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Et maintenant ? Après le tremblement de terre pour les Tempi

-Que la crucifixion des enfants de Tempe soit le prologue de la résurrection de notre pays.

Par Dimitris Konstantakopoulos   –   28 janvier 2025

Face au soulèvement de plus d’un million, voire de millions de citoyens grecs, qui ont participé spontanément, sans infrastructure organisationnelle digne de ce nom, aux immenses rassemblements qui ont eu lieu à Athènes, dans toutes les villes grecques, et même dans des villes étrangères, de nombreux commentaires sont superflus. Ils sont superflus parce qu’ils risquent de diminuer la grandeur de l’événement. C’est pourquoi nous serons aussi parcimonieux que possible. Après tout, les foules gigantesques qui se sont rassemblées des quatre coins de la Grèce et d’ailleurs sont si éloquentes qu’elles n’ont pas besoin de nous pour les interpréter. Elles parlent d’elles-mêmes.

Voici comment mon collègue Pantelis Savvidis a décrit le rassemblement de Thessalonique sur Facebook. La taille du rassemblement était énorme. Il couvrait toute l’Egnatia. Il rappelait les rassemblements post-opposition. Il y avait une différence. Il y avait quelques slogans, mais ils étaient discrets et éloignés de la partie principale du rassemblement. Les gens étaient unis par un désespoir muet que le volume de participation essayait de briser. Les gens essayaient de faire naître l’espoir qu’après que tant de personnes soient descendues dans la rue en l’absence retentissante de ce qui était considéré comme les principaux médias, quelque chose pourrait changer ».

Photo : Konstantinos Zilo

Et plus loin : « J’ai vu des gens de tout le spectre politique, constitutionnel ou non. De tout le spectre social et de tous les âges. Des jeunes enfants aux personnes âgées marchant avec l’aide d’un parent ou d’une canne. Et ce n’est pas peu dire. Des enfants avec des slogans écrits à la main sur des petits bouts de carton demandant justice. Même des personnes conservatrices et d’autres qui se déclarent de droite. Même les factions gauchistes familières qui respectaient les personnes qui avaient appelé au rassemblement et au moment. Pendant que je restais, le respect était absolu. Et je l’ai vu pour la première fois. Quelque chose a ébranlé l’âme grecque. Quelque chose l’a ébranlé. Tout m’a rappelé ces moments historiques où ils ont poussé un cri silencieux : plus jamais ça ».

Dès le premier instant, l’accident, que l’on qualifie à juste titre de crime, survenu à Tempe a semblé refléter tous les aspects de la profonde crise grecque. Au cours des (non) interrogatoires, la profondeur criminelle du problème, à savoir le système qui gouverne, détruit et aspire la Grèce, est devenue évidente. Derrière les limousines rutilantes des ministres, des agents de l’État et de l’oligarchie, on peut voir un régime que mon collègue Spyros Goutzanis décrit à juste titre dans un article comme un régime de « méthodes mafieuses ». Ils s’obstinent à dissimuler le crime et, en le dissimulant, ils révèlent non seulement les énormes responsabilités des détenteurs du pouvoir, mais aussi la pourriture de la corruption qui a érodé toutes les institutions de l’État.

Photo : Konstantinos Zilos

Source https://www.konstantakopoulos.gr/

La Grèce en ébullition et autres infos

LA GRÈCE EN ÉBULLITION

Ce dimanche à Athènes, de nombreux manifestants ont été arrêtés et blessés. Parmi eux, notre camarade et ami Marios Lolos (photographe des convois solidaires et auteur de l’affiche de L’Amour et la Révolution) a été intentionnellement blessé à la tête par la police grecque. Plusieurs de nos compagnons de lutte ont été arrêtés et roués de coups (aux Propylées, près d’Exarcheia et devant le parlement, en haut de la place Syntagma). Les valets du pouvoir ont fait preuve d’une peur panique face à l’arrivée d’une foule massive. Pendant ce temps, les médias occidentaux n’ont répété comme des perroquets que les chiffres ridicules et mensongers de la police grecque : 40.000 manifestants à Athènes et 80.000 dans toute la Grèce, alors que le nombre réel était autour de 250.000 à Athènes et plus de 500.000 dans toute la Grèce, soit 1/20e de la population du pays. Sur ordre, plusieurs centaines de policiers ont d’abord tenté d’éloigner les journalistes indépendants qui témoignent en images de ces événements, de la violence de la répression et, parfois, des scènes de torture au coin des rues. Comme d’autres vidéastes et photoreporters connus pour être proches du mouvement social, Marios était l’un des plus gênants, une fois de plus, avec son appareil photo et sa persévérance. Il a délibérément été visé à la tête par une grenade de désencerclement qui, heureusement, n’a explosé qu’après le rebond et pas contre sa tête. Sinon Marios serait mort.
Depuis quelques mois, on ne compte plus les violences policières à Athènes et dans le reste de la Grèce. Mais la tension est encore montée d’un cran ce dimanche 26 janvier, alors que les manifestants deviennent toujours plus nombreux contre l’arbitraire, en particulier contre une justice bourgeoise douce avec riches et dure avec les pauvres, et contre le niveau colossal de corruption dans tous les rouages du pouvoir. L’exemple le plus choquant est l’absence de poursuites contre les responsables de la privatisation puis du saccage du rail qui ont directement conduit à la mort de plusieurs dizaines de voyageurs, dont beaucoup de jeunes, dans un accident de train, il y a bientôt deux ans dans la vallée du Tempé (Tempi en grec), entre Larissa et le mont Olympe. Une vallée qu’on surnomme aussi Lykostomo (« la gueule du loup ») depuis l’ère byzantine.

