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Archives de catégorie Aider les grecs

Infos Grèce par Yannis Youlountas


Bonjour, beaucoup de nouvelles du mouvement social cet été :

– la mobilisation contre la privatisation des plages s’étend en Grèce
– le squat Jardin Botanique évacué au nord d’Athènes
– qui sont les hommes cagoulés qui chassent les migrants sous les yeux des policiers grecs immobiles ?
– des fascistes grecs impliqués dans l’assassinat de Michalis Katsouris, supporter antifasciste de l’AEK Athènes, par des néonazis croates
– grand succès populaire de l’initiative anarchiste contre les incendies
– première projection du nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » aux RIA de St-Imier en Suisse 

 
Dans « Je lutte donc je suis » en 2015, Elias nous alertait déjà sur les prémices de la privatisation des plages à Paros, notamment à Piso Aliki. LA MOBILISATION CONTRE LA PRIVATISATION DES PLAGES S’ÉTEND EN GRÈCE Tout a commencé à Paros, il y a une dizaine d’années. Nous en parlions déjà dans le film « Je lutte donc je suis » :https://www.youtube.com/watch?v=97HTxo20c-E (surtout de la 27ème à la 30ème minute) et dans plusieurs articles à l’époque. 

Fraichement arrivé aux affaires, le parti Syriza avait promis de stopper la privatisation galopante des plages. Une loi limite en théorie l’accaparement des plages à 50% mais, dans les faits, elle est rarement respectée. La loi prévoit aussi de laisser toujours libres d’accès les 5 premiers mètres du bord de mer, mais en réalité, ce n’est pas le cas non plus. Les chaises longues bloquent souvent les déplacements au bord de l’eau. Depuis un mois, la mobilisation s’intensifie, parfois avec l’aide de certains touristes qui comprennent le problème et se joignent aux rassemblements. Les images d’une manifestation sur une plage de Paros, ce 23 juillet, ont tourné de façon virale sur les réseaux dit sociaux. .

Puis tout s’est enchaîné : en Chalcidique le 8 août, à Paros encore le 13 août, etc. Près d’Athènes et de Thessalonique, mais aussi à Rhodes et en Crète, plusieurs actions ont également eu lieu, allant du simple déplacement des chaises longues commerciales au sabotage de pancartes et de matériel gênant l’accès à la mer. Cependant, en Crète, c’est surtout sur la côte nord que le problème se durcit, en particulier autour de Réthymnon et d’Agios Nikolaos où les tarifs ont explosé (de 20 à 50 euros la journée contre 5 à 10 euros dans le sud de la Crète) et où les chaises longues n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois. Selon plusieurs membres des collectifs en lutte : « Nous ne sommes pas seulement confronté à la volonté des riches de faire toujours plus de fric avec la nature et le tourisme de masse, mais aussi à l’objectif manifeste d’éloigner les pauvres de certaines plages où les hipsters veulent se retrouver entre eux. Une forme de ségrégation, en quelque sorte. » 

Des habitants de Paros et d’autres petites îles grecques sont parfois obligés de faire des kilomètres pour accéder à un bout de plage gratuit, alors qu’ils résident sur l’île depuis des générations et n’ont jamais connu ce problème auparavant (voir les vieilles photos des plages de Paros en noir et blanc). À quand une taxe pour respirer ? 

Si vous venez en Grèce cette année ou l’année prochaine, aidez-nous à refuser cette évolution insupportable : faites vous entendre, vous aussi ! Semez le trouble parmi les marchands de chaises longues et de parasols, et surtout parmi leurs clients souvent inconscients des conséquences ! Rejoignez nos collectifs et nos actions sur place, à Paros, en Crète ou sur le continent ! 50% de plages gratuites en libre accès, c’est vraiment un minimum ! Le résultat de cette lutte est déjà visible : la privatisation de l’espace public sur les plages commence déjà à reculer ! 

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LE SQUAT JARDIN BOTANIQUE ÉVACUÉ AU NORD D’ATHÈNES Nous vous en avions parlé à plusieurs reprises : le squat Jardin Botanique est un des plus beaux squats de Grèce avec, à la fois, de grandes serres vitrées où l’on cultive l’autonomie alimentaire dans l’autogestion et des bâtiments dans lesquels se réunissent plusieurs collectifs, avec un bar autogéré, une bibliothèque sociale, une ressourcerie gratuite, des repas partagés, des rencontres, des projections de films et de nombreuses autres activités depuis 14 ans d’existence. Lors des convois solidaires, nous avons aidé et soutenu ce lieu : échanges de semences anciennes, coup de main dans les jardins, soutien financier, etc.
 
Il y a trois mois, nous sommes également revenu en toute hâte, dès que le squat a été attaqué par un groupe de néonazis (qui préfigurait peut-être la volonté d’évacuation, tant les fascistes jouent souvent le rôle d’auxiliaires de police). Finalement, le squat Jardin Botanique a été évacué il y a quelques jours, avec non seulement des forces de police disproportionnées (MAT, OPKE, voltigeurs…), mais aussi un bulldozer pour commencer à détruire rapidement plusieurs murs du bâtiment principal (photos). Un cauchemar pour les résidents et pour le mouvement social du quartier de Petroupoli, au nord d’Athènes.  

En réalité, la mairie de Petroupoli veut bâtir ses nouveaux locaux à cet endroit là, pour profiter de la vue et de la nature proche, en lisière de garrigue, sur la colline. Rien d’écologique ni de social : juste un caprice de politiciens autoritaires qui veulent également éloigner un collectif trop actif contre leurs spéculations immobilières délirantes. 

Mais pour l’instant, c’est loupé ! Un autre squat vient d’être ouvert à Petroupoli et l’histoire est loin d’être finie ! 

