Reportage dans le camp de Moria

« Nous n’avons pas d’électricité et tout le monde est malade » : auprès des femmes réfugiées dans le camp de Moria

par Victorine Alisse

Depuis le début de la crise sanitaire mondiale, les ONG appellent les pouvoirs publics grecs, européens et des autres pays du continent à évacuer les immenses camps de réfugiés des îles grecques de la mer Égée. Dans le camp de Moria, 20 000 personnes vivent dans des conditions sommaires. Parmi elles, de nombreuses femmes. Reportage en images.

L’épidémie les a encore plus invisibilisé.es. En mer Méditerranée et dans les camps de réfugiés de Grèce, des milliers de personnes sont toujours en transit. Quelques 20 000 femmes, enfants, hommes, demeurent coincé.es dans des camps, tel celui de Moria, sur l’île de Lesbos. Les conditions d’existence y sont sommaires, sous des tentes, avec un accès restreint à l’eau, et encore plus difficile aux soins.

Depuis le début de la pandémie en Europe, des ONG appellent, encore et toujours, les autorités européennes et les États à évacuer les camps et ouvrir leurs frontières à ces réfugiés. Presque en vain. Certes, l’Allemagne s’est engagée à en accueillir quelques centaines mais, pour l’instant, seule une cinquantaine d’enfants et adolescents non accompagnés sont arrivés en avril en Allemagne. Le Luxembourg a de son côté accueilli une poignée d’enfants, et la Grèce a évacué début mai plusieurs centaines de personnes de l’île de Lesbos vers le continent [1]. Le 10 mai, des organisations de réfugiés du camp de Moria adressaient une lettre d’appel à l’aide aux autorités européennes, pour une évacuation a minima des personnes les plus vulnérables [2]. « Nous n’avons toujours de l’eau que trois heures par jour », racontent-elles.

En mer, plus aucun navire humanitaire ne navigue au large de la Libye. Les deux derniers qui effectuaient encore des opérations de sauvetage en pleine pandémie ont été saisis début mai par la justice italienne [3]. En avril, les personnes secourues par ces navires avaient déjà peiné à trouver un port pour débarquer.

La photographe Victorine Alisse était au camp de Moria juste avant la pandémie, en février. Voici son reportage.

https://www.bastamag.net/femmes-Moria-Lesbos-Grece-camps-refugies-migrations-reportage

 

rédaction

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