L’acte XXII à Toulouse asphyxié

De partout des gilets jaunes ont convergé vers Toulouse pour l’acte XXII le samedi 13 avril. Beaucoup de monde était au rendez-vous à ce rendez-vous national mais il est difficile de savoir exactement combien tellement les différents cortèges ont été divisés et gazés du début à la fin de la journée. Nous étions quand même sûrement entre six et dix mille manifestant·e·s, mais surtout extrêmement motivé·e·s malgré la violence policière incessante. En effet nous n’étions pas les seuls motivés : la police était aussi là en nombre et bien décidée à empêcher toute contestation, toute expression. Alors que Macron veut nous faire de belles annonces la moindre manifestation est maintenant sauvagement réprimée. Ainsi même le Syndicat National des Journalistes a publié un communiqué sur le droit de manifester « piétiné » à Toulouse :

La plus élémentaire des libertés que se doit de garantir toute démocratie digne de ce nom est bien celle de pouvoir manifester. Or hier à Toulouse, les deux manifestations prévues, dont une au moins déclarée en bonne et due forme en préfecture, n’ont pu se dérouler normalement, tout simplement !

Dès 12h30, une première attaque massive et violente des forces de l’ordre a ainsi interdit tout début de formation de cortège des Gilets Jaunes, qui avaient choisi Toulouse comme point de ralliement national. Et moins d’une heure plus tard, c’est la manifestation appelée par plusieurs organisations nationales (LDH, FSU, CGT, Solidaires…) qui a de la même façon été tuée dans l’oeuf, alors même que ce second cortège avait pour mot d’ordre la défense de la liberté de manifester… [1]

Au vu du silence médiatique et à l’autoritarisme qui s’installe tranquillement, il semble important de témoigner de cette manifestation. Les multiples cortèges font que notre déambulation et son récit sont très partiels, espérons que cela soit complété par d’autres.

A notre arrivée à 13h30 au point de rendez-vous les lacrymos ont déjà commencé à pleuvoir depuis 1h sur les personnes à l’heure au premier rendez-vous. Au moins deux cortèges sont nassés plus loin. On entend les grenades exploser et on voit les nuages de gaz mais impossible de rejoindre nos compagnon·ne·s. Plusieurs cortèges de centaines de personnes tentent des parcours improvisés et détournés par des petites rues du centre pour rejoindre les enfermé·e·es dans le dispositif policier. Mais à chaque détour la BAC ou une brigade de CRS finit par bloquer et gazer sans ménagement. L’ambiance est étonnante, malgré la violence policière constante il n’y a pas ou peu de réponse de notre côté, les cortèges finissent disloqués puis tout le monde retourne au point de rendez-vous initial en groupes plus ou moins gros. Retour au point de départ donc. Les blindés sont également arrivés, des GJ en fauteuil leur font face.

Moment de flottement, où aller, que faire ? Lorsque des camions de gendarmes mobiles tentent de traverser la foule agglutinée au point de rendez-vous ils se font bien sûr un peu bloquer, ils manquent alors d’écraser quelqu’un et finissent par gazer sur la seule place relativement tranquille aux alentours. Cela aura au moins le mérite de provoquer un mouvement massif et enfin un cortège large dans les rues commerçantes. Un autre cortège nous rejoint également et à ce moment nous sommes des milliers à chanter et crier pendant au moins une heure et demie. Au classique « Emmanuel Macron, ho tête de con, on vient te chercher chez toi » s’ajoute des « ha, anti, anticapitalistes » ou le nouveau tube GJ : « On est là, on est là ! Même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! Pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur ! Même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! » La batucada résonne, un open mic s’agite, des guitares mettent l’ambiance … mais nous sommes coincés d’un bout à l’autre de la rue.

La manifestation fini par se remettre en route, direction le point de départ, seule route accessible, il est déjà près de 17h. Quelques tags commencent à apparaître. Il s’agira du seul moment où les personnes ont pu s’exprimer tranquillement puisque dès que la manifestation s’élance sur un boulevard, elle est chargée avec gaz, canon à eau et grenades de désencerclement. Divisés, un cortège est repoussé vers le canal, alors qu’une grande partie des personnes crient « Pas vers le canal ! ». On déambule sans trop savoir où aller, une ou deux vitrines tombent (une agence de crédit et une d’immobilier) et les flics multiplient les charges avec de moins en moins de monde. Retour au point de départ.