De plus, nous avons décidé de sauvegarder et de diffuser la mémoire de ce magnifique projet. L’année passée, nous avions encore filmé des entretiens dans le Jardin Botanique, puis encore, juste après l’attaque fasciste, il y a trois mois. Finalement, nous avons décidé de conserver et de mettre à jour le moment prévu sur le squat Jardin Botanique dans le nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » (des nouvelles fraiches du film à la fin de cette lettre d’info). Vous découvrirez ce qu’était cette belle aventure originale dans quelques semaines : une initiative formidable et inspirante qui continuera à faire des émules ailleurs !

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QUI SONT LES HOMMES CAGOULÉS QUI CHASSENT LES MIGRANTS SOUS LES YEUX DES POLICIERS IMMOBILES ? 

Au Nord-Est de la Grèce, près de la frontière avec la Turquie, on ne compte plus les « ratonnades » et « les chasses aux migrants » commises par des groupes d’hommes masqués et cagoulés, en tenue militaire sans identifiant, armés de bâtons et de barres de fer.

Plusieurs témoignages récents confirment que des policiers ont observé ces agissements sans intervenir, notamment sur la rive grecque du fleuve Evros.

Début août, une cinquantaine de migrants syriens, dont des enfants et des femmes enceintes, étaient bloqués et agressés à plusieurs reprises sur une petite île du fleuve Evros, sans que la police intervienne, malgré les appels à l’aide.

En juin dernier, cela s’était déjà produit avec plus de 300 migrants bloqués ainsi. L’année passée, en août, 4 migrants étaient morts bloqués sur le même ilot, dont une petite fille de 5 ans décédée à la suite d’une piqûre de scorpion non soignée. 

Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles sur le sujet de l’excellent site infomigrants avec le tag evros : https://www.infomigrants.net/fr/tag/evros/  

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Cette façon de procéder entre les gardes-frontières et les milices nationalistes nous rappelle les mêmes pratiques dans d’autres situations : la destruction de l’espace social libre Synergio à Ilioupoli en août 2013, sous les yeux des voltigeurs arrivés sur les lieux juste avant les fascistes (donc parfaitement au courant), ou encore l’assassinat de Pavlos Fyssas un mois plus tard, toujours sous les yeux des flics impassibles, exceptés une policière qui était finalement intervenue, à la surprise de ses collègues qui étaient restés immobiles..

Plusieurs de nos proches sur place, membres de collectifs d’aide aux exilés dans le nord-est de la Grèce, tentent de connaître les liens précis entre ces chasseurs de migrants et les représentants de l’État grec qui les laissent faire. Cela rappelle aussi les nombreuses exactions de la police des frontières dans les îles de la mer Égée, allant jusqu’à repousser et provoquer le naufrage de bateaux avec des enfants à bord.  Depuis longtemps, des groupuscules fascistes jouent le rôle d’auxiliaires de police pour faire ce que l’État n’ose pas faire directement et officiellement. En Grèce, comme ailleurs, c’est devenu un phénomène courant. Tout l’histoire récente du pays a été jalonnée par des violences et des assassinats orchestrés de cette façon, dont le plus célèbre est sans doute le meurtre du député pacifiste Grigoris Lambrakis par un groupuscule fasciste créé et protégé par la hiérarchie policière et militaire, peu avant la dictature des Colonels. Une histoire que raconte magnifiquement le film Z de Costa Gavras, avec Yves Montand et Irène Papas.  

DES FASCISTES GRECS IMPLIQUÉS DANS L’ASSASSINAT DE MICHALIS KATSOURIS, SUPPORTER ANTIFASCISTE DE AEK ATHÈNES, PAR DES NÉONAZIS CROATES 

Vous avez sans doute vu passer l’info et, peut-être, les images violentes des hordes de néonazis croates, supporters du Dynamo Zagreb, descendus à Athènes pour chasser les supporters antifas de l’AEK Athènes. L’AEK est un club de football athénien fondé par les nombreux réfugiés grecs d’Asie mineure en 1924, après le génocide du Pontique (1915), puis la catastrophe de Smyrne (1922). Ce club populaire est devenu, au fil des années, l’un des principaux symboles du football antifasciste en Europe, en partenariat avec certains groupes antifas de San Pauli à Hambourg, de l’OM à Marseille et de Libourne en Italie. .

L’AEK Athènes est, par exemple, très apprécié à Exarcheia, même si on lui préfère les petits clubs de foot autogérés, loin des montagnes de frics du foot business, par exemple Asteras Exarchion ou Livas Rethymnon. Au-delà des polémiques du microcosme footballistique et des querelles de clochers, les affrontements contre des groupes qui font des saluts nazis se sont répétés à plusieurs reprises depuis les années 90. Parmi eux : les Bad Blue Boys de Zagreb célèbrent la mémoire d’Hitler et de ses alliés Oustachis. .

Durant l’attaque du 7 août à Athènes, plusieurs fans de l’AEK ont été grièvement blessés, dont une jeune fille de 13 ans, et un autre est mort d’un coup de couteau : ce supporter antifasciste de l’AEK s’appelait Michalis Katsouris. Il avait 29 ans.L’avocat des néonazis croates, Davorin Karatsic, a osé déclarer durant le début de l’enquête : « Il est connu que les fans de l’AEK sont la plus grande racaille humaine qui existe, ce sont des ordures humaines, des drogués, des gauchistes et des anarchistes » (sic).
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Pour l’instant, l’enquête révèle deux choses : tout d’abord, que les autorités grecques avaient été prévenues de cette arrivée massive bien à l’avance (par la police du Monténégro, d’Albanie et par l’UEFA elle-même, et surtout par la police de Croatie qui avait donné des informations précises concernant les supporters de Zagreb susceptibles de refuser l’interdiction de déplacement). Le projet à empêcher ? 250 supporters néonazis du Dynamo Zagreb étaient descendus lourdement chargés en Grèce pour « se faire des antifas ». C’est le premier scandale dans cette affaire qui fait beaucoup parler ces jours-ci et qui soulève la question : pourquoi les responsables grecs ont délibérément laissé faire et donc laissé tuer ? .

