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Vers un Notre-Dame-des-Landes en Crète ? de Y Youlontas

Oui, vous avez bien lu. En pleine série de grèves générales en Grèce depuis le 12 novembre, de manifs fleuves en émeutes assourdissantes, du blocage des ports à celui des grandes routes principales, des actions de sabotage dans les administrations qui collaborent avec la troïka à la chasse aux CRS par les paysans crétois au cœur d’Athènes, le gouvernement Tsipras vient de confirmer que l’aéroport d’Héraklion en Crète serait prochainement fermé et remplacé par un nouvel aéroport flambant neuf, un peu plus loin, à Kastelli. Le projet est colossal : la longueur des pistes se situeraient entre 3,2 km et 3,8 km et une grande route serait également construite pour s’y rendre.

Qui plus est, l’aéroport actuel, condamné à la destruction, porte le nom de… Nikos Kazantzakis ! L’auteur de la devise : « La seule façon de te sauver toi-même, c’est de lutter pour sauver tous les autres. » Les grands travaux inutiles vont donc se poursuivre sur l’île grecque la plus réputée d’entre toutes pour sa culture de résistance.

A l’occasion d’une mise à jour de la date de dépôt des candidatures pour la construction et l’exploitation (fixée au 6 mai), le gouvernement a confirmé que le nouvel aéroport (imaginé depuis 2010, mais sans financement jusqu’ici) serait bel et bien construit, avec l’accord unanime de la troïka et, cette fois, le soutien de la Banque Européenne d’Investissement pour financer les 850 millions d’euros minimum que devrait coûter ce projet colossal (sans doute le double).

Et à qui ira l’argent ? Le favori parmi les candidats est… le tandem Vinci-Ellaktor ! Le PDG de Vinci, Xavier Huillard, s’était même déplacé en personne, aux côtés de François Hollande, les 22 et 23 octobre 2015, pour rencontrer Alexis Tsipras et les ministres grecs directement concernés par le projet :
http://blogyy.net/2015/10/17/les-charognards-se-multiplient-sur-le-cadavre-encore-chaud-du-bien-commun-en-grece

Et aujourd’hui même, vendredi 19 février, le ministre adjoint des Affaires étrangères chargé des relations économiques internationales, Dimitris Mardas, est arrivé à Paris pour poursuivre la programme de privatisation en Grèce (le troisième mémorandum a fixé l’objectif de 50 milliards d’euros au total).

Ce nom vous dit quelque chose ? Souvenez-vous ! Ce Dimitris Mardas, je vous l’avais déjà présenté au lendemain du « virage à 180 degrés » de Tsipras le 13 juillet 2015, comme l’un des instigateurs de la trahison du mandat du référendum du 5 juillet et, dès lors, de la collaboration :
http://blogyy.net/2015/07/14/un-ancien-du-pasok

Vous ne me verrez donc pas étonné aujourd’hui que ce soit précisément lui qui soit chargé de brader le bien commun aux rapaces du capitalisme français.

La première réunion de Mardas à Paris vient d’avoir lieu à 16h. Qui était présent ? Les représentants des sociétés suivantes : ALSTOM (transports, trains), CLUB MED (vacances) SUEZ ENVIRONNEMENT (eau et gestion des déchets), THALES (électronique dans l’aérospatiale, la défense et la surveillance des opposants), TOTAL (pétrole et dérivés) et, bien sûr, VINCI (travaux publics, autoroute Patras-Athènes, nouvel aéroport de Crète…). Avec tout ce petit monde bien sympathique, en train de se répartir joyeusement le gâteau grec, étaient également présents des dirigeants du MEDEF et des représentants des ministères des Affaires étrangères et des finances français. Dimitris Mardas doit également rencontrer demain Loïc Armand (président de l’Oréal) et le tristement célèbre Louis Schweitzer, président de l’agence d’investissement « France-Initiative ».

Pendant ce temps, la rue gronde à Athènes. Au point que Tsipras aurait contacté Junker et à Obama le 12 février pour leur faire part de « risques de troubles. »
http://blogyy.net/2016/02/12/la-chasse-aux-flics-est-ouverte-a-athenes-video

Et en France ? Tout va bien ?

Non ? Alors, qu’est-ce qu’on attend pour faire pareil ?

Yannis Youlountas

son blog http://blogyy.net/

Grèce : programme anti-austérité ?

