Pour la défense d’Exarchia

Journée internationale d’action pour la défense du quartier d’Exarchia – Athènes/ Manifestation sur la place d’Exarchia 25 juin 2022

Athènes. Grèce. La construction de la station de métro sur la place Exarchia et le réaménagement de Strefi Hill devraient commencer pendant les mois d’été, selon des informations parues dans les médias grand public, mais aussi selon des notifications de la municipalité d’Athènes aux commerces situés sur la place.

Publié à l’origine par Athènes Indymedia .

L’ultimatum du gouvernement est le coup de grâce porté au caractère du quartier historique d’Exarchia. La construction d’une station de métro sur la place, la transformation de l’école polytechnique en musée, la tentative d’éradication du monument d’Alexandros Grigoropoulos par la construction d’immeubles d’appartements de luxe rue Mesologgiou, la cession de la colline Strefi à des intérêts privés (qui comprend le cimentage des allées du parc, l’abattage d’arbres, la mise en place de caméras, de portails et de postes de sécurité pour contrôler l’entrée) font partie des plans d’ensemble pour l’embourgeoisement du quartier, la transformation du quartier en destination touristique, le développement de contrôle et répression.

Le déplacement des personnes les plus démunies est une conséquence de la gentrification, puisque trouver un logement est rendu impossible en raison de la hausse des loyers, de la généralisation d’airbnb et de l’assaut des sociétés d’investissement. Le processus de gentrification est la normalité pour l’État et le Capital, alors que c’est un processus violent de déracinement pour ceux qui sont liés à la région car ils sont obligés de la quitter.

Cette station de métro en particulier n’est clairement pas construite « pour le bénéfice des citoyens », comme s’efforcent de nous le convaincre les journalistes « indépendants ». Exarchia est desservie par un vaste réseau de transports en commun qui couvre tout le quartier, où que l’on se trouve. C’est provocateur pour ceux qui sont responsables de l’augmentation du coût de la vie de parler de « servir les citoyens ».

Les partis capitalistes qui, par leurs politiques néolibérales, sont responsables de la hausse des prix de l’électricité, des loyers, du carburant et de la nourriture. Pour l’appauvrissement et la misère de couches encore plus larges de la société qui sont exclues des biens de base.

Le métro sur la place détruira l’un des rares espaces publics du centre d’Athènes et la seule place du quartier, en abattant tous les arbres, en plaçant des escaliers mécaniques au centre de la place, des caissons de ventilation en béton, en construisant un terrain désertique où rien peut pousser sur la dalle de 1,5 cm de haut. Pendant les dix prochaines années, la place sera transformée en un vaste chantier clôturé par des tôles, des nuisances sonores et environnementales, avec la perspective de se transformer d’un lieu de rencontre, un lieu où la résistance est ancrée et socialisée, à un simple passage qui servira le flux sans entrave de la consommation et de la production.

C’est pourquoi le point crucial de la défense des quartiers à ce stade est l’opposition à la construction du métro.

Dans des conditions de crise capitaliste et de pandémie, l’État développe une stratégie unifiée de contre-insurrection préventive face au risque d’explosions sociales incontrôlées. C’est dans ce contexte que le projet de loi limitant les manifestations a été adopté et que la violence criminelle des forces répressives s’est intensifiée, qui a culminé il y a environ un an avec le passage à tabac brutal d’un manifestant dans le quartier de Nea Smyrni.

C’est dans ce même cadre que des expulsions de squats ont été ordonnées, que l’asile universitaire a été aboli et qu’une police universitaire a été mise en place, que le syndicalisme de base et les grèves ont été criminalisés, que des militants ont été arrêtés et persécutés. une riche histoire de résistance, un quartier qui est un symbole mondial des luttes contre le pouvoir, l’exploitation et l’oppression. L’État a évacué des squats de lutte, des refuges auto-organisés pour les réfugiés et les migrants, a noyé tout le quartier avec des produits chimiques, a placé des espaces politiques de lutte sous surveillance, a expulsé de force des centaines de réfugiés et de migrants, femmes, hommes et enfants, de la région et les a emprisonnés dans des camps de concentration.

Au fil du temps, cependant, cette zone a été tachée du sang de dizaines de combattants qui ont subi des passages à tabac, des tortures et des lynchages par les forces de répression, culminant avec les meurtres d’État des jeunes rebelles M. Kalteza devant l’Université polytechnique le 17/ 11/1985 et A. Grigoropoulos le 6/12/08 dans la rue Mesologiou.

Car ce qui est vraiment dangereux pour l’État, ce sont les valeurs et les visions de la solidarité de classe, de la résistance militante, de la spontanéité, de l’auto-organisation sociale, de l’antiracisme, de la coexistence et du respect de l’autre sans distinction de sexe ou d’origine, l’histoire des luttes et la rêve d’un monde d’égalité et de justice, désormais profondément enraciné dans une société où les patrons n’ont rien à promettre que la pauvreté, la répression et le fascisme. Et ce sont ces valeurs, les propositions et les luttes qu’elles génèrent que l’État veut déraciner d’Exarchia, du centre-ville et de tous les quartiers.

