Documentaire grec « Jusqu’à la mer » au club le 7 avril

Jeudi 7 avril à 20h15 au cinéma Le club de Grenoble

Pour participer à la commande groupée organisée par le comité grenoblois en Soutien aux VioMe

La presse a apprécié le documentaire Jusqu’à la Mer :

« Au fil des séances, alors qu’on observe les accidentés dans leurs métamorphoses, la beauté du film est de s’en tenir à ce vœu de sobriété : ne pas donner l’illusion au patient gravement atteint qu’il pourra remarcher et inventer avec lui son corps de demain. »  Maroussia Dubreuil dans Le Monde et lemonde.fr

« Notre rapport au corps, au handicap, en est bouleversé dans ce film poignant où les patients nous émeuvent moins du fait de leurs difficultés que, de leurs luttes que par leur force de caractère. » L’Humanité

« Effacé derrière une mise en scène sobre parce qu’invisible, Gastine saisit un quotidien éprouvant où chaque geste et attention est porteur d’espoir. » « En terre hellénique, la « mer » charrie plus qu’ailleurs, un imaginaire mythologique pour devenir promesse d’odyssées » Thomas Baurez dans Première

« […] la caméra, bousculée par les gestes mal assurés de ces hommes, enregistre surtout leur lutte pour l’autonomie, qui passe bien souvent par une lutte contre eux-mêmes. » Cécile Marchand dans Télérama

« Difficile, devant un tel travail en profondeur, d’émettre des réserves sur la longueur de l’ensemble. D’autant qu’on ressort plein d’énergie, heureux d’être en bonne santé, vigilant à le rester, avec un fond d’espoir au cas où […] Marco Gastine éclaire avec une justesse insigne l’aphorisme tant galvaudé de Nietzche « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » Gilles Tourman dans Les fiches sdu cinéma

« Entre larmes et bonne humeur le film nous arme face à l’adversité. La force de la relation, la confiance dans la force de l’autre et l’humour décalé des personnes porteuses de handicap s’inscrivent comme une ode à la vie. Jusqu’à la mer n’est pas un film sur de graves accidentés mais sur des hommes en phase de renaissance. » Jean-Marie Dinh dans Altermidi

« Jusqu’à la Mer, un documentaire poignant sur le combat d’accidentés de la vie. » Susie Bourquin sur infirmiers.com « Entre frustrations et réussites, résignation et espoir, rires et colère, le réalisateur franco-grec Marco Gastine met en lumière les étapes majeures de leur « renaissance » dans Jusqu’à la mer. » Cassandre Rogeret sur handicap.fr

« La renaissance a beau être parfois, voire souvent, partielle, elle fait plaisir à voir. Chaque sourire semble provenir du cœur et accepter la vraie beauté de la vie, même si beaucoup rentrent chez eux avec un handicap impossible à effacer. » Stanislas Claude dans Publik’Art

« Le titre du documentaire évoque ce patient dont le rêve est de revoir la mer lorsqu’il sortira de l’hôpital. Jusqu’à la mer est plein de bons sentiments, le spectateur a envie de participer pour contribuer au rétablissement des patients, c’est un vrai bon moment d’humanité. » Stanislas Claude dans Le Quotidien du Cinéma

« Il faut parfois des œuvres comme Jusqu’à la mer pour nous faire prendre conscience que le mouvement est l’essence même de la vie et que le verbe marcher est un concept à lui seul quand la vie ne marche plus, quand le moteur cale. Il faut aussi l’humanité et le courage d’un réalisateur comme Marco Gastine pour nous faire entrevoir ce qui nous attend si notre hôpital public poursuit sa dégradation. » Danielle Lambert dans culturopoing.com

« Jusqu’à la mer est un bien beau documentaire, réaliste et cru sur des fragments de vies brisées, mais aussi une formidable leçon courage de solidarité et d’espoir. » Philippe Hugot dans Baz’art « Marco Gastine excelle à faire oublier la présence de la caméra. Cela donne un film en immersion, réaliste, sans fioriture mais plein d’humanité, au plus près des patients et du personnel soignant. » Bernard Gendreau dans frenchtouch2.fr

« Il est difficile de ne pas céder à l’émotion de ces portraits tout en sincérité. On ressort de ce premier documentaire conforté par la nécessité de continuer à défendre les moyens à l’hôpital et la reconnaissance des personnels qui œuvrent chaque jour auprès de leurs patients. » Laurent Cambon dans Avoiralire

« Marco Gastine décrit avec minutie l’engagement d’une équipe médicale qui fait front commun malgré les difficultés matérielles pour soigner aussi bien les corps que les âmes. […] Le cinéaste parvient ainsi à exprimer à l’image ses ambitions du départ quand il disait :« Je rêve d’un film qui fera rire et pleurer, avant de faire réfléchir. Un film qui fera rentrer le spectateur dans la peau des protagonistes. Qui le mettra, pendant 90 minutes, dans un lit d’hôpital. » Le rêve est bien devenu réalité. » François Cardinalli dans Travellingue

« Au fil des séances, alors qu’on observe les accidentés dans leurs métamorphoses, la beauté du film est de s’en tenir à ce vœu de sobriété : ne pas donner l’illusion au patient gravement atteint qu’il pourra remarcher et inventer avec lui son corps de demain. » Maroussia Dubreuil dans Le Monde et lemonde.fr

« Notre rapport au corps, au handicap, en est bouleversé dans ce film poignant où les patients nous émeuvent moins du fait de leurs difficultés que, de leurs luttes que par leur force de caractère. » L’Humanité

« Effacé derrière une mise en scène sobre parce qu’invisible, Gastine saisit un quotidien éprouvant où chaque geste et attention est porteur d’espoir. » « En terre hellénique, la « mer » charrie plus qu’ailleurs, un imaginaire mythologique pour devenir promesse d’odyssées »  Thomas Baurez dans Première

« […] la caméra, bousculée par les gestes mal assurés de ces hommes, enregistre surtout leur lutte pour l’autonomie, qui passe bien souvent par une lutte contre eux-mêmes. » Cécile Marchand dans Télérama

« Difficile, devant un tel travail en profondeur, d’émettre des réserves sur la longueur de l’ensemble. D’autant qu’on ressort plein d’énergie, heureux d’être en bonne santé, vigilant à le rester, avec un fond d’espoir au cas où […] Marco Gastine éclaire avec une justesse insigne l’aphorisme tant galvaudé de Nietzche « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » Gilles Tourman dans Les fiches sdu cinéma

« Entre larmes et bonne humeur le film nous arme face à l’adversité. La force de la relation, la confiance dans la force de l’autre et l’humour décalé des personnes porteuses de handicap s’inscrivent comme une ode à la vie. Jusqu’à la mer n’est pas un film sur de graves accidentés mais sur des hommes en phase de renaissance. » Jean-Marie Dinh dans Altermidi

