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BIOME APPARTIENT AUX TRAVAILLEURS/SES
Grèce / appel à soutien urgent
Communiqué de presse du Dispensaire Social Métropolitain d’Elliniko (MKIE) du 6 mars 2021
Publié le 13 mars 2021 par Solidarité Grèce 67
Dangereuses incohérences dans la gestion de la pandémie
Après un an de pandémie, nous en sommes au même point et peut-être même dans une situation pire. Les gouvernants continuent de n’entreprendre aucune action significative, de se dérober à leurs responsabilités et de mettre en cause les citoyens, leur faisant endosser la responsabilité.
Les mesures qu’ils prennent sont les suivantes :
1. L’affaiblissement continu du système de santé primaire, qui a été mis en évidence dès le début, tant par le MKIE que par beaucoup d’autres, alors qu’il faudrait le renforcer afin de traiter la maladie à la maison, dès son apparition, et non submerger les hôpitaux.
2. L’application incohérente du confinement sans prendre de mesures substantielles pour limiter la propagation de la maladie dans les zones à forte transmission comme les lieux de travail et le transport public pendant les heures de pointe.
3. L’intimidation constante et l’incrimination des citoyens par les médias, qui exercent une pression psychologique et paralysent la société en la rendant vulnérable, tout en gardant le silence sur les insuffisances du mécanisme étatique dans la lutte contre la pandémie.
4. Mettre la solution du problème uniquement dans les vaccins, sans aucune réelle préoccupation pour le traitement des patients qui sont déjà malades et sont laissés à l’effort héroïque et aux maigres moyens des travailleurs de la santé impuissants et affaiblis dans les hôpitaux.
5. L’augmentation du nombre d’unités réservées au virus, au détriment d’autres maladies, avec des résultats tragiques pour les patients atteints d’autres maladies graves.
Au cours des derniers jours, de plus en plus de patients ont téléphoné au MKIE (dispensaire autogéré) pour demander à un médecin de les examiner. Nous nous dirigeons vers une explosion sanitaire qui entraînera une augmentation de la morbidité et de la mortalité dans la population en général.
Une fois de plus, nous soulignons l’énorme responsabilité du gouvernement, pour ce qui se passe, et nous l’appelons, même maintenant, à assumer ses responsabilités légitimes et à faire ce que dicte la réalité tragique.
Les citoyens ont fait preuve d’une grande responsabilité. Ils feront encore davantage lorsqu’ils verront le gouvernement assumer ses propres responsabilités.
Texte original en grec : https://www.mkiellinikou.org/blog/2021/03/06
(traduit par Solidarité Grèce 67)
Trois sujets dans cette publication :
– l’actualité brûlante en Grèce, dont les médias occidentaux ne disent presque rien ;
– vos questions sur cette actualité qui appellent des réponses et des précisions ;
– un bilan provisoire de l’appel à soutien du 30 décembre 2020 pour les actions solidaires autogérées qui, étant beaucoup plus faible qu’à l’habitude, nous conduit à vous alerter (réunion d’urgence hier).
Depuis plusieurs jours, vous êtes nombreux à nous interroger sur la situation actuelle de l’extrême-droite en Grèce. Vous avez entendu parler d’un remaniement gouvernemental qui fait scandale, quelques semaines seulement après l’emprisonnement des principaux dirigeants du parti Aube Dorée. Et vous n’entendez plus parler de crimes et d’agressions. Tout porte à croire que la situation est devenue calme. Alors que se passe-t-il vraiment ? L’extrême-droite a-t-elle disparu en Grèce ou a-t-elle seulement changé de forme ?
En réalité, nous assistons à une mutation de l’extrême-droite grecque sur le modèle de beaucoup d’autres pays européens. Non seulement un nouveau parti nationaliste un peu moins radical (« La Solution Grecque ») a piqué une grosse partie de l’électorat d’Aube Dorée, mais surtout le premier ministre de droite, Kyriakos Mitsotakis, ne cesse de renforcer la présence de l’extrême-droite dans ses gouvernements successifs. Ce qui conduit à une politique toujours plus violente à l’égard du mouvement social, des précaires et des migrants.
(photo voir sur le site)
À quoi cela ressemble-t-il concrètement, dans notre quotidien en Grèce ? À un État toujours plus brutal, autoritaire et raciste. Voici quelques exemples depuis 18 mois :
— Autour des camps de la mer Égée, les agressions racistes sont également monnaie courante. Le 12 décembre 2020, un policier et trois garde-frontières ont été inculpés pour avoir battu des migrants quelques jours plus tôt, près du camp de Kara Tepe à Lesbos. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a montré les quatre fascistes en uniformes en train de battre deux demandeurs d’asile revenant d’un supermarché, puis de continuer à les frapper longuement après leur avoir passé les menottes. Ils ont été suspendus de leurs fonctions mais laissés en liberté jusqu’à leur procès où ils seront jugés pour « sévices » et « torture ». (photo voir sur le site)
Comme on l’a compris, ce n’est pas parce que les principaux dirigeants d’un parti fasciste ont fini par être mis en prison (au bout de dix ans d’agressions et de crimes plus odieux les uns que les autres, donc extrêmement tard) que le fascisme a pour autant disparu en Grèce. Non seulement, les agressions se poursuivent, mais surtout l’État grec vient de renforcer la présence de l’extrême-droite au sommet de l’exécutif.
