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France : la réforme des retraites toujours plus de précarité

Pour comprendre la réforme des retraites en 59 mn regarder la conférence  » les dangers de la réforme des retraites  » .

Le collectif « Alternative l’austérité » organisait une conférence-débat sur Les dangers de la réforme des retraites : avec Evelyne Dourille-Feer, docteure en économie mouvement Attac Paris.

Après avoir rappelé le système actuel elle présente les 8 bobards de la nouvelle réforme et les propositions d’Attac pour un maintien du régime par répartition le meilleur système d’Europe qui demande juste quelques améliorations.

<https://www.tvnetcitoyenne.com/news-details.php?page=content&type=videos&idcontent=6705>

Le gouvernement veut en finir avec Exarcheia

A Athènes, le gouvernement conservateur veut en finir avec le quartier anarchiste d’Exarcheia

 Par Elisa Perrigueur

Pour encourager l’essor touristique et immobilier de ce bastion anarchiste, le gouvernement de droite multiplie les opérations policières contre les squats. Un ultimatum a été fixé au 5 décembre pour l’évacuation de l’ensemble de ces lieux alternatifs. Mediapart a longuement rencontré les acteurs qui font l’âme d’Exarcheia.

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Athènes (Grèce), correspondance.– Ce 17 novembre, le centre-ville d’Athènes, d’ordinaire effervescent, est plongé dans un étrange silence. Il est vite troublé par l’hélicoptère qui survole les longs boulevards désertés. 5 000 policiers, dont de nombreux renforts anti-émeute, sont déployés. En ce dimanche férié, ils guettent la foule qui viendra commémorer le soulèvement étudiant de Polytechnique du 17 novembre 1973, réprimé dans le sang sous la dictature des colonels.

La manifestation annuelle rend hommage aux 24 morts, selon le bilan officiel, de cette journée noire et à la résistance sous la junte militaire, au pouvoir de 1967 à 1974. Redouté des autorités, le défilé a toujours fait office de test social pour les gouvernements de tous bords. Mais cette année, la célébration est aussi l’occasion de marquer la défiance envers le nouveau premier ministre de droite Kyriákos Mitsotákis, du parti Nouvelle Démocratie (ND), qui affiche sa volonté d’un « retour à la sécurité », à la « loi et l’ordre ».

En début d’après-midi, une première vague rouge et noir, les couleurs de l’anarchie, progresse bruyamment vers le Parlement grec. Suivie de cortèges formés d’étudiants, de communistes du parti KKE ou de la gauche Syriza emmenée par l’ancien chef du gouvernement Aléxis Tsípras. Près de 20 000 personnes marchent jusqu’à l’ambassade des États-Unis, accusés d’avoir été complices de la junte. Ils crient « Pain, éducation, liberté ! », slogan des étudiants d’alors. Adonis Davanelos, cheveux grisonnants, le chantait déjà il y a quarante-six ans. En 1973, il avait 19 ans. Étudiant, il avait passé trois nuits marquantes entre les murs de marbre de l’imposante école Polytechnique, aux côtés de 4 000 camarades.

Des policiers anti-émeute gardent l'ambassade américaine, le 17 novembre 2019. © Elisa Perrigueur Des policiers anti-émeute gardent l’ambassade américaine, le 17 novembre 2019. © Elisa Perrigueur

Inspiré par Mai-68, ils ont résisté « aux chars de l’armée et aux tirs de snipers depuis les terrasses », se souvient-il. Mais si Adonis Davanelos est là, ce n’est pas seulement pour le passé. Il s’inquiète de « la répression » ambiante, évoque les « signaux d’alerte » que constituent pour lui les récentes manœuvres du gouvernement Mitsotákis. Conformément au souhait de ce dernier, l’abolition de l’asile universitaire qui interdisait les interventions de police dans les facs a été votée cet été par le Parlement, majoritairement à droite. Le 11 novembre, les forces anti-émeute ont ainsi pu encercler des étudiants manifestant dans l’université d’économie à Athènes.

« Ce gouvernement dangereux réprime trop vite, dit Adonis. Il va comprendre qu’il existe bien une résistance de gauche, même si elle tarde à se réveiller, démoralisée après cinq ans de Syriza, qui a déçu les espoirs placés en elle », assène l’ancien étudiant. Et il s’inquiète surtout de l’offensive de Mitsotakis contre Exarcheia, qui fut un foyer d’opposition à la dictature.

Au cœur d’Athènes, à quelques kilomètres du Parlement, des irréductibles du cortège, capuche noire sur la tête et foulard masquant le visage, ont rejoint à la nuit tombée Polytechnique, la forteresse symbolique du quartier. Comme en 1973, les bâtiments sont cernés de forces de l’ordre. La situation n’a pas le temps de dégénérer. La police nasse en quelques minutes les derniers protestataires. Peu nombreux, beaucoup ont été découragés par le vote du durcissement des peines de prison pour violences urbaines. Exarcheia ne s’est pas embrasé, comme cela fut le cas les 17 novembre précédents.

