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Portugal : un redressement économique et social qui prend Bruxelles à contre-pied

Le Portugal n’a presque plus de déficit budgétaire, bénéficie d’une des meilleures croissances de la zone euro, a fait baisser son chômage et attire les investisseurs. Le petit miracle économique et social portugais s’est réalisé en moins de 2 ans avec une politique pourtant opposée aux demandes de la Commission européenne. Doit-on parler désormais du modèle portugais plutôt que du modèle allemand ou suédois ?

Il y a un an, en juillet 2016, la Commission européenne entamait une procédure pour « déficit excessif » contre le gouvernement de Lisbonne. Le Portugal risquait une amende, selon Bruxelles, puisque il était censé ramener son déficit à 2,5 % de son PIB en 2015 au lieu des 4,4 % annoncés. La procédure a été abandonnée un mois plus tard. Etonnement, la France n’était pas soumise à la même pression, alors qu’elle n’avait pas — elle non plus — tenu ses engagements : 3,4% de déficit au lieu des 3% requis. Depuis, le phénomène s’est radicalement inversé : le Portugal a réduit son déficit à 2,1% en 2016 et devrait le ramener à 1,5% cette année. La France, elle, a abaissé péniblement son déficit à 3,3% en 2016 et table sur 3,2% cette année quand elle s’est engagée à atteindre… 2,8%. L’Espagne est encore à 4,5%.

Mais l’économie portugaise n’a pas réussi à réduire ses déficits par la baisse des dépenses publiques, des réformes structurelles du travail visant à « assouplir » les droits des salariés, ou en abaissant les protections sociales, comme le préconise la Commission européenne. C’est même l’inverse qui a été pratiquée au Portugal depuis un an et demi. Un choix qui explique certainement l’irritation très nettement affichée par Bruxelles au printemps 2016, lors des annonces de Lisbonne.

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Avortement, les femmes décident !

L’acharnement des obscurantistes et autres réactionnaires de tout poil contre les lois qui garantissent le libre accès à une grossesse non désirée, constitue aussi un acte revanchard. C’est un acte symbolique de restauration de l’ancien ordre emblématique de la victoire de la contre-révolution, un acte d’infamie, imposée aux vaincus, aux prisonniers, aux esclaves, tout comme l’étaient la tonte des cheveux et les viols des femmes républicaines effectués par les fascistes de l’état franquiste espagnol pour humilier les démocrates.

De plus, l’abolition du droit à l’avortement est l’emblème idéologique de la droitisation la plus extrême d’une aile des partis de la droite traditionnelle, traversée par une profonde crise d’identité. C’est aussi le ciment avec lequel les radicaux de droites se regroupent. C’est pour cela que cette revendication a été mise dans le programme politique du Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy et des Républicains de Donald Trump.

En somme chaque victoire remportée pour imposer le droit à l’accès libre, sûr et gratuit sera une victoire non seulement pour les féministes, mais pour tous ceux et celles qui croient à l’émancipation humaine.

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Crise grecque

“La Grèce est ainsi bradée à travers les accords de type colonial imposés par la Troïka et ce n’est pas de la sorte que l’Europe deviendra démocratique”, fait remarquer dans son communiqué commentant la visite Macron, le mouvement de Yanis Varoufákis “DiEM25” .

Ainsi, les 39 hauts représentants des très grandes entreprises françaises qui ont accompagné Emmanuel Macron à Athènes, procèdent non pas dans un cadre de coopération économique avec un minimum d’équité, mais dans celui des accords néocoloniaux imposés à la Grèce par l’Eurogroupe. Je dois rappeler que l’Eurogroupe n’a pas d’existence formellement légale quant au droit international (et européen), c’est un club informel des ministres de zone euro, où c’est d’abord la loi du plus fort qui s’impose à tous les autres, c’est-à-dire la loi de l’Allemagne.

