû « se protéger » et ne pas activer les liens qui installent le malware sur leurs téléphones portables.

Cependant, les choses ne sont pas aussi simples que la ND au pouvoir veut les présenter.

Dans une interview accordée à insidestory.gr jeudi, l’eurodéputée néerlandaise Sophie in ‘t Veld, membre de la commission PEGA du Parlement européen sur les logiciels espions et les écoutes téléphoniques, a déclaré que « Europol et le parquet européen doivent s’occuper du Predator en Grèce ».

L’opposition demande des élections anticipées

La réaction des partis d’opposition SYRIZA (gauche et opposition principale), PASOK-KINAL (socialiste) et KKE (communiste) a été rapide.

Les partis ont plus ou moins déclaré que les démissions ne dégagent pas le gouvernement de ses responsabilités dans le scandale de la surveillance.

Le leader de SYRIZA, Alexis Tsipras, a souligné que « le PM Mitsotakis doit des explications pour son Watergate » et a décrit la démission de Dimitriadis comme un « aveu de culpabilité ».

Sur les médias sociaux, les Grecs demandent des élections anticipées.

Sur son principal article d’opinion, le journal avgi, affilié à SYRIZA, note : « Dans tous les cas, les #élections sont désormais à sens unique, afin de ramener la normalité dans le pays, au moins au niveau des institutions et de la démocratie. »

Remplacements

Kontoleon, qui a été nommé à ce poste en août 2019, est remplacé par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Themistoklis Demiris. Dimitiradis est remplacé par Giannis Bratakos, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Athènes et directeur de Nouvelle démocratie.

Pendant ce temps, les démissions font le tour des agences de presse internationales.

Source  : www.keeptalkinggreece.com/2022/08/05/wiretapping-scandal-greece-intelligence-service-chief-pms-secretary-step-down/

Nouvelles restrictions d’accès aux soins pour les précaires

Les patients non assurés en Grèce ne peuvent obtenir des médicaments ou des tests que  sur ordonnance établie par les établissements publics. Exceptions

May 31, 2022

Les patients non assurés en Grèce ne pourront plus bénéficier de médicaments, de tests de laboratoire et de dépistages réguliers gratuitement ou contre un petit pourcentage de paiement de leur poche s’ils sont prescrits par des médecins privés. Cette décision entrera en vigueur le 1er juillet 2022.

Suite à une série de réactions, notamment de la part des associations de malades chroniques et de médecins, le ministère a dressé une liste d’exceptions.

Le ministère de la Santé a annoncé qu’à partir du 1er juillet, la prescription pour les personnes non assurées se fera uniquement par les médecins des structures de santé publique et non par les médecins privés comme c’était valable jusqu’à présent.

Selon la décision ministérielle, les catégories suivantes de citoyens non assurés (pour la plupart atteints de maladies chroniques) sont exclues des nouvelles mesures que le ministère de la santé applique pour supprimer les dépenses en faveur des plus vulnérables

a. Les jeunes non assurés jusqu’à 18 ans.

b. Les patients non assurés souffrant d’un handicap mental ou émotionnel, d’autisme, du syndrome de Down, de troubles bipolaires, de dépression avec symptômes psychotiques, d’infirmité motrice cérébrale ou de handicaps graves et multiples confirmés par les comités publics (KEPA) avec un pourcentage de 80 % et plus, quelle que soit l’affection.

c. Les patients non assurés atteints de maladies, figurant sur la liste B du n° ΔΥΓ3 (α) / οικ. 104747 / 26-10-2012 (Β ‘2883) décision conjointe des ministres de la Santé et du Travail et des Affaires sociales sur la modification et la reformulation de la décision ministérielle conjointe n°. Φ.42000 / οικ.2555 / 353 / 28-2-2012 ( Journal officiel 497 / Β / 2012) « Liste des maladies dont les médicaments sont administrés avec une participation réduite ou nulle de l’assuré », telle que modifiée par le n°. Φ.42000 / οικ. 12485/1481 / 6-6-2012 décision ministérielle conjointe (Journal officiel 1814 / Β / 2012) « , telle que modifiée et en vigueur de temps à autre, ainsi que les patients non assurés souffrant du syndrome d’immunodéficience (SIDA).

d. La prescription de tous les vaccins sans exception à tous les citoyens non assurés.

Dans les cas exclusivement énumérés ci-dessus, la prescription de médicaments, l’action thérapeutique et les examens de diagnostic seront effectués par tous les médecins certifiés dans le système de prescription électronique (EPS) qui servent dans les structures du système national de santé.

Pour les patients non assurés qui n’appartiennent pas aux catégories exclues mentionnées ci-dessus, la prescription via les formules obligatoirement prescrites électroniquement, si elle est faite par les médecins privés, et non dans les structures publiques, est faite avec une indication de participation du patient à 100%.

PS Ne vous étonnez pas si vous voyez de longues files d’attente devant les hôpitaux et centres de santé publics en sous-effectif, ce seront les assurés qui attendront un médecin pour prescrire des médicaments et des contrôles diagnostiques.

Les non-assurés peuvent être des chômeurs de longue durée, des indépendants, des personnes qui ont demandé une pension et attendent son approbation, des personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler. Il en va de même pour ceux qui ont cotisé pendant de longues années à la sécurité sociale, mais qui ne sont plus sur le marché du travail pour quelque raison que ce soit.

Bienvenue dans mon monde néo-libéral grec.

Source www.keeptalkinggreece.com/2022/05/31/uninsured-patients-prescription-drugs-tests-public-facilities-exceptions/

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