« La Justice ne sera pas faite par le pouvoir criminel. La Justice sera faite par le peuple. »
Depuis la privatisation, les trains sont très peu entretenus, sur des rails en très mauvais état et surtout sans système de sécurité moderne du fait de l’obsession du profit. Il y a bientôt deux ans, l’un de ces trains de voyageurs en perdition a percuté une cargaison de produits chimiques et explosifs qui se trouvait sur la même voie depuis 19 minutes sans que personne ne s’en rende compte. La révolte est d’autant plus grande qu’un enregistrement sonore a récemment été rendu public par la mère d’une des victimes. On y entend sa fille témoigner de la situation, puis suffoquer, avant de conclure en agonisant : « je n’ai pas d’oxygène. » Ces derniers jours, cette phrase est devenu le nouveau slogan du mouvement social qui résume l’étouffement de la société toute entière, à tous les niveaux : « Den echo oxygono » (je n’ai pas d’oxygène). Ce slogan est maintenant repris dans toutes les régions de la Grèce, y compris dans des tout petits villages révoltés, eux aussi, et pas seulement dans des grandes villes réputées pour l’intensité de leurs manifestations et de leurs émeutes. Nous n’avons plus d’oxygène dans ce système économique étouffant qui creuse les inégalités. Nous n’avons plus d’oxygène dans une société toujours plus autoritaire et répressive. Nous n’avons plus d’oxygène dans un monde qui s’autodétruit chaque jour en saccageant la terre et la mer qui agonisent, elles aussi.

Je n’ai plus d’oxygène
LA PEUR CHANGE DE CAMP
À Athènes plus qu’ailleurs, sur ordre des responsables politiques effrayés, la police a fait usage de beaucoup de violence pour tenter de disperser la manifestation gigantesque qui a envahi tout le centre-ville, provoquant une importante indignation. Les arrestations en masse ont également beaucoup choqué, ainsi que de nouveaux cas de torture aux coins de plusieurs rues. La colère ne cesse de monter contre l’autoritarisme du pouvoir et de sa police. De plus, jeter massivement du gaz lacrymogène sur une manifestation qui scande « Je n’ai plus d’oxygène, j’étouffe », c’est jeter de l’huile sur le feu, surtout quand, parmi les nombreuses personnes gazées se trouvent des dizaines d’enfants dans des poussettes et plusieurs familles des victimes.


Forte répression ce dimanche en Grèce
Après avoir essayé d’enterrer l’affaire et d’empêcher les poursuites contre les hauts-responsables, le gouvernement grec panique maintenant de plus en plus face au mécontentement généralisé de la population. Sa volonté de nous empêcher de filmer ou photographier certaines choses est symptomatique de l’évolution du régime, à l’instar de ce qui s’est passé pour Marios et pour beaucoup d’autres journalistes indépendants avant lui (par exemple, plusieurs des créateurs du film Nous n’avons pas peur des ruines se sont retrouvés à l’hôpital, blessés suite à des charges latérales avec l’objectif de provoquer des mauvaises chutes, alors que nous étions en train de filmer sans comprendre ce qui nous arrivait, comme le confirment des dizaines de témoins). La pseudo liberté de la presse continue de fondre comme neige au soleil, mais nous ne baissons pas les bras, bien au contraire, avec toujours plus de soutien dans une population qui semble se réveiller d’un sommeil forcé, chaque jour plus nombreuse à prendre conscience de la situation globale et à protester.
En Grèce comme ailleurs, beaucoup de monde comprend de mieux en mieux que ce système politique est à bout de souffle, qu’il n’est pas réellement démocratique mais profondément autoritaire et qu’il est capable de bien pire dès qu’il se sent en danger. Bien sûr, ni en Grèce ni en France, nous ne sommes encore au degré le plus violent, celui d’une dictature qui élimine physiquement ses opposants. Mais la montée du fascisme est bien là, visible, palpable, mystificatrice et décidée à frapper toujours plus fort. Ce système économique et politique ne cesse de creuser les inégalités, partout dans le monde, et de nous conduire dans l’impasse. Il n’arrive plus à bercer d’illusions la masse des exploités et a donc décidé d’utiliser massivement son joker, une fois de plus : en montrant du doigt des boucs-émissaires parmi les plus précaires et en lâchant ses partisans les plus enragés contre toutes celles et ceux qui menacent ses intérêts. L’enjeu actuel est donc, plus que jamais, la prise de conscience de ce qui se déroule sous nos yeux : un durcissement du capitalisme et de la société autoritaire qui franchit de nouveaux paliers, d’année en année ; le conditionnement de ses forces répressives, principales et auxiliaires ; la transformation du sourire carnassier des puissants en une grimace inquiète et jusqu’au boutiste. Le masque est en train de tomber. Et sous ce masque, il n’y a jamais eu autre chose que le mépris et le plaisir de dominer. Derrière les oripeaux de la société de consommation et du bourrage de crâne télévisé sous le contrôle des milliardaires, il y a, en réalité, un refus absolu de nous laisser prendre nos vies en mains. Derrière les discours polis et démagogues, il y a le visage de la mort. Sous le masque de nos principaux dirigeants, il y a le fascisme. Voilà pourquoi nous manquons d’oxygène dans cette société absurde et mortifère. Voilà pourquoi nous sommes de plus à plus nombreux à vouloir sortir de la préhistoire politique de l’humanité.
 