Pour le dire autrement : qu’Aube Dorée disparaisse enfin est une bonne chose évidemment. Mais pour les antifascistes en Grèce, combattre un groupuscule fasciste durant toutes ces années et combattre un gouvernement d’extrême-droite n’est pas la même chose. La normalisation de l’extrême-droite, toujours plus présente au sein des nouveaux gouvernements successifs est un problème d’une autre envergure car, de cette façon, elle prend directement le contrôle de la Loi, du pouvoir et des outils de la répression, encore plus que par le passé. (photo voir sur le site)
LA GRÈCE PASSE AU BLEU MARINE
Un nouveau remaniement a eu lieu la semaine dernière qui confirme ce cap particulièrement inquiétant. Le nouveau ministre de l’intérieur, premier flic du pays, est désormais l’une des figures historiques du fascisme en Grèce, après avoir longuement milité pour la libération du Colonel Papadopoulos et le rétablissement de la dictature. Il s’appelle Makis Voridis.
Pour commencer, regardez cette photo de son intervention à une réunion publique du parti EPEN (organisation politique siamoise du Front national, avec un référence explicite à l’inspirateur Jean-Marie Le Pen) dans les années 80 à l’hôtel Caravel. Makis Voridis fait son discours devant le portrait de son mentor, le dictateur Papadopoulos, et déclare déjà ouvertement : « Abattons les choses et les personnes qui tentent de nous arrêter ! » (photo voir sur le site)
Regardez-le en compagnie des chefs du parti pour le retour de la dictature. Une dictature qui, faut-il le rappeler, a emprisonné, torturé et assassiné de nombreux opposants. (photo voir sur le site)
Aux élections de 1984 et 1988, les discours de Voridis appelaient au rétablissement de la dictature. Son slogan était : « La libération du pays viendra de la prison de Korydallos » (où était enfermé le Colonel Papadopoulos). (photo voir sur le site)
Quand il était étudiant, Voridis était surnommé « La hache » car il dirigeait un groupe fasciste qui poursuivait les étudiants gauchistes avec des battes de base-ball et sa fameuse hache, comme le montre cette photo prise en 1985 dans l’université de droit d’Athènes (à droite, l’une de ses victimes). Il a d’ailleurs été exclu de la fac cette année-là pour ses violentes attaques. (photo voir sur le site)
En 1986, le sinistre comité de soutien de Papadopoulos a reçu la visite de Jean-Marie Le Pen venu appeler à la libération de l’ancien dictateur et au retour de la junte. (photo voir sur le site)
Dans les années 1990, Makis Voridis participe à la structure pan-européenne mise en place par Bruno Gollnisch au nom du Front national. Ici, il célèbre le 30ème anniversaire du putsch des Colonels, sur un plateau de télévision le 21 avril 1997, avec son ami de l’époque : le néo-nazi Michaloliakos, futur chef d’Aube Dorée.
23 ans plus tard, suite à des choix stratégiques différents, l’un est au pouvoir et l’autre en prison. (photo voir sur le site)
Devenu très proche de Jean-Marie Le Pen, Makis Voridis vient célébrer le 36ème anniversaire du putsch des Colonels le 21 avril 2003 au congrès du Front National qui se déroule à Nice. (photo voir sur le site)
En 2005, Voridis adhère à un nouveau parti nationaliste grec : le LAOS. Il continue de voyager au sein de l’extrême-droite européenne. Par exemple, il intervient le 8 novembre 2009 au congrès de fondation du Parti de la France, à l’invitation de son ami Carl Lang. (photo voir sur le site)
C’est en 2012, après 30 ans de service au sein de l’extrême-droite grecque et européenne, qu’il rejoint opportunément l’aile droite du parti Nouvelle Démocratie en lorgnant une part de gâteau du pouvoir.
Après avoir été nommé ministre de l’Agriculture du premier gouvernement Mitsotakis, c’est cet homme qui, la semaine dernière, a pris le contrôle du ministère de l’intérieur et qui va donner ses ordres à la police. (photo voir sur le site)
Autre choix particulièrement ironique de Mitsotakis : une députée notoirement antimigrants est promue au poste de ministre adjointe à l’Intégration des réfugiés. Sofia Voultepsi a notamment déclaré que les migrants sont des « envahisseurs non armés ». Une autre fois, elle a osé dire : « il y a des humains qui vivent dans le voisinage des Roms ». (photo voir sur le site)
Mitsotakis n’a pas fait pire en se déclarant satisfait des conditions de vie des migrants dans le camp de Kara Tepe ce 31 décembre 2020 : (photo voir sur le site)
Traduction de l’article de Inotos : « Lesbos : Kyriakos Mitsotakis est heureux de la structure des réfugiés à Kara Tepe. Le Premier ministre a semblé presque excité par ce qu’il a vu à Kara Tepe lors de sa visite à Lesbos, refusant de se rappeler les images récentes du camp de réfugiés inondé et leurs appels désespérés pour des conditions de vie humaines. » (photo voir sur le site)
Pendant ce temps, une autre figure historique de l’extrême droite en Grèce garde sa place au gouvernement : Adonis Georgiadis est un autre transfuge du parti d’extrême droite LAOS. Lui aussi en a fait des vertes et des pas mûres. En 2006 par exemple, il a co-édité en Grèce un pamphlet antisémite intitulé « Juifs, l’entière vérité » qui faisait l’apologie d’Adolf Hitler et appelait à l’extermination des Juifs.