Le quartier s’est forgé une image de bastion rebelle vers 1930 autour de ses universités, qui ont aimanté de multiples librairies, attiré artistes et intellectuels. Surtout, elle a gagné la réputation de fief « anar », épargné, contrairement au reste de la capitale, par le « grand capitalisme ». Diverses cellules anarchistes y ont élu domicile dans les années 1970 et ont pris de l’ampleur après 2000.

Il existe des milliers d'inscriptions sur les murs d'Exarcheia, offrant un caractère unique au quartier alternatif. © Elisa Perrigueur Il existe des milliers d’inscriptions sur les murs d’Exarcheia, offrant un caractère unique au quartier alternatif. © Elisa Perrigueur

Si certaines restent dans l’ombre, d’autres moins, comme l’initiative anarcho-syndicaliste Rocinante, le mouvement antiautoritaire du Nosotros ou la fédération anarchiste Rouvíkonas. Les banques et les agences immobilières ne tiennent pas longtemps, tout comme les grandes enseignes étrangères. Seules subsistent quelques chaînes commerciales grecques. Les espaces de solidarité et les cantines populaires règnent en maître. Comme les squats occupés par des anarchistes ou des réfugiés installés à partir de 2015.

Sur la célèbre place triangulaire, épicentre d’Exarcheia, les clients des bars voient s’agiter le quartier en fin de semaine, lorsque éclatent des heurts avec la police. Officiellement, et paradoxalement, Exarcheia a voté Nouvelle Démocratie. Mais une large partie de ces électeurs, en majorité des propriétaires, ne résident pas ici. Ce sont les locataires ancrés à gauche, étudiants, expatriés, migrants… qui composent son âme libertaire réputée « jusque dans les villages grecs », plastronne un habitant.

Exarcheia résonne et se lit. Inscriptions, graffitis, affiches…, les humeurs contestataires des différentes époques s’impriment sur ses façades néoclassiques :  « L’Otan, dehors », « Non à l’euro », « Rojava, résiste »… L’Histoire ne s’y efface jamais. Aujourd’hui, l’inscription « Acab » (« All cops are bastards », « tous les policiers sont des bâtards ») a recouvert les murs. Car le quartier a aussi ses martyrs. À plus de vingt années de distance, deux jeunes de 15 ans ont été tués par la police.

La plaque à la mémoire d'Alexandros Grigoropoulos, devenue lieu de mémoire, rue Messolongiou. © Elisa Perrigueur La plaque à la mémoire d’Alexandros Grigoropoulos, devenue lieu de mémoire, rue Messolongiou. © Elisa Perrigueur

En 1985, Michalis Kaltezas manifestait. En 2008, Alexandros Grigoropoulos faisait face aux policiers anti-émeute avec un groupe d’amis. Tous deux ont reçu une balle des forces de l’ordre. Alors, depuis, celles-ci cernaient toujours Exarcheia mais ne s’y attardaient pas.

Mais Kyriákos Mitsotákis les a remises dans les rues dès son arrivée au pouvoir en juillet. Le premier ministre a annoncé vouloir « nettoyer » ce lieu. La plupart des politiciens le désignent comme « avaton anomias » – une zone de non-droit, sans règles, sorte de « no go zone ». Une formule alarmiste, selon leurs détracteurs. « La fin du statut d’anomie [absence de loi – ndlr] est une demande de tous les Grecs. Les habitants d’Exarcheia vivent une situation hors de contrôle. On savait que des gangs avaient des armes mais maintenant ils désarment les forces de l’ordre », martelait-il, en avril 2019, faisant référence à deux agents désarmés lors d’un raid antidrogue. Kyriákos Mitsotákis peut compter sur l’aide son propre neveu, Costas Bakoyannis, élu maire d’Athènes en juin. Ensemble, ils ciblent les mouvances anarchistes.

 

« On laisse pourrir la situation pour légitimer l’intervention »

Yannis Youlountas est membre de l’assemblée du K-Vox, centre social autogéré sur la place Exarcheia et base de Rouvikonas. « Le groupe était déjà réprimé sous Syriza et la droite a fait du durcissement de cette répression l’un de ses objectifs. Mais Rouvikonas s’est renforcé en novembre, ce qui lui permet de mener plus d’actions, dit-il. Le 17, il en a mené cinq à Athènes avec des tracts, des jets de peinture et à coups de marteau contre des firmes participant à la privatisation du bien commun, pour la défense des travailleurs et contre le racisme d’État. »

