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Irruption Aube Dorée dans une école d’Athènes

Quelques militants néonazis emmenés par le député Lagos du parti Aube Dorée ont fait irruption mardi dans une école de la banlieue d’Athènes pour protester contre l’accueil prévu d’écoliers réfugiés en insultant et menaçant enseignants et parents, qui discutaient de l’intégration de 20 enfants d’un camp de réfugiés proche.

Ce député, qui est jugé depuis avril 2015 avec les principaux cadres d’Aube Dorée pour « constitution de bande criminelle », est censé être en régime de liberté surveillée. Jusqu’à présent aucun procureur, ni responsable, ni les ministres de l’intérieur et de la justice n’ ont demandé l’ arrestation de la bande de néonazis et de leur député qui est censé être en régime de liberté surveillée et qui assiège une école en agressant les enseignant-e-s .

https://www.youtube.com/watch?v=JtaqjulVZ98

Appel pour un convoi solidaire en janvier et mars

L’hiver est rude en Grèce. La situation sanitaire et sociale est particulièrement catastrophique. Les camarades grecs, notamment celles et ceux qui organisent la solidarité au travers des squatts tentent de pallier au mieux à la situation des personnes en détresse qu’elles soient grecques ou pas.
 
Nous relayons ici l’appel urgent de Yannis YOULOUNTAS pour le convoi Solidaires qui part ce 23 Janvier à destination d’ATHENES dès que nous aurons des informations sur le lieux de collecte de Lyon nous le publierons. Voir aussi son appel du 16 janvier pour faire le voyage  et son dernier message « des fournitures ou de l’argent ».

URGENT. Nous avons informé plusieurs des lieux autogérés concernés du détails des fournitures déjà collectées pour eux grâce à vous. A notre demande, ils viennent de nous transmettre la liste précise de ce qui manque encore.

Voici la liste reçue de l’assemblée du squat de réfugiés Notara 26 (Exarcheia), à laquelle nous avons ajouté les éléments également recherchés par ailleurs :
– légumes secs, fruits secs
– pâtes, riz, lentilles —> TRÈS RECHERCHÉ
– café instantané, thé noir, jus de fruits
– lait en poudre pour bébé (tous les âges) —> TRÈS RECHERCHÉ
– petits-pots, vitamines
– biscuits —> TRÈS RECHERCHÉ
– papier toilette, gel douche, shampooing
– couches bébé n°1, n°4 et n5 —> TRÈS RECHERCHÉ
– crème pour le change
– casseroles, marmites —> TRÈS RECHERCHÉ
– liquide vaisselle
– jouets (pas de peluche), livres, BD, jeux d’échecs, cartes, dominos
– couvertures, duvets, sacs de couchages —> TRÈS RECHERCHÉ
– contrecoups, désinfectants, compresses, pansements

De nouveaux soutiens financiers seront également transmis aux différents collectifs à cette même occasion.
Un nouveau lieu autogéré à vocation solidaire vient de s’ouvrir, non loin du Notara26, précisément rue Spirou Trikoupi. Nous allons également l’aider, dans la mesure de nos capacités.
Tous les messages de soutiens, documents et dessins sont les bienvenus.

Merci, ευχαριστώ!
Yannis Youlountas / collectif Anepos


Mini calendrier :
– chargement de ce convoi le dimanche 22 janvier (avec Patrice Kap, Papillon Bleu et quelques autres)
– départ le 23 au matin vers Ancona pour la traversée (pour ma part, je conduirai l’un des fourgons avec Eric S.)
– livraisons à partir du 25 janvier (avec l’aide de Mimi, entre autres)
– convois suivants en février, début et fin mars (pour ma part, je serai également du voyage de fin mars, cette fois avec Maud, et toujours en tournage parallèlement)
– Natalia O Nath nous rejoindra sur place par la suite

Nouveaux points collectes pour déposer les fournitures recherchées : Marseille, Nice, Toulouse, Plaisance du Touch, Lyon, Mâcon, Albi, Lavaur, Revel et Castres (à suivre). 
Adresse postale : Anepos BP10 81540 Sorèze


Appel du 16 janvier POUR FAIRE LE VOYAGE AVEC NOUS
Nous sommes actuellement à la recherche d’autres camarades disposant de temps, d’un fourgon et qui auraient la possibilité de charger et partir avec nous en Grèce :
– le 23 janvier, pour prendre ensemble le ferry le 24 janvier à Ancona (Italie) en direction de Patras (avec Eric, Yannis, Nathalie et Cyril);
– le 28 mars, pour prendre ensemble le ferry le 29 mars à Ancona (Italie) en direction de Patras (avec Maud, Yannis, Fabienne et Nikos).

Précision : nous ne pouvons pas prendre plus de passagers dans les véhicules déjà prévus.