Ce n’était pas un malheur arrivé par hasard, c’était un crime !
UN NOUVEAU SLOGAN QUI VA PLUS LOIN QUE SON SENS PREMIER

La Grèce a été le berceau du germe de la démocratie. Une démocratie très imparfaite, en particulier parce qu’elle était réservée à 10% de la population athénienne : uniquement les hommes libres payant des impots. Mais, à la différence de sa pâle copie contemporaine, c’était une démocratie directe. Et y participer activement était un devoir, une nécessité et même un plaisir parfois. À l’inverse, parler aujourd’hui de démocratie représentative est un oxymore : c’est une association de deux mots qui n’ont rien à voir et se contredisent profondément. Il n’y a de vraie démocratie que directe, en gérant nos affaires nous-mêmes. Si en Europe occidentale, vous manquez également d’oxygène, si vous étouffez dans cette société liberticide et inégalitaire, si vous voulez essayer de changer le cours des choses, c’est le moment de le dire en reprenant notre slogan. Un même slogan par-delà les frontières qui prétendent nous diviser. Un slogan pour dire stop. Un slogan pour appeler à un autre futur que celui qu’on veut nous imposer en ce moment. Parce qu’il y a des fleurs dans les ruines du vieux monde et parce que nous portons ensemble un monde nouveau dans nos cœurs, reprenons ensemble ce slogan : « Nous n’avons pas d’oxygène. » Solidarité avec Marios Lolos et toutes les autres victimes des puissants qui nous étouffent et que nous finirons, tôt ou tard, par renverser. Maud et Yannis Youlountas avec le collectif filmique et plusieurs intervenants du film Nous n’avons pas peur des ruines
 
DES NOUVELLES DU PROCHAIN CONVOI SOLIDAIRE
Le prochain convoi solidaire vers la Grèce partira début avril. Si vous avez envie de venir avec votre fourgon ou véhicule utilitaire, pensez à vous présenter à : solidarite@anepos.net Attention : les frais de la traversée entre Ancona et Patras (ou Igoumenitsa pour celles et ceux qui vont livrer le nord de la Grèce) ont encore augmenté. Nous vous conseillons de faire des estimations avant de vous engager (par exemple, jetez un coup d’oeil sur le budget calculé par mappy itinéraire jusqu’à Ancona, ainsi que le budget du ferry selon la taille de votre véhicule, mais n’allez pas jusqu’à réserver car nous prendrons ensemble un même ferry et pas n’importe lequel). Nous recherchons également des personnes qui auront l’occasion d’aller à Martigues en provenance de divers coins de France et de Belgique dans les prochaines semaines. Le but est de nous aider à la mise en place des points collecte qui se préparent actuellement. La liste complète des points collecte sera donnée prochainement. Si vous pouvez participer, faites nous signe (sans oublier de nous préciser votre téléphone) : solidarite@anepos.net
 
SUPPLÉMENTS À LA LISTE DES BESOINS POUR LE CONVOI SOLIDAIRE
La liste des besoins est disponible ici :
http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique38 Les principaux lieux et collectifs déjà aidés sont là :
http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique12 

On vient de nous transmettre des besoins supplémentaires : 
1- Les pompiers anarchistes de Rouvikonas sont à la recherche de Biafine, de Riopane, de spray spécial contre les brûlures, de sérum physiologique pour les yeux, de Doliprane et d’extincteurs (même petits). 