Ensuite, deuxième scandale, il se confirme que c’est bien des supporters grecs du Panathinaïkos (dont certains sont proches des Bad Blue Boys du Dynamo Zagreb) qui ont aidé ces derniers à s’orienter, allant jusqu’à les exfiltrer sur leurs motos et scooters vers 23 heures dans le quartier populaire de Nea Philadelphia. Plusieurs vidéos de surveillance (caméras du supermarché où était garé le cortège de motards pendant l’attaque et des entrées des stations de métro voisines) ainsi que la position de certains téléphones mobiles confirment cette alliance. Certes, cela concerne très peu de supporters du Panathinaïkos (qui sont loin d’être tous fascistes et impliqués dans cette affaire), mais cela donne une autre couleur à ce meurtre : des fascistes grecs ont encore tué ou participé à tuer un antifa, pendant que la police laissait faire à nouveau.

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Alors que les partis d’extrême-droite sont remontés en flèche aux dernières élections législatives en Grèce, malgré l’interdiction d’Aube dorée, il semble que les menaces et les actions violentes recommencent diversement un peu partout dans le pays : menaces de mort contre plusieurs activistes et solidaires durant l’hiver, attaques et dégradations de plusieurs lieux au printemps (dont le squat Jardin Botanique peu avant son évacuation par la police), agressions en marge de plusieurs manifestations contre le pouvoir, multiplication des chasses aux migrants dans le Nord-Est du pays, collaboration avec des supporters néonazis croates pour tabasser des supporters antifas et, finalement, assassiner Michalis Katsouris. Jusqu’où iront-ils ? 

Une autre information que nous venons d’intercepter : les groupes fascistes athéniens sont en train d’inviter massivement leurs homologues européens à un événement programmé le 1er novembre prochain sur l’avenue d’Héraklion à Athènes (en face du numéro 420 à 18h). Ils ont déjà lancé des milliers d’invitations au sein de l’extrême-droite et des néonazis de tout le continent, notamment en France. Leur prétexte : le dixième anniversaire de la mort de deux néonazis. Leur but : une démonstration de force. 

En Grèce, comme ailleurs en Europe, la montée du fascisme et de ses représentants dans le spectre électoral n’augure rien de bon pour nos droits, et en particulier pour les plus vulnérables que sont les migrants, les précaires de Grèce et d’ailleurs, ainsi que les minorités de toutes sortes, notamment sexuelles. Il est grand temps de réagir au plus vite, avant que l’Europe ne s’enfonce encore plus dans cette impasse mortifère.  

GRAND SUCCÈS POPULAIRE DE L’INITIATIVE ANARCHISTE CONTRE LES INCENDIES !
 Une fois n’est pas coutume, c’est le groupe anarchiste Rouvikonas qui a été à l’origine de l’action la plus exemplaire et populaire de l’été. Devant la politique catastrophique de l’État face aux incendies et ses conséquences dramatiques les années passées (de nombreux morts en Grèce), Rouvikonas a décidé de créer un groupe de pompiers volontaires équipée d’un véhicule de pompiers acheté durant l’hiver et d’autres outils et matériaux. 

Durant le mois de juillet, cette année encore, les incendies ont fait des ravages, autour d’Athènes comme dans les îles (notamment à Rhôdes). Mais cette fois, le mouvement social a montré à l’État sa capacité à prendre ses affaires en main, en l’occurrence sa sécurité contre l’incendie. Jusque dans le parlement, l’action modeste mais efficace de l’équipe autogérée de pompiers volontaires a été évoquée par les différentes oppositions à la majorité gouvernementale : « les seuls pompiers qu’on voit réussir et qui sont vraiment organisés contre les incendies, ce sont les anarchistes, ce n’est pas normal ! » a crié un député interpellant le premier ministre à la Vouli (parlement grec). « Une fois de plus, vous êtes la risée de la population et ce sont des gens comme Rouvikonas qui jouent les Robin des Bois quand l’État ne fait pas son travail ! » a ajouté un autre. 

 Au fil des jours et des dévastations, le ton est passé de ironie à la colère profonde : le gouvernement grec a été accusé d’avoir encore augmenté le budget de l’armée (comme l’a également fait Macron en France), mais pas celui des pompiers (ni celui des hôpitaux), malgré les nombreuses alertes. Face à cette immobilisme, plusieurs chemins dans les garrigues ont été rouverts par le mouvement social, et non par l’État, pour permettre aux véhicules de pompiers de passer, à commencer par celui des anarchistes. 

Au final, après un mois de juillet dramatique, le véhicule de Rouvikonas a été légèrement endommagé et ses tuyaux spéciaux presque entièrement détruits, puis remplacés. Le groupe et ses soutiens veulent acheter au plus vite un deuxième véhicule pour le préparer (coût : environ 15.000 euros). Et pourquoi pas un troisième l’année prochaine, si possible. 

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Depuis quelques jours, nous avons donc commencé à collecter des fonds pour aider à acheter ce deuxième véhicule et à l’équiper. Pour l’instant, nous en sommes à 355 euros. Notre objectif est d’atteindre le tiers de la somme nécessaire (5000 euros) et, si possible, la moitié (7500 euros). Si vous voulez participer à ce soutien aux pompiers volontaires anarchistes en Grèce, qui ont encore fait la démonstration de l’autogestion, avec le soutien de nombreux volontaires, c’est ici :

1- Pour effectuer un virement à ANEPOSIBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730BIC : PSSTFRPPTOUObjet : « Pompiers » (ou alors « Actions solidaires » si vous souhaitez soutenir les initiatives autogérées habituelles, cuisines solidaires, squats, aide aux précaires grecs et migrants, frais de Justice de militants poursuivis).

