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Y.Varoufalis interviewé par un média suisse.

Symbole de l’insoumission face au diktat de Bruxelles, l’ex-ministre des Finances grec Yanis Varoufakis n’a pas rangé sa veste de contestataire au vestiaire. Avec son mouvement Diem 25, l’économiste aux airs de rock star milite pour une Europe démocratique et rêve d’un printemps européen.

Diem 25, c’est votre réponse à l’Europe en crise. Pourquoi avoir créé ce mouvement?

Le mouvement que nous avons fondé en février dernier à Berlin a un objectif très simple: stopper la désintégration de l’Union européenne et les forces centrifuges qui nous divisent. Nous avons assisté à une démolition de la démocratie l’été dernier en Grèce via le secteur bancaire. Il y a donc de sérieuses fissures dans le processus démocratique en Europe et elles sont le résultat d’une crise économique causée par l’effondrement de l’architecture de la zone euro, une architecture qui n’a d’ailleurs jamais été capable de soutenir une crise économique. Cette désintégration ne peut que produire une crise comparable à celle des années trente et ainsi créer de la déflation, du racisme, de la xénophobie et faire éclore une génération perdue. L’Europe ne sera pas seule à souffrir, le monde entier sera aspiré dans ce tourbillon. Notre mouvement a un seul but: arrêter cette désintégration.

Comment l’Europe en est-elle arrivée là?

La grande question à laquelle j’essaie de répondre dans mon livre est: «Qu’est-ce qui a changé?» Pourquoi sommes-nous face à une situation où des pays qui se sont intégrés en dépit d’une histoire, d’une culture et d’une monnaie différentes ont fini par être divisés par une monnaie commune? C’est un paradoxe, non? Aux Etats-Unis, qui sont loin d’être un pays parfait, à chaque fois qu’il y a une crise, les Américains se réunissent, créent des institutions qui stabilisent l’union. En Europe, nous faisons l’inverse. En fait, et ça a été mon expérience lorsque j’ai été ministre des Finances, les nations sont fières et se tournent le dos. Et les pays faibles sont traités comme des colonies, pour être sacrifiés sur l’autel d’un jeu déplaisant et dépassé entre anciennes puissances européennes. Je dis bien «anciennes», car lorsqu’elles se laissent entraîner dans ce jeu, par exemple la France et l’Allemagne, elles perdent aussi leur propre pouvoir.

Imaginez-vous pouvoir lancer un printemps européen avec votre mouvement?

C’est tout à fait possible. Cela se voit partout où nous allons. Nous l’avons constaté lors du lancement à Berlin, mais aussi à Madrid, Barcelone, Rome. Je n’ai aucun doute que nous verrons surgir un printemps européen.

Quelle sorte d’Europe voulez-vous pour demain?

Une Europe démocratique! J’aimerais une fédération, un Parlement européen qui ne soit pas une plaisanterie comme c’est le cas actuellement, qui pourrait initier une législation, dissoudre le Conseil européen et l’Eurogroupe comme aux Etats-Unis où le Congrès a le pouvoir de dissoudre le gouvernement ou dans votre pays. Ça, ce serait bien. Alors, allons-y, créons une Fédération européenne démocratique!

Vous sentez-vous Grec ou Européen? Est-il possible d’être les deux aujourd’hui?

Bien sûr que je suis les deux. Je me sens aussi un citoyen du monde: quand je suis en Palestine, je me sens Palestinien, quand je suis en Israël, je me sens Juif, et quand je suis en Afrique, je me sens Africain. Notre identité est multiple et il est important de combiner le patriotisme – l’amour pour son pays – avec celui des autres.

Lorsque vous étiez étudiant en Angleterre, Margaret Thatcher était au pouvoir. Vous l’avez combattue mais lui reconnaissez d’avoir prédit l’échec de l’euro. Au fond, vous l’admirez?

C’est vrai, je l’ai combattue toute ma vie et durant mes dix années passées en Angleterre, j’ai participé à toutes les manifestations contre elle, mais sur ce point, elle a été visionnaire. Car le fait est que la monnaie est et restera toujours politique. Si vous tentez de la dépolitiser en confiant son administration à des banques centrales hors de ce circuit et sans Etat derrière pour les contrôler, cela ne fait que créer des politiques économiques ratées. Margaret Thatcher avait totalement raison et, en tant qu’intellectuel ouvert d’esprit, il faut savoir reconnaître la prescience chez ses adversaires lorsqu’elle est là.