Un manifestant à Athènes, le 10 décembre 2008, s'insurge après la mort d'Alexandros Grigoropoulos à Exarcheia (inspiration : photo de Dimitar Dilkoff). © Elisa Perrigueur Un manifestant à Athènes, le 10 décembre 2008, s’insurge après la mort d’Alexandros Grigoropoulos à Exarcheia (inspiration : photo de Dimitar Dilkoff). © Elisa Perrigueur

À quelques mètres du centre K-Vox se dresse le bâtiment classique au drapeau rouge et noir des antiautoritaires du Nosotros. Pour son fondateur Nondas Skiftoulis, 61 ans, « ce n’est pas la première fois que la police est déployée ici, et le pouvoir ne touchera pas aux squats anarchistes. Michális Chryssohoïdis, le ministre de la protection civile [de l’intérieur… un ancien socialiste qui a eu à quatre reprises ce portefeuille – ndlr] connaît très bien les faiblesses et les capacités de ceux qui sont ici ». Contactés par Mediapart à plusieurs reprises, les représentants du gouvernement n’ont pas souhaité s’exprimer.

Dans le bar à l’ambiance tamisée du Steki Metanaston, un espace social venant en aide aux immigrés depuis 1997, Yannis Almpanis, 44 ans, un de ses membres actifs, constate que « faute de s’en prendre aux squats anarchistes, cette droite s’en prend aux immigrés ». Ces trois derniers mois, il y a eu une douzaine d’évacuations policières très médiatisées de squats abritant des réfugiés. La police grecque a adressé le 20 novembre un ultimatum aux squats résistants, leur donnant quinze jours, jusqu’au 5 décembre, pour évacuer.

Une porte de l'école Polytechnique, au cœur d'Exarcheia. © Elisa Perrigueur Une porte de l’école Polytechnique, au cœur d’Exarcheia. © Elisa Perrigueur

Pour l’heure, les évictions des réfugiés n’ont pas été suivies de gros rassemblements de protestation. « La répression est grande et ces squats-là n’étaient pas très politiques, ce qui provoque encore peu de réactions », explique Yannis. Selon lui, la crise économique explique la démobilisation : « Le sort d’Exarcheia est lié à l’évolution de la société grecque. Il y a beaucoup plus d’individualisme, d’exclusion, on y voit désormais des agressions, des vols. »

Le fléau du quartier est surtout son trafic de drogue, en augmentation. Sur la place arborée, de jeunes vendeurs écoulent, sans être inquiétés, la marchandise de jour comme de nuit. Sous l’œil de la police et des touristes.

Phedra* travaille comme serveuse dans l’un des cafés qui bordent la place. « Exarcheia, ce n’était pas ça, regrette-t-elle. C’était un espace politique et maintenant le trafic prend toute la place. Ce sont des anciens groupes mafieux qui se font la guerre. Mais cela a vraiment progressé ces dernières années. Ils recrutent des sans-papiers pour vendre de la cocaïne, de l’herbe… Ils les utilisent car ils sont vulnérables. » Quelques arrestations ont eu lieu, mais sans grand résultat. Dans une interview au quotidien conservateur de centre-droit I Kathimerini, le 13 octobre, le ministre de l’intérieur, M. Chryssohoïdis, défend son action : « La police a attaqué les trafiquants de drogue, vidé les squats, la place est nettoyée. Le message est clair : Exarcheia sera un quartier normal pour ses habitants et visiteurs. »

Pour Phedra, seules « quelques petites mains sont arrêtées ». Révoltée par « ce spectacle misérable et triste – une police inactive et des touristes qui regardent les jeunes dealers assis en terrasse comme au zoo », elle songe à démissionner. Elle s’énerve aussi contre le « cannibalisme social », une expression qui rend compte de la gangrène affectant le quartier, la division idéologique des mouvements, car, selon Phedra, « ici, les groupes anarchistes sont divisés ».

Pour redorer l’image de ce quartier alternatif, « plusieurs assemblées d’habitants excédés veulent lutter contre ce cannibalisme social et la drogue », rapporte Dina Daskalopoulou, journaliste à I Efimerida ton syntagton, quotidien indépendant de gauche. « Mais personne ne voit la police comme solution. Les résidents disent que le pouvoir encourage le trafic, ajoute-t-elle. C’est une stratégie, on pointe la criminalité, on crée un ennemi interne mais on laisse pourrir la situation pour légitimer l’intervention. » Pour la journaliste, cela vise à « encourager la gentrification et le tourisme ».