 2- Pour participer via PAYPAL en soutien à l’action « Pompiers », suivez ce lien :https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=SL5WWY5763UJYSi vous souhaitez soutenir les initiatives autogérées habituelles (cuisines solidaires, squats, aide aux précaires grecs et migrants, frais de Justice de militants poursuivis), suivez ce lien :https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY 

3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOSAdresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 MartiguesMerci de préciser par un petit mot dans votre courrier si vous souhaitez que le montant de votre chèque soit utilisé entièrement ou partiellement pour l’action « Pompiers » (sans modifier l’ordre du chèque qui reste évidemment Anepos).Contact, suggestions, propositions : solidarite@anepos.netTél. France 06 24 06 67 98 / Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80Si jamais vous avez prévu d’aller en Grèce durant la fin de l’été ou le début de l’automne (par la route et par ferry) contactez-nous : car nous avons encore quelques cartons en attente dans plusieurs régions de France (pas beaucoup et ce sont les moins urgents, mais ce serait bien qu’ils puissent profiter de votre voyage. Sinon, ne vous inquiétez pas, on se débrouillera autrement (surtout ne faites pas le voyage exprès pour ça).

PREMIÈRE PROJECTION DU FILM « NOUS N’AVONS PAS PEUR DES RUINES » AUX RIA DE ST-IMIER Le samedi 21 juillet, nous avons présenté 40 minutes d’extraits du nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » aux Rencontres Internationales Antiautoritaires de St-Imier, en Suisse, un siècle et demi après la célèbre initiative de Bakounine. Un grand moment d’émotion et de retrouvailles. Une organisation colossale avec plus de 5000 visiteurs du monde entier, dont une délégation du squat Notara 26 (parmi les photos). 

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La salle était pleine et chaleureuse. Les 200 spectateurs nous ont dit avoir beaucoup apprécié cette version provisoire. La première mouture du film sortira cet hiver dans sa version complète, puis sera mise en ligne gratuitement, après les corrections habituelles (au bout de quelques rencontres avec vous, en France, Suisse et Belgique, pour tenir compte de vos conseils et améliorer certains aspects techniques)..

Dans quelques jours, seront diffusés les deux bandes annonces (longue et courte) puis quelques extraits du film. Encore un peu de patience. « Nous n’avons pas peur des ruines » couvre la période de l’été 2019 à l’été 2023, en l’occurrence l’arrivée au pouvoir de Mitsotakis et sa politique encore plus offensive contre le mouvement social et les lieux autogérés, à Exarcheia et partout ailleurs en Grèce. Nous vous emmènerons dans plusieurs coins d’Athènes et jusqu’en Épire, au nord de la Grèce, et bien sûr en Crète ! .

On en reparle en septembre !

En attendant, merci de votre soutien et tenez bon ! N’hésitez pas à utiliser nos films précédents (« Ne vivons plus comme des esclaves », « Je lutte donc je suis » et « L’Amour et la Révolution ») qui sont tous à votre entière disposition, en Creative Commons, pour faire réfléchir le public et encourager également les luttes à l’ouest de l’Europe. Servez-vous ! Ne nous demandez pas notre accord ! Nous sommes nos propres pirates ! On se retrouvera cet hiver, de vive voix ! De tout cœur avec vous depuis la Grèce, aux côtés de nos camarades et compagnons grecs et migrants !  Yannis Youlountas et le collectif du film 

VioMe La commande groupée 2023

Le Comité Grenoblois Grèce-Austérité-Grenoble a tenu une permanence ce vendredi 26 mai et samedi 27 mai 2023 pour le retrait des marchandises reçus dans le cadre de la commande groupée 2023 (336 kg représentant 1 790 €) pour soutenir les VioMe.

Le Comité remercie les 25 personnes ou structures qui ont participé et espère pouvoir vous donner rendez-vous en 2024.

 

 

 

 

Encore une attaque des VioMe

C’était le 30/03/2020 quand ils ont coupé le courant à l’usine. Aujourd’hui, 25/04/2023, nous dénonçons une autre attaque frauduleuse et timide de SE BIOME, la coupure d’électricité à son siège, suite au vol de fil et de l’équipement électrique.
Dommages de milliers d’euros à peine quelques jours avant le festival prévu pour les dix années d’exploitation de l’usine autogérée.
Cette attaque indique le besoin de soutien et de présence sur le site de l’usine.
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ILS NE NOUS BATTRONT PAS !
Contrairement à toutes leurs attaques organisées, nous continuons vigoureusement, nous disons que nous ne ferons pas un pas en arrière et nous continuons avec détermination à préparer le grand festival pour les 10 années d’exploitation de l’usine.
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Nous ne succomberons à aucune menace, attaque, sabotage, nous ne tolérerons aucune tentative de suspension de l’exploitation de BIOME.
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L’usine est entre les mains des travailleurs et de la société, ET C’EST QU’ELLE RESTERA !
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Nous, travailleurs et employés de BIOME, disons que nous défendrons l’usine contre toute menace imminente ou toute tentative d’évacuation.
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CE COMBAT EST À NOUS ! !
 