Le « développement » forcé du centre-ville et sa transformation en station touristique, un vaste chantier d’argent sale, que l’on appela la Grande Promenade. Le changement d’usage des bâtiments qui faisaient jusqu’à récemment partie de notre tissu social et sont aujourd’hui transformés en musées, la stérilisation des universités publiques, la destruction des espaces publics et la destruction des espaces verts, l’augmentation des loyers, la privatisation des Strefi Hill, la modification du caractère résidentiel des quartiers en zones commerciales, tout cela signifie notre dépossession des espaces où se développe la vie sociale. Tout cela signale l’intensification de l’attaque de classe par l’Etat, le Capital, les agences immobilières, les grands promoteurs et toutes sortes de riches propriétaires contre les pauvres et les exclus.

Dans ce contexte, il y a eu des tentatives depuis des années pour changer le caractère d’Exarchia, afin qu’il cesse de jouer le rôle important qu’il avait dans les luttes sociales et de classe plus larges et devienne un centre de divertissement alternatif, où même l’histoire des luttes devient lui-même un produit de consommation.

Mais peu importe à quel point l’État et le capital s’efforcent de faire en sorte qu’Exarchia cesse d’être un champ de processus politiques, sociaux et de classe et d’imposer la «normalité», ils trouveront face à eux des milliers de personnes qui la défendront. Ceux d’entre nous qui vivent, travaillent, agissent et traînent à Exarchia, qui ont ce quartier comme lieu de référence, et qui le défendent comme un quartier du monde « qui abrite de nombreux mondes » ; un quartier où les gens de tous genres, âges et origines peuvent cohabiter dans le respect. Où la solidarité de classe peut être une réalité vivante. Où la remise en cause de la brutalité étato-capitaliste peut prospérer et des formes d’auto-organisation sociale peuvent se développer. Où les « différents » et les « opprimés » peuvent trouver refuge. Où l’histoire de la lutte rencontre les luttes et les résistances d’aujourd’hui. Où le rêve d’un monde d’égalité et de justice peut continuer à prendre racine dans le centre-ville. Car la « normale » qu’ils veulent imposer, c’est la normalité de l’individualisme, du cannibalisme, de l’inégalité, du contrôle et de la surveillance.

Pour toutes ces raisons, nous appelons à une journée nationale et internationale d’actions pour défendre le quartier d’Exarchia

Nous vous invitons à organiser diverses actions de solidarité et de défense du quartier d’Exarchia. Cette lutte est une lutte pour la défense de chaque quartier, de chaque centre de résistance, de chaque lieu où naît la rébellion et où se développent l’auto-organisation sociale et la solidarité de classe contre la mafia de l’État et du Capital qui écrasent nos vies.

Coordination d’action pour la défense d’Exarchia

Journée internationale d’action pour la défense du quartier Exarchia – Athènes/ Manifestation sur la place Exarchia 25 juin 2022, 20h00 (20h00)

Source source : enoughisenough14.org/2022/06/14/international-day-of-action-in-defence-of-exarchia-neighborhood-athens-demonstration-on-exarchia-square-june-25-2022/#more-105631

Grèce : soutien aux mobilisations étudiantes !

Le 26 mai, un étudiant de Salonique, Yannis Doussakis, a failli être tué par une grenade tirée par un des nombreux CRS grecs, les MAT, ayant envahi la fac. Depuis cette date, un mot d’ordre des nombreuses manifs de protestation est très clair : « Elle n’est pas tombée par hasard, la grenade ».

En créant une police universitaire (OPPI) qui va entrer en fonctions, Mitsotakis et son gouvernement de droite extrême veulent terroriser la jeunesse universitaire. Ces derniers jours, de très nombreux étudiantEs ont été blessés ou arrêtés lors de fortes mobilisations.

Que les MAT matent la jeunesse rebelle !

En fait, depuis l’été 2019 où Mitsotakis junior, ex-étudiant d’une fac privée étatsunienne, est devenu Premier ministre, avec nomination au ministère de l’Éducation et des Cultes d’une ultra-libérale bigote, Niki Kerameos, les étudiantEs sont mobilisés, alors contre la suppression de l’asile universitaire. Mais bien avant cette date, la droite, avec l’aide de ses médias aux ordres, crachait sur l’université publique, antre selon ses propagandistes de la gauche et de la drogue (manquent le wokisme et l’islamogauchisme !). Les étudiantEs se préparaient à une résistance active contre une répression multiforme, avec carrément maintenant des flics filmant ou filant les étudiantEs, et des provocateurs rappelant des heures bien sombres…

La fac Aristote de Salonique est en pointe des mobilisations mais aussi des provocations : les flics n’ont pas hésité à faire entrer un véhicule canon à eau pour mieux réprimer… ce qui a permis aux étudiantEs d’organiser une belle conférence de presse devant l’engin ! Face à cette politique anti-jeunes au nom de la ligne « Loi et ordre », les protestations et manifs sont permanentes : manif de 5 000 étudiantEs et secteurs du mouvement ouvrier à Salonique le 27 mai ; dans plusieurs villes universitaires notamment le 2 juin, enseignantEs excédés criant aux MAT de disparaître pour pouvoir enseigner ; condamnation d’Amnesty International ; texte étudiant avec des centaines de signatures dénonçant la tentative de transformer l’université en « lieu socialement stérile livré aux prétoriens et aux intérêts des entreprises privées »