La place a visiblement été massivement gazée elle aussi, des palets sont même en train d’enfumer l’hôtel de luxe voisin. Les personnes qui se rejoignent et étaient sur place tentent donc de partir à nouveau en cortège. Les pubs tombent et des tags fleurissent, rivalisant d’imagination : « Gilet au bout de mes rêves »… Mais au bout du boulevard, c’est un piège géant qui nous attend. Les flics bouchent toutes les issues et gazent la place à ne plus y voir. Impossible de sortir et les flics nous repoussent dans les gaz, impassibles ils resserrent la nasse et nous poussent malgré les personnes en détresse. Ils vident les cages d’escalier où les personnes s’abritent pour que tout le monde subissent au maximum. Le canon à eau tire sur les gens qui s’approchent des flics ou qui s’abritent un peu. Les palets recouvrent littéralement le sol. Une issue est forcée par un mouvement massif et le canon à eau tire dans le dos des gens qui se sauvent. Il finira par être bloqué avec une roue dans une bouche d’égout en traversant le terre plein. Petite victoire face au déchaînement de violence que nous avons subi. Il ne s’agissait pas de protéger quelque bien matériel que ce soit mais juste de punir le plus violemment possible les personnes qui osent continuer à manifester. Un flic le dit d’ailleurs en nous repoussant dans les gaz : « Vous n’aviez qu’à partir avant ».


Les gens retrouvent de l’air et on arrive à se sauver avant qu’une nouvelle nasse ne se referme. Nous entendons parler d’un cortège qui s’est fait coincer sous un pont et asphyxier avec les gaz dans un milieu semi-fermé. La BAC tirait d’en haut en rigolant… Les récits se multiplient mais tous ont en commun gaz et violence policière. Les nouvelles arrivent : il y a déjà au moins 20 arrestations, la justice va continuer le sale travail de la police. [2] Il y aurait au moins deux blessé·e·s graves. Retour au point de départ, lui aussi, ça devient tristement habituel, sous les gaz.

Plus tard dans la soirée ce sera même la place du Capitole qui finira sous les gaz, à croire que les flics se croient dans un mauvais jeu vidéo avec munitions illimitées. Malgré tout, les manifestant·e·s qui avaient la possibilité physique de rester sont revenu·e·s sans cesse et ont maintenu l’ambiance. Notre détermination reste forte et c’est bien notre puissance face à leurs armes.


Notes

[2Au total il y aura plus de 40 interpellations et les premières personnes accusées d’avoir dissimulé leur visage grâce à la nouvelle loi anti-casseur. Pourtant, sans se protéger des gaz avec au minimum une écharpe, manifester ce samedi était extrêmement risqué.

Source https://labogue.info/spip.php?article443

Grèce: bateau de migrants refoulé en Turquie

Un bateau transportant 35 voyageurs migrants en détresse dans les eaux grecques a été refoulé en Turquie

Aux premières heures du 11 avril,  Alarm Phone a été contacté par un bateau avec 35 personnes à son bord qui avaient fui la Syrie, l’Irak, la Palestine et la Somalie et se trouvaient en détresse en mer. Le groupe comprenait dix enfants, y compris des nourrissons, et cinq femmes, ainsi que des personnes gravement blessées par la guerre. Notre équipe a rapidement alerté les garde-côtes grecs de la situation, à 4 h 57, heure locale, alors que le bateau se trouvait clairement dans les eaux territoriales grecques (près de l’île Agathonisi). Bien que nous ayons par la suite reçu plusieurs autres coordonnées GPS des passagers, que nous avons transmises aux garde-côtes grecs, les autorités grecques nous ont informés que le bateau avait été «retrouvé» dans les eaux turques.

Toutefois, selon les positions GPS et les témoignages directs des migrants, leur bateau était entré dans les eaux territoriales grecques.

Les garde-côtes grecs ont été les premiers présents sur le site du bateau en détresse et ont donc été obligés d’intervenir et de mener une opération de sauvetage. Cependant, comme l’ont indiqué les migrants à bord, les autorités grecques les ont dupés en leur demandant de suivre le navire des garde-côtes grecs « vers la Grèce », alors qu’il se dirigeait effectivement vers la Turquie. Quand ils ont compris ce qui se passait, ils ont cherché à faire demi-tour et à se diriger à nouveau vers la Grèce. À ce moment-là, ils avaient atteint les eaux turques et les garde-côtes grecs les ont empêchés de s’échapper tout en laissant le soin aux gardes-côtes turcs d’approcher pour mener une opération de «sauvetage». Les demandes d’aide et de sauvetage des réfugiés n’ont pas été entendues par les garde-côtes grecs.

Lorsque notre équipe  Alarm Phone s’est renseignée sur ces mesures, les garde-côtes grecs ont tenté de nous convaincre par un coup de téléphone qu’ils avaient en fait trouvé le bateau migrant à l’endroit où il avait été récupéré. Ils nous ont demandé de clore l’affaire car une opération de sauvetage avait été menée avec succès par les garde-côtes turcs. Nous n’avons pas tenu compte de leur demande, car nous ne réglons généralement les cas de détresse qu’après confirmation définitive par les  migrants eux-mêmes. Dans leur témoignage, les migrants ont confirmé ce que la position GPS transmise avait déjà indiqué: les garde-côtes grecs avaient refusé une opération de sauvetage et renvoyé le bateau dans un lieu situé dans les eaux turques. Après cette tentative contrariée de fuir la Turquie, où ils craignent un refoulement dans leur pays d’origine et la guerre, ils tenteront probablement encore une fois d’atteindre la Grèce par la mer, ce qui signifie que, pour assurer leur sécurité, ils devront risquer  leur vie encore une fois. En 2019, déjà 14 personnes sont mortes aux frontières turco-grecques lors d’une telle tentative.
….