Les…gouvernants à Athènes accueillent… Emmanuel Macron. Presse grecque, septembre 2017

C’est d’ailleurs pour cette raison que les cinq ordonnances réformant le Code du travail en France ont été présentées le 31 août au Conseil des ministres en présence et avec l’approbation du vice-chancelier allemand, et nous voilà ainsi dans le… nouveau monde du néocolonialisme pluridimensionnel mais oligopolaire.

À chacun son niveau de formatage, et pour ce qui du très bas niveau de formatage de la Grèce, parmi les accompagnateurs d’Emmanuel Macron, la presse a cru remarquer la présence de Jacques Le Pape, ancien directeur adjoint de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, nommé depuis 2016 à la tête du dit Fonds grec chargé des privatisations.

En réalité, il s’agit de cette agence fiduciaire imposée à la Grèce par le carcan des colonisateurs européistes et copiée sur le modèle de la Treuhand de nom complet Treuhandanstalt, laquelle était l’organisme de droit ouest-allemand chargée de la privatisation des biens de la République démocratique allemande (RDA) après la réunification du pays.

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Les Grecs, de « cochons » à « sacrifiés »

« Un scandale démocratique », le sauvetage de la Grèce ? Si l’accusation était venue d’un militant altermondialiste, elle n’aurait guère surpris. Mais l’auteur de cette déclaration audacieuse n’est autre que Pierre Moscovici, qui s’exprimait ainsi lors d’une interview accordée samedi au quotidien italien Corriere della Sierra. Et dans laquelle il enfonce le clou : « Parce qu’en décidant de cette manière du sort d’un pays, en imposant des décisions détaillées sur les retraites… On touche aux choix fondamentaux d’un pays », dit l’actuel commissaire européen aux Affaires économiques. Une révélation de taille venant d’un responsable qui, en juin 2012, à la veille d’élections cruciales en Grèce, mettait en garde les électeurs hellènes sur le risque de voter pour Syriza, le parti de gauche anti-austérité dirigé par Aléxis Tsípras. Lequel sera finalement élu trois ans plus tard, en 2015. Avant de devoir renoncer à toutes ses promesses électorales sous la pression musclée des créanciers du pays. Depuis, les réformes sont le plus souvent décidées à Bruxelles avant d’être entérinées par la Vouli, le Parlement grec.

Reste qu’au moment où Emmanuel Macron arrive à Athènes avec l’ambition d’y lancer la refonte démocratique de l’Europe, le commentaire de Moscovici confirme un glissement subtil du storytelling de la crise grecque.

Qui l’a oublié ? Dans un passé pas si lointain, les Grecs assimilés à d’incorrigibles cigales, étaient stigmatisés pour leur gabegie. « Un pays laxiste », jugeait en mars 2010 Moscovici lui-même sur son blog, en évoquant ce canard boiteux, bientôt membre des « cochons » de l’Europe : les « Pigs », comme on désignait alors Portugal, Irlande, Grèce et Espagne.

Bénéfices

Changement d’ambiance : l’acronyme Pigs semble passé de mode. Et plutôt que de qualifier les Grecs de voleurs ou de paresseux, il est désormais de bon ton de saluer leurs sacrifices. À Paris, la nouvelle analyse macronienne dénonce même pudiquement des « mesures précipitées » imposées à la Grèce sous la férule des créanciers. Ce n’est certes pas un mea culpa, mais ce n’est plus une stigmatisation.

Tsípras, de son côté, s’accroche encore à l’espoir sans cesse reporté d’un allégement de la dette grecque qui lui permettrait de justifier les sacrifices imposés à ses concitoyens, au nom d’un endettement qui n’a fait qu’augmenter. Un autre discours, aussi récurrent que culpabilisateur, est désormais moins audible : celui selon lequel « les contribuables européens se saignent pour les Grecs ». Accusation qui mérite d’être nuancée, après les révélations récentes du quotidien Süddeutsche Zeitung sur les fabuleux bénéfices engrangés par Berlin grâce au « plan de sauvetage de la Grèce » : 1,34 milliard d’euros au total. Les prêts accordés par Paris auraient, eux, rapporté 729 millions d’euros, de 2010 à 2014.

