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Archives de catégorie Austérité-Neolibéralisme

ELSTAT ( Insee grec) alerte sur le nombre de dépressions et les tendances suicidaires

La nouvelle enquête de l’Autorité statistique grecque note un réel effritement des indicateurs de santé en Grèce, avec notamment 3,3% de la population qui présente des tendances suicidaires et des milliers de grecs qui sont en dépression.
Les chiffres se rapportent à 2014, avec des recherches effectuées chez les personnes de plus de 15 ans, pour photographier l’état de santé de la population.
Par rapport aux résultats de l’enquête précédente de 2009, on enregistre une baisse de 0,7% pour le pourcentage de la population qui indique une très bonne ou bonne santé, une diminution (-13 , 6%), du pourcentage de ceux qui disent être en mauvaise ou très mauvaise santé.
L’inquiétude est la constatation que 4,7% de la population se dit déprimée, un pourcentage qui est supérieur de 80,8% par rapport au chiffre de 2009 (2,6%)!
La dépression touche trois hommes sur dix et près de sept femmes sur dix.
7,6% de la population souffre de troubles de l’anxiété; 1,7% d’autres troubles mentaux et 1,0% d’un trouble de la démence ou de la maladie d’Alzheimer.
Cette préoccupation est aggravée par les réponses à la question « Pensez vous que ce serait mieux de ne pas vivre ou se faire du mal. » 3,3% des répondants ont répondu clairement que c’est ce qui leur est arrivé au cours des deux dernières semaines…

Maladies :
Une personne sur deux (49,7%) disent qu’ils ont un problème chronique ou une maladie chronique qui dure ou doit durer plus de six mois.
cinq femmes sur dix (54,1%) et quatre hommes sur dix (44,8%) annoncent avoir une maladie chronique.
De tous ceux qui disent qu’ils ont un problème de santé chronique ou maladie chronique, six sur dix (61,8%) sont âgés de 55 ans et plus.
On note une augmentation de 25,2% par rapport à 2009 (39,7%), pour la population indiquant qu’elle souffre d’un problème de santé chronique ou d’une maladie chronique.

Activités :
Une personne sur dix (10,3%) âgés de 15 ans et plus a limité aussi, pour des raisons de santé et pour une période de six mois ou plus, une partie de ses activités, et deux sur dix (19 , 4%) disent avoir réduit mais pas trop.
Dans l’ensemble, 29,7% de la population âgée de 15 ans et plus déclarent qu’ils ont limité leurs activités en raison de problèmes de santé.
La moitié des Grecs âgés de 65-74 ans et près de quatre sur cinq de 75 ans et plus n’ont plus aucune activité en raison de problèmes de santé.

Traitements :
Au cours des 12 derniers mois avant l’enquête, n’ont pas eu la capacité financière de prendre:
– Les soins médicaux ou de traitement, 13,6% de la population.
– Les soins dentaires ou de traitement, 15,2% de la population.
– Les services de soins de santé mentale d’un psychologue ou un psychiatre, 4,2% de la population.

Médicaments :
11,3% de la population âgée de 15 ans et plus n’avaient pas les moyens d’acheter des médicaments.
Les membres des groupes d’âge plus jeunes auraient consommé plus de médicaments sans ordonnance.
Le contraire a été enregistrée pour les groupes plus âgés.

Crise sanitaire en Grèce : l’Europe face à ses responsabilités

Publié: juin 2, 2016 dans Articles / Press / Grèce
« Le personnel hospitalier est précipité dans une situation de pays du tiers-monde »

par Yvan Pandelé

Alors que les coupes budgétaires imposées ces dernières années ont fait voler en éclats le système de santé grec, l’Université libre de Bruxelles lance une campagne pour exiger une sanctuarisation du budget de la santé auprès des autorités européennes.