« Jusqu’à la Mer, un documentaire poignant sur le combat d’accidentés de la vie. » Susie Bourquin sur infirmiers.com « Entre frustrations et réussites, résignation et espoir, rires et colère, le réalisateur franco-grec Marco Gastine met en lumière les étapes majeures de leur « renaissance » dans Jusqu’à la mer. » Cassandre Rogeret sur handicap.fr

« La renaissance a beau être parfois, voire souvent, partielle, elle fait plaisir à voir. Chaque sourire semble provenir du cœur et accepter la vraie beauté de la vie, même si beaucoup rentrent chez eux avec un handicap impossible à effacer. »  Stanislas Claude dans Publik’Art

« Le titre du documentaire évoque ce patient dont le rêve est de revoir la mer lorsqu’il sortira de l’hôpital. Jusqu’à la mer est plein de bons sentiments, le spectateur a envie de participer pour contribuer au rétablissement des patients, c’est un vrai bon moment d’humanité. » Stanislas Claude dans Le Quotidien du Cinéma

« Il faut parfois des œuvres comme Jusqu’à la mer pour nous faire prendre conscience que le mouvement est l’essence même de la vie et que le verbe marcher est un concept à lui seul quand la vie ne marche plus, quand le moteur cale. Il faut aussi l’humanité et le courage d’un réalisateur comme Marco Gastine pour nous faire entrevoir ce qui nous attend si notre hôpital public poursuit sa dégradation. » Danielle Lambert dans culturopoing.com

« Jusqu’à la mer est un bien beau documentaire, réaliste et cru sur des fragments de vies brisées, mais aussi une formidable leçon courage de solidarité et d’espoir. » Philippe Hugot dans Baz’art « Marco Gastine excelle à faire oublier la présence de la caméra. Cela donne un film en immersion, réaliste, sans fioriture mais plein d’humanité, au plus près des patients et du personnel soignant. » Bernard Gendreau dans frenchtouch2.fr

« Il est difficile de ne pas céder à l’émotion de ces portraits tout en sincérité. On ressort de ce premier documentaire conforté par la nécessité de continuer à défendre les moyens à l’hôpital et la reconnaissance des personnels qui œuvrent chaque jour auprès de leurs patients. » Laurent Cambon dans Avoiralire

« Marco Gastine décrit avec minutie l’engagement d’une équipe médicale qui fait front commun malgré les difficultés matérielles pour soigner aussi bien les corps que les âmes. […] Le cinéaste parvient ainsi à exprimer à l’image ses ambitions du départ quand il disait :« Je rêve d’un film qui fera rire et pleurer, avant de faire réfléchir. Un film qui fera rentrer le spectateur dans la peau des protagonistes. Qui le mettra, pendant 90 minutes, dans un lit d’hôpital. » Le rêve est bien
devenu réalité. » François Cardinalli dans Travellingue

La solidarité  à géométrie variable n’en est pas  vraiment une

par Vicky Skoumbi

Depuis quelques semaines, nous découvrons  que l’accueil tant redouté des réfugiés est bien possible en Europe. Accueillir, accueillir dans  de conditions qui respectent la dignité des personnes, accueillir en ouvrant grand les portes à ceux et celles qui viennent serait alors faisable, même si les arrivants dépassent les quatre millions.  Jusqu’à il y a un mois, une telle perspective était perçue comme annonciatrice de catastrophe majeure voire comme une menace existentielle pour l’Europe : on nous assenait de tous les côtés qu’un accueil digne de ce nom constituerait un appel d’air exposant nos sociétés européennes à un risque d’implosion. Tout geste d’accueil était suspect et pourrait être puni  comme un  délit voire un crime. Les solidaires étaient stigmatisés comme les idiots utiles au service de trafiquants, les sauveteurs comme faisant partie de bandes de passeurs, voire comme des espions coupables d’intelligence avec l’ennemi.  

Avec la guerre en Ukraine, changement complet de cap, les réfugiés- à vrai dire certains d’entre eux- sont reconnus comme tels, leurs droits sont respectés, leurs souffrances et leurs traumatismes pris en compte. Même en Grèce, le retournement complet de pratiques et de discours fut impressionnant. En deux semaines, ce pays dont le gouvernement déclarait qu’il ne pouvait plus recevoir un seul réfugié de plus, a su accueillir 15.000 Ukrainiens  en leur accordant des documents temporaires,  ainsi qu’un numéro de Sécurité Sociale, un numéro fiscal et le droit de travailler.

Or nous savons que cette réception digne ne concerne point tous les réfugiés, mais quelques-uns, choisis en fonction des affinités ethniques et religieuses, peu importe si celles-ci sont réelles ou imaginaires. Elle ne concerne même pas tous les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine mais uniquement les ressortissants ukrainiens. En  fait, non seulement la protection temporaire accordée par les pays européens aux Ukrainiens est refusée à la grande majorité d’étrangers résidant en Ukraine, mais plusieurs d’entre eux sont placés  en  détention pour entrée irrégulière au territoire polonais.  Ce n’est qu’en fonction de leurs  nationalités et de leur couleur de peau que les réfugiés d’Ukraine seront accueillis ou rejetés. Quant aux Kurdes, Irakiens, Syriens et Afghans qui se présentent non pas à la frontière polonaise avec l’Ukraine, mais à celle avec la Biélorussie, ils sont traqué et violemment refoulés, après avoir été tabassés et dépouillés de leurs biens ; certains d’entre eux peuvent même être laissés pieds nus par températures négatives à errer sur un sol glacial – au moins 20 personnes sont morts ainsi d’hypothermie à la frontière avec la Biélorussie. Quant à ceux et celles qui oseraient offrir l’hospitalité à ces hommes, femmes et enfants affamés et frigorifiés, ils risquent huit ans d’ans de prison ferme. Les mêmes scènes d’une guerre qui ne dit pas son nom, celle contre les migrants, se passent à la frontière gréco-turque d’Evros où il y a une quinzaine de jours un petit garçon syrien  de 4 ans est mort noyé sous les yeux impassibles d’un commando grec, victime d’un refoulement trop violent.  L’incident, loin d’être un cas isolé, fait partie d’une nouvelle stratégie adoptée pars les garde-frontières de la région d’Evros qui consiste à refouler ceux qui arrivent en les abandonnant sur des îlots du fleuve Evros sans vivres ni eaux  avec l’injonction de retourner en Turquie.  En janvier dernier, cette tactique avait déjà coûté la vie à un syrien souffrant d’une grave insuffisance rénale.