La Grande-Bretagne, justement, se prononcera le 23 juin sur une sortie de l’Europe. Vous qui critiquez Bruxelles et les institutions êtes pourtant contre un «Brexit». Pourquoi?

Parce que la Grande-Bretagne ne peut tout simplement pas sortir de l’Europe, même si elle vote pour. Qu’elle le veuille ou non, son économie est intimement liée au marché européen et ce dernier n’est pas seulement un marché libre: il requiert des standards communautaires, des règles communes pour le marché du travail, des politiques environnementales communes… Donc, même une fois sortie de l’Union, Bruxelles dictera toujours les règles du jeu. La deuxième raison, et c’est une énorme erreur que l’on retrouve dans les arguments des pour et des contre, réside dans le fait que son appartenance à l’Union européenne relève de celle d’un club. Mais l’Union européenne n’est pas un club. Un «Brexit» ne fera qu’accélérer la désintégration de l’Union qui, si mon analyse macro-économique est juste, créera une déflation à laquelle la Grande-Bretagne n’échappera pas, même si elle en sort. Pour terminer, je citerai la fin d’Hotel California, cette chanson des Eagles que vous connaissez sans doute: «Vous pouvez régler la note quand vous voulez, mais vous ne pourrez jamais partir!»

La Suisse est aujourd’hui une petite île au milieu de l’Union européenne. Que pensez-vous de sa position? A-t-elle raison de rester en dehors?

Absolument! Vous, les Suisses, avez totalement raison de rester en dehors de cette Union, car elle est, comme je l’ai dit, si profondément anti-démocratique qu’elle consumerait votre Constitution et votre démocratie. Cela ne signifie pas pour autant que le pays doit demeurer pour toujours en dehors, mais l’Union européenne doit d’abord prendre exemple sur la Suisse en termes de combinaison de démocratie directe et indirecte de sa propre fédération. Pour le dire différemment: ne laissez pas votre Constitution se perdre dans le désordre des traités européens. Quand l’Union européenne se sera dotée d’une Constitution à l’image de celle de votre pays, alors la Suisse pourra entrer dans l’UE.

Le 5 juin prochain, les Suisses voteront sur le revenu de base inconditionnel. Vous avez déclaré que notre pays serait l’endroit idéal où l’introduire. Pourquoi?

Parce que vous êtes suffisamment riches! Un pays comme la Grèce ne pourrait pas l’introduire, car l’Etat grec ne peut même pas payer le papier de toilette dans les hôpitaux. Mais si vous n’êtes pas en faillite et si vous avez la capacité de mobiliser les ressources intérieures, comme c’est le cas en Suisse, alors vous pouvez introduire le revenu de base universel. Il permettrait de stabiliser une société aux inégalités salariales croissantes.

C’est donc un privilège de pays riches?

Il ne s’agit en effet pas de pauvreté, car le revenu de base n’a pas pour unique but de la réduire. Si vous voulez l’atténuer, vous devez faire autre chose, comme aux Etats-Unis où le programme d’aide supplémentaire à la nutrition fait un très bon travail en sortant des millions d’Américains du besoin. Non, le revenu de base, c’est beaucoup plus que cela: il s’agit de stabiliser la société en créant davantage de sécurité et par conséquent de rendre les gens libres.

Et pourtant, une majorité de Suisses devraient voter «non» le 5 juin prochain…

Le résultat n’a pas d’importance! Ce qui compte, c’est de pouvoir en débattre, de fertiliser les esprits autour de cette idée. Par le simple fait de débattre de cette question, nous créons déjà une nouvelle réalité.

Texte © Migros Magazine – Viviane Menétrey

Grèce : la justice désavoue l’accord UE-Turquie

© Amnesty International/Olga Stefatou [23/05/2016]

L’accord honteux conclu entre l’UE et la Turquie ne résiste pas à son premier passage en justice.La justice grecque a mis en évidence la faille fondamentale de cet accord : la Turquie n’est pas un pays sûr pour les réfugiés.