2- Plusieurs cuisines sociales gratuites sont à la recherche de pâtes, riz et légumineuses, mais aussi d’épices et, éventuellement, de noix et d’autres fruits secs.  
L’un des très nombreux sans abri dans les rues d’Athènes, le 2 janvier 2025, durant une maraude à laquelle j’ai participé, avant de rentrer en France pour la tournée 
3- Plusieurs collectifs sont à la recherche de téléphones mobiles, même des vieux modèles, mais sans oublier le chargeur 😉 

4- Nos bibliothèques sociales multilingues en Grèce recherchent actuellement des livres en français, mais aussi anglais, arabe, allemand et perse. Nous remercions tous les auteurs et autrices francophones qui nous ont déjà donné des ouvrages, ainsi que plusieurs éditeurs, notamment les Éditions Libertaires. Nous remercions particulièrement nos amis du Club du Livre Libertaire qui ont lancé cette idée dès le début de la tournée du film pour compléter les rayons des bibliothèques sociales multilingues en Grèce, mais aussi pour nous donner plus de moyens d’agir et pour amplifier notre travail d’éducation populaire. Un grand merci à toutes et tous. Les livres et autres dons peuvent aussi être directement envoyés à l’adresse : Anepos – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando 13500 Martigues (si vous avez des questions ou hésitations sur quelque chose, contactez-nous au 0624066798 ou 0618268495, en cas d’absence, laissez un message sur le répondeur, nous vous rappellerons). 

5- Les couches pour bébé les plus nécessaires en ce moment sont les n°3, 4 et 5. Le lait infantile qui manque le plus est le 2ème âge (surtout 6 mois à 18 mois). 

6- La section féministe de Rouvikonas remercie les personnes et collectifs qui ont participé aux livraisons passées de serviettes féminines, à plusieurs reprises. Des serviettes féminines qui ont ensuite été distribuées par la section féministe de Rouvikonas dans Athènes, dans le cadre de la propagation de nos idées parmi les précaires. D’autres livraisons seraient les bienvenues, à l’occasion du prochain convoi solidaire. 

7- Plusieurs squats et lieux autogérés recherchent aussi des machines à laver, cuisinières électriques, micro-ondes et frigos. Mais contrairement aux petits dons, le fourgon principal de la tournée du film ne peut pas les ramasser lors des projections-débats. C’est aux membres du convoi solidaire qui préparent leur départ en Grèce de ramasser autour d’eux, dans leur zone, le matériel électroménager encombrant. Idem pour les vélos (plutôt des tailles adultes si possible).
Merci de nous éviter d’avoir à faire des réparations sur ces appareils et véhicules juste avant le départ, car nous avons beaucoup d’autres choses à faire (préparation et spécialisation des fourgons pour livrer ici et là, mini formation des nouveaux par les anciens, organisation d’événements, concerts et repas, pour aider à collecter des fonds, etc.). L’idéal est de nous transmettre des choses déjà prêtes à être livrées. Merci d’avance. 

8- Par le passé, on nous a déjà transmis de la peinture. Ne pas hésitez à nouveau, si vous en avez sous la main, bien sûr (rouge et noire de préférence). Mais surtout n’en achetez pas : d’une part c’est lourd et d’autre part, mieux vaut permettre aux collectifs d’acheter sur place ce dont ils ont le plus besoin. Il est aussi arrivé qu’on nous demande de faire passer une bouteille de vin ou de bière à un personnage du film : pas de souci également… avec modération 😉
PROPAGER LE FILM ET SES IDÉES AU-DELÀ DES FRONTIÈRES
Donnez les moyens au film Nous n’avons pas peur des ruines d’être présenté hors de France et de Grèce : https://www.gofundme.com/f/donnez-les-moyens-au-film-detre-presente-ailleurs-en-europe Texte de l’appel : « Les traductions du film se terminent ou sont déjà terminés dans une douzaine de langues (un immense merci aux équipes de traductions). D’autres suivront. Les demandes de projection du film en présence du réalisateur, hors de France et de Grèce, se multiplient par dizaines pour les semaines et les mois à venir. Nous en recevons encore plus que pour les trois films précédents, avec presque toujours la demande que le film soit accompagné par un intervenant grec et/ou par le réalisateur Yannis Youlountas. Cependant, ces déplacements sont couteux, beaucoup plus qu’à l’intérieur de la France et de la Grèce, et la plupart des lieux qui nous sollicitent ont des moyens limités : centres sociaux autogérés, cinémas associatifs, squats, lieux de lutte, zones à défendre, centres culturels autogérés, collectifs solidaires… Beaucoup ont prévu de participer aux frais de déplacement, bien sûr, mais très peu sont ceux qui peuvent rassembler le montant nécessaire à chaque fois. Même les voyages en train coutent très cher en Europe. Par exemple, les 4 déplacements en train : de Macon à Amsterdam, puis Amsterdam à Marburg, puis Marburg à Louvain, puis Louvain à Macon, ont coûté 1185 euros pour deux intervenants et étaient à partager entre trois rendez-vous, dont deux lieux autogérés aux faibles moyens. Résultat : nous avons reçus 680 euros au total pour cela durant les trois rendez-vous, soit un peu plus de la moitié des frais de déplacement. Sur cette mini tournée en Europe, nous sommes donc en déficit de 500 euros. Mais ces déplacements étaient nécessaires pour aider à lancer le film dans ces pays (première au Pays-Bas, première en Allemagne et première en Belgique flamande). Et cette mini tournée est loin d’être le plus coûteux des projets qu’on nous demande à travers le continent ! Voilà pourquoi nous sollicitons exceptionnellement votre soutien pour permettre au film Nous n’avons pas peur des ruines d’être présenté dans un maximum d’endroits, hors de France et de Grèce, dans les prochains mois, y compris des endroits modestes, squats et lieux autogérés, qui n’ont pas beaucoup de moyens. Si nous pouvions au moins arriver à la moitié de l’objectif (4000 euros sur 8000), cela nous permettrait de répondre favorablement à des demandes essentielles pour la diffusion du film et la propagation de ses idées.Nous nous adressons uniquement à celles et ceux qui peuvent nous aider à cela. Si vous êtes dans une situation précaire, ne vous mettez pas plus en danger financièrement. Faites circuler l’info. C’est aussi une façon de nous aider. Merci d’avance,