C’est cette face hideuse du visage de l’Europe que celle-ci tourne vers tout un chacun dont l’image s’écarte de la figure-type du ‘bon’ réfugié –chrétien, blanc aux yeux bleus. D’un côté, on accueille à bras ouvert les «nôtres», ceux qui ne menaceraient pas le vénéré mode de vie européen, et de l’autre on violente, on torture, on refoule avec des véritables opérations militaires qui exposent délibérément ceux qui se présentent à nos portes à des risques mortels.

Cependant il ne suffit pas de dénoncer cette solidarité à géométrie variable, il faudrait essayer d’aller au-delà du registre d’une condamnation morale. En effet, si la solidarité dépend de la tête du client, est-ce vraiment de la solidarité ? Ou bien plutôt une défense atavique de nôtres contre les autres, une réaction identitaire qui présuppose une bipartition de l’humanité entre ceux à notre image, et les autres, ces aliens qui, à nos yeux étriqués, portent les stigmates d’une altérité qui les exclurait du domaine d’exercice de l’hospitalité ?  Ainsi, ce qui est présenté comme un retour du sens de l’accueil en Europe, pourrait s’avérer  le symptôme d’un  racisme meurtrier qui ne dit pas son nom. 

Cette année, nous avons ‘célébré’ les cinq ans d’accords de coopération entre UE et la Libye : selon Amnesty International , plus de 82 000 réfugié·e·s et migrant·e·s  ont été renvoyés à l’enfer libyen depuis que les accords ont été conclus. La plupart « se sont retrouvés dans des centres de détention sordides, où sévit la torture, tandis que beaucoup d’autres ont été victimes de disparitions forcées ». Cette politique européenne qui ne se contente pas de refouler en renvoyant aux centres de tortures et aux marchés aux esclaves libyens mais criminalise systématiquement le secours en mer, a bien porté ses fruits : elle  a transformé la mer Méditerranée en une fosse commune qui a englouti pas moins de 23.500 personnes morts ou disparus de 2014 jusqu’à aujourd’hui. En Grèce, un écart significatif entre le chiffre officiel des personnes secourues en mer et celui de nouveaux arrivants enregistrés dans les îles révèle au moins 25.000 cas de refoulement en mer Egée pendant la seule année 2021. Ces refoulements sont non seulement systématiques mais de plus en plus violents ; les commandos qui s’en chargent, recourent à des méthodes  d’une brutalité paroxystique qui mettent délibérément en danger la vie ceux qui en sont les victimes. Cette escalade des violences contre les arrivants comporte  des actes criminels comme ceux des garde-côtes qui en septembre dernier n’ont pas hésité à jeter en pleine mer trois hommes qui ne savaient pas nager et dont deux sont morts noyés,  ou ceux de garde-frontières d’Evros qui avaient dépouillés des exilés de leur vêtement en les laissant pieds nus par températures négatives –19 personnes en sont morts ainsi début février.  Ces crimes ne constituent point des bavures  ou des  dérapages isolés, mais font partie intégrante d’une politique concertée de dissuasion réglée sur le principe « rendons les la vie infernale ». En les exposant délibérément à des dangers mortels,  les garde-frontières qui assurent la protection de l’Europe, s’attendent à ce que les candidats à l’exil  finirons par comprendre non seulement qu’ils sont indésirables sur le sol européen mais que leurs propre vies n’y comptent pour rien.   

La situation dramatique des réfugiés ukrainiens pourrait-elle sensibiliser les sociétés européennes au drame de tous les réfugiés indépendamment de leur origine ?  Si nous tenons compte ce qui continue à se passer à nos frontières loin de projecteurs médiatiques, nous aurons du mal à y croire. Force est de constater que l’accueil des  Ukrainiens va de pair avec notre indifférence, en tout cas avec notre inaction blasée, face à ces crimes commis contre les ‘mauvais’ réfugiés aux confins de l’Europe et/ ou à ses frontières externalisés.

La question est  ‘sommes-nous disposés de vivre au sein  d’une société  régie par la croyance « en une hiérarchie des êtres humains et par la production d’un rapport de domination pour tenter de rendre opérante cette hiérarchisation » (communiqué de Migreurop du 22 mars 2022) ? Car, la solidarité à deux vitesses revient à une bipartition de l’humanité entre ceux dont la vie serait digne d’être sauvés, et les autres, ceux dont les vies en seraient indignes. Ce qui fait inévitablement penser à la doctrine abjecte de Lebensunwertes Leben, de vies indignes d’être vécues, notion clé de la politique eugéniste et raciale nazie. Certes nous n’en sommes là, mais en sommes-nous vraiment loin ? D’un côté, vous avez des vies dignes d’être sauvées, secourues, accueillies, et de l’autre, les vies  de ceux qui, n’appartenant pas à la ‘grande famille européenne’, seraient non seulement indignes d’être sauvés mais qui pourraient dans l’indifférence générale être conduits à la noyade ou à la mort par hypothermie.   La pente est plus que glissante.

Que cela soit clair : tous ceux et celles qui fuient la guerre en Ukraine doivent être accueillis dans les meilleures conditions possibles non seulement à court mais aussi à  moyen voire long terme. Ce qui reste insoutenable, est cette politique de deux poids et deux mesures, qui présuppose une bipartition pernicieuse de l’humanité. Qu’une partie d’êtres humains soit traitée comme si elle n’appartenait plus à l’humanité, comme si elle pourrait en être retranchée et exclue, cela ne saurait ne pas affecter nous autres européens des stigmates d’inhumanité.

La guerre en Ukraine serait-elle d’autant plus la ‘nôtre’ qu’elle est une guerre européenne ? Tout compréhensible que puisse être ce point de vue, on pourrait y objecter que la guerre en Syrie ne nous concernait pas moins, et que la résistance de Kurdes à l’avancée fulgurante de Daech n’a pas été moins décisive pour l’avenir de l’Europe que l’issue de la guerre actuelle en Ukraine. Si, comme le dit Michel Agier, penser l’Europe devrait être une méthode pour penser notre commune humanité, nous ne saurions nous affirmer en tant qu’européens qu’en pensant et agissant en tant que citoyens du monde. Contre les politiques du tri sélectif, de l’exclusion et de criminalisations des arrivants, il nous faudra construire un monde Un, un monde commun où il y aura une place pour toutes et tous.

Paris, 31 mars 2022

[1] Vicky Skoumbi est rédactrice en chef de la revue grecque de philosophie, psychanalyse et art αληthεια et directrice de programme au Collège International de Philosophie, Paris.

Source : blogs.mediapart.fr/vicky-skoumbi/blog/010422/la-solidarite-geometrie-variable-n-en-est-pas-vraiment-une

 

Soutien aux VioMe date limite des commandes groupées

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 8 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils sont menacés d’expulsion par la justice grecque. Ils en appellent à la solidarité internationale.