Grèce : Alexis Tsipras va faire adopter son « programme anti-austérité »

Par Romaric Godin  |  20/02/2016,

Refusé par les créanciers en décembre, ce programme devrait être adopté par le parlement ce samedi. C’est un moyen pour Alexis Tsipras de redorer son blason.

Le parlement grec, la Vouli, va adopter ce samedi un programme de mesures visant à compenser socialement celles imposées au gouvernement par les créanciers. Ce « programme anti-austérité » prévoit la mise en place d’une couverture santé pour près de 2,5 millions de grecs, salariés ou non, qui n’en possèdent pas. Des soins gratuits sont prévus pour les personnes les plus fragiles, comme les handicapés, les personnes âgées, les enfants. Enfin, des centres sociaux locaux seront mis en place.

Rejeté par les créanciers en décembre

Cet ensemble de mesures avaient été envisagé en décembre dernier, mais, devant l’opposition des créanciers, qui menaçaient, s’il était voté, de ne pas verser la tranche du soutien financier à la Grèce d’un milliard d’euros, il avait été retiré de l’ordre du jour de la Vouli. Cette fois, Alexis Tsipras entend bien le faire adopter avec la majorité gouvernementale, formé par Syriza et ANEL, les Grecs Indépendants. Un accord a été trouvé sur ce point avec les créanciers.

Excédent budgétaire primaire en 2015

Le gouvernement grec avait, il est vrai, des arguments, désormais, à faire valoir. D’abord, il a fait voté toutes les « réformes » demandées par les créanciers. Ensuite et surtout, en 2015, il est parvenu à dégager un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 350 millions d’euros, soit 0,2 % du PIB, bien au delà des prévisions du programme qui prévoyait pour l’an passé un déficit de 0,25 % du PIB. Contrairement aux propos accusateurs réguliers de l’Eurogroupe, le gouvernement d’Alexis Tsipras s’est montré, depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2015, particulièrement prudent sur le plan budgétaire. Quant à la récession provoquée par le contrôle des capitaux et les mesures d’austérité prises depuis juillet dernier, elles ont provoqué un recul du PIB inférieur aux estimations du programme.

Étroite marge de manœuvre

Dès lors, Athènes peut espérer disposer d’une certaine marge de manœuvre. Mais elle reste très étroite. Selon les termes du mémorandum, un quart de cet excédent inattendu doit être consacré au remboursement de la dette. Par ailleurs, l’Etat grec dépend encore des versements du MES pour pouvoir honorer ses créanciers, à commencer par la BCE à qui la Grèce va devoir rembourser en juillet 2016 2,3 milliards d’euros. La Grèce reste donc, malgré cet excédent, sous perfusion des fonds européens. Un excédent primaire n’est pas un excédent tout court. Enfin, le programme prévoit pour 2016 un excédent primaire de 0,5 % du PIB : il faudra donc encore augmenter cet excédent cette année. Le « programme parallèle » ne pourra s’inscrire que dans ce cadre étroit et les créanciers y seront sans nul doute attentifs.

Rôle politique

En relançant ce programme anti-austérité, Alexis Tsipras entend montrer que son parti, Syriza, mène une politique différente de celles de ses prédécesseurs. Depuis son retour au pouvoir le 20 décembre, cette politique a été de « préserver » les plus fragiles des effets des politiques menées. Avec ce programme, il en donne une nouvelle fois la preuve et peut affirmer qu’il mène une politique de « rééquilibrage » de l’effort vers les classes plus aisées.

Colère généralisée

Ce discours a aussi été appliqué à la réforme des retraites. Le gouvernement a voulu préserver les retraites actuelles et, dans le futur, les plus petites pensions. Mais ce programme a fortement déplu aux salariés et, cinq mois après sa victoire aux élections du 20 septembre, Alexis Tsipras doit faire face à une fronde de grande ampleur contre… cette même réforme des retraites. Après une journée de grève très suivie le 4 février dernier, les paysans grecs, déjà très touchés par les mesures imposées par les créanciers, notamment la fin des subventions sur le fuel, et par la situation générale des prix agricoles, ont pris le relais. Très remontés contre les hausses d’impôts et de cotisations prévues, ils ont organisé des blocus de plusieurs villes, ont occupé les rues de Thessalonique et d’Athènes, et ont fermé le 18 février dernier la frontière avec la Bulgarie.

