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Archives de catégorie Dette-Système bancaire

Vidéo de la conférence à Rennes sur la santé, les dispensaires et la dette en Grèce

Le 30 septembre 2015 à l’initiative de l’ association Bretagne Grèce Solidarité Santé se tenait une conférence à Rennes qui s’est déroulée en 4 parties :

I Quelques données des conséquences de la crise par Myrto Bolota coordonnatrice en Grèce de solidarité pour tous.

II Comment fonctionnent les dispensaires par Matina Triantaphyllou.

III La diminution des retraites par Pascal Franchet, Président de Bretagne Grèce Solidarité Santé, Président du CADTM France.

IV La capitulation de Tsipras, la dette par Pascal Franchet.

Matina : Les dispensaires sont un exemple d’émancipation des citoyens pour faire des choses ils montrent comment un groupe de citoyens peut s’organiser et donc peuvent le faire dans d’autres domaines de la vie quotidienne,sociale politique .

 

La conférence de presse de Zoé Konstantopoulou sur la commission pour la vérité sur la dette grecque

L’ancienne Présidente du Parlement hellénique, Zoé Konstantopoulou, et deux des membres de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque, Georges Kassimatis, professeur honoraire de droit constitutionnel et Leonidas Vatikiotis, économiste et journaliste, ont présenté le 22 décembre 2015, dans le cadre d’une conférence de presse qui s’est tenue dans les locaux de l’ordre des avocats, à Athènes, le travail effectué depuis le 20.09.2015 par la Commission, son activité internationale et ses prochaines actions.

Zoé Konstantopoulou a fait en particulier mention des attaques dont la Commission pour la Vérité a récemment fait l’objet de la part de l’actuel gouvernement. Elle a ainsi évoqué la disparition du rapport préliminaire de la Commission du site web du Parlement, la façon dont la fin des travaux de la Commission avait été annoncée- s’apparentant à un véritable« coup d’État », mais aussi l’entrée par infraction dans les bureaux de la Commission, ainsi que dans son propre bureau, sur ordre de l’actuel président du Parlement, N. Voutsis. Elle a d’ailleurs révélé qu’elle avait déposé plainte à ce sujet.

« La Commission de Vérité sur la dette publique grecque subit une chasse aux sorcières politique de la part des nouveaux adeptes des memoranda », a souligné Zoé Konstantopoulou, ajoutant que le régime, nouvellement acquis aux memoranda, se livrait à des méthodes autoritaires et à des actes d’intimidation sans précédent. Elle a également évoqué les commentaires ironiques que le Premier ministre a récemment tenus à la tribune du Parlement, concernant le caractère odieux et illégitime de la dette.

L’ancienne Présidente du Parlement a également évoqué l’activité internationale de la Commission ainsi que la présentation des Rapports de la Commission dans le cadre de conférences internationales et auprès d’institutions académiques. Plus précisément, Mme Konstantopoulou a participé à des conférences internationales à Bruxelles, Barcelone, Londres et Paris, tandis qu’elle a été la principale conférencière lors d’événements organisés par les universités de Columbia (New York) et de la London School of Economics (London). Mme Konstantopoulou a mentionné qu’au cours de toutes ces rencontres, les rapports de la Commission avaient été distribués, et que des initiatives similaires et des demandes d’audit de la dette avaient d’ores et déjà été déposées dans des pays comme l’Argentine, l’Espagne, la Tunisie, la France et le Royaume-Uni.

Enfin, elle a fait état de la rencontre de la Commission avec l’expert indépendant des Nations Unies sur la dette et les droits humains, lequel a donné une conférence de presse le 08/12/2015 soulignant l’importance de la création de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque, l’importance de ses travaux, la nécessité de poursuivre l’audit de la dette, la nécessité absolue d’un allègement de la dette pour que les droits des citoyens soient protégés.

En ce qui concerne l’avenir de la Commission pour la Vérité sur la dette, Zoe Konstantopoulou a annoncé qu’un lieu avait été trouvé pour accueillir les réunions de la Commission, victime d’une véritable « persécution politique », Yannis Mavros – fils de Georgios Mavros – ayant proposé le bureau de son père à titre gratuit, pour que la Commission y siège et y ait ses bureaux. Elle a également annoncé que la Commission était sur le point de se doter d’une nouvelle forme juridique afin de poursuivre ses travaux sans être affectée par la guerre et la persécution qu’elle subit de la part du régime désormais acquis aux memoranda.