ANNIVERSAIRE  – 10 ANS DE BIOME
« 10 ANS MAINTENANT N’EST PAS UNE UTOPIE, C’EST UNE USINE QUI ÉCRIT L’HISTOIRE ! »
 
Vendredi 28 avril et samedi 29 avril 2023

Soutenez cette lutte en participant à la commande groupée en cours organisée par notre comité plus d’informations ici

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Source https://www.facebook.com/SEVIOME/posts/539073608390256

Dernier rappel commande groupée VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information 

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée au mardi 2 mai 2023

Nous serons présents lors de la manifestation du 1er mai à Grenoble stand Attac 38

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

Des nouvelles du prochain convoi solidaire et soutien lutte

2. DES NOUVELLES DU CONVOI SOLIDAIRE

Dans ce contexte tendu, le déploiement des fourgons solidaires se fait avec prudence et méfiance. D’autant plus que nous avons des adolescents avec nous et, parfois, des convoyeurs très âgés ou en mauvaise santé.

Ces problèmes de santé sont d’ailleurs la cause de beaucoup de retards dans nos départs vers la Grèce : quand l’un doit se faire opérer avant de partir, l’autre est retenu par un accident imprévu. Une compagnonne qui devait également partir avec nous lutte désormais contre un cancer et nous ne cessons de penser à elle. Un autre compagnon de voyage a du revenir en France suite à l’accident de voiture de son épouse. Moi-même, j’ai du faire la même chose durant l’hospitalisation de ma mère suite à un AVC. Bref, c’est un peu l’hécatombe durant ces premiers mois de 2023.

Préparation du convoi dans le Tarn, entre deux manifestations contre la réforme des retraites et contre le projet autoroutier, avec une belle convergence de collectifs et d’organisations (sur le tee-shirt : « Pas touche à Exarcheia et aux occupations »)

À cela s’ajoute la lutte contre la réforme des retraites (et son monde). Car beaucoup d’entre nous sont fortement impliqués dans ce mouvement formidable, auquel s’ajoute la résistance contre les grands travaux inutiles et nuisibles (bassines, autoroutes…). C’est pourquoi 5 des 15 fourgons qui devaient partir ne partiront qu’à l’issue de cette séquence historique.

Préparation du convoi à Martigues, entre deux manifestations. Idem à Mâcon, à Sisteron, etc.

Mais bon, tant bien que mal, nous avons commencé à partir et à livrer, au fil des semaines, et ce mouvement va s’étendre et se renforcer dans les prochains jours. En début de semaine prochaine, un cinquième fourgon va arriver de France (le deuxième d’une longue série pour Exarcheia), alors qu’un premier fourgon va rentrer de Crète chargé de légumes, de fruits et d’huile d’olive pour nos lieux autogérés à Athènes (notamment pour le Notara 26, le réseau des collectifs solidaires de l’Attique, SODAA, des résistants en grosse galère parmi lesquels les membres de Rouvikonas les plus précaires).

Toujours un superbe accueil au K*Vox, l’une des deux bases du groupe Rouvikonas, pour les membres du convoi immédiatement questionnées sur les luttes actuelles en France 🙂

La question est maintenant de savoir ce que nous allons pouvoir faire au niveau financier, car toutes ces structures, lieux et collectifs autogérés ont besoin d’argent dans cette période difficile (actions solidaires, travaux dans les lieux, insuffisance en produits de première nécessité, frais de Justice…). Nous avons commencé à apporter de l’aide économique à plusieurs de ces assemblées, mais beaucoup moins qu’à l’habitude. Et pour cause : en raison de la situation actuelle en France, nous avons évidemment récolté beaucoup moins de soutien que les années précédentes. La plupart de nos appuis habituels sont — pour le moment — aux abonnés absents, notamment les principaux à quelques exceptions près. C’est dur ! Mais on peut le comprendre. Les Grecs eux-mêmes disent : « la priorité est de soutenir la résistance en France actuellement, les caisses de grève et les frais de Justice des manifestants ». Plusieurs de nos amis migrants nous ont dit la même chose ces jours-ci. Tous les yeux sont braqués sur l’hexagone depuis l’autre bout de l’Europe.

Beaucoup d’actions de soutien au mouvement social en France sont organisées en Grèce, presque chaque semaine depuis trois mois : rassemblements, banderoles, actions diverses… Les tags se multiplient sur les murs, en solidarité avec les manifestants qui battent le pavé à 2000 km plus à l’ouest, et les banderoles jusqu’au sommet des plus hautes montagnes de Grèce ! Parallèlement, on prépare, nous aussi, la journée du 1er mai qu’on espère intense.

Appel de Rouvikonas à participer massivement aux manifestations du premier mai 2023 / Sondage sur internet : « en qui avez-vous confiance ? » Sur les 1841 réponses : 4% pour le premier ministre, 3% pour la cour suprême de Justice, 1% pour le président grec et 92% pour Rouvikonas 😉

Dans ce contexte, on comprend tous, sans malaise, que nos moyens soient extrêmement réduits, mais bon, on se permet quand même de vous informer de la situation. La chute est telle qu’il est difficile d’assurer ce qui doit l’être, les priorités, les urgences, tout ce qui est vital.

Nous avons aussi besoin d’acheter plus d’huile d’olive et de légumes en Crète pour soutenir nos initiatives solidaires autogérés sur le continent. Si vous le voulez, vous pouvez participer en achetant vous-même ces produits, en versant les sommes nécessaires directement à nos camarades paysans producteurs pour que les livraisons puissent être effectuées.

Lefteris, paysan en lutte dans les montagnes crétoises près de Chania, fait partie des oléiculteurs qui nous fournissent de l’huile d’olive pour les lieux autogérés d’Athènes et d’ailleurs (Lefteris est aussi musicien et intervient dans le documentaire « Je lutte donc je suis »). Nous avons d’autres fournisseurs, notamment à Kastelli, parmi les paysans en lutte contre le projet d’aéroport / Livraison au réseau des collectifs solidaires de l’Attique

Livraison d’huile, de fruits et de légumes aux exilés du Notara 26 à Exarcheia.