Et ce qui a giflé le gouvernement, c’est le résultat des élections universitaires, chaque département organisant des élections par listes de tendances, en fait fractions politiques, en l’absence d’un syndicalisme étudiant (ré)unifié : alors que depuis environ 40 ans, c’est la tendance de droite qui l’emportait, elle s’effondre à environ 27 %, la tendance PC (KKE) est en tête avec environ 34 %, la tendance gauche radicale atteignant pas loin de 20 %, et celle de Syriza obtenant 2,5 %…

Un projet d’université ultra-libéral 

Bien sûr, la répression constante a pour but d’imposer un projet que Kerameos vient de déposer : réduire drastiquement le nombre d’étudiantEs dans le public (20 000 empêchés d’accès en 2021, donc poussés pour certainEs vers des petites boîtes d’études privées…), faire conclure des accords pour des diplômes répondant aux stricts besoins des entreprises, avec sélection sociale accrue (passage à des bourses sur critères non plus sociaux mais « au mérite ») et menaces sur l’existence de petites facs dans les villes moyennes. Le second axe : modifier l’administration, en supprimant le fonctionnement collectif (le président d’université, au lieu d’être élu par des centaines de collègues, serait élu par un « conseil » de 11 membres, dont cinq extérieurs à la fac) et en cassant la vie démocratique étudiante, visant à éliminer les actuels regroupements politico-syndicaux… La fac du clientélisme, telle est la vision de la droite et de la ministre désormais appelée simplement « des Cultes » !

Dans cette situation, le mouvement va sûrement s’étendre, si le fonctionnement en AG arrive à se développer. Ce qui est clair : il aura besoin de toute la solidarité internationale !

Source https://lanticapitaliste.org/category/notre-presse/hebdo-lanticapitaliste-619-09062022

40 000 migrants empêchés d’entrer en Grèce

Près de 40 000 migrants empêchés d’entrer en Grèce depuis la frontière terrestre turque en 2022

Depuis le début de l’année, environ 40 000 migrants ont été stoppés par les autorités grecques, dans la région de l’Evros, à la frontière terrestre avec la Turquie. Athènes a augmenté ses contrôles tout en accusant son voisin turc de laisser passer les exilés en Union européenne. Les ONG dénoncent elles l’opacité de ces opérations dans une zone frontalière sous contrôle exclusif de l’armée et donc interdite aux civils.

Athènes a annoncé samedi 28 mai avoir empêché cette année quelque 40 000 migrants d’entrer en Grèce illégalement depuis la frontière terrestre d’Evros dans le nord-est du pays.

« Dans les quatre premiers mois de 2022, environ 40 000 migrants ont tenté d’entrer illégalement dans le pays », a déclaré le ministre de la Protection civile Takis Theodorikakos sur la chaîne de télévision Skai. « Ils ont pu en être empêchés par la police aux frontières ».

À l’inverse, ils ne sont « que » 960 exilés à avoir réussi cette traversée terrestre depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Le nombre de tentatives avortées est particulièrement élevé en raison du niveau bas du fleuve Evros, qui marque la frontière naturelle entre la Grèce et la Turquie.

Les autorités grecques n’ont jamais caché leur mécontentement face à la Turquie voisine, qu’elles accusent de passivité – voire de complicité dans ces passages illégaux. Takis Theodorikakos a rappelé qu’Ankara n’était « autorisée, ni à tolérer le trafic de gens désespérés, ni à les aider » dans leurs tentatives de traversée.

Signe d’un renforcement des contrôles, Athènes a annoncé début mai l’embauche de 250 garde-frontières supplémentaires pour surveiller la région de l’Evros. On compte au total environ 1 000 militaires le long des 500 km de frontière fluviale.

Le phénomène n’est pas nouveau dans la région. Depuis de nombreuses années, les populations sur la route de l’exil traversent l’Evros. La crise migratoire de mars 2020 (quand Erdogan a ouvert les frontières vers la Grèce), pendant laquelle des dizaines de milliers de migrants sont arrivés en Grèce via le village frontalier de Kastanies, a accentué ces mobilités. Athènes a alors multiplié les dispositifs de contrôle dans la région de l’Evros, dont la construction d’un mur métallique de plus de 100 kilomètres de long et l’installation de caméras thermiques.

Des barbelés ont été installés vers Kastanies, un des points de passage de migrants en 2020. La zone, sous contrôle de l’armée, est interdite d’accès. Crédit : InfoMigrants

« Ce qu’il s’est passé à Evros en mars 2020 est désormais connu de tous. Il ne s’agissait pas d’une tentative spontanée de migrants et de réfugiés illégaux d’entrer sur le territoire grec, mais d’une opération organisée par les autorités turques, qui, en utilisant des immigrants illégaux, avaient la claire intention de violer massivement les frontières grecques », avait encore déclaré début mai le ministre de la Protection civile.

Selon la presse grecque, 143 472 personnes ont été empêchées d’entrer en Grèce entre le mois d’avril et le mois de novembre 2021, contre 98 798 personnes à la même période l’année dernière.