Adonis Giorgadis a également propagé des opinions violentes à l’égard des musulmans et d’autres non orthodoxes. Parmi ses sorties célèbres, il a notamment déclaré que la gauche a « remis la Grèce entre les mains des musulmans et autres déchets comme ça ». (photo voir sur le site)
Devenu proche de Mitsotakis, Giorgadis reste ministre de la Croissance et de l’Investissement. Les 120 000 oliviers déjà coupés à Kastelli en Crète, c’est lui. Comme quoi, l’extrême-droite n’est pas plus écolo que la droite.(photo voir sur le site)
UNE DÉRIVE AUTORITAIRE DANS L’AIR DU TEMPS
Comme on l’a vu ces derniers mois, en Grèce comme en France, tous les prétextes sont bons pour dominer, exploiter, culpabiliser et piétiner un peu plus la foule désorientée. Une foule inconsciente de sa capacité à renverser le cours des choses pour prendre sa vie en mains, perdue dans le repli sur soi, le crétinisme et la recherche de boucs-émissaires encore plus pauvres.
Le capitalisme ne nous protège pas du fascisme, et pour cause : le fascisme est la forme ultime du capitalisme. Il est déjà présent en germe dans tous les replis de notre société basée sur la domination et l’exploitation, en dépit de ses déclarations d’intention et de ses belles devises. Le fascisme est partout dès lors que l’autorité se manifeste, menace et brutalise : dans le couple, dans l’éducation, dans notre rapport à la vie et à la Terre sous toutes les formes, dans la guerre économique ou militaire, dans la misère invisibilisée comme dans le luxe pétaradant, dans la hiérarchie de la production et dans celle de l’administration… partout ! Ce n’est qu’une question de degré, d’opportunité, de circonstance. Une différence qui va jusqu’à montrer du doigt avant de tuer, au lieu de le faire silencieusement dans l’hypocrisie et les faux habits de la démocratie. (photo voir sur le site)
Combattre le fascisme sans remettre en question la société autoritaire qui légitime les rapports de domination et le capitalisme qui organise l’exploitation, c’est jeter des pierres dans l’eau : on peut se satisfaire d’un peu de bruit et de quelques vaguelettes un bref instant, mais le fond reste le même. Car le fond du problème, en réalité, c’est tout le système qui l’engendre. La Justice bourgeoise ne suffira pas à nous débarrasser du fascisme, ni en Grèce ni en France. La preuve : il est toujours là, et plus puissant encore, comme un hydre aux multiples têtes qui repoussent sans cesse.
Il n’est pas étonnant qu’en cette période de crise, des libéraux et des membres de l’extrême-droite se rapprochent et s’unissent : le fascisme gagne toujours de l’avancement en temps de crise. Quand le pouvoir se raidit, se durcit, se cramponne à ses privilèges. Car le fascisme est le joker du capitalisme. Il est son vrai visage, dans le trouble et l’agitation, quand le masque démocratique tombe. (photo voir sur le site)
LE VIRUS DE LA MISÈRE
La Grèce commence à vivre une nouvelle crise sociale et humanitaire peut-être encore plus grave que la précédente. Malgré les signes avant-coureurs qui nous entourent et la dette abyssale qui va bientôt atteindre les 200% du PIB (selon l’agence de notation Moody’s), l’État grec s’empresse d’acheter d’innombrables armes parmi lesquelles 18 Rafales au français Dassault pour 2,5 milliards d’euros (dont 1,5 milliards à régler l’an prochain). Kyriakos Mitsotakis a décidé de doubler son budget militaire dès l’année prochaine, alors qu’il est déjà l’un des plus élevés en Europe toutes proportions gardées. Parmi ses emplettes, il a également prévu de nouvelles frégates, des hélicoptères et des drones en veux-tu en voilà. Il va aussi embaucher 15.000 bidasses de plus.