Syriza en difficulté

Cette colère paysanne de plus de deux semaines a provoqué une tension au sein de la majorité. Un vice-ministre des Grecs Indépendants, l’allié de Syriza, Panayiotis Sgouridis, a ainsi été « démissionné » pour avoir proclamer dans le nord du pays, à Alexandroúpolis qu’Alexis Tsipras avait « menti aux électeurs agriculteurs, comme Samaras et Papandréou », les deux précédents premiers ministres. Dans les sondages, la situation de Syriza se déteriore sérieusement. La dernière enquête de MRB donne Nouvelle Démocratie, le parti de centre-droit à 26,9 % des intentions de vote contre 23,2 % à Syriza.

Pression des créanciers

Alexis Tsipras doit donc donner rapidement des gages de l’efficacité de son action. Et prouver son rôle de « défenseur » contre les exigences du quartet, formé par le FMI, l’UE, la BCE et le MES. C’est le but de ce programme parallèle. Mais il doit aussi réaliser un numéro d’équilibriste. La revue du quartet se passe assez mal et la réforme des retraites   déplaît aussi aux créanciers qui voudraient des coupes plus larges et dans les retraites actuelles. Or, Alexis Tsipras a besoin d’une revue rapidement conclue pour pouvoir  exiger l’ouverture des négociations sur la restructuration de la dette. le premier ministre est donc pris entre deux exigences contradictoires : apaiser la colère de la rue et plaire aux créanciers.

Problème de la dette

La stratégie basée sur la restructuration pourrait cependant encore mener à une impasse. Le directeur européen du FMI Poul Thomsen a en effet prévenu la semaine dernière qu’il faudra des mesures d’austérité radicales pour la Grèce s’il n’y avait pas de coupes dans le stock de dettes. Or, France et Allemagne sur ce point : il n’y aura pas d’annulation de dettes. Bref, Alexis Tsipras, qui a besoin d’une victoire sur ce terrain de la dette pour prouver qu’il a réussi où ses prédécesseurs ont échoué, pourrait se voir demander encore plus de mesures d’austérité en échange. Ce serait alors transformer une victoire en défaite.

Le premier ministre grec, pris également dans la crise migratoire qu’il peine à gérer et pour laquelle il subit de fortes pressions européennes, est donc dans une situation difficile. Sous pression à l’extérieur et à l’intérieur, il semble devoir faire face, partout, à des issues qui ont des allures d’impasses.

 


Tribune de Genève : La loi a été votée par la majorité gouvernementale alliant la gauche radicale Syriza à la droite souverainiste Anel et qui dispose de 153 députés sur 300 au Parlement. L’opposition de droite et d’extrême-droite a voté contre, tandis que l’opposition centriste du Potami, socialiste et communiste, a voté blanc.

Unité populaire : Le « programme parallèle » du gouvernement, qui figure dans le projet de loi discuté et présenté au vote aujourd’hui, ne règle pas le problème de la paupérisation du peuple provoquée par les trois mémorandums et ne soulage pas vraiment les victimes de ces politiques.

Grexit, Brexit écoutez la différence

Un article de Hubert Huertas publié le 18 février dans Médiapart

………….Difficile, ces jours-ci, sauf à avoir la mémoire courte, de ne pas faire le rapprochement entre le sommet européen infiniment déférent de ce jeudi, à propos de ce qu’on appelle le « Brexit », et les réunions de la dernière chance, pour ne pas dire de la dernière frappe, qui se sont tenues jusqu’au mois d’août dernier, à propos du « Grexit »…

Grexit, Brexit ecoutez la différence par Hubert Huertas

Vidéo de la conférence à Rennes sur la santé, les dispensaires et la dette en Grèce

Le 30 septembre 2015 à l’initiative de l’ association Bretagne Grèce Solidarité Santé se tenait une conférence à Rennes qui s’est déroulée en 4 parties :

I Quelques données des conséquences de la crise par Myrto Bolota coordonnatrice en Grèce de solidarité pour tous.

II Comment fonctionnent les dispensaires par Matina Triantaphyllou.

III La diminution des retraites par Pascal Franchet, Président de Bretagne Grèce Solidarité Santé, Président du CADTM France.