Exarcheia fascine en effet les visiteurs. Rue Messolongiou, des touristes étrangers photographient avec leur smartphone la plaque dédiée à l’adolescent Alexandros Grigoropoulos. Le quartier est dépassé par son mythe, d’après Vassos Georgas, mèche grise et tee-shirt noir à l’inscription « Bibliotheque », sa librairie, qui donne sur le square d’Exarcheia. « Après cet assassinat, ce mythe du quartier [sans police, libre et sans aucune règle – ndlr] s’est davantage répandu et a donné lieu à deux phénomènes, soupire-t-il, les hooligans qui venaient de l’étranger en disant que c’était un pays détruit, on fait ce qu’on veut, il n’y avait plus rien à perdre. Puis, il y a eu la frénésie de l’achat d’immobilier. »

Vassos a ouvert sa librairie il y a quatre ans pour « revenir à une époque ancienne, lorsqu’il y avait des débats, des discussions, mais je ressens une profonde solitude. Exarcheia est devenu normal, touristique ». Selon lui, le nouvel ennemi « capitaliste » s’appelle Airbnb. Comme à Barcelone ou Lisbonne, la plateforme a transformé le quartier de manière fulgurante et insidieuse.

Les tags anti-airbnb ont fait leur apparition ces derniers mois dans les rues d'Exarcheia. © Elisa Perrigueur Les tags anti-airbnb ont fait leur apparition ces derniers mois dans les rues d’Exarcheia. © Elisa Perrigueur

Sur les devantures foisonnent les inscriptions anti-Airbnb. « Beaucoup de gens se sont endettés avec la crise, ils ont vendu aux investisseurs étrangers qui proposaient des prix exceptionnels pour avoir des visas dorés [visa renouvelable en échange de 250 000 euros d’investissement immobilier – ndlr]. On est au Monopoly, il n’y a plus de règles », dit Tonia Katerini, une architecte qui vit depuis quarante ans à Exarcheia. Les Grecs qui n’en ont pas les moyens sont exclus. Très bas au plus fort de la crise, les prix ont flambé de 35 % depuis 2016.

Pour Petros Kondoyiannis, associé de Vassos Georgas à la librairie, ces phénomènes encouragent la « dépolitisation » d’Exarcheia chère aux autorités. « Elle avait commencé il y a plusieurs décennies avec le déménagement des campus, éloignant les lieux de pensée, les lieux culturels… Airbnb, qui vide le quartier de ses habitants, c’est le coup final », estime le Grec de 44 ans.

Le 6 décembre, comme chaque année, le quartier commémorera la mort d’Alexandros Grigoropoulos. Les autorités appréhendent ce rassemblement traditionnellement houleux, où Exarcheia exprime toute sa colère. « Ils ont voulu nous enterrer, mais ils ont oublié que nous sommes des graines », dit Petros Kondoyiannis, citant un proverbe mexicain. Pour lui, la lutte n’est pas terminée.

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Jeudi 21 novembre à la Maison des associations de Grenoble le collectif en partenariat avec SOS MEDITERRANEE proposait la projection du film  » 10 jours en mer , la véritable histoire de l’Aquarius  » support au débat.

La présence de deux membres de l’association , Syphax ( délégué régional mobilisation territoriale ) et Laurence (chargée de communication sur le bateau ou à terre) a permis de faire un point d’actualité depuis l’arrêt des sauvetages suite à l’immobilisation de l’Aquarius et la reprise avec le nouveau bateau Océan Viking . Le public a pu échanger sur toutes des questions techniques liées au sauvetage lui même mais ce qui les interpellaient le plus étaient d’ordre politique.

A l’issue du débat le public a pu apporter son soutien financier à l’association. Si vous n’avez pas pu assister à cette soirée vous pouvez toujours le faire sur le site de SOS MEDITERRANEE   https://don.sosmediterranee.org


215 rescapés secourus par l’Ocean Viking en trois jours

Nicholas Romaniuk, coordinateur des opérations à bord de l’Ocean Viking, navire de sauvetage affrété par SOS MEDITERRANEE et opéré en partenariat avec Médecins Sans Frontières (MSF) :

« Hier, l’Ocean Viking a secouru 90 personnes. Le sauvetage s’est déroulé dans les eaux internationales, à 82 milles nautiques (152 km) des côtes libyennes.

Nous avons cherché ce bateau sans arrêt pendant près de 24 heures, ce qui a été très éprouvant pour les équipes à bord de l’Ocean Viking. Alarm Phone a signalé l’embarcation en détresse mercredi aux autorités libyennes en mettant l’Ocean Viking en copie.

Heureusement, nous avons pu repérer l’embarcation pneumatique à l’aide de jumelles depuis la passerelle du navire. Les survivants nous ont indiqué que le bateau avait quitté Khoms, en Libye, mardi soir. Il avait fait route vers l’est et se dirigeait vers le milieu de la Méditerranée. Quasiment toutes les personnes à bord de cette embarcation auraient péri si l’Ocean Viking n’avait pas été dans la zone ou s’il n’avait pas été en capacité de les secourir.