Voir la lettre des VioMe et notre Tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2022 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue des prix 2022

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2022

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mercredi 13 avril 2022

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité en partenariat avec le cinéma Le club de Grenoble propose le jeudi 7 avril 2022 à 20h15 la projection du film de Marco Gastine  « Jusqu’à la mer ». Voir l’annonce

Ce film tourné dans un grand hôpital public d’Athènes est un document fort sur la rééducation et les problèmes psychologiques autour de cette rééducation . Donc les services hospitaliers, associations de défense des handicapes, tous ceux qui se mobilisent pour l’égalité et l’insertion, sont concernés.
.

Cette soirée sera l’occasion de faire un point d’actualité sur les VioMe et passer les dernières commandes.

En Grèce, la presse sous surveillance

Liberté cadenassée Par , correspondant à Athènes.

Le rapport publié fin mars sur la liberté de la presse en Grèce démontre que le journalisme indépendant est de plus en plus restreint. Exercer ce métier y devient compliqué, au mépris de la démocratie.

« Monsieur Mitsotakis « est obsédé par le contrôle de l’information » », ce qui fait de la Grèce un « pays problématique en matière de liberté de presse et de démocratie ». Cette attaque contre le Premier ministre actuel, Kyriakos Mitsotakis (Nouvelle Démocratie, ND, Droite conservatrice) vient de son prédécesseur à la tête du gouvernement grec de janvier 2015 à juillet 2019, le leader de la gauche (Syriza) Alexis Tsipras. Pour tweeter ces mots, il s’appuie sur le rapport du Centre européen pour la liberté de la presse et des médias, en coopération avec d’autres organisations comme Reporter sans frontières (RSF) ou Fédération européenne des journalistes (FEJ), intitulé Contrôler le message : des défis pour le journalisme indépendant en Grèce, publié fin mars.

Le porte-parole du gouvernement, Yannis Economou, a rétorqué : « C’est dommage qu’un parti grec adopte et utilise un rapport qui porte atteinte à la fois la presse grecque et ses responsables et aux institutions de notre pays. » Affirmant ensuite : « La Grèce est un pays européen régi par l’état de droit et l’indépendance de la presse est garantie par la Constitution. Le pluralisme et la liberté d’expression et de critique sont une pratique quotidienne. »

Une détérioration depuis le retour de la droite

Pourtant, au fil des 27 pages, les auteurs démontrent que la situation s’est « détériorée » depuis le retour du parti de droite Nouvelle Démocratie au pouvoir, en juillet 2019. Certes, la question de l’indépendance de la presse se pose de longue date dans un État au paysage médiatique extrêmement polarisé. Mais en 2020, la Grèce est passée de la 65e à la 70e place au classement de la presse établi par RSF. En juillet 2019, la première loi votée par le parti de droite a ainsi consisté à faire passer l’agence de presse nationale et les radios et télévisions publiques sous le contrôle direct du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Conséquence : « Des pressions exercées sur les journalistes ont plusieurs niveaux, dont la plupart sont cachées », explique à Marianne Mahi Nikolara, membre du bureau de l’Union des journalistes d’Athènes et journaliste à ERT (le groupe audiovisuel public grec). Elle précise que « des journalistes qui travaillaient pour ERT depuis des années en contrat à durée indéterminée ont été mis de côté. Le journal télévisé a été fortement réduit, les émissions d’investigation ont toutes été progressivement supprimées. Je travaillais sur la dernière qui existait encore l’an dernier. Aujourd’hui, il n’y a plus d’enquête ». Elle parle même d’un « contrôle étouffant » que ce soit à la radio ou à la télévision. Le rapport évoque, plus généralement, un « climat pesant pour le journalisme indépendant. »

À LIRE AUSSI :En Grèce, les journalistes craignent une « reprise en main des médias » par le gouvernement

Cette pesanteur est renforcée par un arsenal juridique qui restreint la liberté de la presse adopté en moins de trois ans. En novembre 2021, le Parlement a voté une loi sur les fake news pénalisant les personnes qui propageraient des « fausses informations » susceptibles d’inquiéter le public ou de détériorer la « confiance dans l’économie nationale, les capacités de la défense nationale ou la santé publique ». En mars 2022, une loi est passée accordant au Conseil supérieur de l’audiovisuel grec le pouvoir de contrôler les « dérives » supposées des médias, y compris ceux de presse écrite. Les journaux et directeurs de publication lui sont redevables d’amendes. En revanche, l’enquête sur l’assassinat du journaliste Giorgos Karaïvaz, le 7 avril 2021, n’avance pas.

« Participer à cette mission m’a ouvert les yeux sur la réalité de la situation grecque », a confié la représentante de la FEJ lors de la présentation du rapport. Une situation que le rapport estime également « alarmante » en ce qui concerne l’économie des médias. Un seul exemple en témoigne : la « liste Petsas », du nom de l’ancien porte-parole du gouvernement, qui a été révélée sur l’insistance de l’opposition au Parlement. Elle comportait les noms des entreprises de presse, blogs etc. qui avaient bénéficié de 20 millions d’euros au total pour diffuser des messages gouvernementaux lors de la pandémie. Les médias proches de l’opposition et ceux d’investigation n’étaient pas dessus.

À LIRE AUSSI : À peine élue, déjà contestée, la droite grecque face aux syndicats

Le directeur du magazine d’investigation Documento, Kostas Vaxevanis, a même affirmé que ses recettes publicitaires avaient été réduites peu de temps après l’arrivée de ND au pouvoir. Avec un objectif : étouffer économiquement son journal qui dérange régulièrement. En 2012, Kostas Vaxevanis avait, par exemple, publié la « liste Lagarde » comportant les noms de riches fortunes grecques réalisant de l’évasion fiscale en Suisse. Il a également mis à jour le « scandale Novartis », une affaire de pots-de-vin versés à des responsables politiques et médecins pour augmenter le prix des médicaments. Il se retrouve devant les tribunaux, accusé de complot, comme la journaliste Gianna Papadakou qui, elle aussi, a enquêté sur le groupe pharmaceutique suisse.

« De pire en pire »

En revanche, en janvier 2022, la commission spéciale du Parlement, compétente pour enquêter sur les personnalités politiques mises en accusation – dont ses pairs – a conclu à l’innocence de tous les responsables politiques et l’affaire a été classée. Pour cette ancienne journaliste, « le journalisme est considéré comme un crime et ce gouvernement fait tout pour empêcher les enquêtes. Il souhaite simplement que les journalistes propagent son message ».