À cause d’Erdogan ? En apparence oui, mais en réalité, vu le recrutement massif également chez les flics, les nouveaux gadgets qui leur sont destinés, ainsi que pour renforcer la surveillance des opposants politiques, on peut supposer que ces armes peuvent servir à tout. L’Histoire l’a montré en maintes occasions. Ce ne sont pas seulement les tensions géopolitiques qui génèrent cette attitude du pouvoir, vu qu’elles durent depuis très longtemps avec les dirigeants turcs successifs, mais aussi les risques de troubles intérieurs en Grèce dans une période de plus en plus sombre. À force de réprimer les activistes, on peut craindre de les radicaliser. À force de laisser la base sociale s’enfoncer dans la misère, on peut craindre qu’elle se rebiffe. Même si on semble aujourd’hui très loin d’un nouveau soulèvement en Grèce, on sait par expérience que ces choses là peuvent arriver très vite. Il suffit parfois d’une étincelle, d’une goutte d’eau ou de sang. (photo voir sur le site)
Une autre rumeur fausse concerne la pseudo bonne santé de l’économie grecque, au prétexte que l’État est en train de rembourser sa dette au FMI de façon anticipée (en l’occurrence 3,6 milliards de prêts qui devaient expirer en 2021 et 2022). Il lui restera encore à payer 1,2 milliards à l’instance internationale par la suite. Mais, en réalité, l’État grec n’a évidemment pas l’argent pour rembourser ce prêt : il ne fait qu’emprunter simultanément sur les marchés financiers auprès de créanciers moins exigeants que le FMI (qui a tendance à dicter la politique des pays où il intervient). C’est tout ! Idem pour les baisses d’impôts qui sont surtout des cadeaux aux patrons et aux actionnaires. L’essentiel des 1,2 milliards offerts se résume aux baisses des impôts sur les bénéfices des entreprises (de 28 à 24%) et de la taxation des dividendes (de 10 à 5%). Autrement dit, c’est une probable hausse de la TVA (l’impôt qui frappe tout le monde, surtout les pauvres puisqu’ils consomment une proportion plus forte de leur faible revenu) qui devra compenser ce nouveau cadeau aux riches. Mitsotakis, c’est Robin des Bois à l’envers. Pas étonnant qu’il soit copain avec Macron. (photo voir sur le site)
Parmi les autres chaises musicales entre les ministères, le très libéral Kostis Hadjidakis laisse le ministère de l’Environnement et de l’Énergie, au sein duquel il a déverrouillé l’exploitation des territoires sauvages et protégés, pour celui du Travail, avec pour mission d’utiliser le prétexte de la crise actuelle pour en finir avec les ruines du droit du Travail en Grèce. En août 2019, un nouveau projet de loi a déjà été adopté qui supprime la condition obligatoire pour justifier le licenciement d’un employé. Idem concernant la rémunération des heures supplémentaires qui n’est plus impérative. Tout ça à cause du virus, bien sûr ! Ben voyons ! (photo voir sur le site)
Même chose pour les étudiants les plus pauvres qui vont voir disparaître 20.000 places dans les universités en 2021, au bénéfice des écoles privées. Les études sont donc réservées à ceux qui ont de l’argent grâce à leur famille. Les autres iront tout simplement au turbin, en bas de l’échelle sociale, comme leurs parents. La lutte des classes, il semble que ça existe encore, contrairement à ce que nous affirment les éditocrates ridicules. Et que dire du budget accordé à la santé qui va baissé de 17% en 2021, en pleine saturation des capacités hospitalières ?
Depuis deux mois, 5000 Grecs sont morts du covid19. Mais combien sont morts de la misère qui frappe de plus en plus fort ? Et combien vont mourir dans les prochains mois, directement ou indirectement, du fait des événements qui se produisent actuellement ? La crise sanitaire est l’arbre qui cache la forêt de la crise sociale qui va suivre et commence déjà. Et tout ça, non pas à cause du virus lui-même et de ses conséquences immédiates, mais du fait des choix politiques qui sont faits au même moment. Le pouvoir aime à profiter de toutes les opportunités, même avec les meilleures prétextes, pour accroître sa domination, nous domestiquer, nous soumettre, nous exploiter, nous presser comme des citrons. (photo voir sur le site)
Ensuite, il nous jette des miettes pour tenter de faire oublier tout ce qu’il nous prend. En Grèce, un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté (3,5 millions d’habitants) et la moitié des sans-abris d’Athènes survivent avec moins de 20 euros par mois. Mais la mairie d’Athènes (dirigée par le neveu du premier ministre) se complait à rendre public que, durant l’année 2019, elle a fait 2606 lavages de vêtements (8 par jour), distribué 5200 médicaments (11 par jour) et transmis 2900 bons d’achats de 50 euros en partenariat avec des supermarchés et le Lions Club de Kifissia. Des chiffres en réalité ridicules pour une immense commune avec un budget important face à une telle misère. Une aide grotesque de la part de dirigeants qui font partie des responsables de ladite misère.
Voilà pourquoi nous refusons de collaborer avec le pouvoir et ses institutions. En Grèce, le mouvement social a majoritairement choisi l’autogestion et l’indépendance la plus totale dans ses actions de solidarité. La plupart des lieux autogérés refusent de signer une quelconque convention et conçoivent l’entraide comme un élément de la lutte. C’est notamment le cas de tous ceux que nous vous avons présentés dans nos films depuis 8 ans (en particulier ceux dont nous sommes membres).