D’après mon expérience, la situation actuelle en Méditerranée centrale est pire qu’elle ne l’a jamais été ces dernières années. Il n’y a pas de coordination dans la région. Il semble y avoir un mépris total pour les personnes fuyant la Libye par bateau et qui risquent ainsi de perdre la vie. C’est extrêmement frustrant et très dangereux pour les personnes elles-mêmes. Ces deux derniers jours, il a été reporté sur les réseaux sociaux qu’une embarcation aurait fait naufrage et que de nombreuses personnes auraient péri. L’Ocean Viking a effectué trois opérations de sauvetage et mis en sécurité 215 personnes au cours des trois derniers jours : une embarcation pneumatique mardi, une embarcation en fibre de verre mercredi et une autre embarcation pneumatique hier. Nous avons dû travailler d’arrache-pied et parcourir de grandes distances pour réussir à les secourir.

L’Ocean Viking se dirige actuellement vers le nord. Il a demandé aux centres de coordination de sauvetage en mer (MRCC) italiens et maltais d’assigner un lieu sûr pour y débarquer les 215 survivants, après que les autorités libyennes aient attribué Tripoli comme “lieu sûr”. Nous avons dû répondre que nous ne pouvions pas y aller, puisqu’aucun port en Libye n’est actuellement considéré comme un « lieu sûr » selon le droit international. »

Photos: Avra Fialas / SOS MEDITERRANEE

Source http://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/decl-22-11-2019

 

CR Réunion collectif du 13 novembre 19

Réunion du collectif « Citoyens de Grenoble contre l’austérité en Grèce et en Europe »
du 13/11/2019

Présents : Christine, Georges, Max

Excusées : Béatrice, Liliane, Lucienne

Film Leoforio :
Diffusé le 22 octobre 2019 au cinéma Le Club à Grenoble en présence d’une des 2 réalisatrices : Shu Aiello.
45 personnes dans la salle.
Très bon film et excellent débat avec Shu.

Commande groupée des produits VIOME :
21 commandes ont été passées pour 1 115 euros, 245 kg.
La commande groupée est partie dimanche 10/11 et nous attendons la livraison qui se fera (ainsi que la distribution) comme l’an dernier chez François. Un avis sera envoyé pour la récupération des produits à chaque participant dès qu’on aura confirmation de la livraison.

– prévoir la date de préparation des commande,

– apporter des cartons ou sacs,

–  prévoir un créneau horaire de 17h à 19h.

Soirée SOS MEDITERRANEE du 21 novembre 2019 :
2 personnes de l’association seront présentes (le délégué régional et une personne ayant navigué sur l’Océan Viking). L’avance des frais de transports sera faite le soir même par Attac 38 dans l’attente de la finalisation du budget par la coordination du festival. Le collectif prend en charge le buffet ( relancer l’équipe). L’hébergement militant par SOS MEDITERRANEE.

Prochaine réunion : pas fixée probablement en janvier ou février 2020.

Maraudeur ce que dit la cour d’appel de Grenoble

La relaxe pour Pierre Mumber prononcé par la Cour d’appel de Grenoble

Un accompagnateur en montagne des Hautes-Alpes qui avait porté assistance à des migrants à l’hiver 2018 a été relaxé jeudi par la cour d’appel de Grenoble jeudi 21 novembre. Il avait été interpellé lors d’une maraude près de la frontière italienne. Le ministère public avait requis trois mois de prison avec sursis à son encontre, le jugement avait été placé en délibéré.

Pierre Mumber, 55 ans, avait été condamné en première instance à Gap à 3 mois de prison avec sursis pour « aide à l’entrée irrégulière » d’étrangers et pour les avoir « aidés à se soustraire » à un contrôle de police, ce qu’il avait toujours nié. Le Briançonnais comparaissait fin octobre pour avoir également aidé des étrangers à « se soustraire » à un contrôle de police en les aidant à s’enfuir de la voiture où ils avaient été placés. Il avait nié les deux motifs de poursuite.

A l’audience en appel, les magistrats avaient accepté de visionner des images d’une équipe italienne de télévision qui avait accompagné la maraude au col de Montgenèvre, contredisant la version policière. Ce que la cour d’appel a mis notamment en exergue dans sa décision. « Les mentions des procès-verbaux apparaissent au vu des images visionnées particulièrement dénuées de véracité », a estimé la cour d’appel, allant à l’encontre de l’interprétation de l’avocat général.

De plus, ajoute-t-elle, « aucun élément ne permet de forger la conviction que Pierre Mumber est intervenu directement pour empêcher les policiers d’appréhender les étrangers en situation irrégulière, ces difficultés d’interpellation tenant manifestement plus aux moyens en présence qu’à l’obstruction alléguée ».

Enfin, sur les éléments de téléphonie, sur lesquels l’avocat général s’était appuyé pour prouver le passage de la frontière du maraudeur même s’il a été expliqué que les portables bornent aussi bien en Italie qu’en France dans cette zone frontière, la cour a tranché : « rien ne permet de démontrer que Pierre Mumber a accompagné (les migrants) lorsqu’ils ont franchi la frontière ».

