https://www.grece-austerite.ovh/wp-content/uploads/2015/04/Lheure-des-choix-khalfa.pdf
La dette grecque en décembre 2014: montant et détenteurs
Montant:
314 milliards d’€ soit 176% du PIB
Dans le budget 2013 les intérêts représentent la moitié du service de la dette (somme des intérêts et du capital remboursés cette année là)
Détenteurs:
FESF (1) : 142 milliards d’€
Prêts bilatéraux (2) : 53
FMI: 23
BCE: 27
Secteur privé (3): 70
Rappels
-162 milliards d’€:réparations de guerre pouvant être réclamées à Berlin.
-11milliards d’impôts forcés
La dette grecque doit et peut être annulée ou renégociée (en 6 points)
(les causes ayant été explicitées auparavant)
1/ Cette crise de la dette n’est pas un OVNI.
Depuis années 80 dettes du sud et maintenant dettes au Nord avec les mêmes ingrédients :
(Pas / Austérité), même finalité : Transfert de richesse et des fruits du travail vers le capital (du Nord vers le Sud et maintenant des 99% vers le 1%).
Depuis 25 ans luttes du CADTM non sans résultats au Sud :audits et annulations et au Nord les CAC. Les crises de la dette ne sont pas une fatalité (Voir «Les chiffres de la dette»).
2/ Cette crise n’est pas comptable, mais politique (voir tableau 1)
Certes une réalité comptable et question angoissante du manque actuel de liquidités.
Mais relativiser ces chiffres au vu d’autres données (le coin du tableau).
Si c’était seulement un problème financier il aurait été facile à résoudre en 2008 quand la dette grecque était à 100% du PIB
Les détenteurs : à 45% la Troika. La résolution ou non de la crise n’est pas une question technique, mais politique.
3/ La dette DOIT être annulée, au moins partiellement:
( jeu sur la polysémie du verbe DEVOIR):
-question de bon sens: Insoutenabilité
-question de morale: la crise humanitaire
-question de stratégie: le verrou du poids du service de la dette (intérêts et capital) doit impérativement sauter pour réaliser le programme promis. Les réformes envisagées ou réalisées peuvent faire en partie légèrement faire évoluer favorablement le budget… mais la dette court toujours (effet boule de neige du paiement des intérêts) balayant tout effort de redressement.
4/ La dette PEUT être annulée au moins partiellement :
(avec polysémie du verbe POUVOIR);
Ce n’est donc pas une vision idéaliste et un acte impossible.
5/ Comment? L’audit citoyen de la dette
Le Parlement et le Conseil européen de mai 2013 (note de bas de page) : prescription de réalisation d’un audit intégral de leur dette publique pour les pays sous ajustement structurel.
Actions unilatérales à mettre en place:
– Installer un audit pour déterminer la partie illégitime, illégale ou odieuse de la dette (qui n’a pas à être remboursée).
– Mais un audit citoyen: rapport de force nécessaire pour traduire ces conclusions en action.
– Annoncer un moratoire du paiement des intérêts (sans effet rétroactif) ; ils ne doivent pas continuer à courir pendant la durée de l’audit.
6/ Et en Grèce?
Samaras n’a pas saisi cette opportunité de l’article 7.
Zoé Konstantopoulo, présidente de Parlement (la Vouli) a annoncé le 17/3 2015 la mise en place d’un audit citoyen dès début avril. Mais pour l’instant, ce n’est pas une décision du gouvernement. Quelle suite?
Cependant, sans anticiper sur les conclusions de cet audit et à la seule lecture des causes de l’endettement de la Grèce (avant et pendant la crise), il apparaît que de nombreuses dettes peuvent être annulées ou répudiées par ex.les dettes contractées
– pendant la dictature: dette odieuse
– au moment de l’achat d’armements : dette liée
– ou d’achats entachés de corruption (Siemens): dette illégitime
A compléter suivant le temps disponible.
Conclusion:
– Si le CAC a pu déterminer que 59% de la dette publique de la France est illégitime et n’a pas à être remboursée, on peut parier que l’audit en Grèce donnera des résultats conséquents.
– Nécessité d’un soutien des peuples européens à cette initiative lourde de conséquences pour le peuple grec … mais aussi européen. Demandons une conférence européenne sur la dette. Avec les Grecs inventons une autre Europe.
note:
point 9 de l’article 7 du règlement de l’UE n° 472/2013 du Parlement et du Conseil européen du 21 mai 2013: «Un Etat membre faisant l’objet d’un programme d’ajustement macroéconomique réalise un audit complet de ses finances publiques afin, notamment, d’évaluer les raisons qui ont entraîné l’accumulation de niveaux d’endettement excessifs ainsi que de déceler toute éventuelle irrégularité»
Quelques mois d’efforts suffiraient pour alléger la dette du pays.
La Grèce ne redressera pas sa situation par des mesures d’austérité qui accroîtraient le surplus de son budget calculé sans tenir compte des intérêts payés sur la dette publique. La raison est bien connue. Dans une situation de récession majeure, l’État devrait, à l’inverse, dépenser plus que ce qu’il prélève par l’impôt afin d’augmenter les débouchés des entreprises. Le gouvernement grec doit payer actuellement des taux d’intérêt de 18 % pour s’endetter à échéance de dix ans (contre moins de 2 % aux États-Unis). Qui soutiendrait ces taux ? La Grèce ne paiera pas sa dette en privatisant ses entreprises publiques. Lutter contre l’évasion fiscale est un programme auquel on ne peut qu’applaudir, mais il ne rapportera pas les sommes nécessaires.
