Rapport annuel de 2017 pour la Grèce publié par Asylum Information Database où on trouve les chiffres concernant les demandes d’asile et les décisions prises en première instance et en appel. Le rapport a été établi par le Greek Council for Refugees.
http://www.asylumineurope.org/reports/country/greece
Les demandes d’asile en 2017 augmentent et s’élèvent à 58.661, c’est à dire 8,5% de demandes de toute l’UE et avec la population grecque, 5.295 par million d’habitants ce qui est le c’est le plus haut pourcentage par habitant pour toute l’Europe.
Particulièrement alarmant est le traitement des demandes des Syriens dans les îles : parmi les 1.276 demandes examinées, pour 912 la Turquie fut considérée « pays tiers sûr », ce qui veut dire que 71,4% de demandes furent rejetés en première instance.
Ce qui est également alarment est l’inversion de tendance entre les décisions en appel avec l’ancienne procédure et la nouvelle. On constate que là où avec les anciennes Commissions de Recours il n’y avait pas de décisions négatives nettes mais renvois pour statuts humanitaires, avec la nouvelle composition de Commissions et l’intégration à celles-ci des juges, le pourcentage de refus net s’élève à 93,63%. Ce pourcentage particulièrement inquiétant de refus en deuxième instance laisse supposer que les juges agissent en fonction de critères politiques, et notamment en fonction de l’accord UE-Turquie.
Le rapport constate que pendant l’année des pressions ont été exercées par les autorités européennes et grecques afin de restreindre le nombre de demandeurs reconnus comme personnes vulnérables, ce qui leur octroyait le droit d’échapper au confinement géographique aux îles. Ce qui a eu comme résultat que plusieurs personnes vulnérables n’ont pas été reconnues comme telles et ont été privées de soins médicaux et de aide humanitaire. Un autre point noir est la systématisation de la détention pour les demandeurs déboutés.
L’ensemble du tableau dressé par ce rapport est plus qu’alarmant
VS