CR réunion du collectif

Présents : Jacques, Josette, Elisabeth, André, François, Bruno, Gilles, Christine, Marie-Claude, Béatrice, Mazdak, Roseline, Gérard, Martine, Clément, Claire, Alain, Nicole, Kenjah, Janie, Maria, Nicole C, Said

1. actualité en Grèce

Après le rappel des événements survenus en Grèce depuis le référendum, des réflexions sont dites:

• Comment aider les Grecs par des actions en France ?
• La position de la troika vis à vis de la Grèce s’explique par la crainte de la troika de voir des partis de gauche remettre sa politique en question. On a observé une baisse de la popularité de podemos depuis l’acceptation du 3ème plan d’aide à la Grèce.
• Nombreux sont ceux qui pensent qu’il faut se garder de juger la position de Tsipras et que la solidarité avec la Grèce passe par une lutte contre l’austérité en France. On n’a pas à décider pour le peuple grec, mais on doit l’accompagner dans sa lutte, y compris dans sa lutte contre l’austérité avec laquelle nous sommes à peu près tous d’accord.
• L’un de nous rappelle qu’à son avis, on ne pourra pas changer l’Europe de l’intérieur
• La population a du mal à oublier qu’on lui a dit que l’Europe était faite pour assurer la paix. Alors qu’aujourd’hui on assiste à une augmentation de la pauvreté et une disparition de la solidarité
• Ce qui se passe en Grèce aujourd’hui rappelle l’Espagne de 1936 et la prise de povoir par l’extreme droite. L’un parle de dictature de l’Europe vis à vis des populations.
• Plusieurs personnes pensent qu’il faut faire un effort de pédagogie pour expliquer la dette qui n’est pas comprise. Or, la dette a-t-on dit est le bras armé du grand capital dont les gènes, en Europe, prolifèrent depuis le traité de Rome, Maastricht, le TCE, le traité de Lisbonne. On note que la France détient une partie importante de la dette et qu’elle se trouve donc dans le camp de ceux qui exigent  la mise en place de mesures d’austérité en Grèce.
• Une réflexion devrait être tenue sur la dette et il faudrait réfléchir à la mise en place de gestes collectifs par exemple dans la solidarité qu’on peut apporter dans les soins aux personnes malades. D’autres voies que le simple envoi d’argent existent. Marie-Claude mettra un article sur ce thème dans la catégorie « Aider les grecs » pour permettre à ceux qui veulent s’emparer du sujet de commencer à définir des axes de travail à lancer à la rentrée, du genre de celui qu’a lancé Pascal Franchet à Rennes.
• Il est rappelé que la dette est venue du fait de l’intégration de l’Europe politique et qu’aujoud’hui, la troika tire parti de la dette de la Grèce.
• Le collectif ne peut se contenter de soutenir le peuple grec pour les aider à supporter les conséquences du plan d’austérité car cela voudrait dire qu’il accepte le principe même de ce plan. On doit continuer à contester l’accord du 13 juillet même s’il a été signé et validé par les parlements car selon plusieurs spécialistes il est inapplicable.
• Une personne explique que partout où les peuples du monde se retrouvent sous le joug de la mondialisation, ils se retournent vers l’Europe humaniste ete solidaire. Il faudrait définir une stratégie de renversement de la toute-puissante Europe qui nous gouverne et que nous combattons.
• Une personne fera parvenir à l’adresse du site une feuille très simple réalisée par une ONG qui montre la catastrophe grecque en quelques chiffres du type « progression du nombre de suicides ». Sachant que sur le site la rubrique  » argumentaires » permet de lister quelques réflexions sur la situation en Grèce disponibles pour apporter des réponses lors de manifestations mais aussi de participations à des conférences, projections etc…et que les conséquences de l’austérité y figurent.

2. Zoé Konstandopoulo, présidente de la Vouli

On s’est posé la question du soutien de Zoé qui parait très menacée du fait de ses prises de position pour un audit de la dette, pour la mise au jour des fraudeurs à l’impôt, pour son vote négatif contre l’austérité.
Il est décidé de ne pas donner suite à cette idée : cette question pourrait participer à dire qu’elle est en danger et ainsi la déstabiliser. De plus, si Zoé est limogée par Tsipras, doit-on la soutenir au risque de prendre parti contre Siriza ?

3. Ligne de conduite du collectif

Les choses évoluent très vite. La question peut se poser de savoir si une idée doit etre défendue par le collectif ou pas. C’est la raison pour laquelle il est décidé de déposer la ligne de conduite sur la page « Accueil » du site. Des orientations ont été évoquées au sujet de l’actualité en Grèce qui seront repris dans un manifeste. Le manifeste pourrait être soumis aux élus et leur position affichée sur le site.
Il est décidé de rédiger un manifeste qui dénonce l’austérité et mette en évidence les responsables au rang desquels le président, le gouvernement et les députés français qui développent un discours de soutien de la Grèce mais ne font rien pour l’empecher.
Ce manifeste devrait également mettre en évidence la difficulté de notre position qui peut passer pour hypocrite : notre combat ne nous sert-il pas davantage qu’à eux ?
Il est décidé de mettre les manifestations en sommeil jusqu’à la rentrée à moins d’un événement important. Des actions de pédagogie de la part de chacun d’entre nous sur la base du manifeste en cours de rédaction est l’action retenue ainsi que la nécessité d’expliquer la dette.
Il est décidé qu’un texte martyr soit rédigé par quelques-uns et transmis à tous pour modifications / validation avant de le faire apparaitre sur le site.

4. Actions

Manifestation mercredi 22 juillet rue Félix Poulat à l’initiative des gregrecs soutenue par le collectif
Le collectif a décidé d’envoyer un message d’information par semaine aux abonnés.
En cas d’urgence, c’est ce moyen qui sera utilisé pour contacter l’ensemble des personnes.

FlyerCycleBechamelle.pdf

A l’appel du groupe des « GreGrecs », mercredi 21 juillet, un groupe de personnes parmi lesquelles des jeunes grecs étaient réunis rue Félix Poulat malgré la pluie et la rapidité de la mobilisation due à l’évolution de  la situation en Grèce.

Ils avaient une petite banderole  » solidarité au peuple grec » et un panneau en grec qui disait  » non à la dictature du mémorandum ». Il sont distribué quelques tracts.