Même certains élus de la majorité s’offusquent de ces manières d’agir, mais peu publiquement. Quand ils le font, ils en subissent les frais. C’est le cas de Giorgos Kyrtsos, député ND au Parlement européen, qui a été exclu après « avoir indiqué au gouvernement qu’il se trompait de cible dans l’affaire Novartis. J’ai aussi critiqué les pressions faites sur les médias grecs par le gouvernement, notamment des pressions financières ». Et il ajoute : « Mon cas personnel montre que le gouvernement essaye de contrôler les médias, jusqu’à la parole des parlementaires de son bord ! C’est de pire en pire. » Dans le berceau de la démocratie, c’est un des piliers de l’information et du libre choix qui est attaqué.

Regards sur la méditerranée centrale

Des centaines de personnes secourues après des naufrages tragiques, alors que la vague des retours forcés en Libye s’intensifie

Cette publication de SOS MEDITERRANEE a pour but de faire le point sur les évènements qui se sont déroulés en Méditerranée centrale au cours des dernières semaines. Il ne s’agit pas de livrer une revue exhaustive des faits, mais plutôt de fournir des informations sur l’actualité de la recherche et du sauvetage dans la zone où nous intervenons depuis 2016, sur la base de rapports publiés par différentes ONG et organisations internationales ainsi que par la presse internationale.

Plus de 500 personnes en situation de détresse imminente en mer sauvées par des navires humanitaires au cours de ces quatre dernières semaines.

Après sa première mission de 2022, l’Ocean Viking a débarqué 247 personnes secourues lors de cinq opérations distinctes, à Pozzallo, en Sicile, le week-end des 19 et 20 février.

Le Sea-Watch 4 a secouru 129 personnes lors de deux opérations de sauvetage le 19 février. Le 25 février Trapani, en Sicile, a été assigné comme port de débarquement pour les rescapé.e.s. Mais le 26 février, en raison des mauvaises conditions météorologiques, les autorités italiennes ont finalement désigné Porto Empedocle , toujours en Sicile, comme lieu de débarquement.

Le 5 mars, l’Open Arms  a secouru 28 personnes à bord d’une embarcation en bois surchargée.  Après une semaine d’attente à bord, l’Open Arms s’est vu assigner Augusta, en Sicile, comme port de débarquement pour les rescapé.e.s. Le débarquement s’est déroulé le 12 mars.

Entre le 5 et le 6 mars, l’équipage MSF à bord du Geo Barents a secouru 111 personnes au cours de deux opérations. 80 personnes à bord d’un bateau pneumatique à la dérive, dont des femmes et des enfants, ont été secourues lors de la première opération.  Le deuxième sauvetage a eu lieu dans la zone maltaise de recherche et de sauvetage après 6 heures de recherche de nuit, dans des conditions météorologiques difficiles. Les autorités italiennes ont désigné Augusta, en Sicile, pour le débarquement des rescapé.e.s le 14 mars.

Le même jour, le Sea Eye 4 a annoncé son départ vers la Méditerranée centrale après une escale technique de 10 semaines dans un chantier naval.

Le 22 février, trois patrouilleurs des garde-côtes italiens ont secouru 573 personnes à bord de deux bateaux de pêche surchargés, victimes de mauvaises conditions météorologiques dans la zone italienne de recherche et de sauvetage.  Les personnes rescapées ont ensuite été transférées à bord du navire Diciotti, qui les a débarquées à Augusta. Au cours de l’opération de sauvetage, une personne sans vie a été retrouvée. Elle était morte depuis plusieurs jours selon les rescapé.e.s.

Un mort et 3 blessés lors d’une tragique interception par les garde-côtes libyens, sur fond de hausse continue des retours forcés en Libye  

Selon l’OIM,  1 370 personnes au total ont été interceptées et renvoyées de force en Libye au cours de ces quatre dernières semaines : 632 entre le 13 et le 19 février, 128 entre le 20 et le 26 février, 452 entre le 27 février et le 5 mars, et 158 au cours de la période du 6 au 12 mars 2022.

Sea-Watch indique avoir été témoin de deux interceptions, les 28 février et 5 mars, depuis ses avions, Seabird et Seabird 2.  Lors du second événement, Sea-Watch a signalé  la présence d’un drone de Frontex dans la zone concernée.

Selon InfoMigrants, dans la nuit du 18 au 19 février, lors d’une interception, les garde-côtes libyens ont tiré à balles réelles sur une embarcation à bord de laquelle se trouvaient environ 80 personnes. L’une d’elle est morte et trois autres ont été blessées. L’OIM a condamné  cet événement en soulignant « l’usage excessif de la force par le Dispositif libyen de soutien à la stabilisation ».

Samedi 19 février, les Pilotes Volontaires ont dénoncé l’interception « violente et dangereuse » d’une embarcation par les garde-côtes libyens dans la zone maltaise de recherche et de sauvetage. D’après l’ONG française, cinq personnes sont tombées à l’eau.

Plusieurs naufrages signalés au cours de ces quatre dernières semaines 

Selon InfoMigrants, au moins 50 personnes sont mortes dans un  naufrage tragique le 27 février au large des côtes de Sabratha.  Plus d’une douzaine de corps se sont échoués sur les côtes libyennes dans les jours qui ont suivi.

Le 28 février, le ministère tunisien de la Défense a annoncé qu’au moins neuf personnes avaient péri dans un naufrage au large de la Tunisie alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée centrale vers l’Italie, tandis que neuf autres avaient été secourues par la marine tunisienne.

Selon The Guardian, au moins 19 personnes sont présumées disparues après que leur embarcation a chaviré le 12 mars au large des côtes libyennes. L’embarcation serait partie de la ville orientale de Tobrouk. Trois personnes ont survécu au naufrage et ont été emmenées à l’hôpital.

Depuis le début de l’année 2022, 193 personnes sont mortes ou ont disparu en Méditerranée centrale, et 3 091 ont été interceptées et renvoyées de force en  Libye.

Les droits humains s’appliquent en mer 

Le 1er mars, l’ONG Human Rights at Sea a publié « La Déclaration de Genève sur les droits humains en mer , réaffirmant que « les droits humains s’appliquent en mer comme sur terre ». La Déclaration fournit des conseils pratiques aux États sur « la manière de veiller à ce que les violations des droits humains en mer soient détectées, corrigées, et à terme éliminées ». L’ONG britannique travaille actuellement avec les États et l’ONU pour promouvoir l’adoption de cette Déclaration.

PHOTO : Flavio Gasperini / SOS MEDITERRANEE

Source https://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/regards-sur-la-mediterranee-centrale-16-03-2022

VioMe La commande groupée 2022 du comité de Grenoble est lancée

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 8 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils sont menacés d’expulsion par la justice grecque. Ils en appellent à la solidarité internationale.