Solidairement,
Collectif ANEPOS
anepos@no-log.org


Message du 15/1  » Des fournitures ou de l’argent » /http://blogyy.net/2017/01/15/des-fournitures-ou-de-largent-appel-a-faire-le-voyage-avec-nous/


Participer la solidarité :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4
Poignante solidarité entre les mômes :
https://www.facebook.com/yyoulountas/posts/1698064180504202

Une pensée pour nos camarades des voyages précédents :
http://blogyy.net/…/sept-ans-de-solidarite-face-a-la-crise…/
notamment Jocelyn Garcia Eskov qui nous a joyeusement relayé

L’eau n’est pas une marchandise

 MANIFESTATION À BRUXELLES CONTRE LA PRIVATISATION DE L’EAU EN GRÈCE.

Ce mercredi 11 janvier a eu lieu à Bruxelles un événement pour la défense de l’eau comme un bien social à l’initiative de l’eurodéputé Sophia Sakorafa, avec la participation des syndicats, des organisations environnementales, des institutions scientifiques, et des mouvements de la Grèce. Cette manifestation souhaitait réagir face à la direction européenne qui veut imposer la privatisation de l’eau en Grèce dans le cadre du dernier mémorandum.

VioMe à nouveau menacés

17/1 Des nouvelles des VioMe depuis Thessalonique :

Concernant l’appel à manifester de vendredi : L’ancien propriétaire de l’usine (Filkeram Jhonson) a demandé au tribunal de redémarrer le processus de vente aux enchères du terrain de l’usine. Un processus qui a été stoppé auparavant grâce à l’intervention des travailleurs de Viome et des solidaires à leur lutte (entre autre les caravaniers en octobre dernier).

Le tribunal n’a pas pris une décision vendredi sur la reprise de la vente aux enchères, mais l’affaire va continuer et une décision est attendue dans 2 mois environ.

Quelle suite ? Les travailleurs de Viome demandent l’exclusion des installations des zones de production de la vente aux enchères et la répartition de leur utilisation aux travailleurs afin de continuer la production et de ne pas les exposer au chômage.
Il existe actuellement des lois en Grèce permettant de réaliser ces deux demandes sans devoir créer des nouvelles
ou faire recours à des tribunaux extérieurs du pays.

13/1 LES VIOME POURSUIVENT LEUR LUTTE : Ils seront aujourd’hui en manifestation au Tribunal de Thessalonique contre la demande du syndic gestionnaire de la faillite de Filkeram Johnson qui souhaite la vente aux enchères des bâtiments.
Dans la vidéo ci dessous, Makis Anagnostou annonce la poursuite de leur combat :
https://youtu.be/KXwut3Pmp5s

12/1/17 nous avions reçu cet appel des VioMe

Appel à manifester au tribunal de Thessalonique le 13 janvier contre la mise aux enchères du terrain

Viomé n’est pas à vendre – bas les pattes l’usine appartient aux ouvriers – empêchons la mise aux enchères

 

Nous avons besoins de succès

“Nous avons besoin de succès” Leçons de Cuba, Brésil, Equateur et Grèce pour l’Etat espagnol Par Eric Toussaint , Fátima Martín 

“Il y a aujourd’hui des convergences entre des organisations politiques diverses (Podemos, Izquierda Unida, et d’autres organisations politiques comme Equo, CUP, BILDU |1| et des mouvements sociaux, la PACD (Plataforma Auditoria Ciudadana de la Deuda = Plateforme pour l’audit citoyen de la dette) et d’autres. Ce sont là les éléments fondamentaux du succès et nous avons besoin de succès. Nous ne pouvons pas échapper au succès. » c’est par ces mots qu’Eric Toussaint, porte-parole du CADTM International, a commencé son intervention lors de la « Rencontre des municipalités contre la dette illégitime et l’austérité » qui s’est tenue à Oviedo du 24 au 27 novembre |2|.

Lors de la conférence publique qui s’est tenue- et c’était délibéré- dans le Palais des Congrès connu sous le nom de ‘El Calatrava’, édifice monstrueux qui rappelle l’exubérance irrationnelle de la bulle immobilière espagnole et pour lequel Oviedo continue à payer une facture publique de plusieurs millions |3|, Eric Toussaint, en compagnie de la vice-maire d’Oviedo, Ana Taboada, et du chargé de l’économie et des finances de la ville de Madrid, Carlos Sánchez Mato, a partagé quelques “réflexions qu’il ne présenterait pas dans une conférence de presse”. Ce sont les leçons qu’il tire des expériences concernant la dette qu’ont vécues différents pays tels que Cuba, le Brésil, l’Equateur et la Grèce. Des leçons de victoires et de défaites qui viennent à point nommé pour appréhender la situation actuelle que vit l’Espagne.

Cuba a obtenu une réduction de dette de 80% après une suspension de paiement de plus de 30 ans auprès de Club de Paris.