« Ce que j’ai vu à Thessalonique était effrayant, je ne m’attendais pas à trouver un système de santé dans un tel état de déliquescence. »

La voix du Pr Yvon Englert, chef du service de gynéco-obs à l’hôpital Érasme de Bruxelles, est calme et posée, mais son indignation est palpable. Parti récemment en mission d’observation dans trois hôpitaux publics de Thessalonique, la grande ville universitaire grecque, il en est revenu, selon ses propres termes, « atterré » par la situation.

« Toutes les semaines, les directeurs des hôpitaux réunissent les chefs de service et, en fonction du budget disponible, décident des soins qu’ils ne délivreront plus », rapporte Yvon Englert. Les caisses d’assurance maladie, en déficit structurel, ne remboursent plus les actes qu’au lance-pierre. Privés de recette, les hôpitaux publics ont accumulé des dettes pouvant atteindre plusieurs millions d’euros.

Des soignants exténués

« Quand j’étais à Thessalonique, toutes les interventions programmées nécessitant une banque du sang ont été suspendues pendant trois jours », relate le médecin belge. « Il n’y avait plus de réactifs pour tester les lots pour l’hépatite et le sida ». Devant la pénurie de médicaments et de consommables chirurgicaux, les patients se trouvent souvent contraints d’acheter eux-mêmes le matériel. Pour ceux qui en ont les moyens.

Quant aux médecins et paramédicaux, ils sont, comme de juste, aux premières loges. « Le personnel hospitalier est précipité dans une situation de pays du tiers-monde sans y être préparé, ils sont dans un état de stress et de dépression très fort », confie Yvon Englert. « Ils vous expliquent les larmes aux yeux leur situation et leur sentiment d’être abandonné par tout le monde. »

Une austérité jamais vue

Depuis 2009, la crise de la dette grecque s’auto-entretient au fil d’une imposante série de plans d’austérité adoptés sous la pression des marchés financiers et de la Troïka (Commission européenne, BCE, FMI). En quelques années, la Grèce a vu tous ses indicateurs de santé publique tourner au rouge vif : la mortalité infantile a augmenté de 50 %, tandis qu’un quart des Grecs sont désormais sans couverture santé. Quant au budget de la Santé, il a été ponctionné de moitié depuis la crise.

Ancien doyen de médecine et futur recteur de l’Université libre de Bruxelles (ULB), le Pr Englert a donc initié la campagne de communication Urgences Grèce, en collaboration avec Médecins du monde et la Fondation CHU Saint-Pierre. Au-delà de trois projets d’aide et de coopération, concrets mais presque dérisoires devant l’ampleur de la crise, la campagne vise surtout à faire pression sur les autorités européennes.

Sauver ce qui peut l’être

« Ce que nous exigeons des autorités européennes et des pays membres, c’est qu’ils immunisent le budget de la santé à un niveau pré-crise », explique Yvon Englert, reprenant les termes de la pétition, baptisée « Stop au Grexit médical ».  « L’accès aux soins de santé est une valeur européenne fondamentale, et il n’est pas acceptable que les pays de l’Union soient acteurs de sa destruction. »

Encore peu médiatisée en France, la campagne Urgences Grèce a vocation à prendre de l’ampleur à la rentrée, en entraînant dans son sillage les autres grandes facs européennes. Prise dans une spirale déflationniste, la Grèce est, de l’aveu général, incapable de rembourser sa dette, dont la prochaine échéance est prévue en juillet. Les négociations sont en cours à Bruxelles. À défaut des cris d’alarme des médecins grecs, la capitale européenne saura-t-elle écouter ceux de ses propres universitaires ?

ONU : Les effets de la dette sur les droits humains

Juan Pablo Bohoslavsky , l’expert indépendant auprès de l’ONU afin de rapporter sur les effets de la dette sur l’exercice des droits humains, vient de publier et de présenter un rapport sur la situation en Grèce.