Voir la lettre des VioMe et notre Tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2022 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue des prix 2022

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2022

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mercredi 13 avril 2022

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité en partenariat avec le cinéma Le club de Grenoble propose le jeudi 7 avril 2022 à 20h15 la projection du film de Marco Gastine  « Jusqu’à la mer ».

Ce film tourné dans un grand hôpital public d’Athènes est un document fort sur la rééducation et les problèmes psychologiques autour de cette rééducation . Donc les services hospitaliers, associations de défense des handicapes, tous ceux qui se mobilisent pour l’égalité et l’insertion, sont concernés.
.

Cette soirée sera l’occasion de faire un point d’actualité sur les VioMe et passer les dernières commandes.

Projection documentaire grec « Jusqu’à la mer »

 Jeudi 7 avril à 20h15 au cinéma Le club de Grenoble

Pour participer à la commande groupée organisée par le comité grenoblois en Soutien aux VioMe

La presse a apprécié le documentaire Jusqu’à la Mer :

« Au fil des séances, alors qu’on observe les accidentés dans leurs métamorphoses, la beauté du film est de s’en tenir à ce vœu de sobriété : ne pas donner l’illusion au patient gravement atteint qu’il pourra remarcher et inventer avec lui son corps de demain. »  Maroussia Dubreuil dans Le Monde et lemonde.fr

« Notre rapport au corps, au handicap, en est bouleversé dans ce film poignant où les patients nous émeuvent moins du fait de leurs difficultés que, de leurs luttes que par leur force de caractère. » L’Humanité

« Effacé derrière une mise en scène sobre parce qu’invisible, Gastine saisit un quotidien éprouvant où chaque geste et attention est porteur d’espoir. » « En terre hellénique, la « mer » charrie plus qu’ailleurs, un imaginaire mythologique pour devenir promesse d’odyssées » Thomas Baurez dans Première

« […] la caméra, bousculée par les gestes mal assurés de ces hommes, enregistre surtout leur lutte pour l’autonomie, qui passe bien souvent par une lutte contre eux-mêmes. » Cécile Marchand dans Télérama

« Difficile, devant un tel travail en profondeur, d’émettre des réserves sur la longueur de l’ensemble. D’autant qu’on ressort plein d’énergie, heureux d’être en bonne santé, vigilant à le rester, avec un fond d’espoir au cas où […] Marco Gastine éclaire avec une justesse insigne l’aphorisme tant galvaudé de Nietzche « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » Gilles Tourman dans Les fiches sdu cinéma

« Entre larmes et bonne humeur le film nous arme face à l’adversité. La force de la relation, la confiance dans la force de l’autre et l’humour décalé des personnes porteuses de handicap s’inscrivent comme une ode à la vie. Jusqu’à la mer n’est pas un film sur de graves accidentés mais sur des hommes en phase de renaissance. » Jean-Marie Dinh dans Altermidi

« Jusqu’à la Mer, un documentaire poignant sur le combat d’accidentés de la vie. » Susie Bourquin sur infirmiers.com « Entre frustrations et réussites, résignation et espoir, rires et colère, le réalisateur franco-grec Marco Gastine met en lumière les étapes majeures de leur « renaissance » dans Jusqu’à la mer. » Cassandre Rogeret sur handicap.fr

« La renaissance a beau être parfois, voire souvent, partielle, elle fait plaisir à voir. Chaque sourire semble provenir du cœur et accepter la vraie beauté de la vie, même si beaucoup rentrent chez eux avec un handicap impossible à effacer. » Stanislas Claude dans Publik’Art

« Le titre du documentaire évoque ce patient dont le rêve est de revoir la mer lorsqu’il sortira de l’hôpital. Jusqu’à la mer est plein de bons sentiments, le spectateur a envie de participer pour contribuer au rétablissement des patients, c’est un vrai bon moment d’humanité. » Stanislas Claude dans Le Quotidien du Cinéma

« Il faut parfois des œuvres comme Jusqu’à la mer pour nous faire prendre conscience que le mouvement est l’essence même de la vie et que le verbe marcher est un concept à lui seul quand la vie ne marche plus, quand le moteur cale. Il faut aussi l’humanité et le courage d’un réalisateur comme Marco Gastine pour nous faire entrevoir ce qui nous attend si notre hôpital public poursuit sa dégradation. » Danielle Lambert dans culturopoing.com

« Jusqu’à la mer est un bien beau documentaire, réaliste et cru sur des fragments de vies brisées, mais aussi une formidable leçon courage de solidarité et d’espoir. » Philippe Hugot dans Baz’art « Marco Gastine excelle à faire oublier la présence de la caméra. Cela donne un film en immersion, réaliste, sans fioriture mais plein d’humanité, au plus près des patients et du personnel soignant. » Bernard Gendreau dans frenchtouch2.fr

« Il est difficile de ne pas céder à l’émotion de ces portraits tout en sincérité. On ressort de ce premier documentaire conforté par la nécessité de continuer à défendre les moyens à l’hôpital et la reconnaissance des personnels qui œuvrent chaque jour auprès de leurs patients. » Laurent Cambon dans Avoiralire

« Marco Gastine décrit avec minutie l’engagement d’une équipe médicale qui fait front commun malgré les difficultés matérielles pour soigner aussi bien les corps que les âmes. […] Le cinéaste parvient ainsi à exprimer à l’image ses ambitions du départ quand il disait :« Je rêve d’un film qui fera rire et pleurer, avant de faire réfléchir. Un film qui fera rentrer le spectateur dans la peau des protagonistes. Qui le mettra, pendant 90 minutes, dans un lit d’hôpital. » Le rêve est bien devenu réalité. » François Cardinalli dans Travellingue

« Au fil des séances, alors qu’on observe les accidentés dans leurs métamorphoses, la beauté du film est de s’en tenir à ce vœu de sobriété : ne pas donner l’illusion au patient gravement atteint qu’il pourra remarcher et inventer avec lui son corps de demain. » Maroussia Dubreuil dans Le Monde et lemonde.fr

« Notre rapport au corps, au handicap, en est bouleversé dans ce film poignant où les patients nous émeuvent moins du fait de leurs difficultés que, de leurs luttes que par leur force de caractère. » L’Humanité

« Effacé derrière une mise en scène sobre parce qu’invisible, Gastine saisit un quotidien éprouvant où chaque geste et attention est porteur d’espoir. » « En terre hellénique, la « mer » charrie plus qu’ailleurs, un imaginaire mythologique pour devenir promesse d’odyssées »  Thomas Baurez dans Première

« […] la caméra, bousculée par les gestes mal assurés de ces hommes, enregistre surtout leur lutte pour l’autonomie, qui passe bien souvent par une lutte contre eux-mêmes. » Cécile Marchand dans Télérama