Alors que le monde se réveillait avec la nouvelle de la mort de Fidel Castro, Radio Habana téléphonait à Eric Toussaint pour lui demander quelques mots, qu’il a répété à Oviedo : “Pour moi, Fidel représente la rébellion. A 27 ans, en 1953, il s’est lancé dans la lutte contre la dictature de Batista et a pris d’assaut la caserne de la Moncada à Santiago de Cuba. Il a été emprisonné puis exilé à Mexico, d’où il est revenu en 1956 avec un groupe de révolutionnaires, en compagnie du Che. Son mouvement a su soutenir et provoquer une authentique révolution populaire qui a triomphé le 1er janvier 1959. Mais Fidel, pour ceux qui luttent sur la question de la dette, c’est aussi quelqu’un d’important. En 1985, il lançait un appel à la constitution d’un Front des peuples et des pays latino américains pour s’opposer à la poursuite du paiement de la dette |4|. Et il a exigé l’abolition des dettes des pays du Tiers-monde. Cuba a cessé le paiement de la dette en 1986. Quand en 2015 le Club de Paris a passé un accord avec Cuba sur une réduction importante de la dette |5|, il n’y a pratiquement pas eu de commentaires dans la presse internationale sur le fait qu’après une cessation de paiement de 30 ans, le pays soit parvenu à obtenir une réduction importante de la dette”.

Et de la victoire sur la dette de la Révolution cubaine, il est passé à « l’incohérence du PT » (le Parti des travailleurs du Brésil). “Le PT a participé activement à la lutte contre le paiement de la dette entre 1980 et 2000, et s’était associé à l’initiative pour la convocation d’un référendum populaire pour la suspension du paiement de la dette et la réalisation d’un audit pour en identifier la part illégitime afin de la dénoncer et d’en exiger la suspension du paiement. En septembre 2000, 6 millions de Brésiliens ont participé au référendum convoqué par une large coalition d‘organisations sociales et politiques (le Mouvement des sans terre, MST ; l’Audit citoyen de la dette, membre de Jubilée Sud et du CADTM ; la Centrale syndicale CUT ; le PT,…). 93% des votants se sont prononcés en faveur du non paiement. Mais le PT avait déjà amorcé un tournant inquiétant ; alors qu’il était à la tête de plusieurs villes importantes (Sao Paulo, Porto Alegre,…) il a décidé de désobéir au gouvernement central en ce qui concerne le paiement de la dette municipale illégitime. Il a pris cette orientation pour donner des garanties de bonne gestion crédible. Et il en a encore rajouté à la veille des élections présidentielles d’octobre 2002. Lula a signé en août en 2002 un accord avec le FMI, en disant que ‘si je suis élu président du Brésil, je respecterai le calendrier de paiement au FMI et aux créanciers’. Et cela a représenté un tournant fatal à l’orientation du PT. Cela explique aussi la situation des deux dernières années et le succès du coup d’état de la droite contre Dilma Rousseff. Le PT, qui a gouverné le Brésil à partir de 2003, a perdu l’important soutien populaire dont il a joui les premières années. Il l’a perdu parce qu’il a déçu le peuple en s’adaptant au système. Quand la droite a lancé le coup d’état parlementaire contre le PT, le peuple, déçu, ne s’est pas mobilisé pour défendre la présidente Dilma Rousseff”.

Victoire de l’Equateur contre les détenteurs de bons achetés à Wall Street

Le cas de l’Equateur de Rafael Correa est une autre success story concernant la dette : « L’élection de Correa a été le résultat de dix ans de mobilisation populaire. Et sur la base du travail de la Commission d’audit de la dette, le Gouvernement de l’Equateur a suspendu le paiement d’une partie de la dette et triomphé de ses créanciers en refusant de payer 3 milliards de dollars de dette aux banquiers. Et malgré toutes les menaces de représailles, il n’y en pas eu. Cela a été une victoire totale de l’Equateur contre les détenteurs de titres qui avaient acheté des bons souverains à Wall Street » |6|.

Eric Toussaint, coordinateur de la Commission Vérité sur la dette grecque, a insisté sur deux leçons à tirer de l’expérience décevante de la Grèce de Tsipras. La première c’est « la nécessité pour le mouvement citoyen de maintenir la pression sur les organisations politiques. Quand Syriza a intégré dans son programme électoral de 2012 la revendication de l’audit de la suspension du paiement de la dette, le Mouvement pour l’audit citoyen a baissé la pression. Et alors Syriza a changé d’orientation sans que le mouvement social ne se rende compte de cette funeste évolution ». L’autre leçon est « la nécessité d’avoir un programme radical et cohérent. Je suis absolument convaincu que si le gouvernement grec avait mis en œuvre, à partir de la fin du mois de février, un programme qui intègre la suspension du paiement, l’audit, une monnaie complémentaire, le contrôle du capital, la socialisation de la banque, l’abrogation des lois d’austérité, etc… il aurait pu tenir tête aux créanciers et à la Commission européenne (CE) avec le soutien du peuple. Car dans les pires conditions, 62% du peuple grec a refusé les exigences des créanciers et il était prêt à la confrontation et à l’expulsion de la zone euro » |7|.

“De l’importance d’une initiative au niveau du Parlement espagnol”

Pour en revenir à l’Etat espagnol, ici et maintenant, le politologue belge s’est référé au processus d’Oviedo : « L’initiative au niveau des municipalités est fondamentale. C’est une initiative historique, jamais ni en Europe ni sur les autres continents, une tentative de ce type n’a eu autant de succès dans sa phase initiale, comme celle de ces derniers mois. C’est une initiative très prometteuse. Il ne s’agit pas qu’une municipalité toute seule déclare le non paiement de la dette, mais de construire un front qui accroisse le niveau de conscience de la population et qui essaie de modifier le rapport de forces face à la politique du gouvernement central. Avec comme objectif, évidemment, de parvenir à un moment donné à des actes de désobéissance. Madrid est en train de le faire d’une certaine manière par rapport à la Loi Montoro qui renforce l’austérité afin de payer la dette. Mais si l’on veut modifier les rapports de force, il est également fondamental dans le cadre d’une stratégie alternative de porter la thématique au niveau des Communautés autonomes, de l’Etat central et du Parlement. A partir de la remise en cause des dettes au niveau municipal, je crois qu’il est important d’avoir une initiative au niveau du Parlement espagnol le plus rapidement possible ».