LES FAITS : COMMENT LA JUSTICE GRECQUE A ENRAYÉ L’ACCORD

Un syrien qui arrive sur Lesbos suite à l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie demande l’asile en Grèce.
Les autorités d’asile grecques lui répondent, suite aux dispositions de l’accord, qu’il doit retourner en Turquie pour poser sa demande d’asile puisque la Turquie est un pays tiers sûr.
La personne fait appel à cette décision qui aurait débouché sur son renvoi forcé vers la Turquie.
Une commission d’appel infirme alors que le jugement de première instance, faisant valoir que la Turquie ne garantit pas aux réfugiés l’entière protection prévue par la Convention relative au statut des réfugiés
La commission a également indiqué que la Turquie ne respecte pas le principe de non-refoulement, qui interdit de renvoyer une personne vers un lieu où elle risquerait de subir de graves violations de ses droits.
La décision de la commission peut être contestée en appel, mais elle supprime le risque imminent que ce réfugié ne soit renvoyé de force en Turquie.

Lire aussi : Un pacte mondial pour résoudre la crise mondiale des réfugiés

UN ACCORD INJUSTIFIABLE DEPUIS LE DÉPART

Cette décision touche le cœur du problème de cet accord.
La Turquie n’est pas un pays sûr pour les réfugiés , elle ne leur offre pas une entière protection. De plus, les réfugiés risquent d’être détenus arbitrairement ou renvoyés vers le danger en Syrie, en Afghanistan ou en Irak.
Les garanties sur le papier ne suffisent pas.
Tant que la Turquie continuera de bafouer les droits des réfugiés et ne garantira pas pleinement leur protection, aucun autre réfugié ne doit être renvoyé dans le cadre de cet accord.

ASSURER PLUS D’ACCUEIL EN EUROPE

Encore une preuve que des « solutions » qui visent à maintenir des réfugiés à distance sont vouées à l’échec.
A l’heure actuelle, la communauté internationale doit se concerter pour organiser l’accueil des réfugiés.

Réfugiés: la Grèce va « intensifier » l’évacuation d’Idomeni

AFP Publié le 23/05/2016

Grèce : le parlement approuve des nouvelles mesures d’austérité

Un mécanisme de coupes budgétaires automatiques va être mis en place. Une mesure impopulaire prise à quelques jours de l’Eurogroupe Article de Massimo Brandi Les échos

C’est ce mardi que la Grèce saura si l’Eurogroupe veut bien lui verser la prochaine tranche du prêt de 5,4 milliards d’euros prévue par le troisième plan de sauvetage des finances d’Athènes concocté à l’été 2015 par ses créanciers institutionnels et bloqué depuis plusieurs mois. La condition posée par ces derniers est l’adoption par le Vouli, le Parlement grec, d’une seconde vague de mesures censées placer durablement le budget de l’Etat à l’abri de nouveaux dérapages.

Dans la nuit de dimanche, les députés ont examiné le texte long de 7.000 pages soumis par le gouvernement et approuvé vendredi en commission parlementaire bouclant la politique d’austérité exigée par les créanciers.

Le projet de loi a été voté dans son principe par les 153 députés de la majorité, toutefois, Mme  Katrivanou, députée de SYRIZA et membre des « 53+», a rejeté deux de ses articles, celui sur la création d’un nouveau Fonds de privatisations et celui sur la mise en place d’un mécanisme correcteur automatique, en invoquant une « impasse politique et existentielle ».estimant les mesures, notamment le “koftis”, profondément injustes. Elle souligne que les coupes immédiates que prévoit ce nouveau mécanisme en cas de non-respect du budget toucheront les salaires et les retraites des fonctionnaires La députée a par la suite annoncé sa démission sur facebook et rendu son siège au parti. Celui-ci serait attribué au premier suppléant, M. Georges Kyritsis, porte-parole de l’organe interministériel de coordination pour la crise des réfugiés.

« Les Grecs ont déjà payé un prix élevé mais c’est sans doute la première fois que la possibilité que ces sacrifices soient les derniers est si évidente », a déclaré le Premier ministre Alexis Tsipras aux députés avant le vote.

Une vive opposition 

Le coeur du nouveau train de mesures est baptisé Koftis, « pince coupante », en grec. Il s’agit d’un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses si le déficit budgétaire n’est pas maîtrisé. Ce mécanisme, qui ne concerne pas les dépenses de sécurité sociale, s’activerait si l’exécutif n’est pas en mesure de réaliser des coupes ciblées.