La Grèce refoule systématiquement les migrants, selon la Cour européenne des droits de l’Homme

La Cour européenne des droits de l’Homme a statué ce mardi 7 janvier que la Grèce avait soumis des migrants à des pratiques de « refoulement systématique » en violation de la législation sur les droits humains.

La Cour européenne des droits de l’Homme a examiné deux affaires déposées contre la Grèce par des réfugiés qui affirmaient avoir été expulsés de force vers la Turquie par des fonctionnaires grecs en 2019 et 2020. [Spencer Platt/Getty Images]

La Cour européenne des droits de l’Homme a statué ce mardi 7 janvier que la Grèce avait soumis des migrants à des pratiques de « refoulement systématique » en violation de la législation sur les droits humains.

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a trouvé de « fortes indications » d’une pratique systématique de « refoulement » par les autorités grecques, qui renvoient de force des ressortissants de pays tiers de la région grecque d’Évros vers la Turquie.

Depuis le début des années 2010, la Grèce a été accusée à plusieurs reprises de pratiquer des refoulements, c’est-à-dire des opérations secrètes et non documentées de détention et d’expulsion de migrants et de demandeurs d’asile sans procédure régulière. Ces pratiques ont pris de l’ampleur lors de la crise migratoire de 2015-2016, pendant laquelle la Grèce est devenue un point d’entrée majeur pour les réfugiés venant de Syrie, d’Afghanistan et d’ailleurs.

C’est la première fois que la CEDH se prononce sur les refoulements organisés par la Grèce, estimant qu’ils constituent une violation de la Convention européenne des droits de l’Homme.

« Les États membres ont l’obligation légale de protéger les frontières extérieures de l’UE », a déclaré Vít Novotný, expert en migration au Centre Wilfried Martens pour les études européennes. « Selon le code des frontières Schengen, un ressortissant d’un pays tiers qui ne remplit pas toutes les conditions d’entrée […] se voit refuser l’entrée sur le territoire des États membres », a-t-il expliqué à Euractiv.

Parallèlement, cependant, les États membres doivent respecter les droits humains de ceux qui traversent les frontières extérieures et suivre le principe de non-refoulement, en s’assurant qu’aucune personne n’est renvoyée dans un pays où elle risque d’être torturée ou traitée de manière inhumaine.

Malgré les dénégations constantes du gouvernement grec, des organismes internationaux, tels que les Nations unies, Amnesty International et d’autres organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains ont documenté et signalé des cas répétés de refoulement au cours de la dernière décennie.

La Cour européenne des droits de l’Homme a examiné deux affaires déposées contre la Grèce par des réfugiés qui affirmaient avoir été expulsés de force vers la Turquie par des fonctionnaires grecs en 2019 et 2020.

La première, déclarée irrecevable en raison d’un manque de preuves, concernait un mineur non accompagné originaire d’Afghanistan qui aurait été placé dans un canot de sauvetage par les garde-côtes grecs et repoussé vers la Turquie.

La deuxième affaire concernait une femme turque qui avait fui la Turquie et avait été repoussée vers ce même pays par les autorités grecques.