Pour Eric Toussaint, le niveau politique ne suffit pas, il faut également une mobilisation active des citoyens : « S’il n’y a pas de pression d’en bas, du mouvement citoyen, si cette dynamique ne se donne pas une orientation tout en accumulant des forces, il lui sera difficile de remporter des victoires. Cela va demander beaucoup d’énergie. Pour ne pas répéter l’expérience de la capitulation grecque et dire qu’en Espagne, au Portugal et dans d’autres pays d’Europe, nous allons réunir les conditions pour changer réellement le cours de l’histoire des prochaines années ».


« Il est impossible de rompre avec l’austérité sans désobéir »

Lors du débat, à la question posée par un des participants : “Peut-on passer, à l’intérieur de l’Union européenne, de la dette illégitime à son non paiement ? Personnellement je pense qu’un pays de l’UE ne peut pas le faire”, le porte-parole du CADTM a répondu : « Je poserais la question différemment. Est-il possible au sein de l’UE, en respectant les exigences de la Commission européenne (CE), de rompre vraiment avec l’austérité ? Tu dis qu’il y a de grandes marges. Personnellement, je ne le crois pas. Il est impossible de rompre avec l’austérité sans affronter la CE et sans désobéir clairement aux traités. Ils vont entrer en conflit avec toi, te pénaliser, etc. et la question sera alors si tu vas te soumettre ou pas, en tant que Gouvernement. Il faut se rappeler ce qui s’est passé en Grèce. Le Gouvernement grec n’a pas voulu la confrontation, il a continué à payer et dès le 4 février 2015, le président de la Banque Centrale Européenne (BCE), Mario Draghi, avait décidé d’empêcher l’accès des banques grecques à la ligne de crédit normale.

Nous serons certainement d’accord sur le fait qu’il est probable que Draghi ne puisse pas prendre pour l’Espagne le même type de mesures aussi brutales qu’il s’est permis de prendre avec la Grèce, mais il va essayer d’affaiblir le plus rapidement possible un gouvernement de gauche, progressiste, qui pourrait représenter une réelle alternative au niveau de l’Europe. La BCE ne voudra pas ouvrir une porte qui permettrait de rompre avec l’austérité, parce que l’orientation de la BCE n’est pas seulement idéologique, la BCE veut poursuivre ses attaques contre les lois du travail, les négociations collectives, etc. Je pense qu’il faut se préparer à une confrontation beaucoup plus dure que tu ne le crois. C’est pour cela que, le moment donné, des mesures comme l’audit qui menacent d’un non paiement constituent un élément fondamental pour construire un rapport de forces face aux autres pays et à la CE ».

Une monnaie complémentaire contre la dictature de l’euro et la BCE

D’autres questions ont porté sur le rapport entre la dette illégitime et le problème du système monétaire. A ce sujet, Eric Toussaint est revenu sur le débat sur la possibilité ou pas de réformer l’euro : “Mais on ne peut imaginer que l’Allemagne, la France et le Benelux qui tirent profit de l’euro tel qu’il est, puissent accepter une réforme de l’euro qui favoriserait les pays périphériques. Les grandes entreprises allemandes, françaises, belges et hollandaises, les institutions financières du Luxembourg, Autriche et Finlande ne l’accepteront pas”.

Pour finir, il s’est montré convaincu de « la nécessité, pour un gouvernement progressiste, de lancer une monnaie complémentaire, appelée monnaie fiscale, non convertible, permettant à un gouvernement de réaliser certains paiements afin d’affaiblir la dictature de l’euro et de la BCE. Mais sans doute dans certains cas la sortie de l’euro peut apparaitre comme une option possible à débattre sérieusement. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus l’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, et ses conseillers, James K. Galbraith et le jeune Daniel Munevar |8| : finalement ils auraient dû se préparer à une sortie de l’euro et cela n’aurait pas été aussi traumatisant qu’ils l’avaient pensé” |9|.