De leur côté, les ONG accusent les autorités grecques de « pushbacks » et d’avoir créé un no man’s land militaire où personne ne peut aider les rares migrants qui réussissent désormais à traverser. Densément boisée, la région de l’Evros, est en effet sous contrôle de l’armée, désertée par les habitants. Sans civils et sans humanitaires dans les parages, les drames ne sont pas rares.

>> À (re)lire : Turquie : 19 corps de migrants morts de froid découverts à la frontière grecque en deux jours

Beaucoup d’exilés meurent noyés dans le fleuve. « On ne retrouve pas tout de suite les victimes », confiait en 2021 le médecin légiste Pavlos Pavlidis travaillant à l’hôpital d’Alexandropoulis, non loin de la frontière. Et puis, l’identification des corps est parfois impossible. « L’eau abîme tout. Elle déforme les visages ». Sur l’ensemble de l’année 2021, 51 corps ont été retrouvés dans la zone et amenés à l’institut médico-légal d’Alexandropoulis.

 Les migrants se retrouvent piégés sur de petites îles au milieu du fleuve Evros sans secours ni de la Grèce ni de la Turquie.

Drame des migrants piégés entre les deux rives

Depuis plusieurs mois, un autre drame se joue aussi dans l’Evros : l’impossibilité pour les migrants de continuer leur route, piégés sur de minuscules îles entre les deux pays. En effet, repoussés par la Grèce et par la Turquie, des groupes d’exilés se retrouvent régulièrement coincés sur des îlots du fleuve, sans aide, ni accès à de l’eau potable ou à de la nourriture. Et ni Ankara, ni Athènes ne se pressent pour les secourir.

Les ONG dépendent des témoignages et des vidéos ou photos envoyés par les migrants eux-mêmes pour documenter ce qu’il s’y passe.

Ce type de situation a été médiatisé tout au long de l’année 2021. « Depuis 2020, craignant des représailles, les Grecs [qui refoulent les exilés] ne déposent plus toujours les migrants côté turc, ils ne s’approchent plus des rives voisines, ils laissent les exilés sur ces îles entre les deux pays », expliquait Natalie Gruber à InfoMigrants, fin 2021.

Selon une source du ministère des Migrations, depuis le début de l’année, le nombre de migrants arrivant en Grèce depuis la Turquie – via la mer ou via l’Evros – est près de 30% plus élevé que pour la même période de l’an dernier. Et plus de 3 000 demandeurs d’asile sont arrivés en Grèce cette année, dont 1 100 le mois dernier, selon la même source.

Source http://www.infomigrants.net/fr/post/40837/pres-de-40-000-migrants-empeches-dentrer-en-grece-depuis-la-frontiere-terrestre-turque-en-2022

Retour sur la commande groupée aux VioMe

Commande solidaire 2022 des produits VIOME

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés de VIOME l’ont reprise en coopérative ouvrière. Depuis 9 ans ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante.

Nous les soutenons depuis 2016 en faisant une commande groupée annuelle de leurs produits. Après 2 ans d’interruption due à la pandémie, la commande 2022 a eu lieu ce printemps. Nous avons reçu 25 commandes de 225 produits pour un poids total de 328 kg et une somme de 1500 €.

Pour la fête du 9ème anniversaire de leur coopérative le 3 et 4 juin 2022, les VIOME ont demandé à tous leurs soutiens de faire un petit film. Il seront tous mis bout à bout et passeront en boucle pendant la fête. Dans cette vidéo nous avons illustré nos actions envers le peuple grec : projections de films militants, soutiens aux dispensaires autogérés, convois solidaires, et bien sûr nous leur avons exprimé notre solidarité et notre reconnaissance pour le combat qu’ils mènent.

Le Comité grenoblois Grèce-Austérité- Europe

La vidéo https://videos.globenet.org/w/f4MJpAeGtT9Vo7gEt7tXKg

 

Nouvelles restrictions d’accès aux soins pour les précaires

Les patients non assurés en Grèce ne peuvent obtenir des médicaments ou des tests que  sur ordonnance établie par les établissements publics. Exceptions

May 31, 2022

Les patients non assurés en Grèce ne pourront plus bénéficier de médicaments, de tests de laboratoire et de dépistages réguliers gratuitement ou contre un petit pourcentage de paiement de leur poche s’ils sont prescrits par des médecins privés. Cette décision entrera en vigueur le 1er juillet 2022.

Suite à une série de réactions, notamment de la part des associations de malades chroniques et de médecins, le ministère a dressé une liste d’exceptions.

Le ministère de la Santé a annoncé qu’à partir du 1er juillet, la prescription pour les personnes non assurées se fera uniquement par les médecins des structures de santé publique et non par les médecins privés comme c’était valable jusqu’à présent.