The Alarm Phone dénonce avec force ces mesures illégitimes prises par les garde-côtes grecs qui ont trompé des personnes en détresse extrême en mer pour les ramener dans un endroit où elles ne pouvaient pas trouver de protection.

https://alarmphone.org/en/2019/04/15/refoulment-alarm-phone-migrants-distress-greece-turkey/

 

CR réunion du collectif du 15 avril 2019

Réunion du collectif « Citoyens de Grenoble contre l’austérité en Grèce et en Europe » du 15/04/2019

Présents : Christine, Georges, Béatrice, Max

Excusées : Lucienne, Liliane

Présence du collectif lors de la soirée Attac du 18/4/2019 sur l’Europe malade du libéralisme

– présentation du collectif
– vente de produits et information sur VIOME

Diffusion du film Her Job au cinéma Le Club jeudi 25 avril 2019 à 20h15

– présence de l’actrice principale du film : Marisha Triantafyllidou
– Christine voit avec le Club les détails pratiques (interprète, accueil …)
– affiches et tracts N&B et couleurs ont été faits
– distribution à la soirée Attac du 18/4 et dépôts dans plusieurs lieux
– envoi aux divers partenaires (associations, syndicats, partis) + cours de Grec + sites (Tamis, Ici Grenoble, Les Antennes, Infogrèce)
– 19h buffet ou chacun apporte à manger et/ou à boire (rendez-vous à 18h30 pour la mise en place)

Festival des solidarités A ce jour n’ayant pas de projet à proposer pour le prochain festival, le collectif n’envisage pas d’y participer mais fixe une réunion en juin au cas où une opportunité se présenterait.

Retour sur SOS Méditerranée : Christine a assisté en Lozère à une soirée organisée par RESF et SOS Méditerranée. Le débat était précédé d’un diaporama sur les migrations de population et sur l’origine des sauvetages en mer méditerranée et d’un film qui présentait les 10 premiers jours en mer de l’Aquarius. Le collectif va contacter SOS Méditerranée pour savoir si une tournée est en cours et dans ce cas proposerait un partenariat local ( SOS Méditerranée, CIIP, APARDAP, …) pour organiser une soirée à Grenoble.

Pour info les intervenants étaient invités le lendemain dans 2 collèges.

Prochaine réunion du collectif

Lundi 17 juin 2019 de 17h à 19h salle 209 de la Maison des associations de Grenoble (salle réservée au nom d’Attac)

SOS Méditerranée : Exigeons le respect du droit en mer Méditerranée !

Edito

Chers amis,

Il est insupportable à l’heure où des hommes, des femmes et des enfants en détresse continuent de mourir noyés en Méditerranée de retirer des bateaux susceptibles de venir les secourir. C’est pourtant ce qui vient d’être décidé par l’Union Européenne avec l’interruption de la partie navale de l’opération Sophia.

Il est intolérable d’entendre un représentant de l’Etat déclarer publiquement que « les ONG se font complices des passeurs.» Formuler des accusations infondées sur les ONG de sauvetage en mer sans apporter aucune preuve ni précision est une nouvelle tentative pour jeter le discrédit sur les acteurs du sauvetage en Méditerranée. Ce sont pourtant les propos tenus par Mr Castaner, ministre français de l’intérieur lors d’une réunion du G7 le vendredi 5 avril dernier.

A l’approche des élections européennes, il est plus que temps d’exiger de nos dirigeants qu’ils prennent leurs responsabilités. La période électorale qui s’ouvre est propice pour porter nos demandes. Nous attendons de nos Etats européens qu’ils mettent tout en œuvre pour sauver des vies en mer et que les rescapés soient débarqués dans des lieux sûrs, qu’ils cessent les campagnes diffamatoires contre les ONG de sauvetage et qu’ils s’accordent sur un système de débarquement efficace, cohérent et transparent des survivants vers un lieu sûr.

Nous, citoyens européens, exigeons le respect du droit en mer Méditerranée !
#RespectLawOfTheSea

http://www.sosmediterranee.fr/


Pour mémoire la lettre à M Castaner https://www.grece-austerite.ovh/sos-mediterranee-lettre-a-m-castaner/

 

Conférence-débat avec Dominique Plihon jeudi 18 avril à Grenoble

Le collectif Grèce-austérité vous invite à

à la conférence-débat

Cette Europe malade du libéralisme. Comment réagir ?

avec Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France,

Jeudi 18 avril 2019 à 20h

à la Salle de conférence Maison du tourisme

14 rue de la république à Grenoble

Tram A et B arrêt Maison du tourisme

Depuis plusieurs mois, notre pays est traversé par de profonds mouvements sociaux. S’ils ont des sources différentes, ils se rejoignent pour pointer les conséquences dramatiques des politiques menées par les gouvernements qui se sont succédés ces dernières années.