« En réalité, tout ce qui est prêté à la Grèce ne fait qu’ajouter de l’endettement au pays et les seuls contribuables qui trinquent réellement sont les citoyens grecs », rappelle Eric Toussaint, un économiste belge, membre fondateur du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes. Peu après l’élection de Tsípras, Toussaint avait participé aux travaux de la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque – aujourd’hui dissoute – qui s’était penchée sur cette question (Note du CADTM : La commission qui a été dissoute par le nouveau président de parlement grec en octobre 2015 s’est ensuite constituée en association en gardant le même nom. Elle a tenu plusieurs réunions et poursuit donc ses travaux sans le soutien des autorités grecques) .

Dramatisation

Cet été, c’est la justice grecque qui a mis les pieds dans le plat : après quatre années d’instruction et deux procès, Andreas Georgiou a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Cet ancien directeur de l’Office des statistiques grecques est accusé d’avoir augmenté les chiffres de la dette et du déficit de son pays pour l’année 2009. Une pratique surprenante qui confirme « la stratégie d’une dramatisation délibérée de la crise grecque pour en cacher les causes réelles, explique Eric Toussaint. La dette publique grecque était élevée mais pas insupportable (voir l’encadré ci-dessous). En revanche au tournant 2009-2010, ce sont les banques et les entreprises grecques qui sont trop endettées. Or elles ont bénéficié de prêts massifs de la part des banques françaises et allemandes. Après la crise de 2008, il était impossible de vendre à l’opinion que les banques avaient une fois de plus fauté en créant une bulle spéculative. On a donc transféré le problème sur la dette publique », souligne encore l’économiste. « Les Grecs sont friands de théories du complot »,notait un chroniqueur du Financial Times le 7 juillet, ajoutant : « En fait, c’est vrai, ils ont été en partie victimes d’un complot étranger. La Grèce a été sacrifiée pour sauver l’euro. » Sauf que bien sûr, à l’époque, on ne le disait pas.


Source : Libération

En réalité, comme Éric Toussaint et le CADTM l’ont écrit dans plusieurs articles à l’époque, la dette publique était insupportable pour le peuple grec, elle aurait dû être auditée, son remboursement aurait dû être immédiatement suspendu pendant la réalisation de l’audit, et ensuite la dette aurait dû être radicalement réduite. Voir la déclaration du CADTM du 3 mai 2010 écrite quelques jours avant la signature officielle du premier mémorandum.

Ce que le CADTM met en évidence, c’est que la dette privée grecque, en particulier celle des banques grecques, constituait le problème principal en 2009-2010. Le mémorandum a été mis en place pour favoriser l’intérêt particulier des banquiers privés français, allemands, grecs… en augmentant la dette publique grecque pour venir en aide aux grandes banques responsables de la crise.

Les chapitre 1 et 2 du Rapport préliminaire de la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque présentent clairement ce qui a produit l’augmentation de la dette publique grecque avant 2009-2010 et explique pourquoi le mémorandum de mai 2010 a été mis en place par la Troïka avec la complicité du gouvernement grec de l’époque.

Concernant la narration de la crise de 2009-2010, voir également Le récit discutable de Varoufakis des origines de la crise grecque et ses étonnantes relations avec la classe politique et l’intervention d’Éric Toussaint à la présentation du rapport préliminaire de la Commission de la vérité le 17 juin 2015 au parlement grec.

peinture jetée sur l’Institut français avant la visite de Macron

L’Institut français à Athènes a été vandalisé, la veille de la visite officielle d’Emmanuel Macron. Les réformes du droit de travail en France ont suscité une réaction mitigée en Grèce, où le chômage reste très important.

«Deux personnes circulant à moto ont projeté de la peinture noire sur la façade de l’Institut français à Athènes le soir du 6 septembre, à quelques heures de l’arrivée en Grèce d’Emmanuel Macron pour une visite officielle,» a-t-on appris auprès de la police. «Elles ont jeté une bouteille remplie de peinture sur le mur extérieur de l’institut, avant de prendre la fuite», a fait savoir la police à l’AFP.