Traduit de l’espagnol par Lucile Daumas

http://www.cadtm.org/Nous-avons-besoin-de-succes-Lecons

Notes

|1| Des conseillers municipaux et des membres de Podemos, d’Izquierda Unida, de Equo (organisation politique écologiste faisant partie de UNIDOS PODEMOS avec Podemos et Izquierda Unida), de la CUP (organisation politique anticapitaliste et indépendantiste de Catalogne) et de BILDU (organisation indépendantiste au Pays basque et en Navarre) ont signé le Manifeste d’Oviedo et ont participé à la réunion d’Oviedo.

|2| Cette rencontre a été précédée du Manifeste d’Oviedo, signé par plus de 700 élus, maires, conseillers municipaux, députés des autonomies, nationaux ou européens, ainsi que par des personnalités internationales comme Susan George, Zoe Konstantopoulou, Yanis Varoufakis, Tariq Alí, James Petras ou James Galbraith et par des membres de mouvements sociaux. Dans ce Manifeste, les signataires s’engagent à soutenir la constitution d’un Front des municipalités, communautés autonomes et nationalités de l’Etat espagnol qui remette en cause la question de la dette illégitime, travaille pour son annulation et mette en place des audits citoyens de la dette des Administrations publiques. Après le rendez-vous d’Oviedo, une délégation du Front s’adressera au Parlement européen en mars 2017 et une nouvelle rencontre se tiendra à Cadix au mois de mai. manifiestodeoviedo.org

|3| Voir Fátima Martín, « Oviedo : Un exemple de dette illégitime, voire illégale, protégée par les tribunaux ». http://www.cadtm.org/Oviedo-Un-ejemplo-de-deuda

|4| Fidel Castro, « La dette ne doit pas être payée », publié le 26 de novembre 2016, http://www.cadtm.org/Fidel-Castro-La-dette-ne-doit-pas

|5| Daniel Munevar, Cuba : Qu’y a-t-il derrière les accords sur la dette avec le Club de Paris et les autres créanciers ? http://www.cadtm.org/Cuba-Qu-y-a-t-il-derriere-les publié le 11 janvier 2016.

|6| Voir Benjamin Lemoine, Eric Toussaint, « Des espoirs déçus au succès en Equateur, les exemples de l’Afrique du Sud, du Brésil, du Paraguay et de l’Equateur. » publié le 15 août 2016, http://www.cadtm.org/Des-espoirs-decus-au-succes-en

|7| Voir Benjamin Lemoine, Eric Toussaint, « Grèce : La Commission pour la vérité sur la dette, la capitulation de Tsipras et les perspectives internationales pour la lutte contre les dettes illégitimes », publié le 13 septembre 2016, http://www.cadtm.org/Grece-La-Commission-pour-la-verite

|8| Daniel Munevar, « Pourquoi j’ai changé d’avis sur le Grexit », publié le 28 juillet 2015, http://www.cadtm.org/Pourquoi-j-ai-change-d-avis-sur-le

|9| Voir Eric Toussaint, « Pour la prise de pouvoir par le peuple : Dix propositions afin de ne pas reproduire la capitulation que nous avons connue en Grèce », publié le 28 décembre 2016, http://www.cadtm.org/Pour-la-prise-de-pouvoir-par-le

 

Sur les réfugiés semaine 2

13/1/17 Quarante réfugiés de Moria s’installent dans le navire de la marine envoyé d’Athènes  ANA-MPA

Les 40 premiers réfugiés et migrants – tous hommes – ont embarqué dans le navire de la marine envoyé d’Athènes à Lesvos pour loger les personnes vivant dans le camp de Moria, où les conditions de vie se sont détériorées après les fortes chutes de neige de quelques jours.
Cependant, certains réfugiés ont dit qu’ils pourraient retourner au camp après qu’on leur ait annoncé qu’ils devaient suivre un couvre-feu et dormir dans le navire chaque nuit, selon des sources du ministère de la politique migratoire.

Les réfugiés refusent de monter à bord du bateau de la Marine envoyé par le gouvernement à Lesvos de peur qu’on les renvoie en Turquie.  Infowar

12/1/17 Les réfugiés distribuent de la nourriture aux sans-abri grecs 

Pour Omnia TV traduit et sous – titré en vidéo grecque d’Al Jazeera avec les réfugiés syriens qui distribuent l’excès de la nourriture aux sans – abri et les personnes dans le besoin – y compris les familles grecques.

Reportage Lawrence Lee de Thessalonique, sur Al Jazeera (avec sous-titres grecs).  Infowar

12/1/17 Grèce: l’hiver frappe durement les réfugiés sur les îles de la mer Egée : Amnesty International lance un appel à la Commission européenne pour trouver une solution pour les réfugiés et migrants bloqués sur les îles grecques depuis l’accord Union européenne-Turquie. L’organisation non gouvernementale demande le transfert des demandeurs d’asile vers le continent et leur relocalisation vers d’autres pays européens, car la capacité d’accueil locale est dépassée. Cet appel intervient, alors, qu’avec l’arrivée du mauvais temps, beaucoup de réfugiés se sont retrouvés à dormir dehors sous des petites tentes couvertes de neige et sans chauffage.