Il déclare  » L’austérité excessive a tué les infirmières et les médecins avant de s’occuper des patients  »

Article publié le 17 mars sur le site du CADTM

http://cadtm.org/L-expert-des-Nations-Unies-sur-la

Le programme parallèle par Nikos Boyopoulos

Dans cet article publié par Unité populaire Nikos Boyopoulos met l’accent sur les effets financiers du programme parallèle en comparaison des conséquences des réformes de la TVA et des retraites sur la population.

http://unitepopulaire-fr.org/2016/02/27/la-farce-du-programme-parallele-du-gouvernement-grec/

Vidéo de la conférence à Rennes sur la santé, les dispensaires et la dette en Grèce

Le 30 septembre 2015 à l’initiative de l’ association Bretagne Grèce Solidarité Santé se tenait une conférence à Rennes qui s’est déroulée en 4 parties :

I Quelques données des conséquences de la crise par Myrto Bolota coordonnatrice en Grèce de solidarité pour tous.

II Comment fonctionnent les dispensaires par Matina Triantaphyllou.

III La diminution des retraites par Pascal Franchet, Président de Bretagne Grèce Solidarité Santé, Président du CADTM France.

IV La capitulation de Tsipras, la dette par Pascal Franchet.

Matina : Les dispensaires sont un exemple d’émancipation des citoyens pour faire des choses ils montrent comment un groupe de citoyens peut s’organiser et donc peuvent le faire dans d’autres domaines de la vie quotidienne,sociale politique .

 

Communiqué d’alerte du Dispensaire Social Metropolitain d’Elliniko

Dans ce communiqué le dispensaire alerte sur la situation des patients qui sont dirigés vers eux par les hôpitaux avec des ordonnances sur laquelle figure  » médicament en manque »  et comment des dizaines de patients atteints de cancer repartent sans la chimiothérapie pourtant programmée.

Athènes, le 12 janvier 2016

Nos vœux à tous pour la nouvelle année sont la santé pour toutes les personnes. Des vœux d’autant plus essentiels que jamais, car pendant tout le mois de décembre et les premiers jours de la nouvelle année une vague de citoyens – assurés sociaux – (!)  ont été renvoyés des hôpitaux publics – dont les soignants par compassion les dirigeaient vers les Dispensaires Sociaux –  pour qu’ils se procurent les médicaments nécessaires à leur santé qu’eux-mêmes ne pouvaient pas leur donner. Ce n’est pas la première fois que ce phénomène se produit depuis le début de nos 4 ans d’activité. Nous remarquons cependant que cette fois ce phénomène s’est amplifié de manière disproportionnée.

Nous  avons à faire à des patients assurés qui arrivent tenant en main l’ordonnance informatisée sur laquelle la pharmacie de l’Hôpital a inscrit la mention: «MEDICAMENT EN MANQUE » – des malades du cancer, comme le cas de Mme M. qui a été largement relaté dans un grand journal, des diabétiques, etc. – ce  qui signifie que ces gens doivent entreprendre un parcours du combattant d’hôpital en hôpital pour tenter de les obtenir. Parfois ils ont déjà demandé à deux ou trois hôpitaux sans résultat, le plus souvent, ils viennent, envoyés par les pharmacies des hôpitaux publics pour que nous leur procurions leurs médicaments.

Le point culminant de ce « phénomène dramatique » de manque de médicaments dans les hôpitaux publics a été atteint le 11/1/16 quand des dizaines de patients malades du cancer ont été renvoyés de l’Hôpital Général d’Athènes « Laïko »  sans recevoir leur chimiothérapie, nécessaire et programmée.

Comment imaginer l’angoisse, la colère et le désespoir de ces personnes et de leurs familles ?

Qui donc les prend en compte et comment évaluer le coût psychologique – au delà bien sûr des frais de cotisation dépensés? Et tout cela au moment où des statistiques officielles recensent les décès de nos concitoyens sans assurance- maladie, l’augmentation de la mortalité infantile et tant d’autres conséquences tragiques des politiques mises en œuvre ces cinq dernières années.

Nous ne pouvons pas continuer à justifier l’injustifiable, nous ne pouvons pas ne pas voir et ne pas entendre, nous ne pouvons pas rester spectateurs de ces phénomènes et de ces statistiques.