BILAN PROVISOIRE DE L’APPEL À SOUTIEN DU 30/12/2020 : UN ÉCHEC PRÉVISIBLE
L’appel à soutien lancé il y a dix jours pour les actions solidaires autogérées (du fait de nos difficultés cet hiver) a reçu un écho beaucoup plus faible qu’à l’habitude. Nous avons totalisé moins de 2000 euros (entre le 30/12 et le 10/01), sans doute à cause du contexte économique inquiétant. Nous le redoutions un peu. Lors d’une réunion d’urgence qui s’est tenue hier, nous avons décidé de vous alerter. Il est bon que celles et ceux qui peuvent contribuer sachent que d’autres ne le peuvent plus en ce moment et que la plupart de nos projets en cours sont gelés (à commencer par les achats de nourriture et de produits de première nécessité pour une vingtaine de lieux et collectifs). Aujourd’hui, nous vous informons simplement de la situation et vous laissons voir ce que vous pouvez peut-être faire. Si vous êtes en difficulté, surtout ne contribuez pas : ne vous mettez pas en danger, partagez juste l’appel, c’est déjà un soutien appréciable. Comme nous le disions dans le message précédent, il n’est pas certain que nous pourrons lancer une collecte cet hiver suivi d’un convoi solidaire, vu le contexte compliqué.
Le message précédent : http://blogyy.net/2020/12/29/alerte-grece-120-000-oliviers-deja-coupes-pour-laeroport-de-kastelli-et-autres-nouvelles/
Nous devons également attendre encore plusieurs mois avant de sortir le nouveau film (qui sera comme toujours en soutien des collectifs et lieux présentés) : Après Ne vivons plus comme des esclaves (2013), Je lutte donc je suis (2015) et L’Amour et la Révolution (2018), Nous n’avons pas peur des ruines sortira probablement en septembre 2021, avec la participation d’un grand nombre de collectifs du mouvement social et beaucoup de belles surprises (musiques, lieux, etc.).
Voilà pourquoi, sans convoi et sans film actuellement, sans même la possibilité d’organiser des concerts de soutien, il ne nous reste plus que cet appel crucial pour parvenir à réaliser les actions les plus nécessaires et urgentes.
Rappel des trois façons de participer (de préférence par virement ou Paypal, car ça va plus vite que par chèque) :
1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce »
2- Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY&source=url
3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Objet : « Action Solidarité Grèce »
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
Contact : solidarite@anepos.net
Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80 / Tél. France 06 24 06 67 98
Liste des lieux et collectifs aidés matériellement et/ou financièrement durant l’année écoulée (principalement de février à septembre 2020), malgré un contexte particulièrement difficile :
– Centre social autogéré Alimoura à Ioannina (nous avons financé la réparation du local qui avait été saccagé par une attaque fasciste) ;
– Usine autogérée Bio.Me à Thessalonique (soutien et achat de savons et produits fabriqués par les ouvriers, alors que l’électricité venait de leur être coupée) ;
– Mikropolis à Thessalonique (soutien au plus grand espace social libre de Grèce qui est actuellement en train de déménager) ;
– Initiative antifasciste d’aide aux réfugiés près d’Évros (au moment où ces derniers étaient pris au piège entre les deux états grecs et turcs, et où des identitaires européens étaient venus pour tenter de pratiquer la chasse à l’homme, ainsi qu’à Lesbos) ;
– Réseau Solidaire de Crète (et soutien à la création de nouveaux lieux dans l’île, dont nous vous reparlerons)
– Initiative de Kastelli en Crète contre le nouvel aéroport (nous avons participé au financement de la procédure de Justice contre l’aéroport qui est en train de basculer à l’échelle européenne, alors que 120.000 des 200.000 oliviers ont déjà été coupés et que l’opinion est de plus en plus opposée au projet, nous avons également participé à plusieurs réunions et actions sur place, et soutenu les paysans en lutte contre ce projet)
– Centre Social autogéré Favela au Pirée (soutien financier et achat de tee-shirts pour épauler ce lieu situé dans une zone où les fascistes rôdent souvent et où l’un d’entre nous, a été agressé violemment en juin 2019 par un groupe de néo-nazis qui lui avait tendu un guet-apens avant que les passagers d’une rame de tramway ne parviennent à le sauver) ;
– K*Vox à Athènes (base d’un des groupes les plus actifs en Grèce) ;
– Aide aux frais de Justice de plusieurs compagnons de luttes , notamment pour leur éviter d’aller en prison suite à des actions pourtant exemplaires ;
– squat Notara 26 à Athènes (le plus ancien lieu d’accueil des réfugiés dans le quartier d’Exarcheia) ;
– Plusieurs cuisines sociales (soutien financier et livraison de produits alimentaires) ;
– Structure autogérée de santé d’Exarcheia (soutien financier et livraison de matériel médical) ;
– Réseau École Buissonnière-Pédagogie Freinet (soutien financier et livraison de fournitures en aide aux enfants précaires) ;
– actions solidaires à Lesbos (nombreuses initiatives depuis mars et, surtout, après l’incendie du sinistre camp de Moria et l’errance de nombreuses familles en difficultés).