« Difficile, devant un tel travail en profondeur, d’émettre des réserves sur la longueur de l’ensemble. D’autant qu’on ressort plein d’énergie, heureux d’être en bonne santé, vigilant à le rester, avec un fond d’espoir au cas où […] Marco Gastine éclaire avec une justesse insigne l’aphorisme tant galvaudé de Nietzche « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » Gilles Tourman dans Les fiches sdu cinéma

« Entre larmes et bonne humeur le film nous arme face à l’adversité. La force de la relation, la confiance dans la force de l’autre et l’humour décalé des personnes porteuses de handicap s’inscrivent comme une ode à la vie. Jusqu’à la mer n’est pas un film sur de graves accidentés mais sur des hommes en phase de renaissance. » Jean-Marie Dinh dans Altermidi

« Jusqu’à la Mer, un documentaire poignant sur le combat d’accidentés de la vie. » Susie Bourquin sur infirmiers.com « Entre frustrations et réussites, résignation et espoir, rires et colère, le réalisateur franco-grec Marco Gastine met en lumière les étapes majeures de leur « renaissance » dans Jusqu’à la mer. » Cassandre Rogeret sur handicap.fr

« La renaissance a beau être parfois, voire souvent, partielle, elle fait plaisir à voir. Chaque sourire semble provenir du cœur et accepter la vraie beauté de la vie, même si beaucoup rentrent chez eux avec un handicap impossible à effacer. »  Stanislas Claude dans Publik’Art

« Le titre du documentaire évoque ce patient dont le rêve est de revoir la mer lorsqu’il sortira de l’hôpital. Jusqu’à la mer est plein de bons sentiments, le spectateur a envie de participer pour contribuer au rétablissement des patients, c’est un vrai bon moment d’humanité. » Stanislas Claude dans Le Quotidien du Cinéma

« Il faut parfois des œuvres comme Jusqu’à la mer pour nous faire prendre conscience que le mouvement est l’essence même de la vie et que le verbe marcher est un concept à lui seul quand la vie ne marche plus, quand le moteur cale. Il faut aussi l’humanité et le courage d’un réalisateur comme Marco Gastine pour nous faire entrevoir ce qui nous attend si notre hôpital public poursuit sa dégradation. » Danielle Lambert dans culturopoing.com

« Jusqu’à la mer est un bien beau documentaire, réaliste et cru sur des fragments de vies brisées, mais aussi une formidable leçon courage de solidarité et d’espoir. » Philippe Hugot dans Baz’art « Marco Gastine excelle à faire oublier la présence de la caméra. Cela donne un film en immersion, réaliste, sans fioriture mais plein d’humanité, au plus près des patients et du personnel soignant. » Bernard Gendreau dans frenchtouch2.fr

« Il est difficile de ne pas céder à l’émotion de ces portraits tout en sincérité. On ressort de ce premier documentaire conforté par la nécessité de continuer à défendre les moyens à l’hôpital et la reconnaissance des personnels qui œuvrent chaque jour auprès de leurs patients. » Laurent Cambon dans Avoiralire

« Marco Gastine décrit avec minutie l’engagement d’une équipe médicale qui fait front commun malgré les difficultés matérielles pour soigner aussi bien les corps que les âmes. […] Le cinéaste parvient ainsi à exprimer à l’image ses ambitions du départ quand il disait :« Je rêve d’un film qui fera rire et pleurer, avant de faire réfléchir. Un film qui fera rentrer le spectateur dans la peau des protagonistes. Qui le mettra, pendant 90 minutes, dans un lit d’hôpital. » Le rêve est bien
devenu réalité. » François Cardinalli dans Travellingue

 

Lettre ouverte de Damien Careme à Emmanuel Macron

Monsieur le Président de la République,

Vous, l’homme.
De chair. De sang.
Vous, Emmanuel Macron, l’homme qui incarne notre République, notre nation : comment pouvez-vous tolérer ce qu’il se passe dans notre pays ?
Comment pouvez-vous encore respirer sans étouffer dans l’incohérence de vos propos sur les migrations ?
Comment pouvez-vous encore un seul instant croiser votre reflet dans le miroir sans être aveuglé par les discriminations, les actes de rejet immonde, la rhétorique de la peur maniée jusqu’à la nausée ?

Le pouvez-vous, Monsieur le Président ?

En janvier 2017 : vous félicitez Angela Merkel pour avoir « sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse », des hommes, des femmes, des enfants qui avaient été contraints de fuir la Syrie en 2015.

En mai 2021 : vous vous emportez cette fois, outré que « tous les migrants non éligibles au droit d’asile en Allemagne (soient) arrivés en France ». Vous « n’acceptez plus le système » du droit d’asile.

En août 2021 : l’Afghanistan succombe et vous prévenez alors que la France devra « se protéger contre des flux migratoires irréguliers. »

Et puis à l’automne de cette même année, lors d’un discours à l’Institut du Monde arabe, vous renouez cette fois avec la fraternité : « pour la nation que nous sommes (…), quelles que soient les difficultés qui sont les nôtres, penser qu’elles viennent de l’autre ou de cette part de l’autre, est une facilité aussi vieille que l’humanité. »

Vient la nuit du 24 au 25 novembre 2021 : 27 personnes perdent la vie dans la Manche. C’est le désespoir, c’est l’abandon de la France qui les assassine.
7 femmes, 17 hommes, 2 garçons et 1 fille « pouvant être des adolescents » se noient en tentant d’atteindre une vie simplement viable.
Vous accusez alors les passeurs (qui « utilisent la détresse ») et vous exhortez Boris Johnson à ne pas « instrumentaliser une situation dramatique ».
Dont acte.

Pendant tout ce temps-là, à Grande-Synthe, à Calais, à Ouistreham, à Saint-Jean de Luz, à Bayonne, Porte de la Chapelle, dans la vallée de la Roya, au poste frontière de Menton, à Montgenèvre…partout dans notre pays, Monsieur le Président, des réfugiés sont abandonnés à leur innommable sort.
Refoulés. Humiliés. Traités comme des sous-humains. Reniés jusqu’à la moelle.
Ils ont pourtant été contraints de fuir leurs terres, l’Afghanistan, le Soudan, l’Érythrée, la Somalie, pour sauver leur vie …
Et vos troupes, à vos ordres, réagissent à coups de renforts militaires. Pour nous protéger ? mais de quoi Monsieur le Président ?
Ils accusent les passeurs… mais c’est votre système qui les fait vivre !
Ils harcèlent les Solidaires, qui sont pourtant les seuls à incarner et porter à bout de bras, au prix de toute leur énergie et parfois même de condamnations judiciaires, les droits humains et la dignité dans notre pays.
Ils lacèrent les tentes et dépouillent de la moindre affaire les éxilés, séparent, violentent, piétinent les demandes (pourtant justifiées) d’asile, laissent croupir des femmes, des hommes, des bébés, des vieillards, des adolescents dans le froid, dans la boue, dans la misère la plus ignoble.
Vos troupes.
Vos ministres.
Votre responsabilité.