Pour tout vous dire, cela fait des semaines que nous évoquons entre nous la nécessité urgente de vous envoyer un message de « rappel », dans l’espoir que l’aide revienne à un niveau plus habituel, mais nous n’avons pas osé. Précisément, depuis le 10 février, il y a deux mois et demi !

Si nous le faisons aujourd’hui, c’est que c’est vraiment nécessaire et primordial.

Livraisons simultanément dans le principal squat de Chania en Crète (Rosa Nera) et dans plusieurs squats d’Exarcheia (Notara 26, K*Vox, structure autogérée de santé Adye…)

3 – POUR SOUTENIR NOS LUTTES ET NOS ACTIONS SOLIDAIRES

Ne faites quelque chose que si vous le pouvez. Surtout, ne vous affaiblissez pas si la situation est très difficile pour vous aussi. Nous nous adressons uniquement à celles et ceux qui peuvent : c’est le moment, si vous le voulez, si vous le pouvez. Cette fin de mois d’avril et ce mois de mai vont être déterminants. Nous sommes sur place, nous luttons nous aussi contre le pouvoir, nous aussi contre les fascistes. Nous travaillons l’utopie à bras le corps, sans lâcher quand les périodes sont difficiles. Malgré toutes les épreuves de ces dernières années, en particulier depuis 2019, Rouvikonas est toujours debout, Notara 26 est toujours debout, et beaucoup d’autres lieux et projets que vous aimez, que vous avez vu dans nos documentaires et que vous avez soutenus. La lutte continue malgré les embûches et les difficultés. « On est là, même si Mitsotakis le veut pas, nous on est là » 😉

Merci de voir ce que vous pouvez faire.

1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce »

2- Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
https://www.paypal.com/donate/?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY

3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues

4- Pour effectuer un virement directement sur le compte d’un camarade producteur d’une denrée nécessaire, contactez-nous.

Contact, suggestions, propositions : solidarite@anepos.net
Tél. France 06 24 06 67 98 / Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80

Les fourgons passent par les Alpes ou par Ventimille, plus au Sud, puis prennent le ferry à Ancona (à leurs frais)

4 – TROIS FILMS À VOTRE DISPOSITION ET BIENTÔT UN QUATRIÈME !

Autre chose : inutile de nous demander l’autorisation pour diffuser nos films, notamment pour financer les caisses de grèves ou des frais de Justice. Comme nous l’avons déjà dit, tous nos films sont à votre entière disposition, en creative commons, à votre service pour faire réfléchir le public et soutenir les luttes en France aussi. À notre connaissance, plus d’une vingtaine de projections de nos trois films ont eu lieu depuis début février. Servez-vous ! Ne nous demandez pas notre accord ! Nous sommes nos propres pirates ! L’hiver prochain, le quatrième opus sortira : « Nous n’avons pas peur des ruines ». Nous en reparlerons durant l’été, avec de belles surprises à la clé, et une tournée parmi vous, bien sûr 😉

Encore une fois, bonnes luttes ! Tenez bon !

De tout cœur avec vous depuis la Grèce, avec nos camarades et compagnons grecs et migrants.

Vive la Sociale !

Yannis Youlountas po/ les membres de l’action

Source https://www.grece-austerite.ovh/?p=14211&preview=true

 

 

Rappel Lancement par le comité grenoblois de la commande groupée VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information 

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mardi 2 mai 2023

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 évoquera la situation des VioMe et tiendra un stand lors de la soirée co-organisée par Attac 38 et la CISEM dans le cadre du mois décolonial voir l’annonce Voir l’annonce

 

Marche pour la défense de VioMe à KAMARA

VioMe Lancement par le comité grenoblois de la commande groupée 2023

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mardi 2 mai 2023

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 évoquera la situation des VioMe et tiendra un stand lors de la soirée co-organisée par Attac 38 et la CISEM dans le cadre du mois décolonial voir l’annonce Voir l’annonce

A l’intérieur de Vio.Me

A l’intérieur de Vio.Me : la seule usine grecque gérée par les travailleurs
Par Christos Avramidis, The Real News.    –  8 mars 2023

« Notre message au prolétariat mondial est clair.

Nous crions : « Travailleurs, vous pouvez vous passer de patrons ».

https://youtu.be/UzPsTOo5ONw

En 2011, les travailleurs de l’usine Vio.Me à Thessalonique, en Grèce, ont cessé de percevoir leurs salaires. La direction et les propriétaires ont abandonné l’usine peu de temps après. Au lieu de se disperser, les travailleurs de Vio.Me ont organisé une assemblée et voté pour reprendre eux-mêmes la gestion de l’usine. Au cours des dix dernières années, ils ont maintenu l’usine en activité, déterminant conjointement les décisions de production par le biais de procédures démocratiques et partageant les bénéfices. Bien que leurs anciens patrons et l’État grec aient tenté de vendre le terrain aux enchères et de les expulser, les travailleurs ont tenu bon grâce à la solidarité de leur communauté et des travailleurs de toute la Grèce et du monde entier.

TRNN s’entretient directement avec les travailleurs-gestionnaires de Vio.Me au sujet de leur lutte et de l’exemple puissant qu’ils ont donné aux travailleurs du monde entier. Cette vidéo fait partie d’une série spéciale de Workers of the World sur la crise du coût de la vie en Europe.

Transcription

Reporter : C’est la seule usine occupée en Europe qui continue à produire. En février 2013, plus de 70 ouvriers ont occupé l’usine de matériaux de construction VIOME à Thessalonique, en Grèce, et se sont approprié la richesse qu’ils produisaient.