L’action contre l’institut n’a pas été immédiatement revendiquée, mais le mode opératoire évoque celui des groupes anarchistes locaux. Déjà en novembre, deux personnes à moto avaient lancé une grenade contre la grille de l’ambassade de France, blessant légèrement un policier en faction.

Le 6 septembre, la police grecque a interdit les manifestations dans le centre-ville pendant la visite présidentielle.

La révision du droit du travail français en cours a suscité des commentaires mitigés en Grèce, où les suppressions d’emplois imposées par les créanciers internationaux du pays ont entraîné une forte augmentation du chômage au cours des dernières années.

Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte arrivent le 7 septembre en début d’après-midi à Athènes pour une visite qui doit s’achever le lendemain par un passage dans ce bâtiment jouxtant les jardins de l’Ecole française d’Athènes où le président recevra la communauté française.

Le président français, accompagné d’une délégation d’une quarantaine de chefs d’entreprises, aura des entretiens avec le président grec Prokopis Pavlopoulos et le Premier ministre Alexis Tsipras le 7 septembre dans l’après-midi, avant de prononcer sur la symbolique colline de la Pnyx, face à l’Acropole, un discours consacré notamment à l’Europe.

Wikipédia : Sous l’Antiquité, la Pnyx était le siège de l’Ecclésia, l’assemblée des citoyens, qui y votait à main levée les lois, votait le budget, désignait les membres de la Boulê, de l’Héliée et les magistrats.

Voir l’article d’origine

Je n’accepte pas l’invitation à la profanation de la Pnyx

La France, son peuple, les luttes du peuple et ses représentants ont toujours été les bienvenus pour le peuple grec.

Je me souviendrai toujours de l’énorme contribution de la France officielle, sous le Général De Gaulle, et du peuple français, qui ont empêché l’exécution des peines de mort qui nous avaient été infligées par le régime grec qui a suivi la guerre civile.

Mais, la visite d’aujourd’hui présente une différence majeure.

Aujourd’hui, c’est le droit du plus fort qui s’impose.

La Grèce impuissante, grâce aux mémorandums, accueille en tant qu’investisseurs l’invasion financière la plus cynique, en la personne d’un groupe  qui accompagne le président français.

Les infrastructures qui n’ont pas encore été cédées, sont dans la file d’attente.

Nous ne vendons pas, nous bradons.

Ils n’investissent pas, ils augmentent leur propre richesse en suçant toute trace de vie du peuple grec.

Simple bilan, simples mathématiques.

Et tout cela sous le régime d’un chantage inédit du point de vue historique.

Avec l’épée du maître-chanteur sur la table, qu’accompagne un cynique “Vae Victis” (Malheur aux vaincus).

Rien ne peut modifier l’estime que nous nourrissons pour le peuple français.

Mais, nous n’accepterons pas comme faits accomplis ce qui sera convenu entre les groupes d’entrepreneurs qui accompagnent le Président de la République Française et le Premier ministre de Grèce.

C’est pourquoi je n’accepte pas l’invitation à être présent aujourd’hui à la profanation de la Pnyx.

Manolis Glezos

Athènes, le 7 septembre 2017

Autre article de Panagiotis Grigoriou sur le même sujet, ici

Un autre regard sur la visite d’E.Macron à Athènes

le 7/9/17 publié par  
 Manolis Glezos : Je n’accepte pas l’invitation à être présent aujourd’hui à la profanation de la Pnyx

La France, son peuple, les luttes du peuple et ses représentants ont toujours été les bienvenus pour le peuple grec.

Je me souviendrai toujours de l’énorme contribution de la France officielle, sous le Général De Gaulle, et du peuple français, qui ont empêché l’exécution des peines de mort qui nous avaient été infligées par le régime grec qui a suivi la guerre civile.