L’Union européenne traverse aujourd’hui une crise existentielle. Des politiques d’austérité imposées au nom de règles économiquement absurdes ont mis les peuples à genoux. Aussi, la défiance envers l’Union est désormais telle que son avenir politique est incertain. C’est pourquoi il est urgent de lui donner un nouveau souffle et avant tout de rompre avec le poison néolibéral.

Et si la seule manière de sauver l’Europe était de désobéir ?  la désobéissance ou l’éclatement, telle est désormais l’alternative.

Défendre un autre modèle, qui remettrait au cœur l’idée d’une Europe sociale, démocratique et écologique.

Retrouver le chemin d’une politique de solidarité est le seul moyen d’engager les peuples dans la construction d’une véritable communauté politique européenne.Prévisualiser les modifications (ouvre un nouvel onglet)

Organisée par Attac Isère Site internet www.local.attac.org/attac38

Vaincre l’UE et les réactions xénophobes

Vidéo de la conférence débat à Nanterre du 22 mars 2019 par la campagne Frexit de gauche « Vaincre l’UE et les réactions xénophobes » avec Stathis Kouvelakis et Ugo Palheta.

Depuis la crise de 2008, la brutalité avec laquelle l’Union Européenne malmène les peuples révèle sa vraie nature. Au service des oligarchies nationales, l’UE est un carcan pour étouffer les démocraties et casser les systèmes sociaux.

De façon inquiétante, la dérive technocratique alimente une extrême-droite véhiculant un imaginaire identitaire xénophobe dirigé contre les migrants et les minorités ethniques et religieuses, musulmanes notamment.

En face, la gauche pro-européenne croit combattre le nationalisme xénophobe en se jetant dans les bras de l’Europe. Pourtant, toute politique sociale est impossible dans le cadre de l’UE, puisque celle-ci soumet les peuples à la concurrence et au libre-échange généralisés.

De fait, la construction européenne attise les rivalités tant entre les nations européennes – la Grèce en fournit un exemple tragique – qu’avec le reste du monde.

Pour la gauche fidèle à ses idéaux, la tâche historique est de retrouver le sens de la nation, débarrassée de toute référence identitaire.

Peut-on redéfinir un projet national qui serait indissociable de l’idée d’une solidarité inclusive et d’un internationalisme de coopération, nécessaires tant pour la démocratisation de la France que pour le retour à des relations apaisées en Europe ?

 

Projection du film « Her Job » de Nikos Labôt le 25 avril à Grenoble

Synopsis : Athènes, de nos jours, Panayiota, est une femme au foyer, complètement dévouée à son mari et à leurs deux enfants. Elle est peu allée à l’école, ne sait pas lire, a quitté la demeure familiale pour le domicile conjugal, passant d’une domination à une autre. Crise oblige Panayiota, pour la première fois de sa vie, doit travailler ailleurs qu’à la maison et se risquer ainsi à l’autorité et la subordination, mais aussi l’amitié, la lutte et le goût de la liberté

Cliquer sur l’image 

Grèce : un autre point de vue sur la protection de la résidence principale

L’association « ΕΚΠΟΙΖΩ » ( Association des Consommateurs pour la Qualité de Vie) donne son point de vue  :

L’amendement du gouvernement sur la « protection » de la résidence principale est non seulement inférieur aux attentes, mais aussi provocant et ridicule au détriment des emprunteurs.

L’ Association ΕΚΠΟΙΖΩ exprime sa profonde amertume, sa déception et sa colère devant l’abolition de toute protection substantielle de la résidence principale, mais aussi face au mépris du gouvernement pour le mouvement des consommateurs par son refus de se faire entendre, même dans le processus parlementaire – sans précédent dans les 30 ans d’existence de ΕΚΠΟΙΖΩ – des organismes actifs dans la protection des consommateurs lourdement endettés.

L’audace du gouvernement est telle qu’il prétend protéger la résidence principale, alors qu’en fait le gouvernement avait reçu la protection de la résidence principale en tant qu’institution permanente dans la loi Katseli, il l’a rendue temporaire et plus stricte en 2015 et il est en train de l’abolir.