Avec notre correspondante en Grèce, Charlotte Stiévenard

http://www.rfi.fr/europe/20170112-grece-refugies-froid-neige-appel-amnesty-international

11/1/17 par Constant Kaimakis :  Le gouvernement grec mobilise un bateau de la marine pour héberger les réfugiés de Lesbos : 

Suite à la situation catastrophique des migrants et réfugiés sur l’Ile notamment au camp de Moria, un ou plusieurs navires de la marine grecque doivent aller à l’île de Lesbos pour aider à fournir un hébergement aux réfugiés et aux migrants avec des températures glaciales et de fortes chutes de neige. Le navire est censé être « entièrement équipé pour recevoir les résidents du camp qui manquent d’une protection adéquate contre ce temps et le froid » et doivent passer les jours froids et des nuits dans des tentes d’été sans aucune autre protectionSelon les sources, le navire choisi était le « Lesbos », un navire de débarquement de la classe Jason qui débarquera de la station navale de Salamina mardi soir. Le navire est chargé d’équipements pour loger 500 réfugiés et migrants, y compris des lits, des poêles et des matelas. Il devrait arriver à Lesvos tôt mercredi après-midi, selon les conditions météorologiques. . ANT1 TV a rapporté qu’un second navire, le « Rhodes » pourrait être aussi envoyé.

Une Vidéo , le 7 Janvier 2017, prise par un réfugié anonyme a fait le tour du monde comme un message désespéré sur les conditions effroyables fournies par le HCR, qui à son tour contredit ridiculement la fausse déclaration du ministre grec des Migrantions, Yiannis Mouzalas, du 5 janvier 2017 disant qu ‘ «il n’y a pas des réfugiés ou des migrants vivant dans le plus grand froid. Nous avons terminé avec succès les procédures d’hivernage, à l’exception des 40 tentes laissées dans Vyiohori et une autre centaine à Athènes « . Après le tollé médiatique sur la situation inhumaine des réfugiés et des migrants dans le camp de Moria , le ministre Mouzalas est allé mardi matin à Lesvos. Il voulait voir de lui même les tentes couvertes de neige et les gens gelés de froid ! Cependant, l’avion est retourné à Athènes car il n’a pas pu atterrir en raison des mauvaises conditions météorologiques. Le ministre a fait une deuxième tentative pour atteindre Lesbos avec un hélicoptère à midi… qui a aussi échoué en raison du temps.

Les réfugiés et les migrants ne sont pas dans cette situation que sur l’île de Lesbos. Dans l’Ile voisine de Chios, ils ont lancé une guerre des pierres pour protester contre les conditions de vie.

Dans l’ancien aéroport de Elliniko dans le sud d’Athènes, plusieurs dizaines de tentes exposées à la neige et au vent du nord hébergent tant bien que mal des réfugiés et les migrants. Le camp d’hébergement officieux de Elliniko est le « Moria » d’Athènes qui ne devrait pas y être du tout: Le camp était censé fermer à l’ automne et les gens déplacés. Ils sont toujours là.

Vidéo: filmé par un drone pour VimaOnline.gr et posté sur YouTube le 10 janvier témoigne du long froid glacial neigeux avec des températures allant jusqu’à -5 ° C!

9/1/17 Grèce: calvaire sous la neige pour des réfugiés et migrants AFP

Des centaines de réfugiés et migrants vivant sous la tente sur les îles grecques affrontaient lundi le froid glacial qui s’est abattu sur le pays, valant une volée de critiques au gouvernement.
A Lesbos, « beaucoup de gens, des centaines » ne disposent que de tentes pour se protéger du froid et des chutes de neige dans le camp de Moria, a indiqué à l’AFP un responsable du ministère de la politique migratoire.

« Il y a un vrai problème », et des responsables du ministère ont été envoyés sur place pour tenter de trouver des solutions, a-t-il ajouté, alors que les autorités étaient dans le collimateur des humanitaires et des médias pour ne pas s’être préparées à cette vague de froid.

A Moria, « plus de 2.500 personnes vivent sous la tente, sans eau chaude ni chauffage, y compris des enfants, des femmes et des personnes handicapées », a pour sa part affirmé Apostolos Veïzis, un responsable de l’ONG Médecins sans Frontières, sur la radio Vima.

C’est aussi le cas de « plus de 300 personnes » à Samos, plus au sud, tandis que la situation est aussi difficile pour les exilés à Kos, Leros et Chios, au vu de la vague de froid inhabituelle frappant la zone, avec des températures inférieures à zéro, a-t-il ajouté.

Plus de 15.000 réfugiés et migrants sont parqués sur ces cinq îles proches des côtes turques en vertu du pacte UE-Ankara conclu en mars pour couper la route migratoire égéenne, et qui prévoit en principe leur renvoi en Turquie.
Les laisser ainsi exposés au froid « est une honte », s’est insurgé M. Veïzis, dénonçant tant une incurie du gouvernement grec que la politique européenne de verrouillage frontalier.
La polémique était aussi alimentée sur les réseaux sociaux par une vidéo, non datée, présentée comme tournée par un résident africain de Moria, montrant des dizaines de petites tentes croulant sous la neige et des réfugiés et migrants contraints de patienter transis dans le froid pour recevoir de la nourriture.

Le ministère à la politique migratoire rejetait lundi la responsabilité sur les municipalités, qui se sont opposées à l’ouverture de nouveaux camps pour soulager les structures existantes, débordées. Il mettait aussi en cause le refus des unions hôtelières des îles de participer à un programme de location de chambres piloté par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’Onu.

http://www.lorientlejour.com/article/1028147/grece-calvaire-sous-la-neige-pour-des-refugies-et-migrants.html

7/1/17 Photos et Vidéos  du camp de Moria sous la neige et interdiction de prendre des photos 

Il est à noter qu’après la diffusion de la vidéo de l’immigré camerounais que vous trouverez ci-dessous, les photos ont été interdites par le gouvernement sur les îles.