Le projet de loi en discussion hier crée aussi un nouveau Fonds chargé de la valorisation et de la vente des actifs de l’Etat. Une création fortement souhaitée notamment par Berlin, inquiet de la lenteur des privatisations. Ce Fonds acquiert la pleine propriété juridique des actifs publics qui devront être vendus. De la sorte, ses actifs pourront être utilisés en garantie des prêts consentis à la Grèce par ses créanciers institutionnels. Parmi les quelque 71.500 propriétés publiques regroupées dans ce fonds, on trouve en particulier des grandes installations touristiques et héritées des Jeux Olympiques.

Le texte de loi relève d’un point de pourcentage le taux de TVA, à 24 %, d’une série de biens alimentaires de large consommation comme les pâtes, le riz, le café, les boissons non alcoolisées ou le chocolat ainsi que des taxes supplémentaires sur l’essence, le tabac, les jeux d’argent; l’utilisation d’internet et la propriété foncière.

«Seul l’air que l’on respire ne sera pas taxé», ironise la presse Grec.

« C’est un désastre », a estimé Panayiotis Kehris, un homme d’affaires de 60 ans qui manifestait devant le Parlement. « Nous allons devoir réduire toutes nos dépenses, de l’alimentation aux déplacements en voiture. »

. Enfin, à compter de 2018, le secteur hôtelier devra appliquer à ses clients une taxe de résidence pouvant aller à 4 euros par personne et par jour pour les hôtels cinq étoiles. Un nouvel impôt qui suscite une vive opposition par la Chambre de commerce de l’hôtellerie qui prédit déjà de nombreuses fermetures d’hôtels et de destructions massives d’emplois dans un secteur clef de l’économie du pays.

« Ce soir, nous envoyons aux dirigeants européens le message que la Grèce remplit ses obligations. Demain, l’autre côté devra aussi assumer ses responsabilités », a insisté Alexis Tsipras après le vote du Parlement

La majorité de M. Tsipras a été momentanément en jeu, samedi, alors que son partenaire de coalition, le parti Grecs indépendants, s’était opposé au gel d’augmentations de salaire pour les fonctionnaires dits «spéciaux», dont les militaires, les policiers, les diplomates, les juges, les médecins oeuvrant dans le secteur public, ainsi que les professeurs d’université.

Ces coupes — qui auraient permis d’économiser quelque 120 millions d’euros — ont été mises de côté et seront remplacées en partie par l’imposition de taxes aux internautes et aux consommateurs de bière.

 

Grèce : Solidarité à City Plaza- Visite d’Alain Badiou

Malgré et contre la situation désespérante des réfugiés en Grèce, l’élan de solidarité d’une grande partie de la société grecque n’a pas tari. Certes, il n’a plus la même ampleur et il a changé d’orientation pour s’adapter à la situation nouvelle où les 54.000 réfugiés bloqués en Grèce seront obligés d’y rester au moins pour quelque temps. Il faut donc  non plus sauver, accompagner et soutenir la traversée et aider à la suite du voyage mais organiser le vivre ensemble sur place, ce qu’il ne manque pas de créer quelques tensions et des réactions des fois hostiles, surtout au nord de la Grèce où se trouve la plus grande partie des réfugiés en transit vers nulle part.

Cependant plusieurs initiatives qui visent, non pas seulement la revendication des droits de réfugiés mais leur réalisation en acte ont lieu. Parmi celles-ci,  certaines sont complètement indépendantes des autorités grecques et européennes comme les squats autogérés pour migrants en plein centre-ville d’Athènes – il y en actuellement au moins quatre, dont le plus récent est City Plaza, un hôtel fermé depuis 7 ans qui est depuis trois semaines occupé par des solidaires, grecs, immigrés et réfugiés déjà installés au pays. A l’origine de l’occupation, l’Initiative de solidarité aux réfugiés économiques et politiques http://solidarity2refugees.gr/ . L’hôtel accueille actuellement 380 réfugiés dont la moitié sont des enfants. Y cohabitent plusieurs nationalités, syriens, kurdes, afghans, irakiens, iraniens, pakistanais sans tensions ni incidents. L’hôtel est géré par tous ses résidents, réfugiés et solidaires, qui partagent équitablement les tâches quotidiennes.