Joint par l’AFP, Pierre Mumber a fait part de son « soulagement ». « C’était tellement incohérent ! C’est difficile de se sentir incriminé sur des faits faux », a ajouté ce militant aux multiples engagements que ce soit auprès de SDF, de personnes handicapées ou d’exilés, depuis qu’ils ont commencé à franchir massivement les Alpes par le col de Montgenèvre.

« Je garde une sorte d’incompréhension et un peu de dégoût par rapport au fait que des policiers se permettent de provoquer ce genre de situation (…) alors que les maraudeurs apportent juste une aide humanitaire qui n’a rien d’illégal », a poursuivi Pierre Mumber. « On fabrique de l’illégalité mais elle n’est pas de notre côté », a-t-il souligné. Porte-parole de Tous Migrants, Michel Rousseau a salué « une victoire pour nous et pour la justice qui redore son blason ».

Aide aux migrants : la cour d’appel de Grenoble diminue la peine d’un maraudeur à 2 mois avec sursis  

Selon lui, ces procès à répétition amènent à « se rendre compte qu’on n’est pas les seuls à subir une répression policière et judiciaire et cela favorise des rapprochements entre mouvements sociaux confrontés à la dérive autoritaire du pouvoir », a analysé M. Rousseau.

Un autre maraudeur des Hautes-Alpes, Kevin Lucas, avait vu sa culpabilité confirmée le 23 octobre mais sa peine ramenée de 4 à 2 mois de prison avec sursis en appel. Pour ces deux procès, des manifestations de soutien avaient été organisées à l’appel de nombreuses associations de défense des étrangers.

Adults in the room

Au delà de toutes les polémiques suscitées par ce film basé sur l’adaptation du livre « Conversation entre adultes »de Yanis Varoufakis il a le mérite de montrer le vrai visage de l’Europe et plus particulièrement le fonctionnement contestable de l’Eurogroupe qui n’a aucune légitimité. Il devrait être vu par tous les Européens, surtout par ceux qui se font encore une illusion sur le caractère démocratique de l’Union Européenne.

En sortant de la projection le public est incité à se poser des questions sur la situation dramatique générée par les politiques d’austérité et la mainmise de l’Europe sur la souveraineté de ce pays dont les médias mainstream ne parlent plus .

Lendemain du 17 novembre 2019 à Athènes : un goût de sang dans la bouche

Très dure nuit pour qui aime Exarcheia et la lutte révolutionnaire en Grèce.

http://blogyy.net/wp-content/uploads/2019/11/75362529_2320169061627041_493612379351810048_n.jpgTrès dure nuit pour qui aime Exarcheia et la lutte révolutionnaire en Grèce.

LENDEMAIN DU 17 NOVEMBRE 2019 À ATHÈNES : UN GOÛT DE SANG DANS LA BOUCHE

Beaucoup de nos compagnons ont passé la nuit entre quatre murs, après des passages à tabac systématiques. D’autres ont été blessés, dont trois à la tête transférés en ambulance à l’hôpital. D’autres encore ont dû se terrer durant une bonne partie de la soirée, voire toute la nuit, pour ne pas se faire rafler et tabasser par des policiers qui semblaient très excités, comme en plein jeu vidéo de guerre dans tout le quartier.

Au total, plus de 5000 policiers, un hélicoptère et des drones transmettant en permanence la position des insurgés résistant depuis les toits. Des policiers anti-terroristes, des policiers anti-émeutes, des policiers en civil, des voltigeurs, des blindés munis de canons à eaux… L’armada en uniforme qui a convergé vers Exarcheia, pendant les deux manifs successives(1), était beaucoup trop nombreuse et suréquipée pour les irréductibles du quartier rebelle et solidaire.

Exarcheia n’a pas tenu longtemps. Déjà en partie occupée depuis des semaines, elle a rapidement basculé sous le contrôle de la soldatesque prétendument gardienne de la paix. Rares sont les lieux en son sein qui sont encore à l’abri. Ce matin, alors que le soleil n’est pas encore revenu, Notara 26 est encore debout, de même que le K*Vox ou encore la structure autogérée de santé d’Exarcheia (ADYE). Mais ces lieux et quelques autres font figures de derniers bastions dans un quartier hors norme minutieusement dévasté par l’État grec au fil des semaines, dans le but de faire disparaître l’une des sources d’inspiration du mouvement social dans le monde entier.

Aujourd’hui encore, le sang a coulé, y compris celui d’une jeune femme frappée à la tête au point de peindre sur le sol le vrai visage du régime. Non seulement la junte ne s’est pas terminée en 1973, mais le nouveau gouvernement, avec ses ministres dont certains sont issus de l’extrême-droite et sa politique toujours plus autoritaire, se rapproche pas à pas de l’exemple du Colonel Papadopoulos et de sa clique.