En ce qui concerne l’amendement sur la prétendue protection de la résidence principale, nous notons ce qui suit:
– L’amendement ne concerne pas l’institution de la réglementation collective de la dette des ménages lourdement endettés, mais un programme de réglementation limitée des prêts, proposé à titre de prix symbolique et maigre pour l’abolition de la loi Katseli, en ce qui concerne la protection de la résidence principale.
– Le programme a une durée limitée, il ne s’agit donc pas d’une institution de protection de la dette. Il s’agit de dettes adossées à des créances hypothécaires qui étaient en retard au 31 décembre 2018 avec un retard d’au moins trois mois. Par conséquent, le programme est de nature temporaire et ne concerne pas les débiteurs qui seront incapables de rembourser leurs dettes à l’avenir.
– Le programme ne traite pas les débiteurs qui sont déjà en défaut et qui sont au 31.12.2018 dans un arrangement temporaire (par exemple, ne payant que des intérêts) et auront le droit de reprendre le versement normal dans un proche avenir.
– Le programme ne traite pas les emprunteurs lourdement endettés qui ont beaucoup d’autres dettes en souffrance, mais leur prêt hypothécaire, pour des raisons évidentes, a continué à le rembourser.
– Le programme ne concerne pas la protection du logement si l’emprunteur, pour quelque raison que ce soit, n’y réside pas déjà.
– Le programme ne s’applique pas si l’emprunteur ou d’autres membres de sa famille ont des biens meubles ou immeubles supérieurs à 80 000 EUR.
– Le programme ne s’applique pas si la dette garantie, augmentée des intérêts moratoires et des arriérés, dépasse le montant de 130 000 euros.
– Le programme ne traite pas des dettes non garanties, qui continueront de croître et seront en attente aux dépens de l’emprunteur.
– Le programme ne s’applique pas à ceux qui dépassent le critère de faible revenu familial.

– Il est en outre connu que ceux qui ne sont pas exclus des critères ci-dessus acquièrent le droit à un règlement abordable de la dette individuelle. Les banques ont le droit de mépriser la demande soumise à la plateforme, de ne jamais y répondre ou de faire toute autre proposition. Dans ce cas, au bout d’un mois, la procédure sera « TERMINER ».

– Dans le premier cas, le débiteur endetté n’a que la possibilité de faire appel à la justice, dans des délais stricts, de l’introduire dans un litige comparable à la loi Katseli, en dernier recours un litige de longue date, pour se prévaloir de la réglementation individuelle maigre et insignifiante.
– Dans une réglementation malhonnête, honteuse, obscène, menaçante et abusive à l’égard des ménages lourdement endettés, il est stipulé que si la réclamation de l’emprunteur qui est forcé de faire appel devant les tribunaux parce que les banques ont refusé de participer à la procédure, il sera sanctionné. jusqu’à 5% de sa dette, avec un maximum de 5 000 € et un minimum de 1 500 €! Il n’y a aucune raison de sanctionner la banque qui méprisera le processus et la fameuse « plateforme »!
– Les banques sont incitées à mépriser le processus et la plate-forme, tant que l’emprunteur n’aura pas jusqu’à ce qu’il ait été justifié dans sa lutte de longue date pour la protection insignifiante contre les enchères, à moins d’avoir obtenu une protection judiciaire provisoire et à condition de payer pour chaque dettes réglables au moins la moitié de la tranche actuelle.
– Si, encore une fois, un créancier soumet une proposition, mais pas un autre créancier contre lequel un règlement est réalisable, l’emprunteur est à nouveau obligé de saisir la Cour de justice, faute de quoi il ne bénéficie d’aucune protection contre les autres créanciers.
– Si le débiteur ne figure pas dans une ordonnance du tribunal, tous les débiteurs soumis à une réglementation n’ont droit ni à la subvention indéterminée ni à son domicile.
– À moins que toutes les dettes en règlement ne soient réglées par une ordonnance du tribunal, l’emprunteur n’a pas non plus droit à la subvention indéterminée et sa résidence n’est pas protégée par des enchères.
– En fait, il est pratiquement impossible de réglementer des dettes de règlement plus réceptives, car une telle possibilité n’est pas couverte par les possibilités réelles des critères d’exclusion, mais aussi parce que les autres créanciers n’ont même pas l’incitation.
– Il est peu probable que le cas d’une annulation de dette valable. Du fait du cumul des conditions d’entrée dans la réglementation applicable, l’avantage ne dépassera pas un léger escompte et l’emprunteur ne la recevra que s’il se conforme à la réglementation depuis 25 ans ou jusqu’à 80 ans.
– Si, dans le futur (dans les 25 prochaines années), il arrive également à une faiblesse temporaire, il perdra non seulement le rabais insignifiant, mais devra également restituer toute subvention (non spécifiée).
– Étant donné que la dette individuelle (et non la totalité des dettes) est réglée à 120% de la valeur de la propriété, toute subvention relative à la protection de la résidence principale dans la loi Katseli abolie par le gouvernement ne donne pas lieu à un versement inférieur. pour le débiteur lui-même.
– L’emprunteur n’appartient pas au programme si sa demande d’adhésion à la loi 3869/2010 a été rejetée, notamment pour incapacité frauduleuse. Toutefois, il ne s’agit pas de prétendus mauvais payeurs stratégiques, mais de ceux qui, dans les années 2000, n’ont pas réussi à gérer efficacement leur solvabilité, car ils ont été décrits comme tels par ce critère.
ΕΚΠΟΙΖΩ n’a pas été invitée à soumettre les observations susmentionnées à la Chambre des communes. Le gouvernement a rejeté l’invitation. Il a toutefois été informé que les représentants des banques présents souhaitaient leur satisfaction au gouvernement. Nous supposons également les derniers au premier, leurs banques ayant été épargnées de la peine de rédiger l’amendement!