CONTRE L’AÉROPORT DE KASTELLI (SUITE)
Vous avez été nombreux à réagir aux images montrant les milliers d’oliviers arrachés (120.000 au total pour l’instant) et les inondations de septembre 2020 causées par cette déforestation insensée. Voici encore d’autres images, celles des inondations de novembre 2020 pour les mêmes raisons, toujours autour de Kastelli, ainsi que la visite du principal responsable sur place, début 2020
Tenez bon. Bon courage pour 2021 et à bientôt,
Maud et Yannis Youlountas po/ collectif artistique et solidaire Anepos
(suite à la réunion d’urgence du 10 janvier 2021
ALERTE GRÈCE : 120 000 oliviers déjà coupés pour l’aéroport de Kastelli ! Une nouvelle crise humanitaire frappe les précaires ! Et autres nouvelles… par Yannis Youlountas |
Ces jours-ci, cette photo a circulé montrant un policier donnant un coup de pied à un sans-abri endormi pour le réveiller avant l’ouverture des magasins de la rue Ermou, l’une des plus chères et luxueuses du centre d’Athènes.
La politique antisociale du nouveau gouvernement est également en cause. Depuis le retour de la droite au pouvoir, les plus pauvres sont encore plus en difficultés, laissés pour compte et traqués sur les trottoirs des rues passantes. Il en est de même pour les migrants. Le gouvernement Mitsotakis frappe simultanément toutes les formes de solidarité : évacuation massive des squats de réfugiés (même si le Notara 26 résiste encore à Exarcheia), harcèlement incessant des actions solidaires autogérées (dont les nôtres), pression sur les ONG avec interdiction pour leurs membres de révéler ce qu’ils voient dans les camps de migrants en Grèce (oui, vous avez bien lu, et ce, depuis le décret du 30 novembre 2020).
Mise aux enchères du 24/9 : aucun repreneur ne s’est présenté. Nous n’avons pas encore le résultat de l’enchère qui était prévue le 1/10. Il y aura ensuite celles du 8/10 et 5/11 .
Voir leur appel article https://www.grece-austerite.ovh/viome-encore-devant-les-tribunaux/
Par Anna Wichmann –Konstantinos Polychronopoulos. Credit: Η Ζωή ειναι Όμορφη/ Facebook
Réalisant la nécessité d’un soutien communautaire après que la tempête destructrice Ianos ait inondé Karditsa ce mois-ci, Konstantinos Polychronopoulos et des volontaires se sont rendus dans la ville, située en Thessalie, pour préparer de la nourriture et nourrir les habitants qui sont dans le besoin.
Les images de Karditsa montrent une destruction généralisée, notamment des bâtiments inondés et des routes en ruine. Les habitants se retrouvent avec une ville méconnaissable, des maisons et des entreprises fortement endommagées, voire complètement détruites.
Interrogé sur son travail à Karditsa et dans toute la Grèce, Polychronopoulos a déclaré au Greek Reporter que « chaque jour, l’Autre Humain sert 3 000 portions de nourriture à ceux qui sont dans le besoin à Karditsa ».
« Les migrants et les réfugiés, les Athéniens, les gens de Thessalonique et de toute la Grèce sont ici en train de cuisiner… toutes ces différentes mains sont unies pour montrer leur solidarité aux habitants de Karditsa », a souligné Polychronopoulos.
Après avoir été témoin du bilan de la crise financière en 2009, Polychronopoulos a développé une banque alimentaire appelée « Ο Άλλος Άνθρωπος », ou « L’autre humain », en 2011. Le groupe ne se contente pas de servir de la nourriture aux affamés, mais la prépare devant eux, créant ainsi communauté et confiance.
Polychronopoulos a vu la nécessité évidente d’un tel travail, car de nombreuses personnes luttaient pour se nourrir et nourrir leur famille, mais il a rencontré des difficultés pour apporter de l’aide.
En ce qui concerne ses premiers travaux, M. Polychronopoulos a déclaré qu’il avait commencé par distribuer des sandwiches précuits. Au début, les gens se méfiaient beaucoup de la nourriture, car ils n’avaient pas vu comment elle était préparée, et ils ne la prenaient qu’après l’avoir vu manger lui-même.
Après cela, il a décidé qu’il ferait cuire la nourriture devant ceux qui en avaient besoin, afin qu’ils puissent voir comment elle était préparée et aussi créer une communauté, en parlant et en créant des liens avec d’autres personnes dans le besoin et avec ceux qui préparent la nourriture.
Il rassembla ses ingrédients en demandant aux vendeurs des marchés de plein air d’Athènes s’ils avaient des restes ou des invendus qu’ils pouvaient lui donner. Aujourd’hui, l’Autre Humain accepte les dons des Grecs et des sympathisants du monde entier.