Les photos et les vidéos nous sont parvenues grâce  aux amis grecs et leurs relais en France.

Merci à Marie-Laure, Angélique, Emmy, Constant, Yannis, Vangelis, Jacques….

Images choquantes (prises par un réfugie à l’ intérieur du camp de Morias à Lesbos ) commentées en Français

Autres vidéos :

https://www.facebook.com/philippa.kempson.1/videos/10154502290134355/

Le camp de réfugiés sur lîle de Lesbos à l’épreuve du froid

https://youtu.be/yzXMMNH0M5w

http://www.lorientlejour.com/article/1028147/grece-calvaire-sous-la-neige-pour-des-refugies-et-migrants.html

 

Grèce: calvaire sous la neige pour des réfugiés et migrants

AFP

09/01/2017

Des centaines de réfugiés et migrants vivant sous la tente sur les îles grecques affrontaient lundi le froid glacial qui s’est abattu sur le pays, valant une volée de critiques au gouvernement.
A Lesbos, « beaucoup de gens, des centaines » ne disposent que de tentes pour se protéger du froid et des chutes de neige dans le camp de Moria, a indiqué à l’AFP un responsable du ministère de la politique migratoire.

« Il y a un vrai problème », et des responsables du ministère ont été envoyés sur place pour tenter de trouver des solutions, a-t-il ajouté, alors que les autorités étaient dans le collimateur des humanitaires et des médias pour ne pas s’être préparées à cette vague de froid.

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A Moria, « plus de 2.500 personnes vivent sous la tente, sans eau chaude ni chauffage, y compris des enfants, des femmes et des personnes handicapées », a pour sa part affirmé Apostolos Veïzis, un responsable de l’ONG Médecins sans Frontières, sur la radio Vima.

C’est aussi le cas de « plus de 300 personnes » à Samos, plus au sud, tandis que la situation est aussi difficile pour les exilés à Kos, Leros et Chios, au vu de la vague de froid inhabituelle frappant la zone, avec des températures inférieures à zéro, a-t-il ajouté.

Plus de 15.000 réfugiés et migrants sont parqués sur ces cinq îles proches des côtes turques en vertu du pacte UE-Ankara conclu en mars pour couper la route migratoire égéenne, et qui prévoit en principe leur renvoi en Turquie.
Les laisser ainsi exposés au froid « est une honte », s’est insurgé M. Veïzis, dénonçant tant une incurie du gouvernement grec que la politique européenne de verrouillage frontalier.
La polémique était aussi alimentée sur les réseaux sociaux par une vidéo, non datée, présentée comme tournée par un résident africain de Moria, montrant des dizaines de petites tentes croulant sous la neige et des réfugiés et migrants contraints de patienter transis dans le froid pour recevoir de la nourriture.

Le ministère à la politique migratoire rejetait lundi la responsabilité sur les municipalités, qui se sont opposées à l’ouverture de nouveaux camps pour soulager les structures existantes, débordées. Il mettait aussi en cause le refus des unions hôtelières des îles de participer à un programme de location de chambres piloté par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’Onu.

 

Renvoi des réfugiés par le rétablissement de l’accord de Dublin

L’Allemagne compte renvoyer bientôt en Grèce des demandeurs d’asile

AFP  12/01/2017

Le gouvernement allemand a dit jeudi vouloir renvoyer en Grèce à partir de mars des demandeurs d’asile arrivés par ce pays, en mettant en oeuvre une autorisation de principe en ce sens donnée récemment par la Commission européenne.

Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière a demandé à l’Office pour les migrants et réfugiés du pays (BAMF) d’appliquer au 15 mars le règlement européen dit de Dublin, qui laisse la prise en charge des demandeurs d’asile aux pays de première arrivée dans l’UE, soit essentiellement à la Grèce et à l’Italie. « Conformément à la recommandation de la commission européenne, l’Allemagne considère aujourd’hui que ces renvois seront possibles à partir du 15 mars », a indiqué le porte-parole du ministère, Tobias Plate, à l’AFP.

La Commission européenne avait proposé le 8 décembre le rétablissement du règlement de Dublin, uniquement aux candidats à l’asile arrivés en Grèce illégalement et exception faite des mineurs isolés. Cette mesure avait été suspendue à l’origine en 2011 en raison des mauvaises conditions d’accueil des demandeurs d’asile en Grèce.

Le système dit de Dublin est critiqué notamment par la Grèce car, de fait, un grand nombre de réfugiés ne souhaitent généralement pas rester dans les pays d’arrivée comme l’Italie ou la Grèce mais visent plutôt l’Allemagne, la Suède ou le Royaume-Uni, où ils pensent pouvoir bénéficier de meilleures conditions d’accueil.