CK

Quand cette horreur finira

 

Transmis par Yannis Youlountas

Un texte anonyme qui tourne en ce moment.

 

QUAND CETTE HORREUR FINIRA

Quand cette horreur finira (parce qu’elle finira), on fera des musées et, dans les vitrines, il y aura des chaussures, des lettres, des petites photos, des cartes, des mèches de cheveux, des tas de vêtements déchirés.

Et il y aura des classes d’école qui se demanderont comment cela a été possible.

Et il y aura des survivants qui réécriront « si c’est un homme » en pensant à Primo Lévi.

Et il y aura des intellectuels, des bien-pensants, des quidams de tous bords qui scanderont « plus jamais ça ! »

Il y aura des émissions de télé où on interviewera nos contemporains.

Et il y aura ceux qui diront qu’ils ont obéi aux ordres.

Et il y aura ceux qui expliqueront qu’ils ont eu le courage de désobéir.

Et il y en a même qui, toute honte bue, diront « on ne savait pas. »

Et il y aura des petits-enfants qui demanderont à leurs grands-parents de quel côté ils étaient.

Et il y aura des grands-parents, quelques-uns, qui répondront sincèrement « J’étais du côté de l’humanité. »

Et il y en aura d’autres qui baisseront les yeux et ne répondront pas.

(auteur.e inconnu.e)

Source http://blogyy.net/2019/04/13/quand-cette-horreur-finira/

Secteur primaire ! La rubrique de Panagiotis Grigoriou

Panagiotis Grigoriou est Ethnologue et historien, chroniqueur, analyste, initiateur d’un concept de tourisme alternatif et solidaire en Grèce. Le regard de l’historien et de l’anthropologue sur l’actualité et le vécu de la crise grecque.

Secteur primaire !

Le pays réel, ses légumes et fruits, ses animaux. Sa saison également. Les premiers touristes sont de la fête, celle du Printemps bien entendu, si possible en plein Péloponnèse. Ils ont déjà cette chance des espaces qui ne sont pas encore surinvestis comme en plein été. D’ailleurs, les Grecs se préparent autant pour fêter Pâques, le 28 avril pour les Orthodoxes, que pour la saison touristique officielle à partir du mois de mai. Pour le reste, il y a la prétendue animation politique qui bat tant de records dans les verbiages, activité offshore pour des élections alors… dématérialisées.

Touristes à vélo. Péloponnèse, avril 2019

Le vieux Péloponnèse peu fréquenté est ainsi placide, à l’intérieur les rocades sont vides, les habitants roulent bien moins depuis des années déjà, les villages de l’intérieur surtout, ils ses sont peu à peu vidés. Ceux que l’on voit aussi arriver triomphalement, appartiennent-ils à la tribu des retraités de l’autre monde occidental, ceux de la vieille Europe dont les retraites ne suffisent plus pour demeurer par exemple mais de manière confortable, en France, en Italie, en Belgique, au Royaume Uni, ou en Allemagne.

Pour ceux qui ne vivent pas durant toute l’année en Grèce, c’est le moment où ils entreprennent cette nouvelle transhumance vers le grand Sud des Hellènes. Souvent, ils y arrivent même en voiture car ils ont suffisamment d’objets et articles à porter jusqu’à leurs résidences achetées en Grèce, comme ils ont surtout tout le temps libre devant eux. Sur place ce sont les retrouvailles avec leurs compatriotes, mais aussi avec les Grecs du coin. L’estivage des retraités est alors vécu comme le premier signe avant-coureur de l’été, autant que l’arrivée des premiers touristes sporadiques du Printemps.

Parmi ces retraités, il faut aussi compter les propriétaires de voiliers, car c’est aussi le moment de leur mise à l’eau après les travaux d’entretien et l’hivernage annuel. Bernard, installé en Grèce depuis deux ans avec sa retraite en est heureux. Il est revenu aussi pour la mise à l’eau de son voilier et il attend sa fille, son mari et leurs enfants depuis la Côte d’Azur pour les vacances de Pâques. “Ici c’est formidable. J’ai acheté une maison sur la montagne il y a deux ans lorsque les prix étaient au plus bas avec la crise grecque. J’ai une vue imprenable sur la baie, puis, les Grecs sont accueillants et la vie moins chère qu’en France. Surtout que ma retraite est largement insuffisante pour poursuivre sur la Côte d’Azur, et pour y mouiller le voilier, n’en parlons pas. C’est dix fois le prix grec, travaux d’entretien compris.”