Partout en Grèce, y compris à Athènes et dans les camps de migrants de Lesvos, des personnes affamées ont été nourries gratuitement par Polychronopoulos et d’autres bénévoles de sa « cuisine sociale ».
Le groupe a également loué un espace dans le quartier athénien de Metaxourgeio, où ils stockent leur nourriture, et toute personne dans le besoin peut prendre une douche et prendre un café ou un petit-déjeuner.
Pour son travail d’alimentation des personnes dans le besoin, réfugiés et Grecs, Polychronopoulos a reçu le « Prix du citoyen européen » pour 2015.
Il a toutefois refusé ce prix en signe de protestation contre le traitement des réfugiés par certains États européens et les mesures d’austérité imposées face à la crise économique.
Il a déclaré qu’il attendait de recevoir le prix de « l’Europe de la solidarité et de la culture… et non de l’Europe du cannibalisme ».
Source https://greece.greekreporter.com/2020/10/02/greek-man-devotes-life-to-feeding-the-hungry/
[Urgent] info Grèce : Lesbos, Exarcheia, Crète… par
·Nous sommes actuellement de retour en Grèce, avec plusieurs fourgons et un chargement important à destination de plusieurs lieux et actions solidaires autogérées à Athènes et sur plusieurs îles.
À Lesbos, des milliers de réfugiés errent actuellement dans des conditions très difficiles, suite à l’incendie qui a ravagé le sinistre camp de Moria où étaient parqués 15.000 adultes et enfants.
Nous nous permettons de vous contacter d’urgence parce que nous constatons que la situation est beaucoup plus grave que ce que nous avions prévu et parce que nos moyens ne sont pas suffisants.
Sans faire de bruit, en mars et en juillet, nous avons déjà effectué plusieurs voyages pour soutenir 29 lieux et collectifs en Grèce, et nous avons également participé à la création de nouveaux lieux dont certains nous tiennent particulièrement à cœur.
Parmi les lieux et collectifs que nous avons aidé matériellement et/ou financièrement :
– Centre social autogéré Alimoura à Ioannina (nous avons financé la réparation du local qui avait été saccagé par une attaque fasciste) ;
– Usine autogérée Bio.Me à Thessalonique (soutien et achat de savons et produits fabriqués par les ouvriers, alors que l’électricité venait de leur être coupée) ;
– Mikropolis à Thessalonique (soutien au plus grand espace social libre de Grèce, notamment pour l’aide aux réfugiés et les nombreuses autres activités du lieu) ;
– Initiative antifasciste d’aide aux réfugiés près d’Évros (au moment où ces derniers étaient pris au piège entre les deux états grecs et turcs, et où des identitaires européens étaient venus pour tenter de pratiquer la chasse à l’homme, ainsi qu’à Lesbos) ;
– Réseau Solidaire de Crète (et soutien à la création de nouveaux lieux dans l’île, dont nous vous reparlerons dans quelques semaines, avec de belles surprises) ;
– Initiative de Kastelli en Crète contre le nouvel aéroport (nous avons participé au financement de la procédure de Justice contre l’aéroport qui est en train de basculer à l’échelle européenne, alors que 50.000 des 200.000 oliviers ont déjà été coupés et que l’opinion est de plus en plus opposée au projet, nous avons également participé à plusieurs réunions et actions sur place, et soutenu les paysans en lutte contre ce projet) ;
– Centre Social autogéré Favela au Pirée (soutien financier et achat de tee-shirts pour épauler ce lieu situé dans une zone où les fascistes rôdent souvent et où l’un d’entre nous, Yannis en l’occurrence, a été agressé violemment en juin 2019 par un groupe de néo-nazis qui lui avait tendu un guet-apens avant que les passagers d’une rame de tramway ne parviennent à le sauver) ;
– K*Vox à Athènes (célèbre base d’un des groupes les plus actifs en Grèce, que nous soutenons depuis sa création) ;
– Aide aux frais de Justice de plusieurs compagnons de luttes, notamment pour leur éviter d’aller en prison suite à des actions pourtant exemplaires ;
– squat Notara 26 à Athènes (le plus ancien lieu d’accueil des réfugiés dans le quartier d’Exarcheia est aujourd’hui le seul qui ait réussi à résister à la violente vague d’évacuations lancée par le nouveau gouvernement de droite depuis un an) ;
– Cuisine Sociale L’Autre Humain (financement permanent de la moitié du loyer du lieu de stockage et livraison de produits alimentaires à chaque convoi) ;
– Structure autogérée de santé d’Exarcheia (soutien financier et livraison de matériel médical) ;
– Réseau École Buissonnière-Pédagogie Freinet (soutien financier et livraison de fournitures en aide aux enfants précaires) ;
– actions solidaires à Lesbos (nombreuses initiatives depuis mars et, surtout, après l’incendie du sinistre camp de Moria il y a quelques jours et l’errance de nombreuses familles en difficultés).