L’intégralité de la conférence de presse en grec

http://unitepopulaire-fr.org/2016/01/03/zoe-konstantopoulou-la-commission-de-verite-sur-la-dette-publique-subit-une-chasse-politique-de-la-part-des-nouveaux-partisans-des-memoranda/

A Tsipras et le FMI par Romaric Godin La tribune

Dans cet article publié le 8 décembre dans La tribune et intitulé  » Pourquoi Alexis Tsipras veut se débarrasser du FMI » Romaric Godin  montre la complexité de la situation sur fond de renoncement à une annulation partielle de la dette. Le pari de Tsipras.

Il commence ainsi : Le premier ministre grec juge que la présence du FMI dans le programme de soutien financier à la Grèce « n’est plus nécessaire. » Une déclaration à lire à la lumière des négociations complexes avec les créanciers.

Pourquoi A Tsipras veut se débarrasser du FMI

Marches européennes contre l’austérité

Le 30 septembre commencent à Cadix les Marches européennes qui, après avoir parcouru l’Espagne, traverseront la France du 7 au 13 octobre, avant trois jours de mobilisations à Bruxelles, du 15 au 17 octobre, où convergeront des marches d’Italie et d’Allemagne.

« Oxi ! Basta ! Enough ! Construisons une autre Europe »
Non à l’austérité, à la pauvreté, au TAFTA, au racisme et à la corruption
Oui à la solidarité sans frontières

Le slogan « Oxi ! Basta ! Enough ! Construisons une autre Europe » est un appel à l’égalité, aux droits sociaux et à la démocratie réelle. Un appel pour une solution européenne au soi-disant problème de la dette. Un appel pour la justice climatique et la défense de l’agriculture paysanne.
Les marches européennes, soutenues par un large panel d’organisations progressistes européennes (liste consultable ici), portent ces revendications.

En France, les marches, représentées par deux bus de militant-e-s espagnol-e-s, après un premier accueil en début du mercredi 7 octobre après-midi à L’Hospitalet-près-l’Andorre, à la frontière entre Andorre et la France, s’arrêteront à Toulouse (mercredi 7 octobre), Montpellier et Marseille (jeudi 8 octobre), Clermont-Ferrand et Grenoble (vendredi 9 octobre), à Paris (samedi 10 et dimanche 11 octobre), à Calais et à Metz (lundi 12 octobre) pour des échanges et des actions de rue. Elles se dirigeront vers Gibraltar, premier paradis fiscal visité, avant Andorre (le mercredi 7 octobre) et Luxembourg (le mardi 13 octobre).

À Bruxelles, un encerclement symbolique du Sommet européen aura lieu le jeudi 15 octobre, tandis que le vendredi 16 octobre sera consacré à des rencontres de convergence des mouvements sociaux, avec notamment une conférence européenne sur la dette et ses audits citoyens organisée par Attac et le CADTM, et enfin, le samedi 17 octobre après-midi, une manifestation internationale.

Ces marches européennes, dont l’importance est à souligner après la brutalité de l’attaque exercée en juillet derniers par les « institutions » européennes contre la Grèce et contre tout espoir d’alternative aux politiques d’austérité en Europe, sont impulsées par des forces syndicales et associatives qui veulent contribuer à changer le rapport des forces en Europe.
Au moment où les migrant-e-s bousculent les verrous de l’Europe forteresse, avec l’appui d’un fort courant d’opinion dans certains pays européens, ces convergences apparaissent plus que jamais nécessaires.