La présentation de leur démarche par un membre de l’Initiative,  lors de la visite sur place de Judith Buttler et d’ Wendy Brown ( en anglais)

https://www.youtube.com/watch?v=UXz5CK6Dovg

la déclaration d’Alain Badiou à City Plaza  https://www.youtube.com/watch?v=qk8BKin7qB4

et celles de Judith Buttler et de Wendy Brown ( en anglais)

https://www.youtube.com/watch?v=Zi5EFUOfWcY

https://www.youtube.com/watch?v=Hi56KyuZAJ0

Vicky

 

Sur les réfugiés

19/5/16 Revue de la presse hellénique  La presse (Avghi, Kathimerini) relève qu’environ 50 réfugiés syriens et irakiens se trouvant sur l’île de Chios ont entamé depuis mardi dernier une grève de la faim, demandant l’accélération des procédures concernant leurs demandes d’asile.

Par ailleurs 100 réfugiés environ se trouvant au centre d’accueil de Schisto en Attique ont arrêté hier leur grève de la faim entamée depuis dimanche dernier.

Kathimerini souligne que 4 réfugiés syriens ont été renvoyés hier vers la Turquie depuis l’île de Chios. Il s’agit d’une famille syrienne qui est partie volontairement pour la Turquie.

Selon les données de l’Organe interministériel de coordination pour la gestion de la crise des réfugiés, depuis le début de l’année 390 migrants et réfugiés de diverses nationalités ont été rapatriés vers la Turquie sur la base de l’accord UE-Turquie et 1.048 sur la base du protocole bilatéral Grèce-Turquie.

Par ailleurs le nombre des réfugiés et migrants se trouvant en Grèce était hier de 54.574 personnes, dont 14.510 en Attique, 29.110 en Grèce du nord (dont 9.183 à Idomeni), 2.081 en Grèce centrale, 324 en Grèce du Sud et 8.549 sur les îles grecques. Le nombre de nouvelles arrivées a été hier de 30 personnes.

Par ailleurs, Kathimerini fait état des « données décevantes » du dernier rapport de la Commissio n européenne sur les progrès réalisés concernant la relocalisation de réfugiés. Au cours de la période 15 avril – 15 mai, seules 1.500 personnes ont été relocalisées depuis la Grèce et l’Italie vers d’autres pays de l’UE, contre un objectif de 20.000 relocalisations. « On ne doit pas être satisfaits des résultats obtenus jusqu’à présent », a déclaré le commissaire européen chargé de l’immigration, M. Avramopoulos. « Il faut faire davantage et très rapidement afin de faire face à la crise humanitaire urgente en Grèce et éviter sa propagation en Italie », a-t-il ajouté.

Publié le 19/5/16 De nouveaux affrontements ont émaillé la journée de mercredi dans le camp de réfugiés d’Idomeni, en Grèce, près de la frontière macédonienne.

http://fr.euronews.com/2016/05/19/nouvelles-violences-a-idomeni-msf-quitte-le-camp/
Publié le 18/5/ 16 MSF demande l’ouverture immédiate des hotspots en Grèce » Paris, 18 Mai 2016
 http://www.msf.fr/presse/communiques/msf-demande-ouverture-immediate-hotspots-en-grece
17/05/2016 Revue de la presse hellénique   Kathimerini  le maire de Chios compte déposer plainte contre les responsables du hotspot de l’île (Vial) du fait de graves problèmes fonctionnels (notamment le système d’évacuation des eaux usées). En parallèle, les autorités locales entendent lancer un programme de préinscription des demandeurs d’asile afin d’accélérer les procédures.
La Grèce se trouve par ailleurs confrontée à de nouveaux problèmes affectant les réfugiés appelés à demeurer sur son territoire : ceux qui obtiendront l’asile devront nécessairement trouver un emploi en l’absence de véritable politique d’intégration. De surcroit, les 20.000 enfants de migrants/refugiés devront être scolarisés dans des établissements grecs à compter de la rentrée. Or, pour l’instant, aucune mesure n’est prise en ce sens.
Ethnos relève les déclarations du ministère de l’intérieur de l’ARYM qui annonce avoir, au cours des deux derniers mois (à partir de 8 mars 2016), rapatrié vers la Grèce environ 11.083 réfugiés et migrants entrés illégalement sur son territoire. Cette déclaration a été faite à l’agence de presse turque « Anadolu » par la directrice du service des affaires stratégiques du ministère de l’intérieur de l’ARYM, Mme Natalia Spirova Kordiq. Le journal souligne que cette information n’est ni confirmée ni démentie par la partie grecque.