Avec les nouveaux moyens technologiques achetés notamment à la France, le pouvoir surveille, traque, piste, inquiète, menace, frappe et arrête comme bon lui chante. Oui, la manifestation en souvenir de l’insurrection de 1973 a eu lieu, nombreuse même, mais encadrée par une quantité impressionnante de flics et de cars de MAT bloquant toutes les issues.

Dans les rues d’Exarcheia, des dizaines de compagnons ont été contraints de s’asseoir par terre ou de se mettre à genoux, mains derrière la tête, sous les coups, les quolibets et les humiliations. Ici, une femme est trainée par les cheveux. Là, un homme est frappé aux testicules. Et puis des flaques de sang, ça et là, aux coins de la place centrale du quartier meurtri.

Dans les médias, c’est le concert de louanges sur toutes les chaînes : Mitsotakis aurait enfin rétabli « l’ordre et la démocratie » partout en Grèce, y compris dans « Exarchistan », la zone de non-droit où sévissent encore quelques centaines de Mohicans. Les breaking news passent sans transition de la victoire du Grec Tsitsipras au Masters de tennis à l’occupation policière d’Exarcheia, complètement paralysée après une trop brève résistance. Mitsotakis salue la victoire de son compatriote tennisman et promet d’en finir avec les derniers squats très bientôt. Selon lui, sa mission dans ce domaine sera bientôt finie.

Il souhaite aussi venger la visite de Rouvikonas, ce dimanche matin, au domicile du ministre de l’économie : Adonis Georgiadis, un ancien du parti d’extrême-droite LAOS. Particulièrement raciste, Georgiadis a notamment déclaré vouloir « rendre la vie encore plus dure aux migrants » pour les dissuader de venir en Grèce. Par cette action volontairement organisée juste avant la manif du 17 novembre, Rouvikonas a voulu montrer, une fois de plus, que, si nous sommes vulnérables, ceux qui nous gouvernent le sont aussi : « Nous connaissons vos adresses personnelles, nous savons où vous trouver ! » a menacé le groupe anarchiste dans son communiqué. La levée de boucliers de toute la classe politique a été immédiate. Par exemple, le PASOK et l’Union du centre se sont dit choqués que des activistes se permettent d’aller perturber la vie privée des dirigeants politiques, quels que soient les désaccords. « Cela nous conforte dans notre volonté de classer Rouvikonas parmi les organisations terroristes » a déclaré un ministre  à la télé. Rouvikonas est la prochaine cible prévue, « sitôt que le cas d’Exarcheia sera totalement réglé ».

La loi se durcit contre toutes les formes de résistance. Par exemple, l’usage d’un cocktail Molotov coûte désormais jusqu’à 10 ans de prison, et non plus 5 comme auparavant. Nasser les manifestants est beaucoup plus facile qu’autrefois grâce à la « neutralisation des sentinelles sur les toits », c’est-à-dire des groupes qui, jusqu’ici, observaient et envoyaient un déluge de feu depuis les hauteurs du quartier sitôt que les rues étaient perdues, notamment autour de la place centrale d’Exarcheia. Les positions de la police dans le quartier continuent de progresser. Des employés de la mairie d’Athènes sont envoyés sous escorte policière pour nettoyer les tags sur les murs. Chose qui rappelle « Murs blancs, peuple muet »: l’un des slogans contre la dictature des Colonels. Idem à l’autre bout de l’Europe en mai 1968.

Dans la nuit tiède athénienne, des voix s’interrogent sur la suite, des listes de discussions se raniment, des messages circulent pour exprimer la colère, la révolte et la solidarité, mais aussi des idées, des suggestions, des désirs. Devant le squat de réfugiés Notara 26, la plus grande banderole annonce obstinément : « Vous ne parviendrez pas à évacuer tout un mouvement ! »

Cette nuit, Exarcheia la rebelle a un goût de sang dans la bouche, immobile et silencieuse dans l’obscurité, mais elle est encore vivante.

Yannis Youlountas

Source http://blogyy.net/2019/11/18/lendemain-du-17-novembre-2019-a-athenes-un-gout-de-sang-dans-la-bouche/ ( toutes les photos)

Photos : Marios Lolos, Alexandros Katsis, Maria Louka, Radiofragmata, Mimi A Feline, Mimis Oust, Nikolas Georgiou, Alex Aristopoulos…

(1) Comme vous pouvez le voir sur les photos, il y a eu une manif à la mi-journée, puis une autre à la nuit tombée (comme c’est souvent l’usage à Athènes).