Par ailleurs, on apprend que dans les prochains jours va entrer en service une polyclinique de soins médicaux primaires à  Athènes (après une première ouverte à Thessalonique) avec la collaboration d’une compagnie d’assurances connue, active dans le domaine des prestations médicales, et d’anciens cadres dirigeants de la santé publique aux postes importants.

C’est à dire qu’après avoir tout brûlé dans le système publique de santé, sur les décombres, ils érigent des soins privés en santé primaire au moment même ou une majorité de citoyens ne peut plus faire face à la participation aux frais de soins et de pharmacie.

Il est évident que  les responsabilités des politiques qui ont été mises en œuvre sont écrasantes, celles qui ont conduit à la dégradation du système public de santé, aujourd’hui pratiquement sur un fil. Pour cela, les gouvernants actuels, au pouvoir depuis un an portent aujourd’hui aussi une part de responsabilité. Malheureusement, l’insuffisance du financement du système national de santé continue.

En dépit des annonces, des décisions ministérielles et de toutes lois votées au Parlement, ceux qui n’ont pas d’assurance-maladie sont toujours exclus, alors que problème arrive très vite aussi pour ceux qui sont assurés.

Chacun peut comprendre l’importance du problème, quand arrivent à notre Dispensaire des assurés avec des ordonnances informatisées indiquant le médicament manquant à l’Hôpital public, pour des médicaments bon marché qui coûtent moins d’un euro et demi.

Les mots et les promesses ne suffisent plus…

DISPENSAIRE SOCIAL METROPOLITAIN D’ELLINIKO

Pressions des créanciers pour l’abandon du programme d’aide aux plus démunis

Dans un article paru dans le Charlie Hebdo du 30 Décembre 2015   » La dette passe avant la dèche  » Angélique Kourounis  écrit « Alexis Tsipras a abandonné jeudi dernier sous les coups de boutoir des créanciers,le programme parallèle qui devait compenser les mesures d’austérité adoptées depuis juillet dernier … »

Alors que la Grèce dégage un excédent primaire supérieur aux objectifs fixés par le 3 ème mémorandum celui -ci prévoit qu’en cas de dépassements les excédent iront pour 1/4 au remboursement de la dette.

Lire l’article

charlie Hebdo La dette passe avant la dèche

Grèce : le projet de réforme des retraites

Le gouvernement grec a présenté un projet de réforme du système des retraites, conformément au mémorandum. Mais ce projet – déjà sévère pour les futurs retraités – sera sans doute rejeté par les créanciers.

Par Romaric Godin dans la Tribune le 5 janvier 2016 :  » Grèce : le gouvernement présente sa réforme des retraites

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-gouvernement-presente-sa-reforme-des-retraites-540424.html

Par Unité populaire le 5 janvier 2016 : Grèce jusqu’à 30% de réduction pour les retraites à venir

http://unitepopulaire-fr.org/2016/01/08/grece-jusqua-30-de-reduction-pour-les-retraites-a-venir/

 

 

L’année 2015 l’année Toussaint par Y Youlontas

Le réalisateur Yannis Youlontas commence ainsi son article :

« Non, en dépit des sornettes que racontent actuellement certains journalistes : L’ANNÉE 2015 EN GRÈCE N’A PAS ÉTÉ L’ANNÉE TSIPRAS, MAIS L’ANNÉE TOUSSAINT ».

http://blogyy.net/2016/01/01/lannee-2015-en-grece-na-pas-ete-lannee-tsipras-mais-lannee-toussaint/

Et pour ceux qui ont raté son passage à Grenoble le 19 septembre 2015 pour la présentation de son film  » Je lutte donc je suis » et le débat vous trouverez sur son site ses prochains passages dans la région et notamment à Chambéry le  Samedi 16 Janvier 2016  dans le cadre du 7ème (AN)ART : festival du film militant et libertaire
17h00 : atelier philo pour les enfants animé par Yannis
18h30 : projection-débat du film en présence du réalisateur
20h30 : repas avec la Marmite
Maison de Quartier de Chantemerle 213 chemin de Saint Ombre à Chambery

 

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