24 février 2022. Survient la guerre.
Le martyr de l’Ukraine.

Déjà deux millions de personnes, des victimes de la folie humaine, ont été contraintes de quitter leurs vies en un battement d’aile damnée.
Les voilà qui arrivent : comme tant d’autres avant elles, ces personnes se réfugient. Ici.

Cette fois, et c’est évidemment un devoir vital, vous accueillez.
Pour elles, pour eux, vous activez pour la toute première fois la directive européenne de protection temporaire datant de 2001.
La SNCF ouvre en grand les portes de ses trains.
Vos Ministres, à longueur de matinales, se muent soudain en chantres de la solidarité. Gérald Darmanin, devenu preux chevalier de l’humanisme, va jusqu’à reprocher à Londres son « manque d’humanité » tandis que Natacha Bouchart, la maire de Calais, se fait photographier lors d’un magistral pantomime d’accueil d’une famille dans son bureau.

Soudain, Monsieur le Président, vous dites « réfugiés » quand, à propos des autres, de tous les autres, vous continuez pourtant d’éructer le mot « migrant ».

Et jeudi dernier, Monsieur le Président. Ce Jeudi 10 mars au matin, l’horreur, quand à Grande-Synthe, les Solidaires ont emprunté la D601 qui mène au campement parfaitement indigne où vous laissez se terrer environ 800 refugiés : un mur de blocs de bétons les a accueillis.
Un mur.
Érigé par surprise pour couper la route qui mène aux enfants, aux bébés, aux femmes et aux hommes qui eux n’ont pas le droit de monter dans les TER, qui eux n’ont pas le droit de rester, qui eux n’ont pas le droit de bouger tout court, qui n’ont pas non plus le droit de boire, ni celui de s’abriter, ni celui de manger.
Celles-là, ceux-là, que vous appelez « migrants. »
Celles-là, ceux-là que vous asphyxiez lentement, Monsieur le Président, lorsque vous tolérez que le Grand Port Maritime de Dunkerque , port d’Etat, semble fermer la route qui permet aux véhicules de secours et de soins vitaux de les atteindre.
Ces êtres humains. Réfugiés.

Que reste-t-il de votre humanité, Monsieur le Président ?

Vous orchestrez la haine jusqu’à la nausée.
Votre France n’est pas la nôtre.
Votre déshonneur n’est pas le nôtre.

Ce que vous pratiquez porte un nom : racisme d’État.
Nous n’en serons pas complices, Monsieur le Président.

Réagissez.

Source https://www.damiencareme.fr/14-a-chaud/382-lettre-ouverte-a-emmanuel-macron.html

La profonde hypocrisie anti-réfugiés tant européenne que grecque

Une véritable politique des réfugiés uniquement pour les Ukrainiens

Dimitris Angelides

Parmi les milliers de réfugiés ukrainiens qui sont arrivés en Grèce, beaucoup sont sans papiers, mais personne n’a pensé à les qualifier d' »illégaux », des « clandestins’, ni de « passeurs ». Personne n’a non plus envisagé à les décrire comme une « menace sanitaire » en raison de la pandémie, ni à parler d’eux en termes de  menace pour l’intégrité territoriale, impliquant une altération de notre culture nationale. Personne n’a  souligné les différences linguistiques et culturelles insurmontables qui empêcheraient leur intégration dans la société grecque, ni  exprimé la crainte d’une augmentation  imminente de la criminalité ni non plus  suggéré qu’ils prendront nos emplois.

Du jour au lendemain, les frontières fermées ont été ouvertes et un itinéraire sûr et légal a été créé par Promahonas [Poste frontière au nord-est de la Grèce, principal point de contrôle à la frontière gréco-bulgare], où les réfugiés peuvent déposer une demande pour obtenir des documents de voyage. Le ministère de l’Immigration et de l’Asile a immédiatement fourni des abris et de vivres et  le Ministre Mytarachi, qui jusqu’à récemment annonçait des fermetures de structures d’accueil et des expulsions massives, inspecte désormais les structures dans le nord de la Grèce qui sont en train d’être remplies [par les 10.000 Ukrainiens déjà arrivés en Grèce]. Le service d’asile, dont les portes restaient fermées depuis novembre pour des milliers de réfugiés nouvellement arrivés et résidant en Grèce continentale -ceux-ci ne pouvant pas demander l’asile, si ils se trouvaient à une région non-frontalière-  s’ouvre soudainement pour enregistrer les demandes ukrainiennes de protection temporaire.

Les autorités annoncent la délivrance immédiate de numéros  de sécurité sociale et de numéros fiscaux ainsi qu’un accès rapide au marché du travail, tandis que le ministère de l’Education simplifie l’inscription des enfants réfugiés ukrainiens dans les écoles, une procédure déjà en cours. En l’espace de quelques jours, l’État ressemble soudain à une machine bien huilée qui résout les problèmes au lieu de mettre des bâtons dans les roues. La nouvelle normalité que l’invasion russe de l’Ukraine crée pour la gestion des réfugiés est souhaitable et bienvenue. Elle met en pleine lumière la profonde hypocrisie de la politique anti-réfugiés tant européenne  que grecque de ces dernières années, une politique faisant partie de la normalité pour  pour les réfugiés du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique, mais qui est désormais mis à nue,  dépouillée  de fausses allégations, de mensonges et d’arguments fallacieux : le visage répugnant du racisme dont ces réfugiés non européens sont les victimes se montre au grand jour.—–

Source www.efsyn.gr/stiles/ano-kato/335992_pragmatiki-prosfygiki-politiki-mono-gia-oykranoys

Lancement de la commande groupée pour soutenir les VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 8 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils sont menacés d’expulsion par la justice grecque. Ils en appellent à la solidarité internationale.

Voir la lettre des VioMe et notre Tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2022 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue des prix 2022

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2022

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mercredi 13 avril 2022

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité en partenariat avec le cinéma Le club de Grenoble propose le jeudi 7 avril 2022 à 20h15 la projection du film de Marco Gastine  « Jusqu’à la mer ».

Ce film tourné dans un grand hôpital public d’Athènes est un document fort sur la rééducation et les problèmes psychologiques autour de cette rééducation . Donc les services hospitaliers, associations de défense des handicapes, tous ceux qui se mobilisent pour l’égalité et l’insertion, sont concernés.
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.Cette soirée sera l’occasion de faire un point d’actualité sur les VioMe et passer les dernières commandes.

 

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