Publié le 16 mai 16 Situation tendue à Lesbos

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/2705490/2016/05/16/Situation-tendue-a-Lesbos.dhtml

Publié sur AFP le 13 mai 16  Grece: le rapporteur de l’ONU contre les détentions des migrants arrivés sur les îles

http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/grece-le-rapporteur-de-l-onu-contre-les-detentions-des-migrants-arrives-sur-les-iles_1792523.htmlGrece: le rapporteur de l’ONU contre les détentions des migrants arrivés sur les îles

La Grèce menace de bloquer le TTIP sur les indications géographiques

Par :  Sarantis Michalopoulos |  EurActiv.com | Traduit par: Manon Flausch

Le gouvernement grec veut mettre son veto au TTIP si l’accord n’offre pas de protection pour les indications d’origine de certains produits agricoles.

Selon un document du ministère grec de l’Économie obtenu par EurActiv, Athènes n’est pas très optimiste quant à la viabilité du partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP), en cours de négociation entre Bruxelles et Washington, même si le pays tente toujours de trouver une solution acceptable pour tous.

« Il n’y a aucune preuve qu’il sera possible de conclure l’accord, étant donné que les États-Unis ne sont pas disposés à faire des concessions nécessaires à la finalisation du traité dans des domaines comme les marchés publics et les services d’expédition », lit-on dans le document.

La Grèce est particulièrement inquiète de l’impact possible du TTIP sur l’agriculture, et surtout sur les indications géographiques.

Point d’achoppement

Lors d’une interview récente avec EurActiv, Tom Vilsack, ministre américain à l’Agriculture, a admis que les indications géographiques n’étaient « pas une question facile » dans le cadre du TTIP.

>> Lire : La protection des indications géographiques dans le TTIP «n’est pas facile»

« Ce n’est pas facile, c’est un sujet qui demande beaucoup de travail et une réflexion créative afin de trouver une solution qui protège les uns sans exclure les autres », a-t-il indiqué.

Selon le document du ministère de l’Économie, la Grèce ne validera pas un accord qui n’offre pas une protection renforcée aux indications géographiques.

« Nous avons demandé à la Commission européenne de ne pas laisser cette question importante pour la Grèce aux étapes finales des négociations, quand il n’y aura plus de marge de manœuvre », précise-t-il, ajoutant que le pays n’accepterait pas que le TTIP entraine la classification des principaux produits agricoles comme « génériques », ce qui ne les protègerait pas assez.

Le ministère grec de l’Économie rappelle qu’une production agricole de qualité donne de la valeur aux communautés locales, soutient le développement rural et la promotion de nouvelles possibilités d’emploi dans la production, le traitement et d’autres services.

« La libéralisation du marché ne peut se faire au détriment de la production agricole ou de la protection de l’environnement et des consommateurs, et ne peut faire passer les intérêts des entreprises avant ceux des citoyens », défend le ministère.

Protéger la feta

Selon les informations obtenues par EurActiv, Athènes s’inquiète surtout pour son fromage le plus connu, la feta, essentiel pour le secteur agricole, et particulièrement l’élevage, du pays et qui bénéficie d’une appellation d’origine protégée.

Un représentant grec a expliqué que le bétail était un élément crucial de la planification du développement du secteur agricole pour l’emploi, la croissance et les PME.

« La feta devrait vraiment être protégée d’une concurrence déloyale », assure-t-il, ajoutant que le nom du fromage avait déjà été utilisé de manière abusive par des entreprises dans des pays tiers.

Le représentant estime que la demande de feta dans le monde était énorme, ce qui lui donne un grand potentiel de développement dans le pays.

Augmentation des exportations agricoles

Selon une étude commandée par la chambre américaine de commerce à l’UE et réalisée par l’institut du commerce mondial, le TTIP devrait entrainer une augmentation permanente du PIB grec de 0,4 % et une hausse de 13 % des exportations vers les États-Unis.

Les secteurs de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche devraient augmenter leurs exportations de 81 millions d’euros et celui des aliments transformés de 99 millions d’euros. L’emploi dans le secteur agricole devrait également connaitre une hausse de 0,4 %.

Transparence

Le ministère de l’Économie a par ailleurs répété sa position en ce qui concerne la transparence des négociations. « Le processus de négociation ne donne pas aux États membres la possibilité de formuler leurs positions. Ils sont informés de l’avancée des négociations par la Commission et n’ont pas un accès direct aux textes consolidés hors des salles de lecture spéciales, dont l’accès est particulièrement strict », poursuivent en effet les auteurs du document, qui soulignent qu’Athènes s’oppose à un accord accéléré.