Dimitris Koumatsioulis : Les patrons ont choisi de partir. De nous laisser tranquilles. Ils ont pris l’argent et sont partis. C’est très simple, quand ils ont vu qu’ils ne gagnaient plus rien, ils ont abandonné et laissé les travailleurs sans salaire.

Makis Anagnostou : Lors de l’assemblée générale, il a été proposé que VIOME continue à fonctionner, que le patron le veuille ou non. Les travailleurs ont accepté cette proposition à une écrasante majorité de 97,5 % des voix.

Dimitris Koumatsioulis : Nous sommes dans une usine en Grèce qui est la seule à fonctionner sans patron.

Les travailleurs ont changé la production de matériaux de construction en produits de nettoyage écologiques.

Dimitris Koumatsioulis : Une fois que les patrons sont partis, nous avons eu l’occasion, ce qui était un cadeau pour nous à l’époque, de profiter de la situation et de faire quelque chose de différent de ce que nous faisions. C’est-à-dire que nous arrivions, nous prenions la production, nous pointions et nous partions. Nous avons pris le travail en main et nous avons fait ce que nous avons fait. Un produit naturel et écologique. Pour nous et pour offrir aux gens.

Makis Anagnostou : Au départ, nous étions essentiellement écologiques, mais aujourd’hui, nous en sommes arrivés au point où nous ne laissons rien perdre de l’emballage des matières premières, tout est recyclé et nous tirons même un petit revenu de ce processus. Bien sûr, en ce qui concerne les déchets organiques, nous veillons à les composter, afin que notre potager soit aussi efficace que possible.

Reporter : En 2013, la Grèce avait le taux de chômage le plus élevé de l’UE. Il s’élevait à plus de 27 %. 4 millions de Grecs se trouvaient sous le seuil de pauvreté. En l’espace de trois ans, le PIB a chuté de plus de 21 %, en raison des mesures des accords néolibéraux mises en œuvre par le FMI et l’UE. En 2013, le taux de suicide a augmenté de 40 % par rapport à 2010, principalement en raison du chômage.

Makis Anagnostou : Les accords mémorandaires allaient et venaient. Il y avait trop de problèmes, trop de gens qui sautaient des balcons. Le taux de suicide a augmenté de manière drastique.

Dimitris Koumatsioulis : La situation était terrible. Beaucoup de gens restaient chez eux, ne voulant pas sortir, car ils avaient honte de ne pas avoir d’argent, alors que nous essayions de les persuader de sortir ensemble, car c’est la seule façon de se battre, de montrer que nous sommes là et que nous pouvons changer le monde et faire quelque chose de différent.

Reporter : Depuis 10 ans, les travailleurs n’obéissent pas aux ordres de l’employeur et des directeurs. Ils organisent tout à travers leur assemblée générale quotidienne et il n’y a pas d’inégalité entre les cols bleus et les cols blancs.

Dimitris Koumatsioulis : Chaque jour, le matin, nous arrivons, nous discutons de ce que nous allons produire, des problèmes que nous pouvons résoudre dans l’usine, là où nous travaillons. Ensuite, nous commençons la production. Nous n’avons pas de patron, nous discutons tous ensemble de nos problèmes et nous les résolvons tous ensemble.

Makis Anagnostou : Il y a des assemblées encore plus grandes, composées de nous, de collègues d’Athènes et de membres de la société, l’Initiative de solidarité, où nous discutons de questions plus importantes, comme des questions stratégiques, comme la façon dont nous allons continuer et comment nous allons résister.

Le journaliste : Un grand mouvement de solidarité s’est développé avec les travailleurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Grèce. Les médias internationaux, jusqu’au Japon, ont diffusé des reportages détaillés et des écrivains et activistes de renom ont exprimé leur soutien. Une assemblée de solidarité a eu lieu pendant 10 années consécutives, à laquelle des centaines de personnes ont participé. 60 % des revenus proviennent de syndicats et d’organisations politiques du monde entier.

Naomi Klein : Cet entrelacement de résistances et d’alternatives est quelque chose dont, je pense, tous nos mouvements doivent s’inspirer.
Les travailleurs de VIOME ont même reçu un message de soutien de la part des zapatistes.

Nous avons également reçu un message de solidarité de la part des zapatistes, ce qui est la meilleure chose qui soit arrivée.

Makis Anagnostou : Des gens qui se battent durement à l’étranger, parce que dans leur cas, on ne fait pas que des grèves, on met sa vie en jeu tous les jours, là-bas. Ils nous ont envoyé un message de solidarité, ils sont à nos côtés et nous soutiennent.

Reporter : Cependant, l’usine n’est pas seulement un lieu de production. Les personnes associées aux mouvements sociaux utilisent souvent l’espace de l’usine, tandis que des représentations théâtrales, des concerts, des débats politiques, des bazars sans intermédiaires, des présentations de livres et des tournages de films par des productions auto-organisées ont lieu dans les locaux de l’usine.

Makis Anagnostou : Tout au long de ce processus, nous avons changé en tant que personnes. Nous avons essayé de l’ouvrir à la société. Par exemple, lorsque les migrants et les réfugiés ont été confrontés à des problèmes, l’usine a été remplie de produits et de vêtements pour répondre aux besoins de ces personnes. En 2016, il y a eu une conférence mondiale sur l’économie du travail, où d’innombrables personnes sont venues, de l’autre côté du monde, d’Argentine ou du Chili et de partout. Du Mexique et de toute l’Europe, bien sûr. D’autres actions que nous avons entreprises pour nous ouvrir encore plus et pour que la communauté LGBT puisse venir ici et prendre des mesures.

Reporter : Ils ont créé divers événements et ils ont même lancé une fierté autogérée ici. Au cours de ces dix années d’occupation de l’usine, les travailleurs de VIOME ont été attaqués à de nombreuses reprises. Cela fait 8 ans que l’entreprise tente de vendre la propriété aux enchères.