Mais, la visite d’aujourd’hui présente une différence majeure.

Aujourd’hui, c’est le droit du plus fort qui s’impose.

La Grèce impuissante, grâce aux mémorandums, accueille en tant qu’investisseurs l’invasion financière la plus cynique, en la personne d’un groupe  qui accompagne le président français.

Les infrastructures qui n’ont pas encore été cédées, sont dans la file d’attente.

Nous ne vendons pas, nous bradons.

Ils n’investissent pas, ils augmentent leur propre richesse en suçant toute trace de vie du peuple grec.

Simple bilan, simples mathématiques.

Et tout cela sous le régime d’un chantage inédit du point de vue historique.

Avec l’épée du maître-chanteur sur la table, qu’accompagne un cynique “Vae Victis” (Malheur aux vaincus).

Rien ne peut modifier l’estime que nous nourrissons pour le peuple français.

Mais, nous n’accepterons pas comme faits accomplis ce qui sera convenu entre les groupes d’entrepreneurs qui accompagnent le Président de la République Française et le Premier ministre de Grèce.

C’est pourquoi je n’accepte pas l’invitation à être présent aujourd’hui à la profanation de la Pnyx.

Manolis Glezos

Athènes, le 7 septembre 2017

Voir l’article complet et les autres photos  Manolis Glezos : Je n’accepte pas l’invitation à être présent aujourd’hui à la profanation de la Pnyx

le texte original en grec http://tlaxcala-int.org/article.asp?reference=21454

le 7/7 Par Constant Kaimakis  MACRON VIENT SE FAIRE VOIR CHEZ LES GRECS …« ΜΑΚΡΟΝ, ΜΑΚΡΙΑ! » (MACRON, DÉGAGE! )

La venue de Macron en Grèce s’est déroulée dans une Athènes transformée en véritable forteresse. Centre ville bouclé, tous les sites français sous haute protection policière, plus de 2000 policiers mobilisés, des centaines de flics en civil, hélicoptères, l’État grec n’avait pas lésiné pour « sécuriser » la visite du Président français et empêcher toute sorte de manifestation… La venue de Macron en Grèce a provoqué de vives réactions et à la même heure 2 manifestations étaient prévues dans Athènes. Jouant sur les mots ( Macron , phonétiquement, veut dire « loin » en grec… ) les manifestants ont pris pour slogan : « MACRON, LOIN! … MACRON, DÉGAGE! » 
Symbole fort de cette 1 ère journée de visite de Macron à Athènes, les discours de fin de journée avaient lieu sur la colline du Pnyx au centre d’Athènes, située à l’ouest de l’Acropole et surplombant l’ancienne Agora. Malgré les interdictions de manifester prises par le pouvoir grec, la manifestation prévue en fin d’après midi souhaitait se rendre en cortège au Pnyx. Malgré une imposante force policière anti-émeute, elle a pu se former mais a été réprimée par les MAT ( CRS) qui ont frappé des militants de LAE ( Unité Populaire) et ont gazé les manifestants ( cf Photos et vidéos) . Panagiotis Lafazanis , secrétaire général de LAE a déclaré que les interdictions de manifester « rappellent des temps sombres qu’a connu le pays . Nous avons bravé les interdictions et nous nous sommes retrouvés dans la rue pour protester contre la visite du président français, qui est ici comme un agent avec une délégation d’ hommes d’affaires pour saisir ce qu’il peut être vendu dans ce pays. » 
Manolis Glezos, l’infatigable résistant, a refusé l’invitation officielle de se rendre à ce qu’il a qualifié de « profanation du Pnyx » par des « people » et des « affairistes » plus cyniques que jamais!