Parmi nos autres initiatives, nous avons fait livrer à Athènes plusieurs tonnes de fruits et légumes invendus en Crète (conséquence de la forte baisse du tourisme), notamment des centaines de kilos de tomates et d’oranges qui ont été livrées à la cuisine sociale l’Autre Humain, au squat de réfugiés Notara 26 et au K*Vox pour les militants les plus précaires.
Ces derniers jours, nous avons renforcé le financement de la cuisine sociale à Mytilène, en soutien aux nombreuses victimes de Moria, épaulé par le déplacement de l’Autre Humain à Lesbos (plus de 2500 repas servis par jour dans l’autogestion, l’entraide horizontale et le refus de toute convention avec les autorités responsables de ces politiques infâmes). Nos camarades sur place nous signalent que l’aide est encore très insuffisante pour l’instant et que nous devons essayer de l’amplifier au plus vite.
Ce vendredi 25 septembre, nous serons bien évidemment à nouveau à Exarcheia pour le cinquième anniversaire du squat Notara 26, aux côtés des réfugiés et des solidaires (dont plusieurs d’entre nous font partie à longueur d’année). Il faut savoir que depuis le début de l’offensive du gouvernement Mitsotakis contre les squats à Exarcheia, de nombreux membres des convois passés sont revenus à plusieurs reprises pour participer à la protection du lieu et aux tours de garde nuits et jours, sans discontinuer, depuis juillet 2019. Certains sont même restés plusieurs mois d’affilée sur place.
Nous sommes également en train de cofonder plusieurs bibliothèques sociales et ressourceries en Crète. Des espaces gratuits et accessibles à tous, dans des villages et des petites villes, pour participer à transformer l’imaginaire social et mieux faire comprendre ce que nous proposons pour sortir de l’impasse du capitalisme et de la société autoritaire.
Voilà pour ce premier bilan de la situation.
Si vous voulez nous aider dans toutes ces initiatives, c’est le moment. Car plusieurs des actions et lieux évoqués ont besoin d’un renfort urgent de l’aide apportée. Surtout :
Vu le contexte et l’urgence, évitez les chèques : uniquement virement ou paypal.
Pour participer par virement à ANEPOS :
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730 – BIC : PSSTFRPPTOU
objet : « Action Solidarité Grèce »
ou, si vous voulez soutenir plus précisément : « Lesbos » ou « Cuisine » ou « Notara » ou « Crète » ou « Compagnons » (choisissez un mot clé)
Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY&source=url
Source http://blogyy.net/2020/09/21/urgent-info-grece-lesbos-exarcheia-crete/
BIOME N’EST PAS A VENDRE ! NOUS BLOQUONS LES VENTES AUX ENCHERES !
Ils ne nous ont pas payés. Ils ne nous ont pas respectés et ils ont essayé de nous virer. Fermé l’usine.
Cela fait neuf ans que nous avons répondu. Et nous leur avons répondu pour de bon.
« Si vous ne pouvez pas, nous le pouvons. »
Nous avons pris l’usine et nous y travaillons.
Nous l’avons toujours fait nous-mêmes et ils nous ont commandé. Et ils ont pris l’argent.
Maintenant nous sommes les seuls à travailler, et personne ne nous ordonne.
Nous discutons ensemble, nous opérons en urgence.
Nous décidons dans notre assemblée générale et partageons la richesse que nous générons.
Notre travail nous appartient et non à un gros actionnaire paresseux.
La route n’a pas été facile. Ils ont coupé notre électricité, ils ont essayé de couper notre eau, nous ont frappé pendant les marches, nous vendent aux enchères.
Et pourtant, nous sommes toujours là. Avec le mouvement du travail en difficulté et le mouvement plus large de la concurrence, avec nos collègues/soeurs de Grèce et de l’étranger, nous luttons pour vivre.
Les syndicats de travailleurs du monde entier soutiennent nos produits.
La solidarité et notre travail sont en train de changer de cap.
Et toi aussi. C’est la seule façon qu’ils nous ont amenés ici.
Nous vous invitons à nous soutenir et à prendre votre chance entre vos mains.
Nous serons là avec vous dans ce combat.
Cette usine , ils veulent la fermer, la vendre, la niquer.
Nous ne les laisserons pas faire.
Nous avons réussi à empêcher la vente (et l’expulsion de l’usine) lors de plus de 20 ventes aux enchères précédentes Nous avons mis – nous et vous – nos corps en avant pour montrer que nous ne tomberons pas.
Nous vous invitons à nous aider à annuler toutes les enchères qu’ils essaient de nous faire. Nous commençons le 17 septembre dans les tribunaux de Thessalonique à 11h00.
Nous vous invitons à participer à l’initiative de solidarité ouverte à BIOME, qui se déroule chaque mercredi
TOUS AUX TRIBUNAUX POUR BLOQUER LES ACTIONS : 9/17, 9/24, 1/10, 8/10, 5/11 !
Syndicat des travailleurs de Biome
Initiative de solidarité ouverte BIOME
Dernière nouvelle : Pas de proposition le 17 ; prochaine vente aux enchères le 24