Selon la décision ministérielle, les catégories suivantes de citoyens non assurés (pour la plupart atteints de maladies chroniques) sont exclues des nouvelles mesures que le ministère de la santé applique pour supprimer les dépenses en faveur des plus vulnérables

a. Les jeunes non assurés jusqu’à 18 ans.

b. Les patients non assurés souffrant d’un handicap mental ou émotionnel, d’autisme, du syndrome de Down, de troubles bipolaires, de dépression avec symptômes psychotiques, d’infirmité motrice cérébrale ou de handicaps graves et multiples confirmés par les comités publics (KEPA) avec un pourcentage de 80 % et plus, quelle que soit l’affection.

c. Les patients non assurés atteints de maladies, figurant sur la liste B du n° ΔΥΓ3 (α) / οικ. 104747 / 26-10-2012 (Β ‘2883) décision conjointe des ministres de la Santé et du Travail et des Affaires sociales sur la modification et la reformulation de la décision ministérielle conjointe n°. Φ.42000 / οικ.2555 / 353 / 28-2-2012 ( Journal officiel 497 / Β / 2012) « Liste des maladies dont les médicaments sont administrés avec une participation réduite ou nulle de l’assuré », telle que modifiée par le n°. Φ.42000 / οικ. 12485/1481 / 6-6-2012 décision ministérielle conjointe (Journal officiel 1814 / Β / 2012) « , telle que modifiée et en vigueur de temps à autre, ainsi que les patients non assurés souffrant du syndrome d’immunodéficience (SIDA).

d. La prescription de tous les vaccins sans exception à tous les citoyens non assurés.

Dans les cas exclusivement énumérés ci-dessus, la prescription de médicaments, l’action thérapeutique et les examens de diagnostic seront effectués par tous les médecins certifiés dans le système de prescription électronique (EPS) qui servent dans les structures du système national de santé.

Pour les patients non assurés qui n’appartiennent pas aux catégories exclues mentionnées ci-dessus, la prescription via les formules obligatoirement prescrites électroniquement, si elle est faite par les médecins privés, et non dans les structures publiques, est faite avec une indication de participation du patient à 100%.

PS Ne vous étonnez pas si vous voyez de longues files d’attente devant les hôpitaux et centres de santé publics en sous-effectif, ce seront les assurés qui attendront un médecin pour prescrire des médicaments et des contrôles diagnostiques.

Les non-assurés peuvent être des chômeurs de longue durée, des indépendants, des personnes qui ont demandé une pension et attendent son approbation, des personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler. Il en va de même pour ceux qui ont cotisé pendant de longues années à la sécurité sociale, mais qui ne sont plus sur le marché du travail pour quelque raison que ce soit.

Bienvenue dans mon monde néo-libéral grec.

Source www.keeptalkinggreece.com/2022/05/31/uninsured-patients-prescription-drugs-tests-public-facilities-exceptions/

Le convoi le plus long Épisode 9 à 11

Voici la suite du compte-rendu en photos du convoi solidaire en Grèce de janvier à mai 2022. Le convoi le plus long ! Un grand moment de solidarité internationale et de convergence de luttes contre l’adversité et la résignation.

Épisode 9 La cuisine solidaire de Chania et le réseau SODAA dans l’Attique

Comme il le fait dans d’autres domaines, comme la santé par exemple, le mouvement social est très actif en Grèce pour nourrir les nombreux précaires grecs et migrants. Il fait la démonstration que l’entraide dans l’autogestion et l’horizontalité, ça fonctionne !.

Lire la suite et voir les photos http://blogyy.net/2022/05/25/la-cuisine-solidaire-de-chania-et-le-reseau-sodaa-dans-lattique/

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Épisode 10 Un convoi solidaire, c’est aussi du bricolage et des travaux dans les lieux
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On n’a pas chômé durant 3 mois : rangement, menuiserie, peinture, plomberie, électricité, sécurité anti-incendie. Naissance d’un garage solidaire autogéré !
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Épisode 11 La cause des enfants
Il est impossible de terminer le compte-rendu du convoi sans un volet sur ce sujet. Pourquoi ? Parce que la société autoritaire et inégalitaire frappe aussi les enfants. Parce que la lutte des classes ne peut pas ignorer celle des enfants parmi les opprimés. Parce que l’école ne doit pas continuer à reproduire le système politique et social archaïque que nous désirons révolutionner. Parce que le monde ne changera pas sans ceux qui s’apprêtent à prendre le relais.
Lire la suite et voir les photos http://blogyy.net/2022/05/28/la-cause-des-enfants/
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Voir les épisodes précédents
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1- POURQUOI UN CONVOI DE JANVIER À MAI ? (préparation du convoi, anecdotes et voyage en quatre phases)
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2- AUX CÔTÉS DES RÉFUGIÉS, AU NOTARA 26 ET AILLEURS EN GRÈCE
Le squat Notara 26 à bout de bras ! Une maman et son bébé sans abri recueillis sous la neige ! L’arrivée d’enfants d’anarchistes ukrainiens ! L’accueil chaleureux des afghans près d’Héraklion !
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3- L’ART ET LES TATOUAGES EN SOUTIEN DES LUTTES
Une histoire insolite et formidable
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4- UN SOUTIEN MÉDICAL ET SANITAIRE COMPÉTENT
Des anciens professionnels de santé sont partis avec nous pour épauler les structures autogérées de santé. Des camarades frappés par des maladies graves reçoivent une aide complémentaire.
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5- LE CŒUR D’EXARCHEIA BAT ENCORE
Le K*Vox fête ses 10 ans, Rouvikonas résiste toujours et le quartier descend dans la rue contre la répression et la gentrification !
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6- DES ACTIONS UN PEU PARTOUT EN GRÈCE
Notre soutien concerne également des squats qui sont loin d’Athènes, des collectifs de Patras à Thessalonique, des ouvriers en lutte comme les dockers du Pirée en grève contre la firme Cosco, des victimes précaires d’un séisme en Crète, etc.
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7- DES LUTTES ENVIRONNEMENTALES À LA CROISÉE DES CHEMINS
La firme française Total renonce à ses forages pétroliers en Crète !!! La construction du nouvel aéroport de Kastelli est au point mort !! Un nouveau front de résistance vient de s’ouvrir, cette fois au sud de l’île depuis ce dimanche 15 mai, contre un immense projet hôtelier dans un site naturel magnifique…
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8-Des paysans crétois en lutte (contre des firmes françaises) fournissent en fruits, légumes et huile d’olive les lieux autogérés et solidaires des grandes villes pour les précaires grecs et migrants. Une grande serre autogérée dans la banlieue d’Athènes rejoint la lutte pour l’autonomie. Mais aussi : jardins partagés, création de composteurs, permaculture, extension des espaces de gratuité et d’horizontalité, prêt de vélos, mise en commun d’outillage…

