Réunion-publique-Grèce-19-juin-2015.pdf
Grèce-Les-résultats-de-laudit.pdf
Au Forum européen des alternatives à Paris samedi 30 mai 2015 www.politis.fr/Zoe-Konstantopoulou-contre-un,31338.html
Vous pouvez écoutez son intervention dans son intégralité http://www.humanite.fr/videos/zoe-konstantopoulou-lausterite-tue-leurope-des-peuples-575573
Dans cet article J Sapir montre comment l’Eurogroupe tente d’étrangler la Grèce et d’imposer des politiques qui ont été rejetées par les électeurs le 25 janvier.
Extrait du blog de Pierre Khalfa dont l’intégralité peut être consultée ici
En moins de cinq ans, 30% des entreprises grecques ont fermé, 150 000 postes ont été supprimés dans le secteur public, il y a eu 42% d’augmentation du chômage, 45% de baisse des retraites, une hausse de près de 100% des personnes sous le seuil de pauvreté. Le PIB a diminué de 25% et la dette publique est passée de 120% à 175% du PIB. En 2014, le taux de chômage atteignait 27 % – plus de 50 % pour les jeunes – et le salaire minimum était de 480 euros net.
Il prévoyait quatre points : une renégociation des contrats de prêts et de la dette publique ; un plan national de reconstruction immédiate : mesures pour les plus pauvres, rétablissement du salaire minimum, réinstauration des conventions collectives ; la reconstruction démocratique de l’État : lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, contre la corruption, réembauche des fonctionnaires licenciés ; un plan de reconstruction productive : arrêt des privatisations, industrialisation et transformation de l’économie par des critères sociaux et écologiques.
La vice-ministre des politiques migratoires, Tasia Christodoulopoulou, a annoncé que le droit du sol remplacerait enfin en Grèce le droit du sang, permettant ainsi que 200.000 enfants d’immigrés obtiennent la nationalité grecque, ainsi que la fermeture de tous les centres de rétention de migrants en Grèce.
Le ministère de la lutte contre la corruption annonce la saisie de plusieurs centaines de millions d’euros sur des comptes bancaires de déposants riches ne pouvant justifier fiscalement leurs actifs.
Le 17 mars, Zoé Konstantopoulou, la présidente du Parlement grec annonce la constitution d’une commission d’audit de la dette publique grecque, qui est coordonnée par Eric Toussaint (porte parole du CADTM International)[11] et dont l’objectif explicite est de « déterminer l’éventuel caractère odieux, illégal ou illégitime des dettes publiques contractées par le gouvernement grec ».
Le 18 mars, le gouvernement fait adopter la première loi de sa mandature, consacrée à un ensemble de mesures sociales en faveur des plus pauvres. Elle prévoit notamment de fournir l’électricité gratuite et une aide au logement pour les foyers les plus démunis, d’accorder une aide alimentaire pour 300 000 personnes, ainsi qu’une aide financière pour toutes celles et ceux qui sont privés de sécurité sociale par la perte de leur emploi.
Les institutions européennes ont répondu par une demande accrue de contrôle des services administratifs et financiers à Athènes. Il s’agit notamment d’éviter que soient remises en cause les pratiques de concurrence et « d’optimisation » fiscales par ailleurs encouragées par ces mêmes institutions ainsi que de continuer à faire peser la responsabilité de cette fraude fiscale sur les contribuables grecs (dont on rappellera au passage que les impôts sur le revenu sont prélevés à la source…).
Amélioration des rentrées fiscales de la Grèce (nouveau système de collecte d’impôt, mesures complémentaires de lutte contre l’évasion fiscale), la vente de licences de radiodiffusion, un relèvement du taux supérieur d’imposition sur le revenu ainsi que certains taux de TVA sur les produits de luxe et les boissons alcoolisées, ainsi que la poursuite de certaines privatisations (notamment du Port du Pirée au bénéfice de la société chinoise Cosco, ce qui a amené Pékin à acheter 100 millions de bons à court terme, appelés T-Bills, émis par l’État grec). Dans l’ensemble, cette liste ne fait que préciser et prolonger celles déjà présentées le 23 février, puis le 6 mars.
Elle ne prévoit pas les réformes du marché du travail et le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite (à 67 ans) explicitement exigés par l’Eurogroupe.
Soit l’acceptation par la Grèce de la politique définie par l’Eurogroupe, soit la sortie de l’euro.
Une capitulation serait utilisée pour démontrer aux autres peuples d’Europe qu’aucune alternative n’est possible et que même un gouvernement de la gauche radicale est obligé d’être « raisonnable ».
Un succès de Syriza remettrait en cause 30 ans de néolibéralisme en Europe et risquerait d’entraîner une contagion dans toute l’Europe à commencer par l’Espagne avec Podemos. Pour les plus extrémistes des dirigeants européens, tout, même une sortie de la Grèce de l’euro, serait préférable à ce scénario catastrophe.
Le syndicat des dockers du port du Pirée menace de lancer des mouvements sociaux si l’Etat ne revient pas sur sa décision de céder une partie de sa participation majoritaire de l’Autorité du Port d’Athènes (OLP). Lors d’une visite en Chine, le vice-premier ministre, Yannis Dragasakis, est en effet revenu sur une promesse phare du gouvernement d’Alexis Tsipras. Car, à peine élu, celui-ci avait annoncé qu’il annulait une série de privatisations lancées par le précédent gouvernement, dont celle de ses deux plus grands ports, au Pirée et à Thessalonique. M. Dragasakis a cependant précisé, lundi 30 mars au soir, que, quelle que soit la forme finale de l’accord, l’Etat garderait des parts dans l’entreprise.