Péloponnèse et ses moutons. Avril 2019
Péloponnèse et ses baies. Avril 2019
Péloponnèse et… sa désertification. Avril 2019

Le Péloponnèse mythique, ses moutons et… ses abandons anciens comme récents. Les médias historiques répètent sans cesse “que le tourisme est l’industrie lourde de la Grèce et alors la seule”, sauf que depuis peu, d’autres… perspectives se profilent, entre la mer Égée, la mer Libyenne au sud de Crète, ainsi que la mer Ionienne. Sur la radio 90.1 FM et en zone du soir, le journaliste Lámbros Kalarrýtis interrogeait par téléphone un spécialiste du secteur pétrolier.

“Les gisements trouvés sont immenses, à la fois en gaz qu’en pétrole, les profondeurs varient certes et les emplois directs et indirects seront de l’ordre de 100.000 personnes. Les géants du secteur sont là, américains, français, italiens notamment, ainsi que quelques compagnies grecques. Plusieurs milliards de dollars sont déjà investis pour prospecter, et, étant donné les caractéristiques techniques, les bénéfices nets pourront être partagés moitié-moitié, entre les sociétés explicatrices et l’État grec. Voilà pour la véritable industrie lourde du pays”, 90.1 FM, le 11 avril 2019.

Nous serons… ainsi sauvés. Mais comme le pays est hypothéqué autant que les revenus et biens actuels et futurs de l’État grec durant 99 ans, on comprendra que le plan Troïka, initié en 2010 mais préparé de longue date, ainsi que tutélisation dans pratiquement tous les domaines et finalement la colonisation ouverte du pays ne sont pas sans rapport avec cette autre réalité des hydrocarbures dont l’existence était suffisamment connue depuis plusieurs années déjà. Et qui dit hydrocarbures, dit également situation géopolitique souvent houleuse, sans oublier que cette réalité est encore synonyme de guerres et de conflits.

Au pays de la carte postale, le petit peuple sera pourtant et à notre sens encore… rétréci, la presse évoque cette semaine le cas qui n’est pas isolé, d’une vielle femme alors âgée de 85 ans, laquelle se retrouve traînée devant les tribunaux pour avoir vendu sans autorisation quatre kilos de légumes et des herbes ramassées au village, presse de la semaine. Et en ville, les livreurs en moto ont bien suivi leur mouvement du 11 avril en défilant sur leurs motos, presse grecque du 11 avril. Pourtant, un des leurs tombait au même moment, mortellement blessé par une voiture alors qu’il livrait cafés et sandwichs dans un cartier de la capital, presse du 11 avril. Pays de la carte postale et désormais du pétrole, à Athènes, les plus paupérisés proposent aux passants de leurs journaux dits de rue… au boulevard de la méta-modernité.

Au pays de la carte postale. Athènes, avril 2019
La vielle femme que l’on traîne devant les tribunaux. Presse grecque, avril 2019
La manifestation des livreurs en moto. Athènes, le 11 avril, presse grecque
En vendant les journaux de rue. Athènes, avril 2019

En attendant le pétrole et le gaz, le Service archéologique a finalement accordé à la société chinoise COSCO que de construire trois hôtels dans le port du Pirée, dont un sous forme de pagode, du bruit donc pour rien il y a une semaine avec les réserves des archéologues tant médiatisées. Ou sinon… un pétard mouillé à quelques semaines seulement des élections dites européennes et aussi régionales et municipales, presse grecque de la semaine. En attendant toujours le pétrole, le gouvernement finance décidément le festival du goût à Athènes comme ailleurs. La vie continuera avec ou même sans goût, des lycéens étrangers visitent alors émerveillés le pays et sa capitale, place Sýntagma leurs enseignants présentent ainsi rapidement les lieux, tandis qu’au pays réel des légumes et des fruits il y a parfois ces belles traces des marchands de primeurs qui ne sont plus depuis un moment déjà.

Cependant, et sans attendre, ni le pétrole, ni les élections, le fils du ministre délégué à la Recherche Kóstas Fotákis, vient d’être le boursier parmi les premiers boursiers par un organisme que son père vient tout juste d’avoir mis sur pied, presse grecque du 12 avril. Le pétrole, le gaz… et le népotisme, industries alors bien lourdes du pays, tourisme bien entendu compris.