Tensions Grèce-Turquie : un révélateur de la fragilité de l’OTAN

Les tensions entre la Grèce et la Turquie se ravivent autour de la question de l’armement. L’unité retrouvée de l’OTAN à la suite de l’agression russe en Ukraine montre ses contradictions et sa fragilité.

Irena Mathilde

La semaine dernière, lors de sa rencontre avec Joe Biden, le premier ministre grec a pris la parole devant le Congrès américain et demandé aux parlementaires de prendre en compte les violations de l’espace aérien de la Grèce par la Turquie lorsqu’ils décideraient de leur politique d’armement pour la défense en Méditerranée orientale. Par ces déclarations, Mitsotakis cherchait à empêcher la vente d’avions F16 par les États-Unis à la Turquie qui, après avoir été exclue du programme d’avions de chasse américains F-35 pour avoir acheté le système de défense antiaérienne russe S-400, cherche à moderniser son armement. En réaction, Erdogan a annoncé qu’il ne participerait pas à une « réunion stratégique de conseil » où il aurait dû rencontrer son homologue grec, expliquant : « Nous étions convenus de ne pas impliquer de pays tiers dans notre différend […]. Il n’existe plus pour moi. Je n’accepterai jamais de le rencontrer. Nous allons poursuivre notre chemin avec des responsables politiques honorables. »

Alors que l’union de l’OTAN vient tout juste de se reconstituer autour de la guerre en Ukraine, les tensions internes réapparaissent et menacent cette unité retrouvée.

La Turquie tente de se repositionner sur la scène internationale et les tensions avec la Grèce se ravivent

Ayant une histoire commune de tensions et d’affrontements armés, la Grèce et la Turquie étaient au bord d’un nouveau conflit armé en 2020, quand la Turquie a envoyé des navires dans les eaux méditerranéennes disputées avec la Grèce pour explorer des hydrocarbures tout ijuste découverts et dont la valeur était estimée à 400 milliards de dollars sur 25 ans. Depuis, les deux pays continuent de se livrer une concurrence aiguë, dont l’armement est la pierre angulaire. En décembre 2020, la Grèce achetait ainsi 18 Rafales à la France, retournant la situation à son avantage et plaçant la Turquie face à un adversaire doté d’avions de chasse plus modernes que les siens, la pénalisant par là dans ce jeu des puissances dans lequel la domination des airs est un élément central. En septembre 2021, la France annonçait de plus vendre de nouvelles armes de contrôle maritime et trois frégates militaires d’ici 2024 à la Grèce. Pour la Turquie, l’achat d’avions F16 aux États-Unis constitue donc un moyen essentiel de moderniser son armement pour rétablir la balance.

Or, depuis la guerre en Ukraine, l’ensemble des puissances impérialistes ont fait bloc derrière l’OTAN, mettant les frictions internes sous le tapis. La Turquie et la Grèce ont même fait mine de se réconcilier lors de la rencontre entre Mitsotakis et Erdogan à Istanbul au mois de mars. Mais l’unité de l’OTAN est très précaire, et la guerre en Ukraine n’efface pas la lutte pour les intérêts économiques et géopolitiques de ses membres. La Turquie, en particulier, cherche à se repositionner sur le plan géopolitique depuis son isolement sur la scène internationale après l’achat des missiles S-400.

C’est en ce sens qu’il faut comprendre les déclarations d’Erdogan à l’adresse de Mitsotakis, mais également son opposition apparente à l’intégration de la Finlande et de la Suède dans l’OTAN. En profitant de la condition d’approbation à l’unanimité pour intégrer l’alliance transatlantique, Erdogan tente ainsi de négocier une place de choix au sein de cette dernière. Son opposition constitue en effet pour lui un moyen de faire pression sur la Suède pour négocier la fin de son embargo sur la vente d’armes depuis 2019 et, surtout, un moyen de s’assurer la vente des avions F-16 par les États-Unis. Tout cela dans un contexte de forte crise politique en Turquie : avec une inflation à 70% en avril selon les chiffres officiels, la plus forte depuis 20 ans, la popularité d’Erdogan est au plus bas. User des ressorts nationalistes lui permet ainsi de créer un semblant d’unité nationale et de reconstituer sa base de soutien autour de sa politique internationale.