La CEDH a estimé que cette deuxième affaire était révélatrice d’un « modus operandi uniforme » de la Grèce à ses frontières terrestres et maritimes, en particulier dans la région d’Évros et dans les îles grecques.

L’arrêt ordonne à la Grèce de verser à la requérante, la femme 20 000 euros de compensation pour dommages non pécuniaires.

« La Cour a vu un modèle et a décidé de punir ces violations […], elle a décidé que ce n’était pas acceptable », a commenté Lefteris Papagiannakis, directeur du Conseil grec pour les réfugiés, à Euractiv.

Lefteris Papagiannakis a également expliqué que, bien que la première affaire soit irrecevable, le tribunal a reconnu, dans son arrêt dans l’autre affaire, que des refoulements similaires avaient eu lieu systématiquement au cours de cette période.

Source https://www.euractiv

La Grèce en « situation d’urgence » face à la hausse des arrivées d’enfants en 2024

Le nombre de mineurs non accompagnés et plus généralement d’enfants arrivant sur les côtes grecques a doublé en 2024. Des ONG présentes dans les campements dénoncent des conditions de vie « alarmantes », malgré les récents dispositifs mis en place par l’État grec pour ces mineurs exilés.

Les arrivées d’enfants exilés en Grèce ont doublé en 2024. Plus de 13 000 mineurs sont arrivés dans le pays par la mer au cours des 11 premiers mois de cette année, selon le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR).

Parmi ces enfants, 3 000 sont des mineurs non accompagnés ou séparés de leurs familles. Soit le double de l’année précédente, au cours de laquelle 1 490 d’entre eux avaient débarqué en Grèce.

« Ce à quoi nous assistons équivaut à une situation d’urgence pour les enfants comme nous n’en avons pas vu depuis des années », a déclaré auprès du média britannique The Guardian Sofia Kouvelaki, directrice du Home Project, une ONG qui soutient les enfants migrants à Athènes. « Il y a un nombre considérable d’enfants qui arrivent chaque jour sur des bateaux et il est urgent de créer davantage d’espaces sûrs pour les héberger », soutient-elle.

Parmi les nouveaux arrivants orientés vers le projet Home figurent des enfants exceptionnellement jeunes en provenance de Syrie et d’Égypte, précise le Guardian. Les ONG constatent aussi une augmentation notable du nombre d’enfants empruntant la route migratoire allant de la Libye vers la Crète.

Le pic d’arrivées s’est surtout concentré sur le premier semestre 2024, au cours duquel 6 400 enfants (isolés ou accompagnés) sont arrivés, soit quatre fois plus qu’à la même période en 2023. 86 % de ces enfants étaient âgés de moins de 15 ans, toujours selon les statistiques onusiennes.

« L’endroit ressemble à une prison »

Des centaines d’enfants se retrouvent désormais sur les îles de Samos, Leros et Kos, parfois sans vêtements ni chaussures adaptés et peu d’accès aux services essentiels, le tout à l’approche de Noël, rapporte le Guardian.

Un rapport de Save The Children et du Conseil grec pour les réfugiés, paru le 11 décembre, alerte sur le sort de ces enfants. Dans les camps réservés aux personnes migrantes, ceux-ci vivent dans des « conditions alarmantes », affirment les ONG, qui pointent notamment le « manque de services de protection », la présence de nuisibles ou encore « une nourriture de mauvaise qualité ».

À leur arrivée, les enfants, à l’instar des adultes, doivent souvent passer deux à trois semaines dans une « zone sécurisée », avant d’être transférés dans des centres dédiés. Or, « il n’y a rien à faire dans la zone sécurisée, aucune activité, récréative ou autre. Ils s’ennuient et l’endroit ressemble à une prison – ce n’est pas du tout adapté aux enfants. C’est un conteneur entouré de barbelés », dénonçait déjà en juillet dans un communiqué Fileri Kyriaki, avocate pour le Conseil grec pour les réfugiés.

Amira, 16 ans, qui a fui l’Afghanistan avec sa famille, témoigne dans le rapport de Save the Children. L’adolescente décrit la vie dans le camp de Katsikas, à l’ouest du pays, comme « étouffante ». Les conditions de vie dans ce camp isolé pèsent aussi sur son jeune frère : « il n’a pas beaucoup d’amis et il se sent tellement seul. Nous l’avons emmené voir un psychologue dans le camp, mais c’est juste une brève rencontre et ensuite un ‘au revoir’. Il est si triste qu’il se ronge les ongles. (…) Il veut une vie normale comme les autres enfants », s’attriste la jeune fille.

A lire aussi
Grèce : un tribunal juge « illégale » la détention d’une famille dans le camp de Malakasa

Le gouvernement grec a récemment annoncé que 500 places supplémentaires seraient créées pour des enfants dans des environnements protégés « une fois que le financement serait trouvé ». Cette annonce a fait suite à une indignation collective suite au viol et aux violences subies par un adolescent Égyptien de 16 ans dans le camp de Malakasa, en décembre. « Nous sommes tous choqués par cet incident », avait alors déclaré la vice-ministre des Migrations, Sofia Voultepsi, tandis que la Cour suprême avait ouvert une enquête.

