Grèce : Migrants droits bafoués

[Migreurop] Grèce : conditions épouvantables et déni des droits fondamentaux dans les centres de détention grecs de Malakassa et de Serrès

Destinataires:

Le président de la République hellénique, Le premier ministre de la Grèce

A partir du 21 mars et jusqu’à présent, 598 réfugiés et migrants sont détenus dans le camp de Klidi de la municipalité de Sintiki, dans la préfecture de Serres –au nord de la Grèce-, sans avoir le droit de déposer une demande d’asile. Parmi eux, se trouvent des bébés, dont le plus jeune a un mois, de jeunes enfants, de femmes qui vient d’accoucher, de femmes enceintes et de personnes atteintes de maladies chroniques graves.

Ils sont détenus au fond d’un ravin escarpé, situé tout près du lit du fleuve Strymon. Il existe un très fort risque de précipitations de grand volume d’eau ou de glissement de terrain en cas de fortes pluies, ainsi que d’un débordement du fleuve hors de son lit : ces risques ont été signalés par le service compétent des pompiers.

En hiver, de vents glacials très forts soufflent, tandis qu’en été l’atmosphère devient extrêmement étouffante, de sorte que les habitants de la région n’utilisent pas cet endroit même pas pour leurs animaux.

L’accès routier est problématique et les travaux de drainage des eaux pluviales ont été laissés incomplets. La collecte des déchets est également problématique.

Il n’y a pas d’approvisionnement d’eau, les bouteilles d’eau potable sont partagées, tandis que des camions d’eau transportent l’eau pour les autres besoins. Il n’y a pas de système d’égouts et les seules toilettes disponibles sont chimiques.

Il n’y a pas non plus de connexion au réseau électrique et l’éclairage électrique se fait avec un générateur dont le bon fonctionnement dépend d’un technicien, employé d’une société basée dans une autre préfecture.

Les détenu-e-s dorment dans des tentes en tissu plastifié, qui ne les protègent ni du froid ni de la chaleur, sur des palettes recouvertes de minces « matelas » synthétiques, tandis que tout ce qu’il y a comme literie a été offert par la Croix-Rouge.

Les tentes sont surpeuplées et si rapprochées les unes aux autres, que non seulement aucune quarantaine ou distanciation sociale n’est possible, mais même le déplacement entre elles, même la circulation conformément aux normes carcérales, y devient impossible.

Nous demandons au gouvernement de transférer immédiatement les détenus dans des hôtels et autres logements appropriés, en donnant la priorité aux plus vulnérables. Nous l’appelons à           appliquer, le droit européen et international en ce qui concerne l’enregistrement et l’examen personnalisé des demandes d’asile, même pour ceux qui sont arrivés au pays après le 1er mars,

Fermez le camp de Klidi maintenant, des vies humaines sont en jeu!

Source Fermez le camp de Klidi au nord de la Grèce, transférez immédiatement ceux qui y sont détenus à des hôtels!

rédaction

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