>> Lire : Athènes veut que les parlements nationaux ratifient le TTIP

« L’accord du TTIP ne sera pas validé s’il ne permet pas la défense et la promotion des principes fondamentaux de l’union et n’est pas réciproque », précise le document.

Contacté par EurActiv, Makarios Lazaridis, le responsable du service de presse du principal parti d’opposition, Nouvelle Démocratie, a insisté sur le fait que le TTIP pourrait contribuer à la croissance économique et à la compétitivité, mais a également souligné le problème de la transparence.

« Les négociations devraient se dérouler dans la plus grande transparence et grâce à une consultation adéquate, afin d’éviter les malentendus et de pouvoir gérer promptement toute difficulté ou tout point problématique de l’accord », a-t-il déclaré.

Le FMI propose de geler le remboursement de la dette grecque d’ici à 2040

Le dialogue est-il encore possible entre l’Eurogroupe et le FMI sur la dette grecque ? Selon le Wall Street Journal, l’institution de Washington a proposé un schéma de restructuration de la dette hellénique très éloigné des demandes des créanciers.

Article de Romari Godiun du 17 mai 16

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/le-fmi-propose-de-geler-le-remboursement-de-la-dette-grecque-d-ici-a-2040-571880.html

En Europe,quelles alternatives ?

Quelques liens au sujet des diverses initiatives pour une alternative en Europe ainsi que de l’expérience grecque

A) ALTERNATIVES :

1. Altersommet : http://www.altersummit.eu/?lang=fr

2. Sur la rencontre « plan B » à Paris.
L’ensemble des interventions peut être vue ici :
https://www.youtube.com/watch?v=pp4vo4y8Y-8&feature=youtu.be
https://www.youtube.com/watch?v=1S6NGITp4AA
Et avec divers points de vue http://www.regards.fr/web/article/plan-b-episode-1.

3. Manifeste DIEM25 impulsé par Varoufakis : http://diem25.org/manifeste-version-longue/
Pour un point de vue critique, de Frédéric Lordon :
http://blog.mondediplo.net/2016-02-16-DiEM-perdidi

4. Parallèlement : « Appel Austerexit » https://blogs.mediapart.fr/…/les-…/article/050915/austerexit

5. Sommet du plan B à Madrid, au départ initiée par un appel signé par des individus http://cadtm.org/Conference-europeenne-du-19-au-21.
La Déclaration finale (comme le déroulement et les conclusions des ateliers) peuvent se trouver sur le site http://planbeuropa.es/ (version française de la Déclaration finale = Appel à une Rébellion démocratique européenne & initiatives le 28 mai (anniversaire de la fin de la Commune de Paris) : http://cadtm.org/Declaration-pour-une-rebellion
Voir également l’article d’Eric Toussaint, « Nous avons besoin d’un plan B pour l’Europe » : http://cadtm.org/Nous-avons-besoin-d-un-plan-B-pour
Voir l’entretien de Zoé Konstantopoulou, « L’euro est devenu un instrument de chantage » : http://alencontre.org/…/zoi-konstantopoulou-leuro-est-deven…
Voir également l’intervention de Cédric Durand, «L’Union européenne n’est pas un champ de bataille. C’est une prison », http://alencontre.org/…/debat-lunion-europeenne-nest-pas-un…

6. Réseau ERENSEP, European Research Network On Social and Economic Policies, initié par Costas Lapavitsas et Oskar Lafontaine :https://www.google.fr/search…

B) SUR LE PLAN B, CONTRIBUTION DE CATHERINE :
Catherine Samary – Intervention à Madrid en tant que membre d’Attac, co-signataire du livre « Que faire de l’Europe ? Désobéir pour refonder » sur la base de l’article http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article37082« Construire l’espace politique européen, dans/contre/hors de l’UE… »

C) SUR L’EXPERIENCE GRECQUE, CONTRIBUTIONS D’ALEXIS CUKIER:
Deux livres co-écrit sur l’expérience grecque :
avec Stathis Kouvélakis, La Grèce, Syriza et l’Europe néolibérale :http://ladispute.atheles.org/…/lagrecesyrizaetleuropeneolib…

Avec Pierre Khalfa (livre collectif), Europe, l’expérience grecque. Le débat stratégique :
http://croquant.atheles.org/detox/europelexperiencegrecque

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