« Les enfants fuyant les crises humanitaires arrivent en Grèce dans l’espoir d’y trouver la sécurité, mais se retrouvent piégés dans une nouvelle crise », a commenté Willy Bergogné, directeur Europe de Save the Children, auprès du Guardian. Après le transit dans les « zones sécurisées », « les centres d’accueil censés les héberger sont des lieux de peur et d’isolement, caractérisés par la violence, des conditions de vie alarmantes et un manque de services d’aide. »

Ligne d’urgence, système de tutelle : des dispositifs encore insuffisants

Les mineurs non accompagnés sont, eux, orientés vers des structures d’accueil dédiées : « des dispositions spécifiques sont prises en fonction de l’âge et de la situation familiale de l’enfant », expliquait en août dans un communiqué Nikos Alexiou, membre de l’équipe de protection de l’enfance de l’UNICEF en Grèce.

Ces enfants sont placés soit dans des hébergements à long terme pour mineurs isolés, avec un quotidien en semi-indépendance ; soit dans des familles d’accueil. En théorie, si un mineur isolé ne dispose pas d’un abri sûr, il peut appeler la ligne téléphonique du mécanisme national d’intervention en cas d’urgence. Celle-ci « se chargera immédiatement de vous placer dans un foyer pour mineurs », d’après le gouvernement grec.

En octobre, le Comité des droits de l’homme avait d’ailleurs félicité la Grèce pour ses efforts en direction des mineurs non accompagnés. La mise en place du mécanisme national de réponse d’urgence a été particulièrement salué : celui-ci « a aidé des milliers de mineurs non accompagnés en situation précaire depuis 2021 », selon le rapport du Comité.

Depuis 2023, la Grèce a aussi introduit un système national de tutelle (issu du budget pluriannuel « Fonds pour l’asile, la migration et l’intégration 2021-2027 »), dont l’objectif est de soutenir le déploiement de tuteurs légaux pour l’accès aux droits des mineurs non accompagnés.

Mais ces dispositifs ont une efficacité encore relative : en janvier 2024, la Cour européenne des droits de l’homme avait par exemple épinglé le gouvernement grec pour son incapacité à protéger un adolescent afghan demandeur d’asile, arrivé en Grèce en 2018, et resté sans abri pendant les six mois qui ont suivi.

Source Infomigrants

Le dernier film de Yannis Youlountas à La Mure(38)

Si vous avez raté le film en présence de Yannis Youlountas le 4 avril 2024 à Grenoble il sera présent lors de la projection au cinéma théâtre de La Mure le 21 janvier 2025 à 20h .

Résumé :

Grèce, 2019 à 2023. Mitsotakis remplace Tsipras au pouvoir en Grèce et promet d’en finir avec Exarcheia, un quartier rebelle et solidaire d’Athènes. Mais la résistance s’organise et des renforts arrivent d’autres villes d’Europe. Le cri de ralliement devient No Pasaran ! Au fil des années, d’autres luttes s’étendent du nord au sud de la Grèce pour défendre la terre, la mer et la vie : en Crète, en Thessalie, en Épire… Même sur l’île de Paros dans les Cyclades, la population manifeste sur les plages devenues payantes et réussit à ce qu’elles redeviennent un bien commun, pour le bonheur de tous.
Quand tout semble s’effondrer, à Athènes comme ailleurs, une même réponse se fait entendre : « nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. »

Les tickets de la séance sont désormais réservables en ligne https://www.ticketingcine.fr/?nc=0100&lang=fr&ids=11639&ps=eyenet

A l’occasion de cette tournée sur chaque lieu de projection une collecte est organisée à destination des lieux autogérés solidaires en Grèce . Le point collecte se trouvera à proximité du cinéma .

Des rescapés, pas des migrants !

À la télévision ou sur les réseaux sociaux, la figure du migrant est devenue l’objet de la cristallisation des peurs et des oppositions. Mais qu’y a-t-il derrière ce terme que nous refusons d’employer chez SOS MEDITERRANEE, lui préférant celui de « personne rescapée » ? Soazic Dupuy, directrice des opérations, propose « d’arrêter de regarder les infos et d’aller à la rencontre de ces personnes dont le parcours migratoire révèle d’abord une résilience et une force peu communes ».  