IV La capitulation de Tsipras, la dette par Pascal Franchet.

Matina : Les dispensaires sont un exemple d’émancipation des citoyens pour faire des choses ils montrent comment un groupe de citoyens peut s’organiser et donc peuvent le faire dans d’autres domaines de la vie quotidienne,sociale politique .

 

Tension extrème en Grèce

Depuis la grève générale du 4 février où il y avait 40 à 50 000 manifestants dans les rues d’Athènes la tension ne cesse de monter et la situation devient explosive

http://www.cnn.gr/reportaz/video/4377/katamesti-einai-ayti-tin-ora-i-plateia-syntagmatos

http://www.cnn.gr/reportaz/video/4378/maziki-itan-i-symmetoxi-ton-agroton-sto-syllalitirio-toy-syntagmatos

http://fr.euronews.com/2016/02/12/les-agriculteurs-grecs-manifestent-contre-la-reforme-des-retraites/

L’Euro et la crise de l’Europe par J Sapir

Dans cet article publié sur son blog Jacques Sapir revient sur le rôle de l’Euro dans la crise européenne. Il donne des conclusions sur  un sondage réalisé par Gallup International sur 15 pays de l’UE et qui révèle des changements significatifs quant à la perception de l’Europe t de l’Euro. Il note la montée d’un sentiment anti-UE, la perte d’attractivité de l’Euro ( dont le retournement de l’opinion en Grèce) et examine la solution fédérale qui, selon lui , n’est pas possible et il conclut :

« Il convient donc de tirer toutes les conséquences de ceci : le fédéralisme n’est pas possible et il est sans objet de disserter sur le fait de savoir s’il serait une bonne ou une mauvaise solution.Il ne reste donc que deux possibilités : soit l’appauvrissement rapide des pays du « sud » de la zone Euro, avec les conséquences politiques extrêmement déplaisantes que l’on devine surtout dans le contexte de la crise des réfugiés, et qui pourraient bien aboutir à une remise en cause de l’Union Européenne elle-même, soit la dissolution de la zone euro pour permettre les réajustements nécessaires sans recourir à des transferts massifs et permettre de ce fait de sauver ce qui peut encore l’être dans l’Union européenne. »

L’Euro et la crise de l’UE par Sapir

 

Crise des migrants : l’Allemagne propose un marché à la Grèce

Dans cet article pour La Tribune publié le 2 février 2016 Romaric Godin indique que selon Kathimerini, Angela Merkel aurait indiqué à Alexis Tsipras qu’une acceptation sur la crise des réfugiés des demandes européennes pourrait faciliter la « compréhension » dans l’application du mémorandum.

Selon lui l’idée de lier la crise des réfugiés et le 3eme mémorandum était sous-jacente depuis quelques mois. Il s’agit de permettre à Angela Merkel de sortir de l’étau politique dans lequel elle se trouve.Mais la proposition Allemande pourrait ressembler à un piège et A Tsipras a-t-il le choix ?

Crise des migrants Allemagne et marché à la Grèce

Dessin copié sur le site d’Unité populaire

europe main

Grèce Grève générale du 4 février…Meta dénonce le mépris des créanciers

Dans cet article publié dans Unité populaire, Meta (Alternative de classe combative des ouvriers et employés), appelle à la grève générale et titre : Grève Générale du 4 Février : les nouvelles mesures contre les retraites ne passeront pas !

Ils nous alertent sur le projet de réforme des retraites  :

 » Les nouvelles mesures concernant les retraites, combinées à la surimposition des travailleurs, des professions libérales, des scientifiques, des travailleurs indépendants, des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs, ruinent et prolétarisent la classe moyenne ; elles détruisent le secteur primaire de l’économie et condamnent la jeunesse à l’exil. »

Mais aussi sur le mépris du ministre des finances Allemand et de C Lagarde  du FMI. 

Les propos de Schaüble : C’EST L’APPLICATION DU MEMORANDUM, IMBECILES**.

Ceux de C Lagarde : Nous avions demandé une vache, on nous a livré un petit chat » déclaration faite au FMI à propos du projet de loi sur les retraites.

Les deux citations des dignitaires de l’Union Européenne et du FMI citées dans le texte ont été abondamment commentées dans la presse grecque pour l’immense mépris qu’elles dénotent. 

Meta Grève générale du 4 février 2016

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