Vidéo manif de LAE : https://www.pscp.tv/w/1MYxNXqymvzGw
https://youtu.be/WI4QeasA-BY

Demain, pour son 2 ème jour de visite, Macron sera accueilli à Thessalonique par une manif des salariés de la Sté des eaux de Thessalonique (ΕΥΑΘ) qui protestent contre la réunion, qualifiée de « grande braderie » , prévue avec le gouvernement grec et les entrepreneurs français qui accompagnent Macron Voir les photos https://www.facebook.com/constant.kaimakis/posts/1952040198397531?pnref=story

le 8/9 par Yannis Youlontas http://blogyy.net/2017/09/07/desintox-le-voyage-en-grece-de-macron/

 

 

Prochain convoi solidaire pour la Grèce

A l’appel de Yannis Youlontas du collectif Anepos un convoi solidaire partira de plusieurs régions de France le mardi 14 novembre 2017 .

Extrait de son message

Pas question de baisser les bras,
pas question de laisser faire…

En soutenant notre convergence de luttes, par-delà les frontières, entre mouvements sociaux, vous épaulez les initiatives solidaires autogérées qui, en Grèce, font face au durcissement des politiques austéritaires (forte hausse de la mortalité infantile, baisse de 50% de la retraite complémentaire pour les plus pauvres, expulsion de milliers de personnes de leur logement, nombreuses familles qui ne survivent que grâce à la solidarité) et au drame de la crise des réfugiés (dont beaucoup d’enfants, parfois orphelins, qui ont traversé la mer Égée et ont échappé aux camps indignes et inhumains).

Notre action n’est pas humanitaire, mais politique et solidaire, sans intermédiaire : nous soutenons directement nos camarades grecs et les encourageons à continuer à résister et à s’entraider. La liste des principaux besoins est à votre disposition, préparée avec eux pour des livraisons à Exarcheia (Athènes), Thessalonique et plusieurs îles. A vous de participer, si vous le désirez et comme vous le désirez.

Pas question de baisser les bras, ni ici, ni là-bas. Pas question de laisser faire. Pas question de rester chacun dans notre coin d’Europe face à la violence du pouvoir qui nous opprime, détruit le bien commun et nous vole nos vies. Pas question de subir sans agir de toutes les façons possibles : insoumission, résistance, création, solidarité…

Cette action n’est peut-être pas grand-chose face à l’ampleur du désastre, mais elle encourage à poursuivre nos luttes qui convergent vers un même but : reprendre nos vies en mains et montrer ce dont nous sommes capables ensemble.

Hauts les cœurs !

Le collectif artistique et solidaire Anepos
Les conducteurs des fourgons des convois
Les organisateurs de la collecte

LA COLLECTE EN ISÈRE 

Tout comme pour celui de mars le collectif de Grenoble soutient cette initiative et participe à la collecte.

Pour le moment les coordonnées d’un camion qui partirait de la région grenobloise ou savoyarde ne sont pas connues aussi le collectif s’organisera en 2 temps :

A compter de ce jour et jusqu’au 15/10 chaque personne qui veut récolter le fait à son domicile en se limitant strictement à la liste des besoins listés ci-dessous.

Entre le 16/10 et le 4/11 Un militant du collectif mettra à disposition un garage pour rassembler toutes les fournitures récoltées . Les modalités pratiques seront données ultérieurement sur ce site.

Les volontaires pourront participer afin de préparer les cartons selon les modalités pratiques données par Anepos  pour faciliter le transfert dans les camions et la distribution en fonction des lieux desservis en Grèce.

 LES BESOINS SONT URGENTS EN

Fournitures bébés : lait infantile en poudre ( urgence vitale tous âges) petits pots, mixers de type babycook, soins bébés, sérum, vitamines, couches ( surtout 3, 4 et 5)

Jouets : petites tailles tels que figurines, légos, échecs et animaux ( ni peluches ni encombrants),

Produits d’hygiène et paramédicaux : gels douches, protections périodiques, dentifrice, brosses à dents, lessives, pansements, chevillères, genouillères, ( ni attelles, ni médicaments)

Base alimentaire : légumes secs, fruits secs, biscuits, céréales, thé, café, autres

et n’oubliez pas des messages de soutien : avec dessins et ou photos, confiseries fermées et non fragiles peuvent être ajoutées.

pour ceux qui le veulent vous pouvez toujours envoyer des fonds à : Anepos BP10 81540 Sorèze

Vous trouverez l’appel complet de Yannis Youlontas http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4

CR Réunion du collectif du 4 sept 2017

Réunion du collectif « Citoyens de Grenoble contre l’austérité en Grèce et en Europe » du 4/09/2017

Présents : Christine R., Marie-Claude C.,Lucienne L., Béatrice R., Jean-François L., Lauren, Charlotte, Max F.