Ensuite, il y aura la prétendue activité politique et ses records dans les verbiages en vue des élections… dématérialisées. Les médias en rajoutent sur les affaires des scandales en cours, les Syrizístes insistent sur l’affaire des présumées commissions occultes de Novartis au bénéfice des politiques tels que les anciens ministres de la Santé du PASOK et de la Nouvelle démocratie, affaire pourtant en partie classée sans suite et pour une autre parti, des non-politiques vont être convoquées par la Justice “pour des explications”, d’après les medias. Comme il y a aussi l’affaire dite Petsítis, et ses valises présumées emplies lorsqu’il faisait le présumé “entremetteur entre les oligarques d’Athènes et le bureau politique de Tsípras”, d’après ce qui se dit déjà à Athènes.

Le gouvernement SYRIZA de 2019, finance d’ailleurs dans la foulée le nouveau film de Kóstas Gavrás, tourné en ce moment à Athènes. Son sujet porte sur les six premiers mois du gouvernement SYRIZA de 2015, d’après aussi les récits et autres mémoires du très suffisant Yanis Varoufákis, ministre des Finances d’alors, “un film de propagande Syrizo-compatible” entend-on dire ici ou là, presse grecque de la semaine. Notons que le successeur de Varoufákis, Tsakalótos, il s’est d’ailleurs encore fait huer à Thessalonique cette semaine aux cris de “Traître tu as vendu la Macédoine grecque”, et comme à chaque déplacement des officiels SYRIZA, c’est sous cordon policier compris, presse grecque de la semaine. D’après les médias du 12 avril, Tsakalótos rencontrera enfin Christine Lagarde du FMI dans la journée, mais à New York, c’est sans doute plus calme pour lui qu’à Thessalonique.

Festival du goût. Athènes, avril 2019
Tsakalótos à Thessalonique. Presse grecque, avril 2019
Lycéens étrangers à Sýntagma. Athènes, avril 2019

Le pays, ses légumes, ses touristes… “son” Ambassadeur, notamment celui des États-Unis, Geoffrey Pyatt lequel félicite bien souvent Tsípras pour sa politique Macédonienne. “Malheureusement, l’ambassadeur américain à Athènes, un homme certes intelligent et bienveillant, lequel se comporte-t-il par contre comme un applaudisseur de M. Tsípras, générant ainsi toutes les conditions d’un prochain avenir alors difficile pour les relations gréco-américaines, cette fois, pour les Grecs proches de la droite.”

“Il est difficile d’interpréter ce comportement ambigu de l’ambassadeur, autrement que motivé par une forme de récompense pratique, rien que pour les services que M. Tsípras offre-t-il alors à Geoffrey Pyatt. Et ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur agit il faut dire de la sorte. Et il le fait en soutien à Tsípras, à chaque fois que M. Tsípras traverse alors une période difficile en matière de politique étrangère et nationale. Cela interfère bien entendu dans la politique intérieure du pays et c’est en violation flagrante du principe établi et reconnu internationalement depuis des siècles, principalement à partir des traités de Westphalie, à savoir, la non-ingérence aux affaires internes d’un autre pays. Il serait peut-être temps que de muter Monsieur Pyatt ailleurs”, et c’est le directeur du principal quotidien des Gréco-américains, “Ethnikos Kirikas”, qui s’exprime de la sorte. Le texte republié par la presse grecque cette semaine, avec aussi la réponse officielle de l’Ambassade des États-Unis, argumentant en somme “que ce n’est pas de la politique personnelle de l’Ambassadeur mais des États-Unis, et qu’il s’agit de toute manière des intérêts communs des deux pays”, presse grecque du 12 avril.

La veille, voilà un autre quotidien qui s’interroge sur le “silence complet made in USA” des Syrizístes et de leur gouvernement au sujet de l’arrestation du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, étant donné que par le passé, pas si lointain, des figures politiques et médiatiques SYRIZA avaient-elles même organisé des journées de soutien à Julian Assange, presse grecque du 11 avril. Étranges coïncidences calendaires et journalistiques en tout cas. “Démocratie” offshore, et personnel politique alors… dématérialisé !

Marchands de primeurs qui ne sont plus. Péloponnèse, avril 2019
Touristes à Athènes. Avril 2019

Le pays réel, ses légumes et fruits, ses tavernes et leurs animaux. Pays réel et pays en… concentré avant l’été où alors tout se dilate.

Comme l’écrivait en bien d’autres temps certes (Homme Londres, 5 juin 1932), le grand poète Yórgos Seféris:

“Il est temps que je parte. Je connais un pin qui se penche sur la mer. À midi, il offre au corps fatigué une ombre mesurée comme notre vie, et le soir, à travers ses aiguilles, le vent entonne un chant étrange comme des âmes qui auraient aboli la mort à l’instant de redevenir peau et lèvres. Une fois, j’ai veillé toute la nuit sous cet arbre. À l’aube, j’étais neuf comme si je venais d’être taillé dans la carrière. Si seulement l’on pouvait vivre ainsi ! Peu importe”.

Le pays réel, ses tavernes et leurs animaux. Péloponnèse, avril 2019

* Photo de couverture: Le pays réel, ses légumes et fruits, ses animaux. Péloponnèse, avril 2019

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