Propositions d’hébergement militant

Si vous pouvez offrir un hébergement militant à quelques-uns des espagnols en marche vers Bruxelles, veuillez donner vos coordonnées à greceausterite@yahoo.fr

Déroulé prévisionnel de la soirée du 9 octobre

  • 17 h : Arrivée du car aux abords de Grenoble
  • 18 h 30 : Rassemblement devant l’Hôtel de Ville de Grenoble / Départ en manifestation contre l’austérité
  • 19 h : Arrivée place Félix Poulat / Prises de parole / Conférence de presse
  • 19 h 30 : Direction la Bourse du Travail
  • 19 h 45 : Repas
  • 20 h 30 : Soirée-débat publique

l’ONU pour une restructuration des dettes d’Etats

Le 10 septembre, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté à une très large majorité (136 voix pour, 6 contre et 41 abstentions) une résolution énonçant neuf principes à suivre lors des restructurations des dettes d’États. Une restructuration se concrétise généralement par un rééchelonnement ou une réduction de la dette.

L’objectif de l’ONU est de créer à moyen terme un cadre juridique international pour la restructuration de ces dettes et ainsi contrer la stratégie des fonds vautours. Ces fonds d’investissements privés profitent de ce vide juridique pour réclamer aux États devant les tribunaux nationaux le paiement intégral des créances qu’ils rachètent à vils prix, plus les intérêts.

Mais les fonds vautours ne sont pas les seuls opposés à l’instauration d’un tel cadre multilatéral puisque six États parmi les plus puissants de la planète ont voté contre la résolution (États-Unis, Canada, Allemagne, Japon, Israël, Grande-Bretagne) et l’ensemble des pays de l’Union européenne, y compris la Grèce, se sont abstenus.

Pour se justifier, les gouvernements de ces pays avancent deux arguments. Premièrement, les principes énoncés dans cette résolution (impartialité, transparence, bonne foi, traitement équitable, immunité souveraine, légitimité, durabilité, application de la règle majoritaire, souveraineté) ne refléteraient pas le droit international. L’Expert de l’ONU sur la dette, Juan Pablo Bohoslavsky, affirme, au contraire, que ces principes ne créent aucune nouvelle obligation pour les États et ne font que codifier des règles existantes du droit international. Le second argument est de dire que l’ONU n’est pas le lieu approprié et qu’il revient au FMI et au Club de Paris de gérer les questions portant sur les dettes souveraines.

Rappelons que le Club de Paris est le groupe informel réunissant les vingt plus riches États créanciers, qu’aucun d’entre eux n’a voté en faveur de la résolution ; que les États-Unis disposent toujours d’un droit de veto au sein du FMI et que cette institution a toujours été dirigée par un-e ressortissant-e européen-ne, aujourd’hui Christine Lagarde. Ces organisations représentent donc exclusivement les intérêts de créanciers occidentaux au service des intérêts du secteur financier. Ce qui explique leur hostilité à réglementer les restructurations de dettes dans un cadre démocratique comme l’Assemblée générale des Nations-Unies où tous les États sont à égalité en disposant d’une voix.

L’Histoire montre que les restructurations de dettes ont toujours été opérées dans l’intérêt du créancier qui impose, en échange d’un rééchelonnement ou d’une diminution de la dette, des conditions contraires à l’intérêt de la population du pays endetté. C’est le cas des centaines de restructurations de dettes de pays du Sud conduites par le FMI et le Club de Paris. C’est aussi le cas de la restructuration de la dette grecque organisée par la Troïka (BCE, Commission européenne et FMI) en 2012, qui a été conditionnée à l’approfondissement de politiques d’austérité qui ont violé directement et de manière intentionnelle les droits fondamentaux de la population et fait exploser la dette grecque. C’est notamment ce qui ressort du rapport préliminaire de la Commission pour la vérité sur la dette mise sur pied par la Présidente du Parlement grec, Zoé Konstantopoulou, et dont font partie plusieurs membres du réseau CADTM. Cette Commission s’est procuré un document interne du FMI, daté du mois de mars 2010, démontrant que les créanciers savaient à l’avance que l’imposition de la cure d’austérité allait créer une catastrophe économique et sociale et conduirait inévitablement à une hausse importante de la dette grecque.

Ce rapport rappelle également que les fonds vautours ainsi que la vingtaine de banques grecques et étrangères (en particulier françaises, allemandes et hollandaises), qui ont spéculé sur la dette grecque avant 2010, ont été intégralement remboursés grâce aux prêts de la Troïka. La restructuration n’est intervenue que deux ans plus tard, une fois ces créanciers privés sauvés. Ceux qui ont finalement fait les frais de la restructuration de 2012 sont les fonds de pensions grecs et les citoyens qui détenaient des titres de la dette grecque.