L’organisation allemande de soutien aux migrants « Pro Asyl » a critiqué la décision de Berlin. Elle portera un coup supplémentaire aux capacités d’accueil déjà problématiques de la Grèce, où les camps sont « dans un état terrible » et où les demandeurs d’asile doivent vivre « au milieu de la neige, de la glace et de la boue », a dit un de ses représentants au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

La Grèce, où sont bloqués plus de 60.000 migrants et réfugiés –dont un tiers sont des enfants– plaide avec l’Italie pour un mécanisme européen qui répartirait la prise en charge des demandeurs d’asile dès leur arrivée.

Le gouvernement allemand a annoncé mercredi une forte baisse du nombre de nouveaux demandeurs d’asile
en 2016 dans le pays : 280.000 contre 890.000 l’année précédente, lorsque la chancelière Angela Merkel avait ouvert en grand les portes de son pays.

http://www.lorientlejour.com/article/1028770/lallemagne-compte-renvoyer-bientot-en-grece-des-demandeurs-dasile.html

 

Grèce : Un faux débat, une vraie question

Hebdo L’Anticapitaliste – 365 (05/01/2016)

Le débat politique de la fin d’année aura été instructif : estimant que la politique suivie par le gouvernement Syriza-ANEL débouchait sur un excédent de 900 millions d’euros, Tsipras a donc décidé de verser une prime aux 1,6 million de personnes touchant une retraite basse (sur 11 millions d’habitantEs)…

La somme affectée (620 millions) revient à un versement d’environ 300 euros pour la plupart d’entre elles (retraite brute entre 550 et 850 euros !), 600 euros pour les retraites de 250 euros ! Cet acte, bien en deçà des besoins, a provoqué deux séries de réactions, mais sans intervention du mouvement de masse.

La droite et la troïka : interdiction de tousser !

Les instances européennes ont comme d’habitude été diverses, tournant autour de la menace d’annuler le prochain examen de la dette (qu’il ne s’agit pas bien entendu de réduire, mais dont les contraintes de versement très serrées pourraient être étalées dans le temps). D’un côté, Schaüble et son courant rappelant que le gouvernement grec n’a aucune autonomie de décision et qu’il fallait demander l’autorisation de ce versement ; d’autres, comme Moscovici, acceptant ce « cadeau » rendu possible par les textes à partir du moment où il y a excédent … mais surtout du fait que cela ne remet pas du tout en cause l’application du mémorandum qui va se traduire dès le début janvier par des hausses de prix (impôts, carburant, téléphone, café, cigarettes) !

Comme il nous y a habitués, Syriza prétend distinguer dans l’UE des « amis » et des « ennemis », sa tactique étant de jouer le bon élève. Ainsi le ministre Tsakalotos vient d’écrire une lettre aux instances de l’UE pour expliquer que cet acte ne consiste pas en un 13e mois (des dirigeants de Syriza affirment le contraire !) mais en une gratification exceptionnelle (car si finalement il n’y avait pas d’excédent, il s’engage à « couper dans les retraites » !) et que si l’occasion devait se reproduire, la Grèce en discuterait d’abord avec les dirigeants européens…

La droite, en tête dans les sondages, a dû mal à trouver comment réagir : toute honte bue, elle parle de lettre humiliante pour la souveraineté nationale… En même temps, elle n’a pas voté la mesure pour les retraités, et s’est d’ailleurs divisée, trop impatiente de provoquer des élections et comptant sur l’UE pour l’aider !

La position la plus claire reste celle du FMI. Sans se prononcer sur cette mesure, celui-ci rappelle l’urgence à ses yeux de prendre deux mesures : baisser le seuil des non-imposables en dessous de 5 000 euros de revenu annuel… et baisser les pensions, qui ont moins diminué que les salaires !

Plan de (dé)route de Syriza : des réactions à gauche

Cet épisode est à replacer dans un plan plus large : Syriza veut démontrer que ce gouvernement pourrait à la fois adopter quelques mesures sociales et remplir les exigences de la troïka ! À l’heure où de plus en plus de jeunes souhaitent quitter le pays, il est donc tout à fait juste d’expliquer comme le font le KKE, Antarsya ou Unité populaire (LAE) que cette mesure sur les retraites n’est qu’une infime part de tout ce qui a été volé pendant des années à la population, mais aussi, comme le dit en particulier Antarsya, qu’elle vise à faire croire que les mémorandums pourraient devenir plus supportables avec quelques doses de philanthropie !

Cela dit, devant les réactions plutôt favorables des retraités concernés, pourquoi ne pas lancer une large mobilisation dans la rue sur ce thème unifiant ? Un vrai 13e mois pour les retraites, des salaires et des retraites décents pour toutes et tous, ce n’est pas un cadeau, c’est un dû !

D’Athènes, A. Sartzekis

www.anti-k.org/2017/01/09/grece-un-faux-debat-une-vraie-question

Documents secrets du FMI sur la Grèce

Par E Toussaint : Nous mettons à la disposition du public francophone des documents tenus secrets par le FMI. Il s’agit de documents authentiques qui ont été mis à la disposition de la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque par Zoe Konstantopoulou, la présidente du Parlement grec en fonction entre le 6 février et le 3 octobre 2015. Le contenu de ces 2 documents qui datent de mars et de mai 2010 est accablant pour le FMI.

http://www.cadtm.org/Documents-secrets-du-FMI-sur-la

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