La solution de la crise grecque suppose la collaboration des autorités européennes. Mais ni les commissions, ni l’Eurogroupe, ni la Banque centrale européenne (BCE) ne sont bienveillants. Seule la menace politique serait susceptible de les faire fléchir. Je terminais ma chronique précédente (politis n°1340) en affirmant qu’il fallait dire à Syriza : « Rendez-vous à Bruxelles » car l’élection d’un gouvernement de gauche radicale dans un pays comme la Grèce est insuffisante pour menacer les grands équilibres politiques européens. Pourtant, la grande montée des vraies gauches ne se produit pas ou si peu, comme en témoignent les récentes élections françaises. L’échec de Syriza ne pourrait d’ailleurs que décourager les rêveurs. Pourquoi donc changer de cap sans avoir tout obtenu au préalable, ou même, tout simplement, pourquoi les autorités européennes changeraient-elles le moins du monde, ce qui pourrait créer un précédent ? La Grèce fait jouer la menace d’accords avec la Russie et la Chine, mais elle n’est pas une pièce maîtresse de l’échiquier européen.
Un petit pays en effet. Mais l’argument souligne aussi que le coût du sauvetage de la Grèce serait bien léger. En 2014, la dette publique du pays s’élevait à 318 milliards d’euros, contre 2 038 pour la France et 2 155 pour l’Allemagne (Ameco Database Gross Debt). Entre 2009 et 2014, la dette du gouvernement allemand s’est accrue de 377 milliards d’euros, soit plus que le total de la dette grecque actuelle. Certes, quelques centaines de milliards ne sont pas une baliverne. Pourtant, au mois de janvier 2015, la BCE a décidé de racheter massivement des titres publics et privés (« Dans le cadre de ce programme étendu, les achats mensuels de titres des secteurs public et privé se monteront à 60 milliards d’euros », a déclaré Mario Draghi). Pourquoi ne pas commencer par des titres grecs ? Quelques mois d’efforts suffiraient pour alléger radicalement la dette de ce pays. Les institutions financières détentrices de ces créances sur l’État grec se verraient soulagées, ce qui les encouragerait à prêter aux entreprises ou aux ménages. Et comme ces créances seraient finalement honorées, on pourrait même exiger que les prêteurs annulent l’augmentation de leurs créances résultant des intérêts que la Grèce ne pouvait pas payer et qui furent financés par de nouveaux crédits à des taux usuraires. Si la BCE ne veut pas sauver la Grèce, c’est qu’elle ne le veut pas. On s’en doutait.
Une fois de plus la partialité des medias s’affiche au grand jour:
La référence à la Grèce s’impose parce qu’elle est la première en Europe à affronter la commission européenne avec une telle violence, mais les actions cibleront principalement les politiques française et européenne qui imposent partout l’austérité et baffouent la démocratie.
Un argumentaire a été réclamé pour permette la réalisation d’un exposé et/ou d’intervenir en public et en privé sur la situation grecque. On envisage la création de plusieurs fiches portant sur l’économie, la dette, l’application des mesures austéritaires jadis appliquées au pays du sud désormais employées dans les pays du nord
Groupe de travail sur ce thème : Michèle, Nicole, Marie-Claude, Bruno, Gilles, Mylène.
Il est décidé de constituer un collectif de citoyens sous le nom
Collectif de citoyens en lutte contre l’austérité en Grèce et en l’Europe.
Ses membres fondateurs sont ATTAC et le CADTM.
Le principe d’un nouveau collectif avec des partis politiques et des syndicats n’a pas été retenu pour garder davantage de souplesse et de réactivité face aux actions pressantes qu’exige la situation en Grèce et en Europe.
En revanche, il a vocation à être élargi à d’autres citoyens et son agenda sera communiqué à nos partenaires du CAC (Collectif pour un audit citoyen de la dette) et du collectif 3A (Alternative À l’Austérité) en vue d’augmenter la puissance des actions entreprises.
Ce collectif organisera des actions de rue, si possible récurrentes, avec un objectif d’éducation populaire auprès de la population sur les questions de démocratie et d’austérité.
Le présent site a été créé pour partager la documentation concernant l’austérité qui existe dans nos structures.
Christine prend contact avec le groupe des grecs de Grenoble
Réalisation d’argumentaires avec prise de contact par Gilles et Marie Claude
27 avril 17h-19h : préparation action de rue
12 mai 12h-14h : action de rue place Victor Hugo
1/www.cadtm.org/Discours de la présidente du …
(Parlement grec, Zoe Konstantopoulou, à la session inaugurale de la Commission de vérité de la dette publique
5 avril par Zoé Konstantopoulou)
2/www.cadtm.org/4-avril-2015-journée historique..
(pour la recherche de la vérité sur la dette grecque par Eric Toussaint)
3/Je confirme que Pascal Franchet du CADTM va être auditionné dans les jours qui arrivent dans le cadre d’une initiative que les députés du Front de Gauche lancent actuellement à l’Assemblée nationale sur la problématique de la dette publique des Etats européens.
Eléments du courrier à Pascal:
« Une proposition de résolution européenne sur cette problématique vient d’être déposée. Elle sera débattue en séance publique, dans l’hémicycle, le 7 mai prochain.
Concrètement, cette proposition de résolution vise à initier « le » débat de fond sur la dette publique (un débat qui n’a, en réalité, jamais eu lieu au sein de l’hémicycle) et entend proposer des pistes pour répondre à la crise démocratique, économique, sociale et financière qui découle de cette problématique.
Au regard des travaux et des prises de position du CADTM, M. Le Rapporteur de cette proposition, le député Nicolas Sansu, souhaiterait vous rencontrer pour connaître votre point de vue et échanger avec vous sur ces thématiques.
Seriez-vous disponible pour une audition au cours des prochains jours ?
La bibliothèque commence à se remplir.
Nous vous proposons l’ordre du jour suivant
En espérant que cette proposition réponde à vos attentes…..