À noter : vous trouverez, bien sûr, des séquences vidéos et d’autres explications sur tout cela dans notre prochain film documentaire « Nous n’avons pas peur des ruines ! »

Film DJAM – Mon Ciné – dimanche 24/11/2019

Dimanche 24 novembre 2019
16h et 18h15 

Mon Ciné (St Martin d’Hères)

A l’initiative de Arménie Échange et Promotion Grenoble
En partenariat avec le CIIP et Mon Ciné dans le cadre du Festival des Solidarités

DJAM
Un film de Tony Gatlif

avec Daphné Patakia & Simon Abkarian

 

La Grèce – Tony GATLIF signe un film poignant, poétique, gorgé de danses et de musiques Rébétiko, sur fond d’exil d’Asie mineure d’hier et de migrants d’aujourd’hui…

Bienvenue souhaitée avec l’accompagnement musical de « Rêve de roulotte »

Tarif normal : 6.50 €, tarif réduit : 5 €

Pas de réservation

Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=nUsguCbEAng

France La fraude fiscale vue par Solidaire Finances publiques

Dans la bagarre sur la fraude fiscale, la question de l’estimation des pertes fiscales est centrale. Face à ceux qui tentent de la minimiser pour mieux « laisser faire, laisser passer », le syndicat Solidaires Finances Publiques maintient son estimation…

Un petit résumé ci-dessous et le rapport complet.

Évitement de l’impôt

Définir l’évitement illégal de l’impôt

Le périmètre qui sert à estimer les pertes fiscales : Optimisation, évasion, exil, expatriation, planification et fraude.

La France considère que l’évasion fiscale est à la fois légale (dans le cas de l’optimisation agressive) et illégale (avec la fraude). L’OCDE définit pour sa part l’évasion fiscale comme des « arrangements illégaux dans lesquels une obligation fiscale est cachée ou ignorée, c’est-à-dire que le contribuable paie moins d’impôt que ce qu’il est légalement obligé de payer en dissimulant un revenu ou des informations aux autorités fiscales ».

Estimation des pertes fiscales

En janvier 2013, elles s’élèvent selon Solidaires-finances publiques à 60 à 80 milliards d’euros par an. Cette estimation s’appuyait sur une extrapolation des résultats du contrôle fiscal et sur l’utilisation de données « macro » permettant de corriger certains biais de cette extrapolation.

En septembre 2018, l’actualisation de cette estimation nous conduisait à retenir sa fourchette haute, soit 80 milliards d’euros environ.

Ce chiffrage a été contesté par quelques personnalités, dont le ministre de l’action et des comptes publics. Malheureusement, ils n’ont pas produit d’autres travaux qui auraient pu permettre d’engager un débat pourtant utile.

D’autres travaux en revanche corroborent l’ordre de grandeur découlant de notre estimation. À titre d’exemple, un travail de l’Université de Londres estime à plus de 800 milliards d’euros le manque à gagner au sein de l’Union européenne dû à la fraude aux prélèvements obligatoires. Ramené à la France, cela correspondrait à près de 118 milliards d’euros le total de l’évitement illégal fiscal et social, soit un montant comparable à notre estimation haute et à celle de la Cour des comptes en matière de recettes sociales.

Analyse de l’évolution des résultats du contrôle fiscal

Les « redressements fiscaux » permettent de recouvrer environ 15 % du montant total des pertes fiscales graĉe à des moyens juridiques nouveaux. Sans eux, la hausse de la fraude fiscale eut été plus importante. Mais ils ne suffisent pas. Il faut aussi des agents, des moyens humains : moins d’agents = moins de contrôles et par conséquent des résultats en baisse avec 16,15 milliards d’euros (droits et pénalités) contre 21,19 milliards d’euros en 2015. La fin du service de traitement des déclarations rectificatives (STDR) n’explique pas tout. Les 1733 suppressions d’emplois que les services de contrôle ont subi entre 2012 et 2016 (plus de 3000 depuis le milieu des années 2000) constituent la principale explication de cette baisse.

Une entreprise soumise à la TVA a une chance de faire l’objet d’une vérification sur place tous les 154 ans et une entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés a une chance de faire l’objet d’une vérification sur place tous les 60 ans environ.

Le « redressement fiscal moyen » exprimé en droits et pénalités demeure élevé : alors qu’il était de 192 482 euros en 2009, 223 883 euros en 2017 en baisse sensible à 188 532 euros en 2018, un niveau inférieur aux dix dernières années.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que le pouvoir considère le contrôle fiscal comme une mission exercée au service de l’entreprise ou du contribuable vérifié avec la loi « Essoc » et que le Président de la République participe à la déconsidération des agents en charge du contrôle.

Que faire ?

Refaire du contrôle fiscal la véritable contre-partie du système fiscal, améliorer le mode de management du contrôle et de la DGFiP, favoriser la formation, la mutualisation et l’expertise, redonner des moyens juridiques utiles, renforcer les effectifs, offrir des droits et de la visibilité aux agents, utiliser intelligemment les outils numériques et intensifier la coopération entre administrations et États.

Lire le rapport complet 191107_rapport_lutte_contre_la_fraude_fiscale

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