Un autre incident de violence pour servir des intérêts privés s’est produit hier soir dans la région d’Exarchia, avec des hommes du MAT qui ont battu et arrêté un habitant de la région parce qu’il protestait contre le fait que la police n’autorisait pas les jeunes à entrer sur le terrain de basket.
Les forces de l’EL.AS. ont mené une « occupation » particulière de la zone d’Exarchia, non pas pour une quelconque « répression du crime », mais dans le seul but de réprimer les habitants protestataires et de protéger les intérêts privés qui sont derrière, d’une part, le désir de construire un station de métro sur la place du quartier, et d’autre part du « réaménagement » de la colline de Strefi.
L’incident, enregistré sur vidéo, a commencé lorsque les forces de police stationnées sur la colline de Strefi ont tenté d’empêcher les jeunes d’accéder au terrain de basket situé au pied de la colline. A noter qu’il n’y a pas d’interdiction « officielle » d’accès à ce stade, car il ne fait pas partie du plan de « réaménagement ».
Un voisin, qui se trouvait avec ses enfants sur les lieux, a réagi au comportement des policiers. Les hommes du MAT l’ont battu et arrêté avec les accusations bien connues portées par EL.AS. à ses victimes pour justifier ses violences : résistance à l’autorité, violence contre un employé et tentative dangereuse de lésions corporelles. Le ridicule tragi-comique des accusations est renforcé quand on considère à quel point un homme non armé avec ses enfants présents pourrait faire du mal à un peloton blindé de MAT
Les pratiques des gangs appliquées par EL.AS. à Exarchia (et pas seulement là-bas), sont appliquées pour protéger les intérêts d’entreprises privées, comme PRODEA Investments qui a entrepris le « redéveloppement » de Strefi Hill. Le « réaménagement » prévoit, entre autres, l’installation de caméras et l’entrée contrôlée sur la colline, la cimentation, l’abattage d’arbres et l’amincissement de la végétation, les résidents locaux réagissant à la destruction et la privatisation effective d’un autre des rares poumons verts publics de la ville. .
PRODEA est une société d’investissement immobilier, qui opère parmi de nombreuses autres propriétés dans le centre d’Athènes, et est chargée, avec d’autres sociétés « d’investissement », d’augmenter les valeurs objectives des propriétés de la région, d’augmenter les loyers et d’expulser les habitants qui n’ont plus les moyens d’y vivre.
C’est le successeur de l’infâme PANGAIA, qui compte 22 chefs d’inculpation contre ses dirigeants au degré d’un crime, avec les circonstances aggravantes de la loi sur les abuseurs de l’Etat. PANGAIA, qui appartenait à la Banque Nationale, a été rachetée par les intérêts israéliens Invel en 2013, qui ont financé une grande partie de l’acquisition avec un prêt à faible taux d’intérêt de 419 millions d’euros qu’elle avait reçu de… la Banque Nationale. En cours de route, PANGAIA a été rebaptisée PRODEA et est actuellement dirigée par d’anciens cadres de banque.
Dans un moment d’ironie tragi-comique, peu avant le passage à tabac du résident par EL.AS. sur la colline de Strefi, le maire K. Bakoyiannis a exprimé au conseil municipal son souhait que l’opposition condamne les « violences ». Où par le terme « violences » il entendait les réactions des habitants contre les « projets » d’intérêts privés promus par la Municipalité sans leur consentement. Mais certainement pas la violence d’EL.AS., qui a récemment attaqué à Exarchia des femmes, des hommes et des enfants, des citoyens ordinaires, des journalistes, des avocats et des magasins. Un gang payé par l’argent public, mais servant des intérêts privé
Source https://info-war.gr/exarcheia-neos-xylodarmos-apo-ti-symmo/