L’OTAN face à la guerre en Ukraine : une unité retrouvée très fragile

Dans ce contexte, si d’habitude, les Occidentaux ont tendance à soutenir la Grèce, cette fois-ci, les États-Unis prennent des pincettes. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a ainsi affirmé à propos de l’opposition de la Turquie au sein de l’OTAN : « Nous avons confiance dans le fait qu’au bout du compte, la Finlande et la Suède auront un processus d’adhésion effectif et efficace et que les préoccupations de la Turquie pourront être traitées. » Et pour cause : la Turquie est une alliée bien trop importante, notamment par son contrôle des détroits reliant les mers Noire et Méditerranée.

Or, pour la France, qui est habituée à être un allié indéfectible de la Grèce, la situation est plus compliquée. Depuis plusieurs années, le gouvernement français attise le conflit entre les deux puissances pour défendre ses intérêts économiques et géopolitiques. Le contrat de vente des 18 Rafale à la Grèce, de 2 milliards d’euros en tout, constituait ainsi un beau cadeau pour une de ses plus grosses entreprises, Dassault Aviation. En outre, le soutien de la France à la Grèce doit se comprendre par sa volonté de maintenir et d’étendre son hégémonie en Méditerranée, où elle se heurte à l’avancée de la Turquie, autour de la découverte des gisements gaziers mais également de la concurrence pour les marchés, les routes commerciales et les partenariats avec les pays méditerranéens. En somme, il n’est pas dit que sur ce dossier-là, l’OTAN fasse bloc.

Dans cette concurrence, les travailleurs et les classes populaires vont payer la facture

Dans cette résurgence des tensions entre la Grèce et la Turquie, ce sont bien les travailleurs et les classes populaires qui vont payer la facture. Selon le Financial Times, la livre turque a déjà chuté de plus de 1% ce mardi en raison de la politique étrangère d’Erdogan, les factures des importations augmentent et les réserves en devise de la banque centrale turque ont connu le 13 mai la plus forte baisse de l’année. L’inflation, elle, connaît son plus haut niveau depuis 20 ans, et la population turque fait déjà face à une augmentation terrible du coût de la vie.

Mais ces tensions se traduisent également sur le terrain le plus brutal et inhumain qui puisse exister. Ce mardi, le gouvernement grec a ainsi annoncé que ses garde-côtes avaient empêché 600 migrants d’entrer en Grèce sous prétexte que la Turquie ne respectait pas l’accord « UE-Turquie » de 2016 prévoyant une surveillance de la frontière par les autorités turques. En 2020, quand la Turquie avait ouvert ses frontières pour que les migrants passent en Grèce, ce sont 102 personnes qui étaient mortes lors de la traversée pendant l’année. Une fois de plus, les migrants se retrouvent au milieu du conflit réactionnaire entre la Grèce et la Turquie.

En somme, les contradictions du bloc de l’OTAN refont surface et menacent son unité tout juste retrouvée. Dans ce contexte, ce sont les travailleurs et les classes populaires qui vont payer la facture des tensions réactionnaires internes au bloc et de la remilitarisation de l’Europe.

Source https://www.revolutionpermanente.fr/Tensions-Grece-Turquie-un-revelateur-de-la-fragilite-de-l-OTAN

Le convoi le plus long Épisode 6 à 8

Voici la suite du compte-rendu en photos du convoi solidaire en Grèce de janvier à mai 2022. Le convoi le plus long ! Un grand moment de solidarité internationale et de convergence de luttes contre l’adversité et la résignation.