S’agit-il de migrants, migrants économiques, réfugiés de guerre, demandeurs d’asile, mineurs non accompagnés… ? Lorsque les équipes de l’Ocean Viking portent secours à des personnes en détresse perdues au milieu de la mer sur une embarcation de fortune, il ne leur viendrait pas à l’idée de se poser ce genre de question. Quand l’urgence de la situation impose une action immédiate, le secours est forcément inconditionnel, mais c’est aussi une obligation : c’est ce que dit clairement le droit de la mer, notamment la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS)1, édictée par l’Organisation maritime internationale des Nations-Unies (OMI). Selon le droit maritime, lors de situations de détresse en mer, on utilise des termes précis : personnes « en détresse », ou « naufragées » avant le sauvetage, puis « survivantes » ou « rescapées » après leur mise en sécurité. « Ce sont ces termes qui les caractérisent à ce moment-là, et aucun autre » précise Soazic. « Nous sommes une organisation maritime et humanitaire, et en présence de personnes naufragées en mer, en conséquence, nous appliquons strictement le droit maritime, en coordination et en transparence avec les autorités compétentes en la matière. » Ce n’est qu’à leur arrivée à terre que « les autorités seront en charge de se prononcer sur leur statut, probablement d’abord demandeurs d’asile, puis peut-être réfugiés… ou pas. »   

Selon l’ONU, un demandeur d’asile est une personne qui demande la protection internationale mais dont la demande est toujours en cours d’examen, et un·e réfugié·e est une personne qui fuit les conflits ou la persécution. Son statut est défini et protégé par le droit international. Les réfugié·es ne peuvent être expulsé·es ou renvoyé·es vers des situations où leur vie et leur liberté sont en péril. Selon l’ONU, le terme « migrant » désigne « toute personne qui quitte son lieu de résidence habituelle pour s’établir à titre temporaire ou permanent et pour diverses raisons, soit dans une autre région à l’intérieur d’un même pays, soit dans un autre pays, franchissant ainsi une frontière internationale ».  L’utilisation de ce terme cache souvent une volonté de distinguer entre les personnes « réfugiées », et d’autres, qui fuient leur pays pour des raisons notamment économiques.  

En réalité, « le mot migrant n’apas de valeur légaleen matière de droit international » comme l’explique le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés.  

Légende Directrice des opérations chez SOS MEDITERRANEE depuis 2023, Soazic Dupuy a travaillé dans plusieurs organisations internationales dans des pays de transit ou de départ des migrations. Crédit photo : Tess Barthes /SOS MEDITERRANEE 

« On parle énormément de leur vulnérabilité, mais lorsque je suis allée sur l’Ocean viking, ce qui m’a le plus marquée, c’est la force de ces personnes. » 

Ce qui intéresse d’abord Soazic, ce sont les chemins de vie de ces individus qu’elle a côtoyés sur l’Ocean Viking et qu’elle a vu reprendre vie après avoir été secourus. « Quand on les aperçoit sur cette embarcation, de loin, on a du mal à imaginer qu’ils sont vivants tellement ils sont immobiles, calmes, le regard vide, dans une situation de telle vulnérabilité qu’un seul geste les sépare de la mort. » C’est souvent au moment où le canot de sauvetage s’approche pour les transborder que les personnes naufragées réalisent qu’elles « vont échapper à un destin tragique, qu’elles vont pouvoir continuer à écrire leur histoire. Voir ces sourires éclairer soudain les visages, ces étoiles apparaître dans des yeux éteints un instant plus tôt, est littéralement incroyable. »   

Cette capacité à rebondir après avoir affronté la mer et les sévices subis durant leur périple, la bouleverse. Bien loin des clichés de « migrants vulnérables ou traumatisés ou de futurs assistés », elle perçoit en eux « une force et une motivation capables de construire et de soulever des montagnes. » 

Résister au rouleau compresseur de la peur 

Pour la directrice des opérations, l’unique différence qui nous sépare est « peut-être simplement la chance d’être né dans le bon pays ». À bord, elle échange avec les femmes, les hommes, les ados, et joue avec les plus petits. « On discute de la vie, de nos aspirations, on se raconte nos familles, nos envies… et on se rend compte de tout ce qui nous rassemble et du peu qui nous sépare. » 

Si l’Ocean Viking poursuit sa mission malgré les entraves répétées des autorités italiennes qui compliquent le sauvetage en Méditerranée centrale, c’est grâce à la force des convictions des citoyennes et citoyens engagés, des bénévoles et des équipes qui ne-renoncent jamais. « C’est tellement essentiel de résister à ce rouleau compresseur de peur, de repli, de haine, et de maintenir notre présence, contre vents et marées ! Car c’est ce geste simple, celui de tendre la main à l’autre, qui fait de nous des êtres humains. Si on n’arrive pas à préserver la solidarité, l’amour, le partage, l’empathie… alors l’humanité tout entière périra aussi ».  

Photo en haut de page : Camille Martin Juan/SOS MEDITERRANEEE 

Source https://sosmediterranee.fr

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Source https://www.keeptalkinggreece.com

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