Excusés : Liliane C., Jeanne E, Georges V, Matthéos K.

(1) Retour sur les visites de dispensaires et rencontre avec les VioMé ( ce point sera abordé à la prochaine réunion)

2) Médicaments pour les dispensaires autogérés

Jeanne veut bien continuer à aider le collectif mais il faudra trouver un médecin pour signer l’ordonnance.

3) Pièce Alexis et Yanis

Pièce politique mais néanmoins humoristique sur la période où Tsipras et Varoufakis négociaient avec l’Union européenne (avant le référendum de juillet 2015). Elle devrait se jouer au théâtre Ste Marie d’en Bas, fin mars ou début avril 2018 suite au bon accueil du projet par l’administratrice.

4) Festival des solidarités (ex semaine de la solidarité internationale)

Elle aura lieu à Grenoble en novembre et début décembre 2017. Nous pourrions nous y insérer pendant la semaine du 6 au 9 novembre, sur le thème des migrants en Grèce mais aussi à Grenoble.
Nous aurons les témoignages des jeunes étudiantes qui sont allées à Athènes dans les lieux (essentiellement des squats)  où se trouvent les réfugiés (City Plaza, Exarchia …).
L’APARDAP aurait une petite représentation qui pourrait rentrer dans le thème de notre soirée, nous les avons contacté pour avoir des précisions.

Nous espérons aussi un groupe de musique : Mattheos avait dit qu’il en connaissait un, Christine voit avec lui. Une autre piste, une des étudiantes (Lauren) connais des jeunes Grecs venus pour des travaux saisonniers, qui s’ils sont encore là pendant la période pourraient animer la soirée.
Marie-Claude a évoqué une exposition de Maryvonne Arnaud sur les réfugiés de Lesbos
Nous sommes à la recherche de salles, des pistes : La Bobine, MDH du Vieux Temple, salle Rouge

C’est sur cette base que la proposition sera faite à la réunion de coordination du festival prévue mardi 5 septembre. Christine y participera et fera un retour.

5) Convoi solidaire vers la Grèce organisé par le collectif Anepos

Le prochain départ aura lieu le 14 novembre 2017. Nous ne savons pas encore si un camion partira de notre région, mais nous allons nous tenir prêt. Dans un 1er temps nous lancerons l’appel sur le site pour que les personnes qui souhaitent participer commencent la collecte en se limitant strictement à la liste donnée par le collectif Anepos. Nous pourrons récupérer les colis du 16/10 au 4/11 afin de pouvoir préparer les cartons selon les modalités pratiques données par Anepos pour faciliter la distribution en fonction des lieux desservis. François et Mylène peuvent mettre leur garage à disposition. D’ici là on aura plus d’informations sur le lieux d’acheminement le plus proche.

6) Récapitulatif de la programmation des actions pour les mois à venir :

– novembre 2017 : 2 actions ( le convoi solidaire et le festival des solidarités)

– mars avril 2018 : pièce satirique

-2e trimestre 2018 : Film débat autour du 3e film en cours de réalisation de Yannis Youlontas,

-2e trimestre 2018 : action de soutien aux VioMé ( commandes) reste à trouver un support,

Pour chaque de ces actions le collectif devra prévoir les éléments de communication sur la situation en Grèce.

Ce programme est honorable mais il manque encore une conférence plus économico-politique.

7) Prochaine réunion du collectif

lundi 9 octobre 2017 de 17h à 19h salle 210 de la Maison des associations de Grenoble

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