Épisode 6 : Des actions un peu partout en Grèce

Même si beaucoup de nos actions se concentrent à Athènes, notamment dans le quartier d’Exarcheia, nous intervenons aussi dans d’autres régions de Grèce, parfois très éloignées de la capitale.
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Parmi d’autres destinations, nous épaulons des collectifs de Patras à Thessalonique, des cuisines solidaires et des squats aux quatre coins du pays, des ouvriers en lutte comme les dockers du Pirée en grève contre la firme Cosco ou encore des victimes précaires d’un séisme en Crète… (cf. liste détaillée à la fin de cet article).
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Épisode 7 : Bonnes nouvelles des luttes en Crète
Au terme de plusieurs années de mobilisations et de résistances, le géant pétrolier français Total vient de lâcher prise et de renoncer officiellement à sa concession au sud et à l’ouest de la Crète. Très prochainement, son partenaire Exxon-Mobil va certainement faire de même, au vu de ce qui circule en interne au sein de la firme états-unienne. Pièce par pièce, le château de cartes financier du projet de forages s’écroule. Pour faire bonne figure, le premier ministre grec prétend maintenant que la Grèce va essayer de continuer toute seule malgré tout… mais c’est du flanc ! Une simple intox pour essayer de sauver la face ! Mitsotakis sait bien que la Grèce n’a ni l’argent ni les moyens techniques pour forer à des profondeurs pareilles. Car on parle de plus de 3000 mètres de profondeur, au sud de la Crète, dans une zone sismique très dangereuse.
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Épisode 8  Soutenir les paysans en lutte tout en nourrissant les précaires. Le pari réussi des initiatives solidaires autogérées en Grèce
Depuis quelques années, nous essayons de compléter nos livraisons d’aliments secs et de conserves avec des aliments frais achetés sur place, ainsi que de l’huile d’olive. Pour cela, nous avons développé des liens avec des paysans en lutte, notamment des Crétois opposés à la construction de l’aéroport de Kastelli (voir au milieu du film L’Amour et la Révolution), mais aussi à l’implantation d’éoliennes géantes sans concertation qui permettent à des firmes titanesques de prendre le contrôle de collines entières, de sources ancestrales, de vallons splendides et qui vont jusqu’à interdire l’accès des montagnes aux bergers et aux promeneurs dans plusieurs zones dites « sensibles » en Crète (voir au début du film Je lutte donc je suis, tous ces films sont bien sûr gratuits sur internet).
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Voir les épisodes précédents :
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1- POURQUOI UN CONVOI DE JANVIER À MAI ?
(préparation du convoi, anecdotes et voyage en quatre phases)
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2- AUX CÔTÉS DES RÉFUGIÉS, AU NOTARA 26 ET AILLEURS EN GRÈCE
Le squat Notara 26 à bout de bras ! Une maman et son bébé sans abri recueillis sous la neige ! L’arrivée d’enfants d’anarchistes ukrainiens ! L’accueil chaleureux des afghans près d’Héraklion !
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3- L’ART ET LES TATOUAGES EN SOUTIEN DES LUTTES
Une histoire insolite et formidable
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4- UN SOUTIEN MÉDICAL ET SANITAIRE COMPÉTENT
Des anciens professionnels de santé sont partis avec nous pour épauler les structures autogérées de santé. Des camarades frappés par des maladies graves reçoivent une aide complémentaire.
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5- LE CŒUR D’EXARCHEIA BAT ENCORE
Le K*Vox fête ses 10 ans, Rouvikonas résiste toujours et le quartier descend dans la rue contre la répression et la gentrification !

Mères en mer par SOS MEDITERRANEE

Hier matin, nos équipes ont été témoin d’une situation encore une fois inconcevable. Six femmes enceintes, toutes à différents stades de leur grossesse, ont été secourues en pleine mer avec 152 autres personnes entassées sur deux embarcations à la dérive.

Pour protéger la vie de leur enfant à naître, ces femmes ont risqué la leur. D’après les premiers témoignages, elles seraient restées près de 9h en pleine mer sur deux rafiots constitués de boudins gonflables et de planches clouées. Leur but : fuir, à n’importe quel prix, l’enfer de la Libye.

À bord de l’Ocean Viking, ces femmes reçoivent actuellement les soins dont elles ont besoin, ainsi qu’un nourrisson de trois mois et plusieurs enfants qui font également partie des survivant.e.s.

Notre navire continue de patrouiller en Méditerranée centrale et nos équipes se tiennent prêtes à intervenir pour sauver d’autres vies.

Si nous sommes en mer, c’est grâce à votre soutien. Rejoignez-nous : faites un don ! https://don.sosmediterranee.org

Merci d’être à nos côtés,

L’équipe de SOS MEDITERRANEE
#TogetherForRescue

Source https://sosmediterranee.fr/

Le Conseil d’État juge que la police dans les universités est constitutionnelle

La session plénière du Conseil d’État a jugé mercredi qu’une police universitaire, qui est également composée de gardes spéciaux, ne viole pas les principes de liberté académique et de pleine autonomie des établissements d’enseignement supérieur.

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Selon le communiqué, il a été décidé à l’unanimité qu' »aucune disposition de la loi 4777/2021 ne montre que les libertés individuelles sont mises en danger. »
Le raisonnement de l’assemblée plénière pour la décision est « l’intérêt public. »
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Les juges ont noté que « le législateur considère que l’intérêt public, qui consiste à garantir l’ordre et la sécurité publics mais aussi à assurer l’exercice sans entrave des libertés académiques, impose le maintien de l’ordre dans les locaux des universités, après une série de mesures plus douces de sécurité et de protection du personnel et des biens des universités, qui ont été jugées inopportunes par le législateur pour servir ces objectifs. »
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Malgré les réactions des universitaires, le gouvernement conservateur a décidé de créer un corps de police spécial pour protéger les universités contre les dommages, les occupations par des groupes anti-autoritaires et pour empêcher l’accès de personnes qui n’ont rien à voir avec les institutions.
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En attendant la mise en place de ce nouveau corps de police, le gouvernement continue de déployer des forces de police anti-émeute dans les universités, comme à Thessalonique mardi dernier.
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La police anti-émeute a lancé une attaque dans le bâtiment de l’école des sciences alors que les étudiants étaient en cours. L’amphithéâtre principal a été rempli de gaz lacrymogène et les étudiants effrayés ont essayé de sortir.
Une vidéo a capturé les moments où la police anti-émeute entre dans le bâtiment, tire des gaz lacrymogènes et traîne un étudiant blessé à l’extérieur.
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La police anti-émeute a été déployée après qu’un groupe d’anti-autoritaires a démoli à coups de masse la nouvelle bibliothèque dans une zone de l’université qu’ils occupaient auparavant.
Les affrontements entre la police anti-émeute et les étudiants se sont poursuivis jusqu’à tard mardi et également mercredi matin.
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