Makis Anagnostou : La prochaine fois, nous serons encore plus nombreux et nous crierons pour qu’ils ne puissent rien faire.

Chants : Flics, juges, écoutez bien, le VIOME restera entre les mains des travailleurs.

Makis Anagnostou : La plupart des répressions ont eu lieu pendant les ventes aux enchères, dans les tribunaux, lorsque nous essayions d’entrer dans les tribunaux et qu’il était interdit de le faire. Sous l’impulsion du moment, nous avons réussi à faire entrer quelques personnes. Nous étions donc prêts à réagir. L’État ne nous a pas permis d’obtenir une licence et nous a même coupé l’électricité. Nous avons résisté et nous les avons arrêtés. Cependant, tôt le matin, pendant le couvre-feu de la pandémie COVID, ils ont fait venir la force de police spéciale [MAT] à 5 heures du matin, et ils ont réussi. À partir de là, nous avons eu nos propres solutions pour continuer à produire, même après qu’ils aient coupé l’électricité au bout de trois ans.

Les travailleurs de VIOME ont résisté à la violence policière et ont organisé une caravane vers le ministère du travail pour demander leur légalisation.

Makis Anagnostou : Ce qu’ils ont fait, c’est retarder le temps pour nous fatiguer. Nous avons alors dit que nous répondrions, même pour une courte période, que nous étions patients et que nous attendrions. Nous avons essayé de monter des tentes pour pouvoir rester là le plus longtemps possible afin d’obtenir une réponse. C’est alors que la police a réagi, elle a essayé d’enlever les tentes. Nous avons été battus, nous avons été frappés, mais nous avons résisté. Nous avons été battus, nous avons été frappés, mais nous avons résisté. Et nous avons réussi à imposer notre volonté et à monter les tentes.

Reporter : Mais même là, à Athènes, en plein été, ils n’étaient pas seuls.

Makis Anagnostou : Nous avons été soutenus par de nombreux passants, il y a eu beaucoup d’événements, Spyros Grammenos est venu, Manu Chao est venu et a chanté. Tout cela nous a donné le courage de rester et même de guérir les blessures qui nous avaient fait souffrir les jours précédents. C’est en prenant son courage à deux mains que l’on devient une personne différente.

Reporter : Bien sûr, l’État grec ne les a jamais laissés tranquilles non plus.

Makis Anagnostou : Ils ont laissé diverses accusations peser sur la tête des travailleurs. Ils sont venus ici une ou deux fois pour distribuer des documents sur un interrogatoire ou un procès imminent, afin que nous nous rendions au département de la police et que nous ayons une « discussion ». Il s’agit essentiellement d’intimidation.

En février, après de nombreuses années de ventes aux enchères perturbées, l’État et l’entreprise ont réussi à vendre aux enchères la propriété à laquelle appartient la plus grande partie de VIOME. Un fonds étranger a acquis la propriété. Les travailleurs ont tenu une assemblée générale pour organiser leur résistance et l’usine s’est remplie de monde.

Participant à l’assemblée générale : Elle appartient aux travailleurs qui ont donné leur âme ici, elle appartient aux travailleurs qui sont restés sans salaire pendant de nombreuses années, qui ont fait des arrêts de travail et nous ne donnerons pas nos vies à n’importe quel investisseur.

L’assemblée a décidé d’appeler à l’action en organisant une grande manifestation dans le centre de la ville.

Melina Azoudi : VIOME n’est pas une utopie. VIOME est une usine autogérée qui fonctionne depuis de nombreuses années. La seule usine autogérée du pays. Nous avons formé des comités de lutte, nous défendrons l’usine jusqu’au bout, jusqu’à la victoire. Nous ne céderons pas aux menaces des capitalistes, nous ne céderons pas aux méthodes immondes de l’État. Nous défendrons les travailleurs de VIOME, nous défendrons le symbole de VIOME. Nous le défendrons parce que le VIOME appartient à ses travailleurs. VIOME appartient à tout le monde, appartient à nous qui y vivons, à nous qui y agissons.

Reporter : Une question se pose encore et toujours pour les travailleurs. Vont-ils survivre ? Parviendront-ils à rester seuls à produire sans capitalistes dans un monde capitaliste ? Mais sont-ils vraiment seuls ?

Makis Anagnostou : Notre message au prolétariat mondial est clair. Nous crions : « Travailleurs, vous pouvez vous passer de patrons ». Nous ne nous contentons pas de le crier. Nous le mettons en pratique. Chaque jour, nous sommes ici et nous le mettons en pratique.

Cet article, réalisé avec le soutien de la Fondation Bertha, fait partie de la série Workers of the World du Real News Network, qui raconte l’histoire de travailleurs du monde entier qui construisent un pouvoir collectif et redéfinissent l’avenir du travail selon leurs propres termes.

Source https://therealnews.com/inside-vio-me-greeces-only-worker-managed-factory-thats-operated-for-over-10-years

Appel des VioMe

L’usine occupée de ΣΕ ΒΙΟΜΕ complète cette année une décennie d’autogestion, tout en étant directement menacée en raison de la vente du terrain à un hedge fund. Les ouvriers d’usine parlent à la caméra de l’importance de BIOME, pour eux-mêmes et pour la société. D’une seule voix, ils appellent toute la société à la solidarité, à la participation aux actions artistiques et à la solidarité dans leur lutte, tout en faisant clairement comprendre à tous ceux qui gèrent le projet que le
BIOME restera entre les mains du travail.
PAS UN PAS EN RETOUR !
La commande groupée 2023 des produits VioMe sera lancée par le comité grenoblois  le 18 mars 2023 
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