La démarche de l’audit permet d’identifier avec précision les dettes illégales, illégitimes, odieuses et insoutenables et constitue dès lors une véritable arme politique dans les mains d’un gouvernement d’un pays qui négocie une réduction de sa dette. Il permet également en cas d’échec des négociations – ce qui est hautement probable vu l’opposition de principaux États créanciers à la résolution de l’ONU – fonder une décision unilatérale de répudiation des dettes illégales, illégitimes, odieuses et insoutenables.

Une telle décision, qui se justifie par des considérations impératives de justice et d’équité, trouve également ses fondements dans les notions de souveraineté, d’autodétermination et d’auto-défense. En effet, lorsqu’un pays est la cible d’actions de ses créanciers qui nuisent aux conditions d’existence de son peuple, un État peut légalement recourir à des contre-mesures, sur le fondement du droit international coutumier. Ces contre-mesures peuvent prendre la forme d’une répudiation de dettes. Elles doivent également s’accompagner d’une série d’autres mesures visant notamment le contrôle des banques pour les mettre au service de l’intérêt général, la justice fiscale, etc.

Rappelons que l’Équateur a réalisé un audit intégral de sa dette publique en 2007-2008 et, que sur la base de ses résultats, a pris la décision souveraine de ne pas rembourser la part illégitime de sa dette commerciale extérieure. Ses créanciers n’ont eu d’autre choix que d’accepter cette décision et cette économie a permis au gouvernement équatorien d’investir davantage dans le secteur social.

Pour en finir avec la mainmise des créanciers sur le destin des populations des États endettés, qui utilisent la dette comme un outil de chantage pour dicter des politiques anti-sociales et affaiblir la démocratie, le réseau CADTM international :

  1. soutient toute initiative internationale sur la dette à condition qu’elle soit menée dans un cadre démocratique comme l’Assemblée générale de l’ONU et qu’elle fasse primer les droits humains sur les intérêts des créanciers ;
  2. recommande d’ajouter aux neuf principes le droit inaliénable des États à mener un audit intégral de sa dette et à suspendre le paiement de la dette pendant la durée des négociations sur la restructuration. Le droit à mener des audits est déjà reconnu dans de nombreux textes internationaux comme les Principes directeurs relatifs à la dette extérieure et aux droits de l’Homme, adoptés par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU le 18 juillet 2012. La suspension du remboursement des dettes se fonde sur la primauté des droits humains, conformément à l’article 103 de la Charte des Nations-Unies et à l’argument de l’état de nécessité reconnu par la coutume internationale et par la jurisprudence.

BCE, ce fonds vautour pas comme les autres

Comme les fonds vautour,

  • la BCE a racheté à plusieurs banques privées des titres grecs pour une valeur de 40 milliards d’euros et exige maintenant de la Grèce le remboursement intégral de la valeur nominale, soit 55 milliards d’euros plus les intérêts.
  • un deuxième élément caractéristique de la stratégie des fonds vautours est qu’ils refusent systématiquement de prendre part aux restructurations de dettes.

Lire l’intégralité de l’article sur le site du CADTM

Les conditions pour honorer les futures échéances

Avant le vote du Bundestag, la chancelière Angela Merkel et son ministre des finances, Wolfgang Schäuble préparent l’opinion et les décideurs politiques à l’idée « qu’il y aura une restructuration de la dette » car « il est clair que la Grèce ne pourra pas la rembourser intégralement ».

Lire la suite sur Le Monde

la BCE s’est-elle comportée comme un « fonds vautour » ?

Nombreux sont ceux qui estiment que le sauvetage des banques vis-à-vis du risque grec s’inscrit bien dans la sauvegarde de l’intérêt général.

C’est contestable car l’achat et la détention de ces titres a été une véritable arme pour la BCE pour faire pression sur la Grèce et contraindre ses gouvernements à appliquer une politique austéritaire qui, in fine, a réduit le PIB et rendu insoutenable le poids de la dette publique.

Lire l’intégralité de l’article de Romaric Godin sur La Tribune

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